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CONVOYAGE ET SEJOURS A LA REUNION 21/07/06 -14/10/06
DE LA REUNION AU CAP DE BONNE ESPERANCE
DU CAP DE BONNE ESPERANCE AU HORN


J + 54 Cap Horn J + 55 à 57 J + 58 à 61 J + 62 à 63 J + 64 à 66 J + 67 à 68 J + 69 - 71
J + 72 à 75 J + 76 à 78 J + 79 à 80 J + 81 à 83 J + 84 à 87 J + 88 à 90 J + 91 à 93 J + 94 à 97 J + 98 à 101
J + 102 à 105 J + 106 à 110

Le 8/12/06 à 21h GMT Maud à passée le Cap Horn.
"Ca reste néanmoins un grand bonheur et j'ai vraiment l'impression d'avoir accompli quelque chose. "

Service Newsletter de Maud Fontenoy

vendredi 8 décembre 2006 - Jour J+54 - Maud franchit le Cap Horn.

Ca y'est Maud a passé le Cap Horn.

C'était hier soir à 21 H GMT, 22 H, heure de Paris. Le navigatrice s'est débattue dans des creux de 7 à 8 mètres. Des vents de 45 Nœuds. Hier, Maud racontait l'immense bonheur qu'elle ressentait avant ce passage symbolique, malgré le gros temps, l'appréhension face à la mer déchaînée qui caractérise cette partie du globe.

Désormais, elle entre dans le troisième Océan de ce défi A contre courants, le Pacifique après l'Indien et l'Atlantique. Les conditions de navigation promettent de rester difficile.

Ecoutez ses premières impressions

Vidéo Media Player Cliquer sur l'image - QuickTime


Voile - Tour du monde à contre-courants
Maud Fontenoy a franchi le Cap Horn

article paru le Vendredi 08 décembre 2006

Maud Fontenoy a franchi le mythique Cap Horn ce vendredi 8 décembre 2006 à 4 heures (heure de La Réunion). Jointe depuis Paris par téléphone satellite au moment de son passage au large du cap, la navigatrice a indiqué à son «J'ai plusieurs dépressions qui foncent sur moi et j'ai actuellement 45 nœuds de vent avec plus de 6 mètres de creux. C'est une navigation douloureuse. C'est reste néanmoins un grand bonheur». Maud Fontenoy a quitté La Réunion le 15 octobre dernier pour un tour du monde à la voile en solitaire et à contre-courants.

Situé à l'extrémité sud de l'archipel chilien de la Terre de Feu, le Cap Horn marque la limite Nord du passage de Drake (le détroit séparant l'Amérique du Sud de l'Antarctique). Le méridien qui le traverse définit la frontière entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est dangereux en raison de très fréquentes tempêtes, de vagues géantes et de la présence possible d'icebergs. «C'est une navigation douloureuse : l'Oréal Paris et moi sommes secoués dans tout les sens» a indiqué Maud Fontenoy lors de son entretien téléphonique avec sa famille. «J'ai vraiment l'impression d'avoir accompli quelque chose. Ce soir, j'ai deux caps acquis et maintenant je vais m'approcher de l'été austral ce qui devrait être signe de conditions moins difficiles, du moins je l'espère» a-t-elle ajouté. Le 31 octobre, la jeune femme avait déjà franchi le Cap de Bonne-Espérance, au large de l'Afrique du Sud. Le passage du Cap Horn est donc la seconde grande étape réussie de Maud Fontenoy, mais elle consciente que la partie est loin d'être gagnée pour autant. «Je dois rester concentrée et vigilante car la route est encore longue devant moi» a-t-elle souligné.

Le champagne dans 15 jours
D'ailleurs, elle a décidé de ne sabrer le champagne que dans une quinzaine de jours, lorsque qu'elle se sera dégagée au nord, dans l'océan Pacifique pour éviter le plus fort des dépressions. Philippe Monnet qui a battu il y a 6 ans le record du tour du monde à l'envers en 151 jours et 9 heures, a parlé avec la jeune femme au téléphone quelques heures avant qu'elle franchisse le Cap. Connaissant parfaitement les affres de ce parcours, il lui a recommandait la plus grande prudence. Il a ensuite commenté: «ce n'est pas un chemin facile, c'est même ce qu'il y a de plus dur à faire en voile sur la planète». Il a ajouté «le Cap Horn est un passage particulier car très Sud. Lorsqu'on fait le tour du monde dans le sens normal, il est synonyme de la fin des problèmes. Mais dans un tour du monde à l'envers, c'est au contraire le début, car le parcours est encore très difficile jusqu'à l'Australie». Maud Fontenoy qui a déjà traversé le Pacifique et l'Atlantique en solitaire à la rame, devrait être de retour à la Réunion en février ou mars 2007.

vendredi 8 décembre 2006 - Jour J+54 - Epuisée mais heureuse.

Epuisée par les nuits sans sommeil qui ont accompagné son arrivée au Cap Horn et le passage du point mythique, Maud n'a pas pu envoyer de journal de bord ce vendredi.

Le skipper de L'Oréal a passé le Cap à 21 H GMT jeudi soir. 22 H heure de Paris. Au menu : de creux de 6 mètres et 45 Nœuds de vent (environ 80 km/h) " J'ai plusieurs dépressions qui foncent sur moi, expliquait Maud dans la nuit, la rocher mythique dans son dos. C'est une navigation douloureuse : L'Oréal Paris et moi sommes secoués dans tout les sens ". Hier, Maud nous confiait n'avoir quasiment pas dormi dans la nuit de mercredi à jeudi. Rebelotte la nuit suivante au cours de laquelle elle a été constamment sollicitée.

Toutefois la fatigue se mélange à la joie. " Ca reste un grand bonheur et j'ai vraiment l'impression d'avoir accompli quelque chose. J'ai désormais deux caps acquis et maintenant je vais m'approcher de l'été austral ce qui devrait être le signe de conditions moins difficiles, du moins je l'espère ! Cependant je dois rester concentrée et vigilante car la route est encore longue devant moi ", expliquait la navigatrice une fois le Horn franchi.

Le prochain passage symbolique sera le Cap Leeuwin au Sud de l'Australie, le dernier des 3 caps que Maud avait pointés sur la carte de son défi . ___________

L'école Guynemer au grand complet!!!! MEAUX - 8/12/2006

Notre Etoile des Mers, notre Reine des Océans, notre Sirène, notre Impératrice bien aimée.
Au moment où tu passais le Cap Horn, à Meaux, il pleuvait des "cordes", et nous aussi, nous avons essuyé des vents de 60 noeuds et cela pour toute la journée... Ce matin, en arrivant à l'école, sous une pluie battante et des bourrasques, comme pour te rapprocher de nous, la nuit avait laissé son drap noir sur l'école. Tous nous avons sauté de joie, crié notre bonheur dégoulinants.. Nous courions comme des fous!! Ton anorak rouge sur le dos, sous son parapluie multicolore, Mme Bussson accompagnée de Melle Roche et Mme Scipion annonçaient la bonne nouvelle. Aujourd'hui, nous n'avons pas respecté le règlement: nous avons crié, applaudi, sauté de joie dans les couloirs. Mais comme tu nous as appris aussi le calme, la sagesse, le partage, le respect et le bonheur, nous nous sommes vite calmés et nous voilà assis devant ton ordinateur de l'école pour te dire BRAVO, FELICITATIONS et MERCI de nous faire vivre ces grands moments de bonheur. Nous sommes vraiment fiers de toi et fiers d'être tes amis. Nous sommes maintenant soulagés , mais promets nous de rester prudente et vigilante jusqu'au bout.
Nous venons d'appeler ta maman. Quand on entend sa voix, ça nous rapproche de toi.

Gros bisous pluvieux, venteux. Respect, on t'aime...___________________________________________________

samedi 9 décembre 2006 - Jour J+55 - 15 jours de galére.

55Noeuds de vent, mer très forte, rafales destructrices.

La fatigue s'accumulant, le froid étant de plus en plus mordant, je peine dans les nombreuse manœuvres que je doit accomplir. Cette nuit la tempête était si violente que j'ai du aller à l'avant du bateau recouvert par les flots pour affaler la trinquette. Opération dangereuse : résultat, l'annulaire droit immobilisé et le pouce droit luxé.

C'est dur, et ça l'est d'autant plus qu'une nouvelle mauvaise dépression arrive sur moi dans l'heure. Je consacre le peu de forces qu'il me reste à me cramponner et à veiller sur L'OREAL. Je rêve de pouvoir dormir un peu.

Le Cap Horn, ce n'est pas seulement un caillou à passer mais bien plus de 15 jours de galére.

Un grand merci pour vos messages qui me réchauffent et me réconfortent.

Gros bisous de très loin. Maud . ___________________

dimanche 10 décembre 2006 - Jour J+56 - Hostile. A Isabelle KICHEMIN, merci pour Fati.

Eh bien les amis, le passage de ce cap là restera profondément et je pense éternellement gravé en moi.

Diable qu'il est désagréable de naviguer si sud ! Le froid, les tempêtes avec violentes rafales, la mer dangereuse, le ciel noir en permanence, le stress qui ne vous quitte pas, oui, j'ai vraiment le sentiment d'être au bout du monde, de passage dans un univers hostile d'ou il faut vite que je me sauve.

J'encourage donc L'OREAL qui souffre autant que moi. J'ai envie de le serrer très fort dans mes bras dès que nous avançons dans la bonne direction, ou qu'il a tenu le coup face à une grosse déferlante.

A part ça, je me trouve maintenant dans le Pacifique, mais, non, ce n'est pas l'immense étendue calme et scintillante sous le soleil dont parlent les romans. Pour le moment, ce ne sont que des flots capricieux et une lumière voilée.
Détail important : des dizaines de petits oiseaux viennent me rendre visite. Je vous en parlerai demain .

Je vous embrasse. Maud . ___________________

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________

Poème de Sara Vial en hommage au Cap-hornier
Au sud de la terre de feu, par delà la Baie de Nassau, se situe un petit archipel composé entre autres des îles Wollaston, des îles Hermite dont fait partie l'île Horn, la plus méridionale, sur laquelle est située le cap Horn.
Ce poème est gravé sur une plaque de marbre exposée sur le chemin menant à la statue represantant l'albatros
___________________________________________________________________________________________( Article Wikipédia : Île Horn )

Soy el albatros que te espera en el final del mundo.
Soy el alma olvidada de los marinos muertos que cruzaron el cabo de Hornos desde todos los mares de la tierra.
Pero ellos no murieron en las furiosas olas, hoy vuelan en mis alas, hacia la eternidad, en la última grieta de los vientos antárticos.

Je suis l'albatros qui t'attend au bout du monde.
Je suis l'âme en peine des marins morts qui, partis de toutes les mers du globe,
ont fait route sur le Cap Horn.
Tous ne sont pas morts dans l'écume rugissante.
Car aujourd'hui, ils volent sur mes ailes pour l'éternité dans l'ultime fracture des vents antarctiques.

lundi 11 décembre 2006 - Jour J+57 - Huitième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

Maud Fontenoy passe aujourd'hui son 57è jour en mer. La navigatrice et son bateau, L'Oréal Paris, évoluent désormais dans l'Océan Pacifique... Qui porte bien mal son nom tant les conditions sont difficiles. Jeudi dernier, ils ont passé le Cap Horn, le deuxième Cap sur la route du Défi à Contre courants, au départ et à l'arrivée de la Réunion

C'est un passage symbolique, un moment à la fois magique et difficile : Maud Fontenoy a franchi le Cap Horn. Il était 21H GMT, 22 heures, heure de Paris je! udi dernier lorsque la navigatrice a croisé le rocher noir, la pointe de l'Amérique du Sud, jonction de l'Océan atlantique et du Pacifique. ''C'est un grand bonheur et j'ai vraiment l'impression d'avoir accompli quelque chose'', expliquait Maud dans la nuit qui a suivi cet instant inoubliable. Toutefois, le Cap Horn ne s'est pas soustrait à sa réputation. 45 Noeuds de vent et des creux de 6 mètres ont accueilli L'Oréal Paris.

Depuis, Maud doit affronter une succession de dépressions. Pas de répit. Elle enchaîne les journées sans sommeil. ''Diable qu'il est désagréable de naviguer si sud ! Le froid, les tempêtes avec violents rafales, la mer dangereuse, le ciel noir en permanence, le stress qui ne vous quitte pas, oui, j'ai vraiment le sentiment d'être au bout du monde, de passage dans un univers hostile d'où il faut que je me sauve'' .

Maud doit ! être plus attentive que jamais. ''La fatigue s'acumulant! , le fro id étant de plus en plus mordant, je peine dans les nombreuses manoeuvres que je dois accomplir. C'est dur. Je consacre le peu de temps qu'il me reste à me cramponner et à veiller sur L'Oréal. Je rêve d'enfin pouvoir dormir un peu.'' La tradition veut que les Cap-Horniers - ceux qui ont passé le Horn - débouchent le champagne. Mais Maud a repoussé l'échéance, consciente que les deux prochaines semaines pourraient être compliquées à négocier.

''Le problème d'un défi contre les vents et les courants c'est qu'on sort du Cap Horn après en avoir bavé mais le plus dur est encore à suivre, dans le Sud du Pacifique'', observait Philippe Monnet jeudi dernier lors de la vacation radio hebdomadaire de Maud. Le marin, qui a battu il y a six ans le record du tour du monde à l'envers était venu partager son expérience avec Maud.! Depuis sa cellule de vie, la navigatrice livrait une carte postale de ce à quoi ressemble un engagement dans le Cap Horn : '' La mer ressemble à une immense nappe de métal, on a l'impression qu'elle a été brisée de part et d'autre. Les vagues viennent se briser violemment sur la coque de L'Oréal Paris. Il fait froid, les vents sont cinglants et très glacés, sans compter l'humidité permanente.''

Dans cette mer très violente, Maud doit rester constamment sur le qui vive. La température ne dépasse pas les 5° dans la cabine. la navigatrice s'accroche maintenant à la perspective de rejoindre l'éte austral, chaque jour qui passe la rapprochant de conditions qu'elle espère plus clémentes. ''J'ai désormais deux caps d'acquis. Je suis partie dans un challenge difficile. Depuis le début j'ai essuyé beaucoup de tempêtes. Aujo! urd'hui il faut assumer. Je savais que ce serait difficile et ! la route est encore longue devant moi. Il faut rester très vigilante.'' Dans la ligne de mire de L'Oréal Paris, il y a maintenant le Cap Leeuwin au sud de l'Australie, troisième passage symbolique sur la route de Maud Fontenoy. Mais avant celà, la navigatrice devra sortir des tempêtes qui étreignent L'Oréal Paris sans répit depuis une semaine.

lundi 11 décembre 2006 - Jour J+57 - Zone compliquée.

A Michel POLACCO et à toute l'équipe de FRANCE INFO

Les petits oiseaux, donc, ressemblant vaguement à de jolies petites hirondelles, certains noir et blanc, peut-être des fulmars antarctiques, et d'autres mouchetés sur le dos, probablement des damiers du Cap, viennent virevolter entre les haubans du bateau.

En dehors de cette vision presque printanière, les dépressions se succèdent toujours. Aujourd'hui rafales à 40 Nœuds, dés ce soir 55 Nœuds prévus.

La mer forte du Pacifique a fait tout valdinguer à l'intérieur de L'OREAL, de ma petite bouteille d'huile d'olive jusqu'aux jerricans d'eau en passant par mes petits extincteurs et autres containers à vêtements. Rien n'est resté en place. Le bateau tape si violemment dans les vagues qu'il est impossible de me caler dans ma couchette pour me reposer. Je dors péniblement par tranches de dix minutes. Je compte les heures, voir les minutes en attendant d'être sortie de cette zone compliquée…Et après, promis, je fête le passage du Cap Horn.

Pensez à moi ce soir quand vous prendrez une bonne douche bien chaude !!

Gros bisous. Maud

Mme Busson école GUYNEMER - MEAUX - 11/12/2006

Ma très chère Maud, Aujourd'hui, l'école était une fourmilière surtout les classes de CM1 et CM2 qui préparent toutes leurs questions, messages d'encouragements... pour la vacation de jeudi! " Plus que deux jours et on va enfin pouvoir lui parler", "moi, je ne suis jamais allé dans un musée", " tu te rends compte , nous serons juste à côté de la tour Eiffel".Chacun est fou de joie à l'idée de t'avoir en ligne. Ils avaient pour toi un PROFOND RESPECT mais depuis qu'ils connaissent l'historique du cap Horn, ils sont subjugués par ton exploit ! Les garçons sont , comme Roch , bluffés par ton côté bricoleuse.

PS: Dans mon dernier message, j'ai mis 2 " l l " à balade, les enfants , désolée il n'y en a qu'un... balade= promenade ballade = poème ... sans doute toute la poésie que Maud écrit dans ses jounaux de bord m'a-t-elle transportée et mon doigt est resté...deux " ll " comme Sacha j'aimerai bien parfois... Je t'embrasse fort.

Je t'embrasse fort..__________________________________________________________

mardi 12 décembre 2006 - Jour J+58 - Un coin de ciel bleu. A Laurence Dacoury, Perle rare.

Je m'en lèche encore les babines, hum… A peine, la tempête passée, ai-je entrevu ce petit bout de ciel bleu, miracle au-dessus de nous, que ça y est, le signal est lancé : L'OREAL et moi, on fête la Cap Horn.

Rougail saucisses / Riz : une de mes spécialités réunionnaises préférée + rhum arrangé à l'ananas (merci Christine) ; un vrai grand bonheur. Au moment du déjeuner, toute La Réunion était avec moi à bord. D'un seul coup, grâce à vous, j'ai eu un peu plus chaud et c'était bon.

Sur la trace d'illustres marins, je me sens toute petite, osant à peine regarder derrière moi et je rend hommage ici à Shouten et Lemaire qui les premiers en 1616 ont découvert ce passage.

Merci Ô mystérieux et capricieux cap de nous avoir ainsi laissé passer. A jamais je resterai marquée par ta force, ton intransigeance et te loyauté. Tu nous a montré que la liberté pouvait être à la fois belle et cruelle. J'espère être à jamais digne de ta confiance.
Comme quoi il faut y croire !
Je vous embrasse. Maud

Willem Shouten et Jacques Le Maire. Partirent de Amsterdam avec le but secret de reconnaître la Terra Australis et de découvrir une nouvelle route pour les Indes Orientales.
Il arrivèrent en Terre de Feu le 23 janvier 1616, reconnurent et nommèrent -entre autres- le détroit de Le Maire, île des États, le cap Horn, 29 janvier 1616

Elèves de Mme Busson - MEAUX - 12/12/2006

Chère CAP-HORNIERE,
Nous venons de visionner pour la énième fois ton passage de Maître Horn ...nous nous disons que c'est tout simplement de la folie...Nous ne pouvions pas imaginer que ce cap était aussi DANGEREUX et HOSTILE !!! Si nous l'avions su , nous ne t'aurions jamais laissée partir...Nous nous doutions que ce serait un défi fou, incroyable mais à ce point ...Nous te disons vraiment BRAVO , MERCI , FELICITATIONS et nous faire rêver ainsi de jour en jour nous grandit et nous donne envie de réussir, de travailler dur pour réaliser notre rêve. Nous avons lu l'histoire des aventuriers du Cap Horn et tu dois savoir que nous sommes pleins d'admiration pour toi, tu nous as inondés de frissons...Désormais, nous savons à quoi ressemble le Cap...
Maintenant, sais-tu que tu as le droit de manger avec les pieds sur la table sans que personne ne te fasse de remarques. Quelle chance !!! Grosssssssssssss bisousssssssssssss RESPECT , ON T'AIME.

A jeudi ...bonnes nuits étoilées **************************************!


12/12/06
Un Pacifique pas si pacifique
mercredi 13 décembre 2006 - Jour J+59 - Cheveux. A Marie Jeanne, James et Nicolas Cousin.

Le ciel est à nouveau tout gris : j'ai l'impression qu'il est toute la journée 5 heures un après midi d'hivers, un sale temps quoi !

Une nouvelle dépression arrive tout à l'heure, la mer forte est déjà sur nous. Ce matin, je suis sérieusement motivée, j'ai respiré à fond, et hop, je suis allée me laver les cheveux… Gla, gla, gla. Avec une température de l'eau à 4°C, j'avais tellement la tête qui tournait que j'aurais pu croire avoir terminé la bouteille de rhum sans s'en rendre compte. Une demie-heure et une dose de crème de soin sans rinçage (L'OREAL PARIS évidemment) plus tard, je me sentais toute neuve.

C'est à ce moment là que je me suis aperçu que mon drapeau français - qui avait déjà perdu sa bande rouge - n'avait plus maintenant sa partie bleue ;-)

Les vents forts du sud ne lui conviennent pas.

Gros bisous. Maud

jeudi 14 décembre 2006 - Jour J+60 - Emue. A Yannick PERRIGOT et à l'irremplaçable équipe de WINDREPORT.

Ca souffle toujours, le vent semble être le seul maître de ces mers du sud. Nous baissons donc la tête, courbons l'échine et attendons, contrains mais déterminés, des jours meilleurs. S'il croit nous avoir à l'usure ! ! !

Cette nuit encore je n'ai pu dormir que quelques heures, mais ce matin, malgré mes yeux rougis de sommeil, ce fut un immense bonheur de pouvoir dialoguer avec les Petits Aventuriers de l'école Guynemer à Meaux (gros bisous à mon petit Dylan qui n'était pas là). J'étais juste un peu crispée sur mon téléphone pour ne pas être entraînée par les mouvements brusques de L'OREAL et il m'était un peu " délicat " de surveiller dehors tout en répondant aux questions.

Quel plaisir de les entendre me raconter qu'ils sont chacun leur tour Monsieur ou Madame HULOT pour veiller, toute la journée, à ce que, par des gestes simples, la Planète soit préservée. Pendant une heure, la vie n'a jamais été si belle et légère.

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Le cœur des enfants était plein d'espoir et, comme me l'a souligné Nicolas Hulot, ce fut un très beau moment d' "humanité ".

J'en suis restée toute émue. Un grand merci.
Je vous embrasse. Maud

Mme Busson école Guynemer - MEAUX - 14/12/2006

Ma chère Maud,
Ce soir , chacun de nous , quand notre esprit va devoir faire le tri des moments forts vécus, aujourd'hui, avec toi , il va se demander par où doit-il commencer? 44 enfants sont rentrés, ébranlés par cette vacation, heureux, émerveillés ( certains n'avaient jamais vu la tour Eiffel, ni n'étaient venus dans un musée) . Tous tes amis étaient là et nous ont accueillis comme des Princes: Laurence, Michel, Hélène, Luc " Gédéon" et ses collaborateurs, Lyse Hautecoeur, Laure Parny, Marie de 77FM, Thierry notre cher reporter... Nous avions encore tant de choses à te dire...Demain, nous t'en dirons plus et tous les poèmes et messages qui t'étaient dédiés aujourd'hui, nous te les livrerons petit à petit . Encore merci pour eux, j'espère que tu t'es réchauffée!!! Je t'embrasse.

*****(écouter ) *Page sur "Petits Aventuriers* (cliquer)*


[15 décembre 2006]
Un rougail saucisses pour fêter le passage du Cap Horn

Rhum arrangé à l'ananas, rougail saucisses et riz, Maud Fontenoy a fêté comme il se doit le passage mythique du Cap Horn. Deux mois après avoir quitté La Réunion, la navigatrice a parcouru 8 629 milles nautiques sur les 16 341 de son périple autour du monde à contre-courant. Hier, Maud se trouvait au large du Chili toujours dans le mauvais temps.

Le Cap Horn, tel que Maud ne l’a pas vu. La navigatrice n’a distingué dans le mauvais temps qu’un mince trait à l’horizon. “Ça a été un grand, grand moment plein d’émotion. Peut-être le moment le plus dur de mon parcours. J’y étais arrivée. Je suis très heureuse que l’Oréal et moi nous y soyons parvenus.

"Je pense beaucoup à La Réunion. Dès que j'ai un peu de soleil, j'ai l'impression que c'est vous qui me l'envoyez." Maud s'est dit soulagée hier, lors de "Rougail saucisses - riz : une de mes spécialités réunionnaises préférée, plus rhum arrangé à l'ananas. Un vrai grand bonheur. Au moment du déjeuner, toute La Réunion était avec moi à bord. D'un seul coup, grâce à vous, j'ai eu un peu plus chaud et c'était bon."

Maud Fontenoy a attendu pour fêter à la réunionnaise le passage du mythique Cap Horn.
C'est jeudi dernier à 21 heures GMT (1heure du matin vendredi heure de La Réunion) que la navigatrice a doublé la pointe la plus extrême de l'Amérique du Sud, redoutée de tous les marins, par 67° de longitude ouest et 57° de latitude sud.
"Les dépressions grossissent devant moi, indiquait par radio Maud la semaine dernière. Je suis trop secouée et fatiguée pour vraiment goûter ce moment magique. Je ne pense qu'à m'éloigner des hauts-fonds qui provoquent une très forte houle à proximité du cap."
Hier, la navigatrice affrontait encore de très mauvaises conditions météorologiques. L'Oréal Paris se trouvait au large des côtes chiliennes. "Il y a une nouvelle dépression qui passe sur moi, confiait hier Maud lors de sa vacation radio hebdomadaire. C'est mon pain quotidien en ce moment. Je suis dans 45, 50 nœuds de vent. Il pleut à verse. Je fais des pointes de vitesse. J'étais en train de me demander si je n'allais pas devoir sortir pour affaler complètement la grand-voile et je suis équipé des pieds à la tête pour me jeter dehors à tout moment."
Depuis son passage du Horn, Maud n'a pas été gâtée par les conditions météorologiques mais les choses devraient s'améliorer au fur et à mesure qu'elle remonte vers le nord. "Dans six heures la tempête devrait être passée", annonçait Maud visiblement soulagée. La navigatrice vivait encore une semaine après dans le souvenir du passage du Horn. "Ça a été un grand, grand moment plein d'émotion. Peut-être le moment le plus dur de mon parcours. L'endroit le plus au sud du globe, le plus difficile à passer. J'y étais arrivée. Je suis très heureuse que l'Oréal et moi nous y soyons parvenus. Émotion, mais aussi angoisse parce que j'ai eu beaucoup de soucis au niveau météo. Je me suis fait pas mal fait peur. Ça a été une longue semaine. J'ai fait le dos rond. J'ai essuyé beaucoup de coups de vent, beaucoup de grosse mer. Je me disais jeudi 14 j'en serai sorti et c'est le cas. J'ai eu un petit bout de ciel bleu. J'en ai profité pour enfin fêter le Cap Horn."
Maud est encore dans des eaux très froides, de 3 à 4 °C. La température à l'intérieur de sa cabine n'est guère plus élevée. "On m'a annoncé que des icebergs se trouvaient devant moi. Ils sont très très au nord cette année et font 14 m de hauteur, 100 m de largeur. Il va me falloir être vigilante les prochains jours." Avant que le Pacifique ne mérite son nom, Maud devra encore batailler.

Prochaine étape, le cap Lewin au sud de l'Australie qui ouvrira à la navigatrice les portes de l'océan Indien.

Alain Dupuis

vendredi 15 décembre 2006 - Jour J+61 - Icebergs. A Alice, Manon, Audrey et Bruno, je pense bien à vous.

Je me rapproche de très gros icebergs que la marine chilienne a repérés ; 100 mètres de long, 20 mètres de haut ; de sacrés glaçons qu'il va falloir éviter.

Mais si ceux là sont visibles, les petits morceaux de glace qui se détachent, les growlers, sont bien plus sournois et quasiment impossible à prévoir. Je n'en reviens pas que les glaces soient aussi Nord à cette époque dans le pacifique. Quand je vous disais que l'été austral était en retard. Je sens donc une nouvelle inquiétude monter en moi, je surveille la température de l'eau et les nuits vont être longues jusqu'à ce que j'ai quitté cette latitude dangereuse.

A part ça, la météo n'est pas très clémente ; 35 Nds de vent et mer forte prévue pour deux jours. Si je vous dis que ça commence à faire long ; vous me croirez ?

Gros bisous fatigués, Maud.

Sidonie et Alexia classe L'oréal Paris école L.VERGES - Le Port - 15/12/2006

Maud nous étions avec toi lors de la vacation radio du jeudi 7décembre.Nous étions trés content de t' entendre ,car tu allais passer le Cap Horn. Nous serons en vacances le mardi 19 décembre. Toute la classe l'Oréal Paris de l'école Laurent Verges et notre maître monsieur Pascalis te souhaitons joyeux NoËl et bonne année nous t' envoyons des miliers de baisers et tout le soleil de notre île. Le soir de Noël nos camarades et nous penserons fortement à toi.

Bisous bisous. Sidonie et Alexia *********__________***********************!

samedi 16 décembre 2006 - Jour J+62
Shaker.

A Gilles VATON.

Vent fort, beaucoup de mer, pas mal de stress.

J'ai à nouveau la sensation d'être enfermée dans un shaker…Avec beaucoup de glace ;-)

Gros bisous,

A demain, Maud

Elèves de Mme Busson - Meaux - 16/12/2006

Awa
Vacation au musée de la marine : Ce qui m'a le plus touchée, c'est quand je t'ai entendu parler et quand nous t'avons chanté à la Claire fontaine.. J''ai été frustrée de ne pas parler avec toi mais j'étais émue de voir Nicolas Hulot et Jean-François Copé. L'après-midi, nous avons eu une visite guidée. C'était très intéressant.
Merci pour tout ,Maud je t'aime fort. Tu es formidable.

Julien
Ce qui m'a le plus plu lors de la vacation de Maud Ce qui m'a le plus touché, c'est quand tu as commencé à parler et aussi quand Nicolas Hulot t'a encouragée. En t'entendant, j'oubliais ma question, j'ai eu l'impression que j'allais pleurer et ne pas pouvoir maîtriser mon émotion. Lors de la vacation, quelques-uns n'ont pas pu te poser leur question et te dire leur poème. Ensuite, nous t'avons chanté à toi et à Nicolas Hulot "A la claire Fontaine" façon Créole pour faire un clin d'œil aux petits aventuriers de l'île de la Réunion qui n'ont pas la chance de venir au Musée de la Marine. Tu en étais émue, tu avais les larmes aux yeux et moi aussi ! Après la vacation, nous avons pique-niqué sur les marches du Trocadéro avec une vue splendide sur la Tour Eiffel. Après avoir mangé, un guide nous a expliqué les voyages du 15ème, du 18ème et du 19ème siècle. J'ai pris de nombreuses photos !
Gros bisous.

Yossra
Ce qui m'a le plus plu lors de la vacation de Maud. Ce matin là, en venant à l' école je n' arrivais pas à imaginer que j'avais cette unique chance: parler à Maud à 20 000 km de Meaux ! J' étais heureuse... heureuse.
Dès que nous nous sommes installés et que Michel le responsable de la vacation a lancé : "Allô Maud, tu m'entends? -Bonjour a répondu Maud" A ce moment précis, je tremblais de partout, des frissons glacés venaient parcourir tout mon corps, je ne parlais plus. Ce qui m'a vraiment touchée c'est d'entendre ta voix, merveilleuse Sirène et de savoir que tu allais plutôt bien. J'étais contente, j'avais le sourire jusqu'aux oreilles. Je voulais sauter de joie. J'ai envoyé un message sans que personne ne s'en aperçoive dans ma tête à ma photo qui est dans ton bateau Maud, ce message te confiait ceci : "Maud, merci infiniment de me faire vivre ce magnifique bonheur. Je te promets que je réaliserais mes rêves avec des efforts et des efforts, je ne pourrai jamais te remercier assez pour ce que tu fais pour nous. Tu mérites vraiment d'aller jusqu'au bout de ton rêve..."
Respect, je t' aime.

Rayan
Ce qui m'a le plus plu, c'est quand j'ai entendu ta voix et quand Nicolas Hulot est venu. Ce qui m'a le plus touché, c'est quand tu as dit qu'il y avait: ''- 4 degrés dans ta cabine .'' Ce qui m'a donné des frissons dans tout mon corps, c'est quand j'ai parlé au micro , mon cœur battait à 265 nœuds
150 000 000 000 000 000 000 kg de chance pour que tu réussisses ton tour du monde Des tonnes de bisous.

Alicia
Ce qui m'a le plus touchée lors de ta vacation, cela a été quand tu m'as remerciée pour le poème que je t'ai fait. J'ai failli pleurer de joie quand je t'ai entendue... J'avais des frissons dans tout mon corps jusqu'au dernier moment...24 heures après je suis encore contente, mon cœur bat à 150 nœuds et toute ma vie je me rappellerai de ce moment inoubliable... Ce moment, ce sentiment me faisaient frissonner. Quand je me suis avancée vers le micro, j'avais envie de reculer, mais je voulais te parler, t'entendre et là c'était à mon tour et j'ai ressenti quelque chose qui m'embêtait. Une grosse boule avait rempli mon estomac... Mais comme tu nous as appris à ne pas baisser les bras, je me suis avancée...et...là...je ne le regrette pas.
Bon courage Maud pour cet océan: le Pacifique Sud.

Poème d'Alicia : MAUD Notre SIRENE des OCEANS. (Cliquer )

Madysone
Ce qui m'a le plus touchée lors de la vacation, c'est quand nous avons chanté '' A claire fontaine'' devant Nicolas Hulot, aussi, quand on a mangé devant la tour- Eiffel. Quelle chance!!! J'ai bien aimé quand Alicia a lu son poème à Maud qui l'a trouvé merveilleux, ce texte. Ce qui m'a frustré, c'est quand je n'ai pas pu poser ma question. Malheureusement, je n'ai pas pu prendre Nicolas Hulot en photo mais Mme Busson m'a promis que Thierry m'en donnerait une.
Gros, Gros, Gros, Bisous

RESPECT + PARTAGE = BONHEUR Encore MERCI pour tout le bonheur que tu me procures.

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dimanche 17 décembre 2006 - Jour J+63 - Rouleaux compresseurs. A Thomas BEZ.

La dépression s'est finalement creusée en avançant. Je suis toujours dans 40 Nœuds de vent avec un ciel d'encre et des averses quasi continuelles. Les Vagues recouvrent L'OREAL et viennent s'écraser sur le roof comme des rouleaux compresseurs.

J'ai l'impression d'être en apnée depuis le passage du Cap. J'aspire de tout mon cœur à un cours répit, bouffée d'oxygène réparatrice.

Bientôt Noël et ses miracles.

Je vous embrasse, Maud.

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A contre courant, en mer
avec Maud Fontenoy par Christian Bex

lundi 18 décembre 2006 - Jour J+64 - Neuvième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

64è jour de mer pour Maud Fontenoy. La semaine qui a suivi le Cap Horn a été dure, comme la navigatrice l'avait prévu. Dans le froid, dans une mer qui ne laisse aucun répit, Maud poursuit sa route vers la Réunion alors que la chasse aux icebergs rythme maintenant la navigation de L'Oréal Paris.

C'était au début de la semaine dernière. Un message arrive sur les boîtes email de l'équipe à Terre de Maud Fontenoy. Il est écrit par un membre de la marine chilienne, chargé de scrute! r la mer pour permettre aux bateaux d'éviter la glace qui fend les coques. ''Icebergs en vue'' dit le message. Des blocs de glace de 100 mètres de long et 20 mètres de haut. ''Il va falloir être vigilante, expliquait Maud lors de la vacation radio qu'elle donnait jeudi. Les icebergs sont très nord cette année. Je ne sais pas si c'est du au réchauffement de la planète mais l'été austral est en retard.'' Mais ce n'est pas forcément les plus gros ''glaçons'' que craint Maud. ''Si ceux là sont visibles, les plus petits morceaux qui se détachent, les 'growlers' sont bien plus surnois et impossibles à prévoir. Je sens donc une nouvelle inquiétude monter en moi. Je surveille la température de l'eau et les nuits vont être longues jusqu'à ce que j'aie quitté ces latitudes dangereuses.''

Dans cette semaine de ciel gris et d'e! au froide, Maud a tout de même traversé un petit ! coin de ciel bleu au sens propre comme au figuré. Elle a fêté, quasiment une semaine après, son passage du Cap Horn. Au menu : Rougail saucisse - riz, le plat réunionais préféré du skipper de L'Oréal Paris. Le tout arrosé de rhum arrangé à l'ananas. ''A peine la tempête passée j'ai aperçu ce coin de ciel bleu, miracle au-dessus de nous. Le signal est lancé, L'Oréal Paris et moi, on fête le Cap Horn !'' Et le repas s'accompagne d'une toilette... A 4°C, la température de l'eau.

Avant ce petit moment de calme, les tempêtes s'étaient succédées, 40 à 55 Noeuds de vent. ''Tout a valdingué à l'intérieur du bateau, de ma petite bouteille d'huile d'olive aux jerricans d'eau en passant par mes petits extincteurs et autres containeurs où sont stockés mes habi! ts'', racontait Maud. ''Le bateau tape si violemment dans les vagues qu'il m'est impossible de me caler dans ma couchette pour me reposer. Je dors péniblement par tranches de dix minutes.''

Programme inchangé en fin de semaine : vent fort, mer déchaînée, le lot des navigations dans le Pacifique Sud. Cela n'aura pas empêché Maud d'être fidèle au rendez-vous jeudi matin pour joindre son équipe au téléphone. Au Musée national de la Marine, deux invités pour cette vacation : Jean-François Copé, le maire de Meaux et Nicolas Hulot. Le premier a exprimé ''son émotion, le fait de parler à Maud directement pour la première fois depuis son départ. A Meaux, il y a des difficultés comme partout en France mais il y a aussi, grâce à ce type d'exploit, une fantastique espérance''. Nicolas Hulot éta! it lui venu soutenir Maud, elle aussi engagée dans la l! utte pou r la préservation de l'environnement. La navigatrice a raconté ces déchets qu'elle ramasse avec une épuisette même dans une zone inahbitée. ''La planète a besoin de symboles forts comme ton défi'', lui a répondu Nicolas Hulot, expliquant à Maud cette ''petite lame de fond qui est en train de se soulever en France pour les enjeux écologiques''.'

Puis Maud a pu parler aux petits aventuriers de l'école Guynemer de Meaux et leur institurice Madame Busson, ses chouchous qu'elle accompagne au plus près lorsqu'elle est à Terre. Beaucoup d'émotion dans le PC. Nicolas Hulot a alors lancé une invitation à Maud : ''le vin est au frais. Nous t'attendons !'' ''J'ai moi aussi mis une bouteille de côté pour toi dans le bateau, a répondu Maud. Pour l'instant c'est sûr elle n'est pas cassée, il n y a pas d'odeur de raisin dans la cabine !''.

lundi 18 décembre 2006 - Jour J+64 - Couverture. Le Journal est dédié à Jacques de Rostolan.

J'aimerais tant vous décrire avec mille jolis mots le paysage qui m'entoure, malheureusement, dés que je lève la tête pour regarder, une nouvelle déferlante remplis le cockpit et submerge la barre. Le voile (je devrais même dire la couverture) de grisaille qui nous entoure rend mon regard bien triste. J'attendais la journée d'aujourd'hui avec ferveur, espérant que quelques rayons de lumière rendraient enfin à la mer ses reflets cuivrés. Mais non, les nuages font le siége, il tombe une pluie glacée, et mon duvet à du mal à se réchauffer.

Mon téléphone sonne ; c'est Richard mon météorologue : rafales à 50 Nœuds pour demain et l'obligation de redescendre dans le froid pour contourner la dépression par le sud.

J'ai le cœur serré. L'OREAL se fait alors tout doux, bien décidé à me protéger du mieux qu'il peut pour me laisser dormir quelques demi heures.

Je sais qu'il n'y a que çà pour me redonner des forces.
Allez hop ; une bonne soupe et dodo.

Bisous, Maud. _

Elèves de Mme Busson ( suite )- Meaux - 18/12/2006

Sofiane
Ce qui m'a le plus plu, était de partir au musée de la Marine. Mon cœur battait à 1500 nœuds.
D'avoir pu rencontrer Nicolas Hulot, c'était comme un rêve. Mais... surtout entendre ta très belle voix j'avais les larmes aux yeux. L'après midi, un guide nous a parlé de La Pérouse. Cette journée restera gravée pour toujours dans mon esprit et mon cœur.

Assatou
Vacation avec Maud Ce qui m'a le plus plu c'est quand nous t'avons parlé en direct, et quand je t'ai entendue. Quand j'ai vu Nicolas Hulot cela m'a plu parce que j'ai pu lui répéter que je suis Madame Hulot et que j'éteins toutes les lumières de l'école pour économiser l'énergie de la planète. J'ai aimé quand le guide nous expliquait les choses de La Pérouse au Musée national de la Marine .
GROS GROS bisous Maud NE BAISSE JAMAIS LES BRAS!

Radouane
Ce qui m'a le plus plu, c'est quand j'ai entendu ta voix. Cela m'a donné de nombreux frissons. J'avais l'impression que tu étais là devant moi. Mon cœur battait à150 noeuds. Ensuite, j'ai vu Nicolas Hulot et j'ai pensé " Non, ce n'est pas lui ! Cela doit être quelqu'un d'autre". Peu après, Alison ma camarade de classe me hurle dans mon oreille : " Il y a Nicolas Hulot !" Puis, Michel le responsable de la vacation a annoncé l'arrivée de Nicolas Hulot. Seulement à ce moment, j'ai pu croire que le Celèbrrrrrrrrrrrrrre Nicolas Hulot était près de moi. Et surtout, ce qui m'a beaucoup plu, c'est quand nous avons chanté à la Claire Fontaine à la façon créole.
Merci merci pour ce moment agréable inoubliable , et gravé dans notre cœur

Yusuf
Vacation avec Maud Ce qui m'a touché, c'est de t'entendre parler. J'étais frustré parce que tu n'avais pas beaucoup de temps. J'aurais voulu que cela dure plus longtemps. Quand nous avons chanté "A la claire fontaine", j'étais ému comme toi. Mon cœur battait à 160 nœuds.
Je n'oublierai jamais cette vacation, cette journée merveilleuse, merci.

Alison
Ce qui m'a le plus touchée c'est quand tu as parlé, et quand j'ai chanté. J'avais des frissons.
J'avais les larmes aux yeux de t'entendre ainsi. Ce qui m'a le plus plu, c'est aussi la visite qui raconte le voyage de monsieur La Pérouse. Avoir vu Nicolas Hulot et Jean-François Copé, cela m'a bien fait plaisir aussi. J'ai aimé la voix généreuse de notre représentant et sauveur de la nature, Nicolas Hulot.
Je te fais de gros bisous.

Valentin
Moi, ce qui m'a le plus plu, c'est quand nous avons chanté à Maud, à la Claire Fontaine façon créole, j'ai presque pleuré. C'est aussi quand j'ai vu : Nicolas Hulot , car pour moi , c'est l'ange gardien de la nature! Cela m'a beaucoup ému . Quand nous sommes entrés dans le musée de la Marine nationale (à Paris) j'ai senti des frissons qui parcouraient mon corps . Quand j'ai entendu ta voix , cela m'a fait très, très plaisir .
Merci pour tout! RESPECT je t'aime fort!!!

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mardi 19 décembre 2006 - Jour J+65 - Béton. A Thérèse FAYOT.

Sacha se demande si une chape de béton n'a pas tout simplement été coulée au dessus de nos têtes. Pourtant c'est décidé il nous en faudra plus pour nous intimider.

Trois petits secrets donc pour me remonter le moral à bord :
1) Faire chauffer un bol d'eau, ajouter quelques cuillères de lait n poudre. Quand la condensation a envahi les hublots ; c'est prêt à déguster avec quelques culières de Nutella (qui est actuellement aussi dur que la glace)
2) Sortir son ipod et écouter Barbara, Raphaël ou Cabrel
3) Avaler quelques chapitres d'un bon récit d'aventures, de voyage et de découvertes (avec en filigrane une histoire d'amour bien sûr )

L'OREAL est, de son coté, en grande discussion avec Sacha ( magnifique figure de proue en équilibre sur le balcon avant ) à propos de la localisation exacte de la ligne de la mi-parcours. Il semble que ce soit la longitude de l'îlot de Pitcairn, soit 124°W, c'est donc pour bientôt.

Je vous embrasse. Maud.

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Mme Busson école GUYNEMER - Meaux - 19/12/2006

Très chère Maud,
Pour réchauffer ton " pauvre" corps et ton coeur, sache que dimanche matin (nous sommes comme ça à l'Education Nationale, on aime les heures sup qui réchauffent les âmes de nos petits un peu cassés par la vie!) j'ai appelé Dylan ton rugbyman préféré. Il allait très bien, a lu ton message sur ton journal de bord et m'a répété combien il tient à toi. Pour te le prouver, il avait été sélectionné à un cross à Fontainebleau où n'écoutant que les leçons que l'école et toi, nous lui avons transmises , il a terminé 7ème. Ainsi, le voilà sélectionné pour le cross dit " international ". Je lui ai dit de ta part toute la fierté que nous avions pour lui. Une mission remplie...encore une..mais il aura comme tous les autres, besoin de nous pendant un certain temps car à cet âge, on a vite fait de se laisser aller à la facilité!!! Accroche-toi ! Les enfants n'en finissent pas de remplir des pages et des pages de l'émotion ressentie jeudi dernier avec toi. Nous nous rassurons en nous disant que pour toi ce moment inoubliable doit aussi continuer à te réchauffer l'âme.
Avec toute ma tendresse...

Elèves de Mme Busson ( suite )

Alicia,Yossra,Rayan et Valent
Chère cap-Hornière de ce grand bleu,
Grâce à toi,nous avons battu notre record vendredi 15 décembre. Nous avons couru 30 mn sans nous arrêter! Mme Busson a couru avec nous. Nous étions épuisés mais comme tu nous montres parfaitement à ne jamais baisser les bras, nous avons suivi tous tes conseils.Et nous avons souffert...souffert mais nous sommes habitués à souffrir car nous souffrons tous les jours, non dans la mer mais sur ton site. Lors de ta vacation jusqu'aux jours d'aujourd'hui nous ne nous sommes pas encore remis de nos émotions intenses.Nous voudrions remonter le temps et revenir à ce jour : inoubliable,unique incroyable,merveilleux,exceptionnel,et nous en passons des meilleurs. Nous ne pourrons pas tout te dire car nous avons des tas de choses à te dire .
Des milliards de bisous!

Mariam
Vacation avec Maud
Ce qui m'a le plus touchée, c'est quand nous avons chanté à la Claire Fontaine façon créole et quand nous t'avons eue , Maud, en direct. Ce qui m'a le plus plu, c'est que Nicolas Hulot est venu. Il semblait heureux , d'être tout près de nous. J'ai vu la tour Eiffel pour la premiere fois. Que d'émotions tout au long de cette journée!
Toute ma vie, je m'en souviendrai. gros bisou on t' aime RESPECT

Alison,Assatou,Madysone
Notre Sirène des Océans, Nous espèrons que tu vas bien car tu es toujours dans la tempête insupportable avec l'Oréal. Vendredi dernier, nous avons couru 30 mn pour que tu avances plus vite et que tu ne te battes plus,toi et l'Oréal avec ces tempêtes. Nous espèrons tous que tu passeras de bons moments avec l'Oréal ces prochains jours.
JOYEUX NOËL Maud!! 100 000 000 de Bisouuuuuuuus d'Océans

Laurie-Anne
Vacation avec Maud Ce qui m'a le plus touchée, c'est quand je t'ai entendue parler Maud. J'avais presque les larmes aux yeux. Des frissons de joie parcouraient mon corps. Ce qui m'a le plus plu, c'est quand Nicolas Hulot est arrivé. J'ai été extrêmement joyeuse de voir Nicolas Hulot et de t'entendre Maud. Ce qui m'a le plus émue, c'est quand nous avons chanté à la Claire Fontaine en créole. Nicolas Hulot et toi étiez si émus. Je n'en croyais pas mes yeux. J'étais immobile, aucun son ne sortait de ma bouche, cela est incroyable je n'en revenais pas ! J'aurais beaucoup aimé m'approcher de Nicolas Hulot.

Awa,Julien ,Mariam,Marvin
Pour notre coquillage des mers Maud, tu es la femme la plus courageuse qui existe. A chaque seconde, nous t' envoyons des ondes positives. Bravo! Tu as passé le cap Horn plus vite que nous le pensions... Comme on te l' avait promis, nous essayons de bien travailler et de ne jamais baisser les bras. Nous sommes de tout coeur avec toi.
Nous t' aimons t'aimons tous , bon courage pour la suite!!! Pleins de gorfous arrivent pour te faire passer tous nos bisous.

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mercredi 20 décembre 2006 - Jour J+66 - Loin de tout . Valérie FOURRIER.

Pluie, averses, trombes d'eau ; un vrai déluge.

Seul avantage, ça rince les voiles, cordages, hublots voilés de sel… mais aussi ma casserole que j'ai mis à tremper dans le cockpit.

La visibilité est faible, l'horizon masqué, nous avançons à tâtons, L'OREAL s'appliquant à trouver le meilleur chemin dans ce dédale de vagues non hospitalières.

Ma veste et mon pantalon de quart gorgés d'eau sont devenus lourds à porter, mes gants ont, eux aussi, perdu leur étanchéité. Mon corps, sous cette carapace informe, tremble un peu.

Seul petit point lumineux dans cette grisaille, la diode verte de mon détecteur radar qui clignote. Personne en vue depuis des jours et des jours. Nous sommes décidément loin de tout et le maître des lieux semble être en train de faire le grand ménage. Ca n'en sera que plus beau après.

Gros bisous. Maud _

jeudi 21 décembre 2006 - Jour J+67 - Signal. A Laurent BIGNOLAS.

Aux premières lueurs du jours, lorsque je sors procéder au changement de voile, à peine dehors, je suis accueillie par un groupe de dauphins, fidèles compagnons des navigateurs, toujours parés de leur plus grand sourire et enclins à redoubler de cabrioles jusqu'à vous faire retrouver le votre (le sourire). Généreux d'un énergie débordante, ils sont souvent le signal que la tempête est derrière nous, raison de plus pour savourer leur visite. Le soleil n'est pas encore revenu mais à eux tout seul ils ont illuminés ma journée ; je sens tous mes muscles se détendre.

Noël approche ; je vous imagine en train d'emballer vos derniers paquets, le chat se lèche les babines en passant devant le frigo, les enfants piaffent d'impatience à l'idée d'ouvrir leurs cadeaux, moi aussi…
Je passe et repasse devant la couchette avant bâbord oùils sont déposés. Ca sent les fleurs séchées et le parfum de Maman.

Je vous embrasse. Maud.__

Communiqué Jeudi 21 décembre 2006 (cliquer)
Noël en solitaire au milieu du Pacifique*


Guynemer - classe de Mme Scipion et Melle Roche - 21 décembre 2006

Siham
Coucou Maud, c'est Siham de la classe de CM2 de chez Mme Scipion et Melle Roche de l'école Guynemer. J'espère que tu vas passer un merveilleux jour de Noël, un Noël avec du soleil, sans vent, J'espère que tu n'auras pas de grosses vagues ce jour là .
JE TE SOUHAITE UN JOYEUX NOEL ! !

Madison
Joyeux noël à notre reine des Océan Maud, Coucou Maud, je suis Madison. Je vous souhaite un bon Noël à l'Oréal et toi . J'espère que ce n'est pas trop dur pour l'Oréal et toi. Maud tu es courageuse et c'est pour cela que tu ne vas jamais baisser les bras. Maud, l'Oéal est de tout coeur avec toi et nous aussi. Je te souhaite encor un bon Noël.
Je te fais de Gros BISOUS à bientôt Maud. MADISON. 1 000 BISOUS POUR NOTRE REINE DES Océans

Sabri
Coucou Maud !!! Je te souhaite un bon Noël. Depuis le début de la rentrée, nous sommes fiers de te suivre. Ne t' inquiète pas, nous sommes là. On te surveille de près pour ton tour du "MONDE à l'envers. Fais attention à toi car les icebergs ne sont pas loin de toi. JOYEUX NOËL !!! COURAGE!!!

Aaron
Joyeux Noël Maud! avec Nicolas Hulot et Jean François Copé . Ne baisse pas les bras comme tu nous as appris, Nous serons toujours avec toi même si ce sont bientôt les vacances. Gros bisous. Aaron

Guillaume
Coucou Maud, Je t'ai envoyé ce message car je voulais te dire un GRAND JOYEUX NOEEEL!!!! .Pour moi ,Maud gâce à toi , j'ai déjà mon cadeau de Noël, c'est d 'avoir passé le Cap Horn. Je sais que tu vas ouvrir nos lettres à Noel . J'espère que ça va te plaire . Je te donne toute mon énergie.Je pense à toi.
GROS GRRRRRRRRRRRRROOOOOOS BISOUS. Guillaume de l'école Guynemer

Gianni
Chère Maud, Nous espérons que tu vas bien car nous pensons à toi toutes les minutes. Et nous te souhaitons un joyeux Noël. Nous écrivons tes journaux de bord tous les jours. Joyeux Noël. Nous t'adorons tous. Bisous. Gianni

Azzedine
Bonjour Maud, Chère Maud, comment vas -tu? Je te souhaite un joyeux Noël 2006. Chaques jours j'attends avec impatience les journaux de bord pour savoir si tu vas bien. Surtout ne baisse pas les bras nous sommes avec toi. à bientot. Joyeux Noël.

Solenne
Bonjour Maud, J' espère que vous allez bien l' Oréal et toi. Je te souhaite un joyeux Noël. Bon courage pour la suite. Nous aimerions tant que tu sois parmis nous. On t'aime tous Maud. Gros bisous Solenne.

Clarisse
Coucou Maud, c'est Clarisse, de l'école Guynemer, classe de Mme Scipion et de Mlle Roche. Je te souhaite un joyeux Noël. Ne t'inquiète pas Maud, je serai toujours là pour toi où que tu sois , car tu es vraiment une femme exceptionnelle. Et personne ne pourra dire le contraire car je t'écris ce petit mot du fond du coeur. Je croise les doigts pour toi, crois moi . JOYEUX NOËL MA REINE DES MERS Gros bisous, Clarisse .

Christ
Bonjour Maud,Je voulais t'envoyer ce message pour te dire de ne pas baisser les bras et aussi pour te souhaiter un joyeux Noël avant les vacances!!! Nous pensons tous les jours à toi, notre sirène des océans que nous aimons tant. Bisous Christ.

Christ
Bonjour Maud,Je voulais t'envoyer ce message pour te dire de ne pas baisser les bras et aussi pour te souhaiter un joyeux Noël avant les vacances!!! Nous pensons tous les jours à toi, notre sirène des océans que nous aimons tant. Bisous Christ.

Christ
Bonjour Maud,Je voulais t'envoyer ce message pour te dire de ne pas baisser les bras et aussi pour te souhaiter un joyeux Noël avant les vacances!!! Nous pensons tous les jours à toi, notre sirène des océans que nous aimons tant. Bisous Christ.

Dylan
Bonjour Maud, Je te souhaite un joyeux Noël . Je t'aime comme le ciel est vrai. A chaque fois que je regarde le poster que tu nous as offert à la Rochelle, chaque nuit je rêve de toi. Joyeux Noël avec la mer, l'Oréal et Sacha. Nous attendons avec impatience que tu ouvres la lettre que tu devras ouvrir à mi-parcours. Joyeux Noël. Gros Bisous de Dylan Jacob.

Cyril et Maureen
Chère reine des océans, Nous pensons beaucoup à toi en lisant tes journaux de bord. Nous te souhaitons un joyeux Noël. Tu es pour nous notre mére Noël qui brave les océans. Gros bisous , Cyril et Maureen.

Marion
Notre sirène des océans, Je te souhaite un joyeux Noël. Nous penserons à toi car tu vas y arriver . Tous les jours, on pense à toi. Nous savons que tu ne vas jamais baisser les bras. Tu vas y arriver , on le sait. Tu vas réussir le tour du monde. Je suis sûre que Sacha sera là avec toi à Noël. Gros bisous, Marion .

Romane
Notre sirène des Mers Tu nous as appris à ne jamais baisser les bras. Alors pour L ' OREAL et toi nous serons toujours là Toi qui traverses Mers et Océans et qui traverses tous les temps Tu arriveras à faire ton tour du monde à Contre Courant. Sacha, l'albatros, ne t'oublira pas car tu es toujours là. Même dans la tempête, même dans les vents les plus forts dans tout ce que vous voulez, Maud ne baissera jamais les bras Alors comme elle nous l'a appris, on ne doit jamais baisser les bras. Gros bisous, Romane .

Elisa
A notre Reîne des Océans , Bonjour ma chère Maud , j' espère que tu vas bien . Nous, nous travaillons bien . Et oui, Noël approche et j ' espère que tu vas ouvrir notre lettre . Je te souhaite un joyeux et heureux Noêl . Sacha sera peut être auprès de toi ce jour là. Je pense tous les jours à toi et je suis pressée que tu reviennes. Je te souhaite encore et encore un très joyeux Noël que tu vas devoir affronter au beau milieu de l 'ocèan. Je te laisse naviguer tranquillement . A très bientôt et gros bisous. De la part d ' Elisa .

Xavier
Maud, je te souhaite un bon Noël. Sois prudente. Je penserai à toi le jour de Noël. J'espère que toi et Sacha ne serez pas en pleine tempête le jour le Noël. GROS BISOUS . Xavier.

Constant
Ne t'inquiète pas pour ton noël nous le vivrons avec toi .Tu seras dans nos coeurs et dans nos pensées . Pense à nous et tu verras ça te soulageras je l'espère... Nous te souhaitons un bon Noël ainsi qu'à Sacha et l'Oréal. Et merci de nous faire vivre ce bonheur avec TOI. Je t'encourage très très très fort!!!!!! GROS BISOUS! Constant

Anousha
Bonjour,Maud ! Je te souhaite un joyeux noël et une bonne année ! Quand celaa sera Noël, je penserai à toi ! Va jusqu'au bout ! Nous sommes avec toi ! Je suis sûre que tu réussiras, ne baisse pas les bras ! Je te fais de gros gros bisous ! je t'adore ! Je suis Anousha

Ludivine
Maud, Notre Reine des Océans.Je te souhaite un Joyeux Noël. Je t'encourage très fort pour les océans qu'il te reste à parcourir. Je pense à toi. A Contre Courant, toi qui nous a montré qu'il ne faut jamais baisser les bras.Nous pensons à toi très fort. Ludivine.

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vendredi 22 décembre 2006 - Jour J+68 - En noir et blanc. A Nadine CAUEL.

Depuis que la soleil a disparu, voilà de longues semaines, nous vivons L'OREAL et moi dans un monde noir et blanc : tout semble en effet avoir suivi la dominante du ciel, le gris s'est insidieusement infiltré partout.

La mer est devenue elle aussi sombre et triste. Je ne me suis jamais rendu compte à quel point c'est la lumière qui donne vie aux couleurs. Le bleu me manque. Sa présence si évidente autour de nous m'a rendue aveugle à sa beauté. Au fond de moi je me fais la secrète promesse d'être plus attentive.

Debout à la barre, je scrute l'horizon sans ciller, bien décidée à ne pas laisser passer l'éclaircie.

Gros bisous. Maud._

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Mme Busson école GUYNEMER Meaux - 22/12/2006
Ma grande,
Aujourd'hui, ce devait être un beau jour puisque pour les enfants, Noël approche et ces vacances, tout le monde les attend mais un drame a secoué notre ville . Un collégien de notre quartier de Beauval est mort suite à une bagarre à la fin d'un cours de sport. Problème de santé, violence gratuite entre jeunes, fait de notre pauvre société qui ne veut toujours pas demander l'avis des gens de terrain pour éviter au maximum ces tragédies...misère intellectuelle...manque de dialogue...peu importe Le jeune Karl n'est plus...Tu as raison, il faut qu'on se batte...et je resterai aussi longtemps que ma santé me le permettra dans notre quartier de la Pierre Collinet- Beauval mais je ne vais pas pouvoir lutter avec mes jeunes collègues bien longtemps! Chacun va devoir comprendre que l'intérêt collectif doit passer avant l'intérêt personnel sinon notre société est condamnée; Heureusement, tu nous as permis de rencontrer Nicolas Hulot et les enfants me font espérer que demain sera meilleur. Allez, on s'accroche!!!
Tu sais que je n'ai pas internet donc je vais devoir trouver chez des amis un ordinateur mais , tu le sais, comme mes éleves toutes mes pensées seront pour toi et les petits qui n'auront pas de Noël par la bêtise des grandes personnes. J'appellerai Chantal qui est toujours d'une gentillessse , d'une tendresse que je comprends que tu vas te sentir bien loin...mais tu auras tant de vrais Amis qui t'enverront des tonnes de pensées positives .L'Oréal et toi allez voguer plus tranquille , je le sens...et tu le sais..quand je sens les choses bien, cela se passe bien...Je t'embrasse ma Grande Maud.Heureusement, les enfants t'ont pour modèle et au moins , ceux-là peuvent s'accrocher à une véritable volonté de s'en sortir. Avec toute ma reconnaissance et ma tendresse.

Guynemer - Elève de Mme Busson - 22 décembre 2006

Awa, Julien, Mariam
Notre beau cadeau de Noël,
Tu vas bientôt ouvrir les cadeaux qui t'ont été confiés avant ton départ. Aujourd' hui, Awa avait le caillou que la maîtresse avait ramassé le jour de ton départ. C'est bon, on a fini de mettre tous les journaux de bord à jour. Ce matin, nous avons mangé des Fraises ta- gada en penssant à toi.
La tempête te fera peut- être un cadeau
Elle arrêtera sûrement les flots contre ton bateau. Tu verras un coucher de soleil.
Pour te rappeler que la mer est une merveille !
Que la tempête te fasse un dernier cadeau, qu'elle t'apporte tous nos bisous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !

Valentin,Madysone,Rayan,Assato
Notre adorable Sirène des Océans, Aujourd'hui,, on a couru 15 mn le 22-12-06 avec la classe de Melle Roche et Mme Scipion. Hier, nous avons eu les carnets, et tout le monde a eu de bonnes notes.
Nous sommes heureux que tu aies vu des dauphins. Awa (une élève de la classe) a porté un caillou de la maîtresse qu' elle a dans sa poche depuis ton départ car elle avait un point de côté. Tu nous as appris la phrase négative qu'il faut retenir: '' il ne faut jamais baisser les bras,'' et nous le faisons.
RESPECT Maud on t'aime très, très fort !!!!!

Sofiane et Marvin
Pour notre coquillage rare des Océans
Nous espèrons que tu passeras un très beau Noël ,que le soleil t'éclairera et que les animaux viendront te saluer de notre part .
Comme tu le sais, nous pensons à toi à chaque seconde qui s'écoule sur le cadran de l'horloge , nos coeurs battent à 77 noeuds ! (7= ton chiffre fétiche!)
Le père Noël t'envoie nos milliarrrds de gros bisous et des émotions que nous partageons avec toi .
Toute la famille de Sacha l'albatros te soutient ainsi que ta famille
Nous te souhaitons une bonne année 2007 .
Bonne année ,bonne santé .
Dimanche 31 décembre :7 ème jour de la semaine, après... que des couchers de soleil, des poissons - volants, de l' eau chaude...que du bonheur!!!
Gros bisous

Yossra et Alicia
Chère marraine de la Mer et bien sûr ...
de cette exceptionnelle Dame Nature...
Tout d' abord, nous voudrions te dire que nous ne t'oublierons pas,
malgré les vacances de Noêl et nous t'enverrons le maximum de messages pour t'encourager.
Nous savons que le temps n'est pas du tout Loyal
Mais nous essayons de te faire garder le Moral.
Cela est grâce à toi car tu nous as appris à ne jamais baisser les bras
dans toutes les circonstances et si nous t'aidons c' est tout à fait grâce à toi Maud .
L' après-midi nous avons fait sport, nous avons couru 15 minutes cela était juste pour nous décontracter,à la fin de l' endurance nous avons tendu une jambe, l' autre nous l' avons pliée et nous avons appuyé sur la jambe pliée et nous avons compté plusieurs fois jusqu'à 10.
Dès que nous avons fini de compter nous levions les bras au ciel et nous t' envoyions toutes nos ondes positives...
Nous te souhaitons un très très très très très très très joyeux Noêl et surtout une très très très bonne année de réussites, de chance , de bonheurs, de joies, de cadeaux, d' amour, d' amitié, de générosité de gentillesses,de courages,de sincérité et on en passe des meilleurs
RESPECT ON T'AIME............

Alison,Abby,Laurie-Anne
Notre amie des rêves, bonjour !
Aujourd'hui, nous pensons beaucoup à toi, ainsi que tous les jours.
A Noël nous penserons beaucoup à toi !
Dès que je travaille je pense à toi et l'Oréal.
La maîtresse nous a offert des fraises tagadas, je pensais à toi et l'Oréal.
Nous t'aimons de tout notre coeur à 100%100 !
Où que tu sois tu es près de nous, nous t'aimons et pensons à toi tout temps.
Tu seras toujours gravée dans nos coeurs et ce qui sera gravé est:
"Maud héroïne à contrecourant de 2006-2007. "
Maud nous t'aimons. Bonne Chance !
Et bon Noël ! Wagons de bisous !

Axel-loïc ,Yusuf et Moussa
Bonjour , notre Etoile des mers .
Quand tu as des problèmes , regarde nos photos sur ton cher l'Oréal qui ne baisse ,jamais les bras comme toi .
C'est presque Noël tu vas bientôt ouvrir la fameuse enveloppe.
On te souhaite un joyeux Noël.

Awa, Julien, Mariam, Zinédin
Notre beau cadeau de Noël,
Tu va bientôt ouvrir les cadeaux qui t'ont été confiés avant ton départ.
Aujourd'hui, Awa avait le caillou que la maîtresse avait ramassé le jour de ton départ. C'est bont, on a fini de mettre tes journaux de bord à jour.
Ce matin, nous avons mangé des Fraises ta-gada en pensant à toi.
La tempête te fera peutêtre un cadeau Elle arrêtera sûrement les flots contre ton bateau.
Tu verras un coucher de soleil. Pour te rapeler que la mer est une merveille !
Que la tempête te fasse un dernier cadeau, qu'elle t'apporte tous nos bisous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Jérémy et Radouane
Chère grande soeur,
Nous voulons te dire que tu nous manques de plllluuus en pllluuus.
J'espère que tu vas passer un bon Noël.
MAUD... RESPECT... , ON... T'AIME.
On te fait des BILLIONS et des BILLIONS de bisous !!!
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[22 décembre 2006]
Noël galère dans les 50e Hurlants

Son moral n’a pas flanché mais la navigatrice connait une période très difficile depuis quinze jours. Des pluies infernales, de puissantes déferlantes, des rafales de 55 nœuds, le tout à 4 °C et sous un ciel noir : trois jours avant son premier Noël en mer, Maud vit le déluge à bord du L’Oréal. Après 67 jours passés en mer, détrempée et frigorifiée, elle confiait hier avoir “commandé du soleil au Père Noël”. Puisse-t-il l’entendre du fond du Pacifique Sud... .

En plein milieu du Pacifique Sud, secouée par les déferlantes, les trombes d’eau et le vent, Maud Fontenoy rêve d’un brin de soleil pour son premier Noël en mer.

C’est le grand mystère de son aventure : où Maud Fontenoy trouve-t-elle autant de courage ? Hier, à 3 heures du matin pour elle (14 h 30 à La Réunion), dans “une nuit noire noire, sans aucune étoile” et de terribles conditions climatiques, la jeune femme a une nouvelle fois assuré sa vacation radio hebdomadaire avec enthousiasme et sérénité. Répondant avec toute sa sympathie aux questions des enfants et d’un PPDA “admiratif”. “Ça me fait rêver, mais je n’aurais pas la capacité de faire ça”, avouait le présentateur vedette.

SE LAVER AVEC UNE EAU À 3 °C.
La situation de Maud a en effet de quoi affoler le commun des mortels. Cela fait maintenant quinze jours qu’elle n’a pas vu le soleil. “Je navigue dans un boulevard de dépressions. Je suis en apnée en attendant un rayon de soleil qui ne vient pas. Le ciel est comme une chape de béton au-dessus du bateau. C’est comme un long tunnel, tout est bouché. Il n’y a plus de couleurs, et très peu d’animaux marins. J’ai l’impression d’être dans un univers reculé. L’atmosphère est triste.” Les pluies glaciales sont omniprésentes : “Il pleut des cordes, c’est terrible ! Je mets plusieurs polaires et un bonnet mais je suis trempée du matin au soir. Au moins ça rince les voiles, mais tout le temps que je passe dehors, je suis crispée et frigorifiée.” La skipper essaie tant bien que mal de zigzaguer dans cette succession de tempêtes, mais la grosse houle et les trombes d’eau ne l’épargnent pas. À trois jours de Noël, Madame Météo ne lui fait pas de cadeau. “Je croise les doigts, il y a toujours des miracles à Noël”, sourit-elle. Illustration de sa galère : “Pour me laver, je dois me mettre toute nue sur le pont du bateau et j’utilise un seau d’eau de mer. En ce moment, c’est difficile car elle est à 3 °C. Oui, je rêve d’une bonne douche.” Dans sa cabine, “l’endroit où il est censé faire le plus chaud”, la température ne dépasse pas les 5 °C. Côté nourriture, ce n’est pas vraiment la joie non plus : “Rien que le fait de chauffer de l’eau dans ma bouilloire devient dangereux.” Mardi pourtant, Maud a retrouvé sur son voilier une boîte de gésiers de canard confits. “Je ne savais pas comment les préparer, alors je les ai accompagnés de semoule. Finalement, c’était très bon.”

UN NOËL PARTICULIER.
Maud s’apprête à vivre un Noël bien particulier. Qu’importe : “Mon univers est le même chaque jour, je vis au rythme de la météo. Je suis perdue au niveau du calendrier, je fais juste des croix. Il n’y a pas de week-ends ni de jours fériés. Noël sera donc un jour comme les autres au niveau de la navigation.” Pour le réveillon, Maud a quand même prévu d’avoir sa famille en ligne et de faire “une petite fête à bord”. Elle en profitera pour ouvrir les cadeaux remis avant son départ par les enfants des différentes classes. “Bien sûr, je ne pourrai pas m’empêcher de sentir un peu plus la solitude. Mais j’attends surtout la nouvelle année, car elle signifiera mon retour vers La Réunion. J’ouvrirai une bouteille de champagne.” En attendant, la jeune navigatrice doit encore faire attention aux icebergs qui la surprennent sur son passage. “C’est un réel danger pour moi. Ce sont de vraies falaises, qui mesurent jusqu’à 100 m de long et 20 m de hauteur. J’ai passé les deux gros qui étaient en vue et j’essaie de remonter plus vers le Nord.” Dans “ce dédale de vagues inhospitalières”, avec comme seule lumière la diode verte de son détecteur radar, Maud se réconforte avec... la musique de son iPod (Cabrel, Raphaël et Barbara) et les quelques livres emmenés à bord. “En ce moment, je lis L’île de Robert Merle, qui parle des mutins du Bounty et de l’île de Pitcairn.” Un archipel d’îles minuscules dont Maud atteindra bientôt la longitude (130° ouest), même si elle passera beaucoup trop au Sud pour les apercevoir. Une soixantaine de descendants des marins du célèbre navire Bounty (en 1789) peuplent encore cette colonie britannique de moins de 5 km2, accessible seulement en bateau et située à 2 200 km de Tahiti... Ça fait rêver. Prochains objectifs de Maud : la Nouvelle-Zélande puis l’Australie, avant de rejoindre enfin l’océan indien.

Sylvain Amiotte

samedi 23 décembre 2006 - Jour J+69 - KARL.

En cette veille de Noël mes pensées du bout du monde vont vers la famille du petit Karl, décédé tragiquement dans ma ville de Meaux. Que toute mon affection et mon profond soutien vous soient apportés par ces vents forts du Pacifique. Je partage tout votre chagrin.

Par ailleurs, je rends ici hommage à tous ces professeurs, éducateurs et employés municipaux qui, à l'image de Madame Busson dans la Cité de la Pierre Collinet avec une générosité sans borne, travaillent, se battent au quotidien, dans ces quartiers " sensibles " pour que les choses changent. Ne démissionnant jamais, c'est grâce à eux que tant d'enfants s'en sortent. Je les admirent et du fond du cœur les en remercie.

Joyeux Noël à tous et surtout, ne baissons jamais les bras.

Je vous embrasse, Maud _

dimanche 24 décembre 2006 - Jour J+70 - Joyeux Noël. A Chris.

"Noël, Joyeux Noël, Bon Baisers… Du petit point rouge ! "

Tous mes cadeaux installés sur ma couchette font comme une pyramide de couleur pleine de surprises. C'est mon premier Noël seule en mer, et de surcroît dans les 41émes rugissants. Ce sera un Noël loin de tout, au cœur de la nature, au milieu de cet immense désert liquide qu'est le Pacifique, les étoiles comme des milliers de bougies et les albatros comme seuls hôtes à ma table. Dans mes paquets sont caché ma famille, mes amis et tout ceux qui ne voulaient pas me quitter en ce jour de fête. Sous mon sapin dessiné par les enfants je découvre donc une magnifique montre offerte par mon partenaire L'OREAL PARIS, j'en suis toute émue, des bougies parfumées à la mure et à la verveine ; une extraordinaire boite de couleurs qui me donnent envie de me remettre à dessiner, des soins de beauté, des livres…Et quelques produits de terroir à savourer sans attendre.

Au menu de mon réveillon : foie gras, riz au lait (cuisiné à bord dans lequel j'ai même rajouté un peu de vanille de La Réunion) et quelques chocolats.

Merci pour toutes ces petites attentions et pour chacun de vos petits mots parfumés de fête. Joyeux Noël à vous aussi.

Je vous embrasse, Maud

Joyeux Noël à toi, Maud
et à tes amis tout autour notre Planète Bleue !!!

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________
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25/12/06
Maud Fontenoy : réveillon en haute mer

Maud Fontenoy a passé Noël en mer, à bord de son voilier. La navigatrice poursuit son tour du monde seule et sans escale, à contre-courant des vents dominants. Loin des siens, elle a quand même eu droit à quelques surprises.
Cela aurait pu être un jour comme les autres, car la mer ne connaît pas Noël. Mais même loin de tout, loin de sa famille, Maud a tenu à célébrer cette fête. En commençant par ouvrir ses cadeaux.
"Les enfants avaient fait des décorations que j'avais mis dans mon bateau, ça m'a permis d'ouvrir ma pyramide de cadeaux ! J'ai eu une jolie montre, une boite à couleur, pleins de choses féminines, produits de beauté, bougies parfumées. Plein de choses qui permettent de casser la monotonie", a-t-elle raconté.
Et que serait Noël sans un repas de fête? Maud s'est mise aux fourneaux pour l'occasion.
"Dans mes cadeaux de Noël, j'ai eu une petite boite de foie gras, donc ça pouvait ressembler à ce qu'il y avait chez vous sur les tables de terriens. Et puis j'ai fait un riz au lit, ce qui est très compliqué : j'ai du tenir ma casserole pendant trois quart d'heure, donc c'était un repas de luxe pour moi ! " a-t-elle ajouté.
Même le beau temps était au rendez-vous. Maud Fontenoy a eu quelques rayons de soleil, les premiers depuis trois semaines. Un vrai miracle de Noël !
Partie de l'Ile de la Réunion le 15 octobre dernier, Maud Fontenoy a déjà franchi le cap de Bonne Espérance et le Cap Horn. Il lui reste encore plus de la moitié du chemin à parcourir, pour une arrivée prévue en mars prochain.

Maud Fontenoy en route pour un nouveau challenge
Une fois de plus, Maud Fontenoy a largué les amarres. Le 15 octobre, elle a quitté l'île de la Réunion pour un Tour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale, mais surtout d'est en ouest, c'est-à-dire, contre les vents dominants. C'est donc un tout nouveau défi que se lance la jeune femme de 29 ans seulement, à la barre du voilier "L'Oréal Paris", un monocoque de 26 mètres. Elle n'est plus à un exploit près. Elle a déjà traversée l'Atlantique et le Pacifique à la rame en 2003 et 2005. Toutefois Maud Fontenoy ne vise pas de record. Son tour du monde est un véritable "chemin de croix" pour les navigateurs. Elle entend le boucler en une vingtaine de semaines pour défendre ses valeurs : la volonté et l'amour de la mer qu'il faut protéger. Elle a fait de cette dernière cause un véritable enjeu pédagogique, en y travaillant avec des enfants de classes de CM1 et CM2.
Plusieurs centaines de personnes, dont des dizaines d'écoliers réunionnais suivent le difficile périple de la navigatrice jusqu'au printemps prochain, s'étaient rassemblés sur les quais pour la saluer. Parmi elles, Ségolène Royal. La candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007 a prolongé de 24 heures son séjour sur l'Ile. Elle a adressé un dernier au revoir à la navigatrice Maud Fontenoy. Embarquée sur un bateau, elle a tenu à adresser un dernier au revoir à maud Fontenoy, "une princesse de la mer, une femme exceptionnelle", selon ses propos

lundi 25 décembre 2006 - Jour J+71 - Miracle. A Nicole GRATADE

Comme par enchantement, à croire que le Père Noël travaille même au fin fond des mers du sud : Ô miracle, le ciel se craquèle comme une boule de pain qui lève dans son four. Surprise ; apparaît doucement du bleue, fondant à souhait ; plus appétissant qu'un délicieux gâteau au chocolat.

Je savoure et noie mon regard dans cette couleur si tendre qui m'a tant manquée. Le bleu m'évoque à la fois la paix, la tendresse, la liberté…Le ciel est à nouveau aussi innocent qu'un plafond de chambre d'enfant. Je suis heureuse.

Ce matin, pas de chance, Noël est fini, tout est gris et il pleut à nouveau.

Gros bisous, Maud

mardi 26 décembre 2006 - Jour J+72 - Fruits des bois - A Hervé Caranobe et toute sa petite famille.

Il pleut et il fait froid ; la voûte céleste touche presque le mât de L'OREAL tellement elle baisse la tête. La visibilité est réduite et la lumière quasi inexistante.

Titouan Lamazou disait des mers du sud qu'elles étaient " la pays de l'ombre ",je luis donne raison.

Surtout ne pas baisser les bras ; je décide donc d'aller ouvrir la trappe du compartiment arrière pour voir si depuis un mois l'eau n'a pas atteint le plafond. Je procède donc avec précautions, m'attendant à tout instant à voir l'eau jaillir. Non, tout va bien, je retire seulement trois seaux d'eau. Puis rebelote, je mets plus d'une demi-heure à refermer cette fichue porte voilée. Mes mains qui me font toujours mal ne rendent pas l'affaire facile ; voici une bonne chose de faite.
Grâce à Laurence, toute ma cabine sent bon la mûre et autres fruits des bois. Ca me donne envie d'aller faire le marché.

Je vous embrasse, Maud

Mme Busson école GUYNEMER Meaux - 26/12/2006
Ma très chère Amie,
Voilà, Noël est passé. Pour moi, tant qu'un enfant n'aura pas ce qu'il devrait avoir ce jour-là, je ferai de chaque jour un Noêl car c'est au quotidien que nous grandes personnes, nous nous devons de leur montrer que RESPECT + PARTAGE = BONHEUR. Cette addition, que tu as apprise à nos petits de la Cité reste le seul cadeau, introuvable en magasin, pourtant, il est dans le coeur de chacun et il suffirait de si peu pour que notre Monde tourne rond. Tu as raison, tous ces évènements ne font que décupler nos forces et nous allons vite nous remettre au travail! Ne sois pas déçue si tu n'as pas autant de messages que d'habitude mais je sais que nos enfants pensent encore plus à toi...Tu dois leur manquer car au moins à l'école, ils t'avaient tous les jours. Pour ma part, je descends dans la Sarthe auprès de ma mère et je n'aurai malheureusement pas la possibilité de t'envoyer des messages mais je " passerai" par ma messagère fidèle ta maman.
Je t'embrasse très très fort ...Maître soleil, maître ciel bleu, il faudrait faire un effort!!! Réchauffez notre Maud vite, nous avons besoin d'elle! .

Alicia et Yossra - éleves de Mme Busson
Bonjour Notre Cadeau De Noël,
C'est vraiment triste de savoir que tu es seule sur l'Oréal alors que nous nous sommes réunis!
Mais pour nous notre meilleur cadeaux c'est de savoir que tu vas bien toi, l'Oréal et Sacha...
Nous continuons à te suivre sur ton site et nous souffrons aussi de savoir que tu es en pleine tempête ...
Joyeux Noël comme même ! ! ! Gros , gros gros gros bisous... .

mardi 26 décembre 2006 - Jour J+72 - Dixième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

Maud Fontenoy passe aujourd'hui son 71è jour en mer. La navigatrice se débat dans le Sud de l'Océan Pacifique, passage obligé de son défi contre les vents et les courants, boucle maritime de la Réunion à la Réunion. Dure quinzaine depuis le passage du Cap Horn. Le soleil se cache et les vagues se dressent.

25 décembre. Maud Fontenoy passe Noël loin de Meaux, sa ville natale ; à l'autre bout du monde, dans le Pacifique Sud. Pour autant, le skipper de L'Oréal Paris ne coupera pas à la tradition, même sans sapin décoré dans la cabine de son monocoque. ''Pour Noël, j'ai du mal à conceptualiser, racontait maud lors de sa dernière vacation radio jeudi. Il y a des cadeaux à bord et je me ferai un bon repas. J'aurai sûrement un petit pincement au coeur de savoir que c'est un moment festif où tout le monde se retrouve. Je me sentirai sûrement un peu seule.'' Maud a disposé ses cadeaux de Noël dans l'une des couchettes de son bateau. Des présents qui lui ont été remis juste avant son départ par ses proches, ''ça sent les fleurs séchées et le parfum de maman'', explique la navigatrice qui veut voir dans ce jour la promesse de l'année 2007 qui marquera son retour vers la Réunion.

Avant de retrouver le bleu du ciel de l'ile promise, Maud et L'Oréal Paris progressent sous un ciel gris qui ne veut pas s'éclaircir. ''Dès que je lève la tête pour regarder le paysage qui m'entoure, une nouvelle déferlante remplit le cockpit et submerge la barre. J'ai l'impression d'être en apnée depuis le passage du Cap Horn.'' Sous ce ciel couleur béton, Maud réapprend la simplicité de la nature, cette communion qu'elle est partie chercher si loin, le besoin du bleu et du soleil. ''Je ne me suis jamais rendue compte à quel point c'est la lumière qui donne vie aux couleurs. Depuis de longues semaines, nous vivons L'Oréal et moi dans un monde en noir et blanc. Debout à la barre, je scrute l'horizon sans ciller, bien décidée à me pas laisser passer l'éclaircie.''

Même à l'autre bout du monde, l'actualité hexagonale, celle de Meaux, la ville de Maud, rattrape notre navigatrice. Maud a été très touchée par la mort du petit Karl, cet adolescent de 12 ans qui s'est éteint après un bagarre à la sortie de son collège à Meaux la semaine dernière. ''Mes pensées vont à sa famille. Que toute mon affection et mon soutien vous soient apportés par ces forts vents du Pacifique. Je rends ici hommage à tous ces professeurs, éducateurs et employés municipaux qui, à l'image de Madame Busson dans la Cité de la Pierre Collinet, avec une générosité sans borne, travaillent, se battent au quotidien, dans ces quartiers 'sensibles' pour que les choses changent. Ne démissionnant jamais, c'est grâce à eux que tant d'enfants s'en sortent. Je les admire et du fond du coeur les en remercie.''

mercredi 27 décembre 2006 - Jour J+73 - Obsession.
A tous les Magoutins et toutes les Magoutines.

Inutile de vous dire que le ciel est gris. Vous l'avez deviné.

Sacha a gentiment collé sur mon hublot une carte postale, relique des temps anciens, illustration d'un lagon polynésien avec un ciel d'azur à faire fondre un iceberg.

Vous imaginez un monde sans ciel bleu ?

Bon, passons sur ce point.

Au niveau navigation, je contourne actuellement un anticyclone, le temps est donc plus clément (pas au niveau chaleur bien sûr !). Un vent de ouest-sud-ouest nous fait avancer doucement, au près toujours, mais dans la bonne direction, c'est déjà ça.
Je suis assez contente de notre progression de décembre. L'OREAL et moi, bien décidés à rattraper le temps perdu, mettons les bouchées doubles.

A partir de maintenant nous n'avons qu'une obsession : arriver au plus vite à La Réunion. Et même si ce n'est pas raisonnable, nous rêvons déjà de chaleur humaine, de fruits exotiques et autres conforts terrestres bien appréciables.

Vivement 2007.
Gros bisous, Maud

jeudi 28 décembre 2006 - Jour J+74 - Les nuits sont longues.
A la Famille PERREAU, de tout cœur avec vous.

Il est 2 heures du matin, la nuit nous emprisonne. Il fait si noir que j'ai presque du mal à me diriger dans le cockpit.
Le plafond nuageux, tel un immense et mystérieux drap de velours nous enveloppe. Il semble peser lourdement sur nos épaules. J'ai l'impression d'être enfermée.
L'océan ressert son étreinte sur L'OREAL comme pour le ralentir. Pourtant nous avançons, j'entends l'eau couler le long de la coque. Elle est si près que j'ai le sentiment qu'elle a réussi à pénétrer l'intérieur du bateau. Je ne parviens pas à empêcher mon cœur de battre plus fort.
Les 5000 mètres en dessous de nos pieds me rappellent leur présence.

Nous nous hâtons de trouver la sortie…mais en mer les nuits sont longues .

Je vous embrasse, Maud

Vacation :
Malgré un réveil en pleine nuit pour la vacation, Maud est heureuse de partager ses aventures avec les visiteurs du Musée National de la Marine.

"En route pour 2007". (Extrait) (Version compléte)

vendredi 29 décembre 2006 - Jour J+75 - Apaisée.
A mes amis des merveilleuses îles Marquises et Tahiti.

Le jour se lève (évidemment sans soleil), le vent est de retour et avec lui une mer formée, mais rien à voir avec mes tempêtes du Cap, donc tout va bien.

Petit point rouge sur cette immensité bleue de la planète, nous apprenons L'OREAL et moi à vivre autrement : simplement.

Nos seuls maîtres sont devenus le vent et les vagues. Le temps passe doucement sans horloge ni précipitation. Obéissante, résignée peut-être, je ne compte ni le nombre des minutes que je mets à faire une manœuvre, ni les heures que je passe dehors dans le froid, qu'il fasse nuit ou jour. L'océan a effacé toutes nos habitudes, chaque jours c'est à son rythme que nous progressons, appréciant une existence sans superflu, au plus près de la nature, avec un regard sûrement plus honnête sur ses propres qualités et défaut. Ici, avec le recul et malgré mes souffrances, je me sens curieusement apaisée.

Gros bisous, Maud


[29 décembre 2006]
“Je rêve de serrer les petits Réunionnais
dans mes bras”

C’était hier le 74e jour de voyage en mer à contre-courant pour Maud Fontenoy. Son miracle de Noël s’est produit. Elle a eu droit à deux heures de soleil lors de la journée du 25 décembre au milieu des mers du Pacifique où le froid et la pluie sont des constantes. Le moral de la navigatrice lui, connaît des hauts et des bas. Mais Maud tient bon notamment grâce à la chaîne de soutien qui s’est créée autour d’elle.

Si le temps est toujours voilé, le moral de Maud connaît des hauts et des bas. .

La traversée commence à se faire longue. Lors de son rendez-vous hebdomadaire du jeudi avec les participants de la vacation satellitaire au Musée national de la Marine, Maud Fontenoy a raconté son Noël solitaire et parlé de son désir de retrouver La Réunion au plus vite. “J’espère rentrer la dernière quinzaine de février », dit-elle. “Je me dépêche et je fais tout pour faire avancer le bateau au plus vite afin d’arriver à l’île de La Réunion que j’aime beaucoup. Noël a été un moment dur à passer seule. Mais le téléphone me permet d’avoir ma famille autour de moi. J’ai aussi ouvert les cadeaux qui m’ont été offerts avant le départ sauf un : celui de ma meilleure amie qui a été la seule à penser à m’offrir un cadeau à ouvrir pour le jour de l’an.”
Du cadeau de Patrick Poivre d’Arvor, elle ne dira pas grand-chose : “Ce sont des lettres à ouvrir à des étapes précises de mon parcours. Il y en a six.”
Petit plus, la température de l’eau est montée de 3 à 7 degrés, Maud ayant bifurqué vers le nord pour contourner un anticyclone. Sur le voilier, au sud des îles Marquises, Sacha l’albatros l’accompagne toujours et dans la mer elle aperçoit quelquefois des dauphins.

Combattre la solitude et éviter les dangers.
Le ciel, lui reste sans étoiles, les dangers guettent, mais le temps lui accorde un peu de répit. “Du coup, toute la fatigue me tombe dessus et je me sens hyper épuisée. J’essaie de récupérer quand le temps me le permet mais j’ai toujours des tranches de sommeil très courtes. Hier j’ai vu une lumière au loin, c’était un bateau mais mon radar ne l’avait pas détecté.” Se surpasser en se lancant à contre-courant dans un univers hostile est un défi qui n’a jamais fait reculer Maud. Pourtant la traversée en solitaire n’est pas de tout repos. “Mes mains me font mal, mon pouce droit (blessé après une manœuvre) ne veut plus se plier et l’annuaire de ma main droite est fêlé.”
Mais le moral tient bon. “Pour combattre la solitude et la peur, l’équipe de soutien, mes parents, les livres que j’ai emportés, les messages sur internet, le dessin des enfants de l’île de La Réunion me sont d’un grand soutien. Et bien sûr, il y a les tablettes de chocolat les jours de grande déprime. Je pense à ceux qui n’ont pas cru en moi et puis à eux qui ont cru à ce que je voulais faire. Cela me pousse à avancer.” Le jour de l’an, si la météo le permet, elle prévoit du riz au lait au menu. “Je pense aussi sabrer une bouteille de champagne à la proue de mon bateau”, ajoute-elle.
Malgré les vacances scolaires, les enfants de La Réunion et de métropole ont tenu à lui témoigner leur soutien en lui souhaitant beaucoup de courage pour continuer sa traversée.
Entre manœuvres et réparations de bateau, Maud avance résolument vers son prochain cap : la Nouvelle Zélande et l’Australie. La jeune femme rêve de l’accueil qui lui sera réservé à son retour. “Je pense que ma famille montera sur le bateau avant même que j’ai eu le temps de poser les pieds à terre. Je rêve de serrer les petits Réunionnais dans mes bras”

M.Martin

samedi 30 décembre 2006 - Jour J+76 - Concentrée. A Philippe MORIN.

Je ne suis pas certaine de bien me rendre compte que nous sommes en trains de terminer cette année pour en passer dans une autre.

J'ai 30 à 40 Nds de vents, une mer forte et L'OREAL n'est pas un grand fêtard.

L'essentiel pour moi aujourd'hui est de rester concentrée, les sens en alerte, à l'écoute du moindre bruit anormal à bord et toujours prête à bondir pour une manœuvre imprévue.

La mer ne pardonne pas les erreurs, la sanction est immédiate et bien souvent très sévère.

Je pense à ma famille, je sais qu'ils vont se régaler de foie gras et d'autres mets délicieux…J'en ai l'eau à la bouche. Pour moi, le réveillon sera beaucoup plus spartiate ; je vous raconterai ça demain.

Gros bisous, Maud

les élèves de CM2 de St Exupéry - POURRIERES (83910) - 30/12/2006
Nous suivons ton aventure depuis le début. Tous nos voeux pour la nouvelle année. Courage tu est la plus forte et on est tous avec toi Florian-Alexandra-Mélina-Théo-Mélissa-Cindy-Christophe-Eva et Eva-Axel-Elona-Marine-Lucas-Océane-Marie Charlotte-Louis et Louis-Axelle-Chloé-Kevin-Caroline-Timothée-Cléa-Anna-Thomas-Laury-Laura-Clément-Orane-Aurélien
et leur maîtresse

Guynemer - Elève de Mme Busson - Julien - 30 décembre 2006
Bonjour Maud, Je viens juste de te voir passer au journal télévisé sur france3. Tu avais l'air d'aller plutôt bien. Je suis en train de mettre les photos que j'ai faites lors de ta vacations, sur mon ordinateur. Bientôt je vais tirer les plus belles sur du papier photo.
Le cap Leewin approche... Bonne chance pour tes fêtes de fin d?année !!!!!!!!!!!!!!!!!
Julien

Maud Fontenoy, le tour du monde d'Est en Ouest en solitaire
Par Emmanuel D'Abzac - 31/12/06
dimanche 31 décembre 2006 - Jour J+77 - Courage mes amis.
A Monsieur Valentin et à Inge Meitinger.

Pluie : jusque là rien de bien original. Je vis mon dernier jour 2006, un ciel décoloré au dessus de la tête, le disque d'argent toujours voilé.

J'aimerais qu'il fasse meilleur l'année prochaine, mais bon, inutile de gâcher un vœux, j'ai vu les fichiers météo et cela s'annonce plutôt mouvementé. Plusieurs dépressions sont prévues avec des vents très forts ; la route reste semée d'embûches.

Mes pensées vont aujourd'hui à mes chouchous de l'hôpital de Garches qui sont eux aussi isolés. Courage mes amis.

Sacha virevolte gracieusement autour de L'OREAL, les jours qui s'égrènent ne semblent pas avoir d'incidence sur lui. C'est peut-être ça le vraie liberté :échapper au temps qui passe .

Gros bisous, Maud

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________
lundi 1er janvier 2007 - Jour J+78 - Crêpes. A Cléa.

Avec mes 10 heures de décalage horaire, je suis passée en 2007 bien après vous. Mon réveillon m'a réservé une surprise de taille mais de courte durée : le ciel s'est dégagé ! Si, si, 2 heures avant la tombée de la nuit, mon plafond gris s'est déchiré et les nuages, comme d'un seul coup devenus trop lourds, sont paresseusement tombés sur l'horizon. Sous le charme, réchauffée par cette écharpe de laine, la mer s'est fait plus douce : je me suis dépêché d'aller ouvrir mon capot avant afin de laisser rentrer un filet d'air et un rayon de soleil.

Pour fêter ça (l'éclaircie autant que la Saint Sylvestre), et comme je sais que cela ne va pas durer, j'ai entrepris de faire…Des crêpes ! Petit clin d'œil dans mes cadeaux : un sachet de pâte en poudre. Je m'en suis sortie avec mon faitout comme poêle et un bol comme louche. Résultat : une bonne odeur mais une consistance un peu caoutchouteuse.

Ça m'a quand même bien changé de ma nourriture lyophilisée.

Ce matin, à nouveau, le ciel est charbonneux ; il pleut et c'est bien triste. .

Je vous embrasse , Maud

lundi 1er janvier 2007- Jour J+78 - Onzième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

Maud Fontenoy a basculé dans l'année 2007 au sud de l'Océan pacifique. La navigatrice poursuit son défi à Contre courants. Partie de la Réunion le 15 octobre dernier, elle passe aujourd'hui son 78 e jour en mer, avec l'espoir de couper la ligne d'arrivée ''à la fin du mois de février''.

''Je m'apprête à passer la nouvelle année dans quelque chose que j'aime bien puisque je suis en train de réaliser mon rêve. J'ai une bouteille de champagne à bord. Je vais la sabrer sur la proue de L'Oréal Paris le matin du premier janvier. J! e pense à ma famille, je sais qu'ils vont se régaler de foie gras et autres mets. J'en ai l'eau à la bouche.'' Voilà le programme qu'imaginais Maud Fontenoy pour le réveillon du 31 décembre à quelques jours du passage de 2006 à 2007. Une semaine avant de célébrer la nouvelle année, la navigatrice avait passé Noël au grand large, au sud du Pacifique où elle poursuit la route qui doit la mener vers la Réunion. ''Ca a été un moment un petit peu douloureux car j'étais seule à bord. J'ai eu la chance ce soir là d'avoir deux heures de soleil, un petit miracle de Noël.'' Maud a ensuite appelé ses proches pour partager avec eux cette nuit toujours spéciale avant d'ouvrir les cadeaux disposés à bord de son monocoque avant le départ : ''Une très jolie montre offerte par mon partenaire, ! des sacs parfumés, une bougie à la mûre...! Il y a beaucoup de bonnes odeurs dans le bateau."

Le soleil, denrée rare dans un paysage uniformément gris depuis le passage du Cap Horn. Les couleurs varient peu dans le sud du Pacifique mais Maud Fontenoy ne s'attendait pas à trouver autre chose. Calfeutrée dans ''deux polaires,trois paires de chaussettes et des couvertures'', Maud raconte la sratégie qu'elle a adoptée, remontant plus au nord pour éviter des Icebergs ''de 100 mètres de long et 20 mètres de haut'' qu'annonçait la marine chilienne. ''Il fait toujours aussi froid mais comme je suis plus au nord, l'eau se réchauffe. Elle est à 7 ou 8 degrés. J'espère que je ne retrouverai pas de glace en descendant vers la Nouvelle Zélande et l'Australie.'' Pendant quelques jours, les dépressions ont été moins oppressantes, le vent moins fort. Mais la fatigue accumulée dans le tunnel de temp! êtes traversé ces dernières semaines s'est fait sentir. Le skipper a donc tenté de récupérer au mieux. Mais dès le début du week-end L'Oréal Paris a du faire face à nouveau à plus 30 Noeuds de vents, à une mer formée. Rien de meilleur au programme pour les premiers jours de 2007.

'No's seuls maîtres sont devenus le vent et les vagues. Le temps passe doucement sans horloge ni précipitation. Obéissante, résignée peut-être, je ne compte plus ni le nombre de minutes que je mets à faire une manoeuvre, ni les heures que je passe dehors dans le froid, qu'il fasse nuit ou jour. L'océan a effacé toutes nos habitudes, chaque jour c'est à son rythme que nous progressons, appréciant une existence sans superflu, au plus près de la nature, avec un regard sûrement plus honnête sur ses propres qual! ités et défauts. Ici, avec le recul et malgrè mes souffrances, je me sens curieusement apaisée.''

L'année 2007 est symbolique pour Maud, année du retour espéré vers la Terre ferme et du chiffre 7 porte bonheur pour le skipper de L'Oréal Paris. Maud Fontenoy, née le 7 septembre 1977 à 7 heures du matin dans la ville de Meaux... Située dans le 77.

 

mardi 2 janvier 2007 - Jour J+79 - L'énergie de l'Amour. A Michel Khelifa.

Soyons optimistes.

Bien sûr, une grosse dépression, peut-être la plus creuse depuis le départ, se dessine à l'horizon, OK, des rafales de plus de 50 Nœuds sont à prévoir, oui, c'est vrai j'ai peur, j'en ai même l'estomac tout retourné, et évidemment le stress me ronge comme n'importe qui d'autre, mais…Laissez moi réfléchir quelques instants…

Mais disais-je donc : il y a toujours des aspects positifs pour peu que l'on veuille bien se creuser les méninges :

  1. Mine de rien on avance, la Nouvelle Zélande n'a jamais été aussi proche.
  2. L'OREAL est en état de marche : le mât et la quille sont toujours en place et c'est un fait non négligeable croyez moi.
  3. A lire vos messages et malgré les faits d'actualité particulièrement violents et tristes, je note une quantité astronomique de gentillesse et d'humanisme. Ah, l'énergie de l'Amour ;-)

Voilà à quoi je pense en ce " beau matin " gris et pluvieux. Non, je ne me laisserai pas abattre.

Très bonne année 2007 à tous et surtout n'oubliez jamais que " le possible est toujours un tout petit pas après l'impossible " .

Je vous embrasse tendrement, Maud

Mme Busson école GUYNEMER Meaux - 2/01/2007
Ma très chère Maud,
J'ai pensé à toi comme jamais ces derniers temps . La vie nous donne des leçons au quotidien qui nous fera apprécier encore plus nos retrouvailles avec les enfants. J'ai trouvé un ordinateur... mais je te ferai de plus longs messages en rentrant.J'ai hâte de retrouver notre école et nos petits .Prends bien soin de toi, je t'envoie un bout de soleil sarthois, il devrait arriver dans quelques heures vers l'Oréal et toi!!! Je t'embrasse fort.Je reste encore un peu près de ma maman et je vais commencer cette année avec encore plus d'énergie!!!
Gros bisous mon Amie.

mercredi 3 janvier 2007 - Jour J+80 - Dépression.

Ce soir pas de " vrai " journal de bord : Maud rencontre des vents de 65 Nœuds et une mer grosse avec des creux de 9 mètres et malheureusement cette situation va durer au moins 24 heures.

Souhaitons que Maud nous donne de meilleures nouvelles demain .

jeudi 4 janvier 2007 - Jour J+81 - Rafales

Les rafales à 70 Nœuds sont terminées. Je suis maintenant dans les 45/50 Nœuds et j'en ai encore pour 24 à 48 heures.

Inutile de vous dire que je m'accroche, ce sont des moments difficiles mais je sais que chaque heure passée me rapproche de l'arrivée, cet objectif m'encourage à gérer ma peur.

Je pense beaucoup à vous.
Très vite j'espère de meilleures nouvelles.

Gros bisous fatigués, Maud

Vacation en direct du Musée de la Marine avec Raphaël Mezrahi et depuis "Stella Matudina" à La Réunion.

Conditions difficiles pour Maud après une journée de tempête avec 65 Nds de vent et des creux de 9 mètres et toujours 45-50 Nds et 7 mètres pendant la vacation.

Communiqué
Jeudi 4 janvier 2007

________________________________Bientôt la Nouvelle-Zélande

Après le calme la tempête ! Si Maud Fontenoy a pu profiter d’une accalmie la semaine dernière en contournant un anticyclone, elle débute l’année 2007 avec les conditions difficiles qui donnent à son tour du monde à l’envers toutes ses dimensions d’aventure et d’exploit. Fortement secouée par des dépressions qui se succèdent avec des vents de 45 à 70 noeuds et des creux jusqu’à 9 mètres, la navigatrice fait le dos rond en attendant des jours meilleurs.

« Aujourd’hui est une vacation difficile car je me fais un peu secouer, a-t-elle précisé d’entrée. Cela fait pas mal d’heures que je suis brassée par les vagues. Plusieurs très grosses dépressions ont déchaîné les éléments et rendu la mer difficile. J’avance en ce moment en crabe car le bateau a du mal à remonter contre le vent et le courant. Je suis enfermée à l’intérieur, dans mon coffre-fort en aluminium. Il reste juste un petit bout de grand-voile pour ne pas coucher le bateau. J’espérais que l’année 2007 commencerait un peu mieux ! »

A une petite semaine de mer de la Nouvelle-Zélande, Maud Fontenoy et son L’Oréal Paris ont une nouvelle fois réveillonné seuls dans les 40 èmes Rugissant. « J’ai eu quelques heures de soleil lors de la Saint Sylvestre, ce qui est rare dans mon environnement. Depuis un mois, c’est le pays de l’ombre. Profitant d’une météo plus calme, j’ai pu me faire des crêpes. Le résultat n’était pas extraordinaire. C’était un peu caoutchouteux, mais cela me changeait de mon quotidien lyophilisé. »

Les albatros se font de plus en plus rares à l’approche de la Nouvelle-Zélande. L’un d’eux virevoltait encore hier dans 70 noeuds de vent, offrant un peu d’évasion à la navigatrice qui s’avoue angoissée par les conditions. « J’ai peur que le bateau se retourne, peur des paysages dantesques avec les murs de vague. C’est une ambiance des ténèbres. L’impression d’être dans un autre monde. J’essaye de me détendre, ce qui est difficile. Il faut serrer les dents et attendre, au moins jusqu’à samedi que les conditions se calment un peu. »

Seul réconfort pour commencer l’année, Maud a franchi la mi-parcours de son périple autour du monde le premier de l’an. Désormais, elle se rapproche de la Réunion. « J’espère arriver à la Réunion fin février. Je vais tout faire pour mettre le pied à terre avant le 1er mars. »

Invité de cette douzième vacation radio avec Maud Fontenoy, l’acteur et humoriste Raphaël Mezrahi ne tarissait pas d’éloges pour Maud : « Elle est dingue, elle est belle, intelligente. C’est un petit bout de femme incroyable. C’est exceptionnel ce qu’elle réalise. »

Contact Média Conférence :
Hélène Belleoud - Windreport’
maudradio@windreport.com
Bureau : 02 40 84 30 00
Port : 06 74 28 95 28

Contact presse :
Agence Blanco Negro
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Bureau : 01 47 72 81 41 / Port : 06 18 41 30 28

Jacques de Rostolan - MER - 4/01/2007

Un grand bonjour au PETIT CRABE ROUGE qui avance avec obstination et courage au milieu de l'immensité grise.
Quel grand soulagement de t'entendre de nouveau lors de la vacation au Musée de la Marine après le cruel silence d'hier. Quel rayon de soleil venu vers toi depuis la Réunion et quel magnifique idée que ce Noël à ton arrivée pour toi seule qui est tous les jour un Noël pour nous par tes messages sur ton Livre d'Or.
Décidément Raphaël Mezrahi est quelqu'un de bien, il n'y a rien à ajouter à ce qu'il dit de toi.
Je t'embrasse.
Jacques

Vacation - (écouter ) *__________________*

L'appel du large
du Mercredi 03 Janvier au Samedi 31 Mars cet évènement aura lieu à :
Piton Saint Leu(Ouest) Muséum Agricole et Industriel Stella Matutina
Expositions pour accompagner Maud Fontenoy dans son périple : "Maud Fontenoy à contre-courant
"

La navigatrice française a franchi le cap 2007 dans des 40es plus rugissants que jamais, des creux de 10 mètres et cernée d'icebergs.

vendredi 5 janvier 2007 - Jour J+82 - Vivement le Cap Leeuwin. A Joël GAMELIN

Copier-Coller du journal d'hier. Les jours se suivent et se ressemblent ;cette tempête est la plus longue que j'ai connu jusqu'à ce jour. La meilleure, c'est qu'une nouvelle dépression est déjà prévue pour demain !! Je me nourris de Formimel à la vanille (petites briques de nourriture liquide NDLR) en attendant des jours meilleurs.

Vivement le Cap Leeuwin

Je vous embrasse, Maud .

cap leeuwin - 06/01/2007
Le cap Leeuwin situé au sud ouest de l australie. là ou les 2 océans se retrouvent voir sur http://phares.du.monde.free.fr/ http://www.upnaway.com/~obees/lights/walightsframe.htm Le cap Naturaliste et ses environs: http://photodoz.free.fr


cap Leeuwin

Stewart Island
Avant le passage du Cap Leeuwin ne pas oublier le doublage de l'île Stewart au sur de la Nouvelle Zélande. C'est peut-être paradisiaque pour les touristes en quête de nature vierge mais assez mal pavé !!!

Stewart Island/Rakiura
samedi 6 janvier 2007 - Jour J+83 - Lumière.

A Jean Baptiste Benoist (JB pour les intimes)

 

Plus les heures passent, plus les conditions s'améliorent. Je devrais normalement retrouver dès demain des vents plus tolérants.

Il pleut à verse. Il n'y a guère plus de lumière le jour que la nuit.

Les manœuvres se multiplient, le rythme est soutenu, je ne vous cache pas avoir hâte de me reposer un peu. Je vais faire une soupe pour me réchauffer.

Gros bisous du petit point rouge. Maud.

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________

dimanche 7 janvier 2007- Jour J+84 - Douzième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

L’année 2007 a commencé dans 65 Nœuds de vents et des creux de 9 mètres pour Maud Fontenoy. La navigatrice passe ce lundi son 85è jour en mer. L’Oréal Paris navigue toujours dans le Sud du Pacifique, prochain objectif symbolique pour Maud et son bateau : la Nouvelle Zélande.

C’était le milieu de la nuit pour Maud, jeudi dernier. Midi à Paris, au Musée national de la Marine. La Navigatrice livrait la douzième vacation radio de son aventure à Contre Courant, enfermée dans la cellule de vie de son bateau, bringuebalée dans des creux de plusieurs mètres et près de 140 km/h de vent. Maud devait ainsi raccrocher à plusieurs reprises. ''Cela fait pas mal d’heures que je suis brassée par les vagues. Plusieurs très grosses dépressions ont déchaîné les éléments et rendu la mer difficile. J'avance en ce moment en crabe car le bateau a du mal à remonter contre le vent et le courant. Il reste juste un petit bout de grand-voile pour ne pas coucher le bateau. J'espérais que l’année 2007 commencerait un peu mieux !'' Ce week-end, le vent commençait à tomber pro! mettant des conditions plus clémentes que la pluie continue qui prive le ciel de lumière de jour comme de nuit. Même les albatros ne s'aventurent pas dans cette zone, expliquait Maud désormais bel et bien seule au milieu de l'Océan.

Le soleil fut justement la surprise du réveillon de la nouvelle année pour Maud. ''J’en ai eu quelques heures. C'est rare dans mon environnement. Depuis un mois, c'est le pays de l'ombre. Grâce à cette météo plus calme, j'ai pu me faire des crêpes. Le résultat n'était pas extraordinaire. C'était un peu caoutchouteux, mais cela me changeait de mon quotidien lyophilisé'', raconte Maud avec le sourire. Une belle nuit confortée par une ligne symbolique : celle de la mi-parcours de l'aventure que Maud explique avoir franchi au premier jour de 2007. Son objectif est maintenant de couper une autre ligne, celle de l'arrivée, ''à la fin du mois de février''.

Dans la mer déchaînée où Maud évoluait en cette douzième semaine de mer, quelques éclats de rire ont retenti. La navigatrice a pu parler à Raphaël Mezrahi présent au Musée national de la Marine, l'humoriste heureux de pouvoir dialoguer avec ''cette femme dingue et incroyable'' lui a proposé un autre boulot que celui périlleux de navigatrice… ''Vendeuse d’écrans plasma, en ce moment c'est porteur et moins dangereux !'' Mais Maud semble préférer les aventures au long cours, encouragée par des centaines de messages sur le livre d'or de son site internet, ''messages bourrés d’humanisme qui permettent d'avancer. Ah ! L'énergie de l'amour :-)''. En ligne de mire de son aventure, la Nouvelle Zélande que Maud espère atteindre d'ici quelques jours avant le passage du troisième! et dernier Cap de son aventure après Bonne Espérance et le Horn. ''Vivement le Cap Leeuwin !'' disait Maud, impatiente de retrouver le soleil qui l'attend plus au Nord.

dimanche 7janvier 2007 - Jour J+84 - Là et bien heureux d'y être. A Youcef Nabi

Au petit matin, le souffle haineux du vent s'est écarté brusquement. Hors d'haleine, après plus de quatre jours de lutte, le diable décide enfin d'abandonner la partie. L'océan ressemble encore à une grande marmite bouillonnante. L'OREAL et moi sommes deux épaves (deux croûtons nous pourrions dire), deux condamnés récalcitrants que l'on s'est décidé à gracier.
On en a bavé, oh, ça oui. Chaque heure nous a semblé une journée et chaque journée une semaine. Je me suis roulée en boule comme un animal, lovée toute habillée, bottes aux pieds, sur mon duvet, le corps douloureux mais en alerte, à l'affût du moindre bruit, anticipant chaque déferlante pour ne pas aller valdinguer sur la cloison en alu. J'ai tremblé, pleuré, crié de peur pour que la torture cesse…Mais aussi prié pour me souvenir de ces moments là (dans les embouteillages entre autres ;-)).
L'OREAL bataillait comme un chevalier, ne baissant jamais la garde malgré la violence des vagues. Mon corps s'est contorsionné au rythme du sien et il lui a fallu attendre, attendre, encore et encore, toujours un peu plus…
Le ciel garde les stigmates noirâtres de l'assaut. Je viens de remettre de la toile. A l'horizon, un minuscule triangle de bleu nous invite. Sacha vole sereinement tournant autour de nous comme pour s'assurer que tout va bien.

Nous sommes là et bien heureux de l'être !
Merci pour tous vos messages.

Je vous embrasse. Maud.

Maud se trouve actuellement proche du petit archipel des Iles Chatham (Rekohu ou Wharekauri en Maori)

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lundi 8 janvier 2007 - Jour J+85 - Ensoleillés. A Marcel Mochet

Et le ciel s'est dégagé, pas entièrement bien sur, il ne faut jamais être trop exigeant, mais quelle beauté.

Je comprends mieux maintenant pourquoi l'océan a choisi comme habit la couleur bleue des cieux… Ou peut-être était-ce le contraire ?

Et le soleil ; je n'ai pas besoin de le regarder en face pour savoir qu'il enfin échappé à la surveillance des nuages. Je sens la caresse de ses rayons sur mon visage humide de sel.

Doucement, il glisse sa main dans mes cheveux pour me faire oublier ces derniers jours. C'est tout mon corps qui revit, comme un parterre de fleurs laissées trop longtemps à l'ombre. Assise dans le cockpit, tournée comme un tournesol vers l'astre doré, je sens mes poumons se gonfler de cet air chaud et doux, baume de tendresse sur mon corps meurtri par la tempête.

La mer s'est étirée, allongée à l'infini, les dunes de mon désert liquide se sont érodées pendant la nuit. Je ferme les yeux ; l'eau qui coule dans un bruit de cascade sur les flancs de L'OREAL a sur moi l'effet d'une berceuse…Je m'endors.

Gros bisous ensoleillés. Maud.

Maud Fontenoy: Across a world of shadows, on a trip the WSSR won't accept 11:06 am EST Jan 07, 2007

Une Rentrée bien attendue chez les " Petits Aventuriers " !!!

Mme Busson école GUYNEMER Meaux - 8/01/2007
Ma très chère Maud,

Je ne me rappelle plus si je t'ai souhaité la " bonne année!" mais elle le sera forcément puisque tu vas nous revenir encore GRANDIE de ce terrrrrrrrrrrrrrrrribllllle voyage!!! Comme nous étions HEUREUX, heureux de nous retrouver ce matin avec les enfants. Notre cher ordinateur, comme toi, a souffert de la solitude durant ces vacances mais depuis ce matin, toutes les heures un ,voire trois élèves viennent tapoter pour avoir de tes nouvelles...

La poussière des touches est partie!!! Yossra t'a écrit un texte qui devrait t'aider à rejoindre le cap Leeuwin...Ces enfants sont comme toi d'une incroyable intelligence du coeur et je suis sûre que ce pari d'un monde plus respectueux et plus tolérant nous allons le gagner...Raphaël Mezrahi t'a proposé un poste de vendeuse de beignets , sérieux, écoute-le , pour nous ce serait plus reposant de te savoir dans ta cuisine en train de les préparer. Demain, nous t'enverrons des messages plus longs.

Prends soin de toi. L'Oréal, merci d'être si fort...nous te la confions! .

Yossra - Guynemer - Elève de Mme Busson - 8 janvier 2007

Chère Sirène du bonheur,

Maud va vers la gloire car le monde te regarde

avec des yeux bleus et noirs.

Continue, et souviens-toi qu' il ne faut

jamais faire demi-tour

car tu es notre amour.

Courage Maud, on pense à toi matin et soir.

Maud il ne faut jamais perdre espoir.

Quel bonheur d'entendre ta voix!

Même si le mauvais temps ne nous donne pas beaucoup de choix.

Nous savons que malgré, le temps rude , Maître Soleil absent,
le froid, la faim,

tu veux réaliser ton rêve jusqu'à

la fin.

Les gens sont curieux de savoir comment va être la victoire de ton histoire.

Ton histoire est unique et belle c' est pour cela que Sacha et
l' Oréal

sont fidèles.

Mon ami l' Oréal fait vite et bouge, tu es joli

avec tes couleurs" blanc et rouge".

Nous savons qu'à chaque pas que tu franchis.

Ton cœur bat.

L'Oréal ne pense jamais à se lâcher

car Maud va se fâcher !

Maud fais- nous rêver de ta belle histoire.

Par pitié, Maud fais-le pour nous et pour ces personnes qui se demandent encore ce que tu nous apportes :

résous leur question si mystérieuse,

apprends-leur ce que tu nous as appris cette chose
si magique, si féerique, si incroyable,
si exceptionnelle, si extraordinaire...

Croire en ses rêves et ce bonheur que tu nous apportes.

Ce courage que tu nous apprends chaque jour.

Ce Respect, ce partage , cette égalité.

Maud tu nous fais rêver chaque seconde.

Maud nous te remercions de tout cœur.

Gros bisous .

Elisa , Iman , Dylan , Guillaume - Ecole Guynemer Classe de Mme Scipion et de Melle Roche . 8 janvier 2007
A notre Reine des Océans .

Nous te souhaitons une très bonne année 2007 pleine de bonheur et de bonnes choses : surtout la réussite de ton tour du monde. Nous savons que tu vis des moments difficiles et que tu es pressée d ' arrivée . Quand tu n ' as pas le moral , pense à nous , nous t ' envoyons plein d 'energie .

A très bientôt . 1 000 000 000 de bisous pour toi .

la classe des CE1b de Fénelon à Vaujours vaujours - 08/01/2007
Chère Maud

Nous te souhaitons une bonne année 2007, une bonne santé , pas trop de tempêtes, beaucoup de soleil et d'aller au bout de ce très beau voyage. Désolés de ne pas t'avoir donner des nouvelles depuis longtemps parce que les ordinateurs étaient en panne et après nous étions en vacances. Nous avons bien fêté Noël et la nouvelle année. Nous allons venir te téléphoner au musée de la marine au mois de février. J'espère que tu seras contente de discuter avec nous. Nous, nous sommes très contents de venir parler avec toi.

Tu as été très courageuse dans la tempête. A ta place, nous aurions eu très peur. Maintenant ça a l'air de s'arranger. Nous espérons que ça dure et que tu retrouves le soleil. On t'encourage beaucoup. On suit ta route à la télé, sur l'ordinateur, à la radio.

Continue de nous faire rêver, nous t'embrassons très fort.

mardi 9 janvier 2007 - Jour J+86 - De l'autre Côté. A Valérie Zuber

La température de l'eau est de 10°C, ce ne sont pas encore les 40° d'une bonne douche, mais je me suis lavée !

Vivifiante à souhait, je me sent renaître ;-)

Il pleut à nouveau, la visibilité est réduite à moins de 50 mètres, L'OREAL avance à tâtons dans un épais brouillard, mais ne perdons pas de vue l'objectif : l'important, l'essentiel, est que nous nous rapprochons de l'Océan Indien. Ö bienfaisante chaleur, nous voilà !

Je regarde la carte, nous sommes à quelques milles à peine de la ligne de changement de date, le fameux 180ème degré. Un peu plus au sud que nous, l'île des Antipodes rappelle au distrait qu'il est sur le point de passer de l'autre côté… Et donc de gagner 24 heures. Le décalage horaire avec la métropole s'allonge et me contraint à jongler avec le sommeil. Une chance, Maman Chantal s'adapte pour le journal de bord.

Musique du jours : Michel Berger.

Problème du moment : attention aux risques de collision avec un bateau.

Je vous embrasse, Maud.

mercredi 10 janvier 2007- Jour J+87 - Hammam. A Thomas, Solène, Romain, Thibault, Michel et Sylvianne Morgant

Prenez une fourmi (non claustrophobe de préférence). Appelons-la Groseille. Déposez-la délicatement sur la table. Attrapez un nuage (un morceau de coton risquerait en effet de l'étouffer). Choisissez-le grisâtre et bien gorgé de pluie. Entreposez- sur le chemin de Groseille. Laissez-le traverser courageusement cet obstacle. Dès que vous la verrez réapparaître de l'autre coté ; demandez lui qu'elle vous raconte !

En gros c'est ce que je vis en ce moment, sans oublier le danger du rail des cargos (ce que nous n'avons pas imposé à Groseille parce qu'elle est trop mignonne ;-))

Bref, je n'y vois pas plus loin que le nez de L'OREAL. Des trombes d'eau nous tombent sur la tête jour et nuit ; notre univers est blanchâtre, pâteux, étouffant, comme un hammam mais sans la chaleur, un peu une autre planète !
Sommes nous encore sur la mer ? la question se pose.

Gros bisous, Maud .

Fontenoy: "Je réalise un rêve" 10/01/2007 - 10:45

Lancée dans un tour du monde "à contre-courant" depuis le 15 octobre à bord de L'Oréal Paris (l'ex-Adrien de Jean-Luc Van den Heede), Maud Fontenoy se trouve actuellement sous la Nouvelle-Zélande avec derrière elle un Océan Pacifique fidèle à sa réputation, comme le prouve la copieuse tempête qu'elle vient d'essuyer. Malgré cela, la jeune femme garde une étonnante lucidité, elle qui s'est lancée dans cette aventure, non pour faire tomber un record, mais pour prouver qu'on peut être capable de trouver l'énergie de se battre à contre-courant...

Comment s'est passé ce début d'année ?
Ça a été un peu éprouvant, car j'ai eu le droit, non pas à ma plus grosse, mais à ma plus longue tempête. J'ai eu 70 noeuds avec des creux de 9 mètres, puis 4-5 jours avec 45-50 noeuds, c'était terriblement éprouvant psychologiquement, une petite torture, une sorte de descente aux enfers. Mais quand on a été si bas, on ne peut que remonter et depuis lundi, les conditions se sont améliorées, je renais complètement! Maintenant, je reste dans les quarantièmes, donc il pleut, j'ai une visibilité de 50 mètres, ce n'est pas la météo idéale, même s'il m'arrive d'apercevoir des triangles de ciel bleu.
Que fait-on quand on affronte une telle tempête ?
On devient un peu animal, sur le qui-vive en permanence, toujours habillé, prêt à sauter sur le pont pour régler, affaler. J'ai d'ailleurs dû affaler ma voile d'avant, c'était particulièrement dangereux avec les déferlantes qui se fracassaient sur le pont. On est donc un peu dans un état désespéré, démuni, j'ai été obligée à un moment de complètement fermer toutes les trappes, c'était assez terrifiant de voir par les hublots le bateau se coucher sur l'eau. J'ai été un peu prise de panique, j'avais peur car ça durait des heures et des heures, des jours et des jours. Du coup, j'étais recroquevillée sur ma couchette, dans mon tout petit espace spartiate, en essayant de me tenir et de faire attention à ne pas me fracasser la tête contre les cloisons. Et je m'alimentais avec de la nourriture liquide car c'était impossible de cuisiner. C'est donc de la survie pendant laquelle on fait confiance au bateau et on se donne du courage en se fixant des objectifs: on est pressé d'être à midi parce que ça fait tant d'heures écoulées, puis au lundi car la tempête va se calmer, après on voit plus loin, on se dit qu'un jour, on aura un bébé, qu'on a encore plein de choses à faire sur la terre et donc qu'on ne va pas rester là...
Vous arriviez à dormir ?
Dans les tempêtes, c'est impossible car on est trop secoué, il ne faut pas oublier que les tempêtes, je me les prends de front car je navigue à contre-courant, les vagues donnent des coups de boutoir sur la coque en alu, c'est un vrai tambour! Tout saute, on se casse la figure tout le temps, on a les muscles raidis en permanence et quand on finit par se relâcher, on a les nerfs à fleur de peau, j'ai pas mal pleuré pendant la dernière tempête!

"Le Cap Horn, un moment de grâce"

Vous êtes-vous dit que vous n'auriez pas dû partir ?
Non, car je savais que ce ne serait pas une partie de plaisir, la difficulté fait partie du projet et j'ai envie de la combattre. J'ai beaucoup bataillé pour monter ce projet, consenti pas mal de sacrifices, alors si c'est certain que je rêve parfois d'être ailleurs, je réalise un rêve. Et finalement, ça aide à relativiser, à se rendre compte de notre chance, comment ai-je pu me plaindre dans les embouteillages ?
Vous attendiez-vous à tant de difficultés ?
J'avais pas mal révisé avant! Néanmoins, j'ai particulièrement essuyé des tempêtes, j'ai eu une météo exécrable, ça fait assez peur car on se dit que les systèmes sont de plus en plus puissants, exacerbés, il y a un vrai dérèglement climatique. On constate que sur la terre, tout est démultiplié, les sécheresses, les inondations... Ça fait un peu peur et j'en suis à me demander si dans dix, vingt, trente ans, ce sera encore possible de faire un tour du monde à la voile.
Vous en êtes à plus de la moitié de votre tour du monde, psychologiquement, ça aide de se savoir sur le chemin du retour ?
Je ne raisonne pas comme ça, c'est plus par étapes. Il y avait le Cap Horn, après Philippe Monnet (qui a battu le record du tour du monde à l'envers en 2000 avant de s'en faire déposséder par Jean-Luc Van den Heede, ndlr) m'avait dit que tout le Pacifique serait le plus dur, j'en arrive au bout, je suis au large de la Nouvelle-Zélande, il me reste encore un point de passage au sud de la Nouvelle-Zélande puis la remontée vers l'Australie, je serai vraiment sur le retour à ce moment-là, quand j'entrerai dans l'océan Indien, l'océan de mon arrivée.
Quels ont été les moments forts de votre tour du monde, le Cap Horn ?
Oui, c'était un moment fabuleux, un petit moment d'éternité, j'avais l'impression en le passant de faire quelque chose de fort, de marcher sur la trace de nombreux marins, de tous ceux qui sont passés par là sans laisser de traces, jusqu'aux premiers, en 1600, même si rares ont été ceux qui l'ont fait à contre-courant. C'était un moment de grâce qui fait rêver, j'aime cette vie simple, me sentir proche de la nature, en harmonie avec elle, en symbiose avec les albatros et les couleurs, ça me permet en outre de prendre du recul par rapport à ma vie de terrienne. Même s'il y a beaucoup de souffrances, je suis en paix avec moi-même, je ne donnerai ma place à personne, je réalise un rêve.

"Admirative de ce que fait Nicolas Hulot"

Et avez-vous le sentiment de réaliser un exploit, sachant que rares sont ceux qui ont effectué ce tour du monde à l'envers ?
Non, je ne suis pas partie pour réaliser un exploit, mais avant tout pour montrer, notamment aux enfants, que dans la vie, on peut aller à contre-courant si on le veut. On n'a pas forcément besoin d'être le premier pour réussir, il faut avoir son objectif personnel et essayer de l'atteindre, même par des chemins de traverse. J'essaie de transmettre ces valeurs de courage et de détermination, on a tous une énergie au fond de soi, il faut aller la chercher. J'ai donc envie de donner mon enthousiasme, mais aussi de sensibiliser les gens à la protection de la planète, on ne se rend pas compte qu'on est en train de scier la branche sur laquelle on est assis.
Le combat de Nicolas Hulot, actuellement au centre des débats politiques en France, est un peu le vôtre ?
Je ne suis pas trop l'actualité, je n'ai pas de revue de presse à bord ! La dernière nouvelle qui m'a bouleversée, c'est la mort de Saddam Hussein, non pas que je regrette ce dictateur, mais la violence de l'info a été un vrai choc pour moi. Pour revenir à Nicolas Hulot, je suis effectivement admirative de ce que fait un seul homme pour une grande cause, ça fait longtemps qu'il essaie de tirer la sonnette d'alarme pour qu'on agisse vraiment, qu'on prenne des réelles mesures, lui aussi il est un peu à contre-courant, il doit parfois se sentir seul. Le problème, c'est que les gens sont égoïstes, ils se disent que ça ne les concerne pas car les menaces sont pour les générations futures.
Pour finir, quand avez-vous prévu d'arriver à La Réunion ?
Je me suis fixé avant le 1er mars, je suis souvent en contact avec les gens de La Réunion, ils sont chauds bouillants sur le projet ! J'ai quand même hâte d'arriver, les êtres humains me manquent pas mal, mais bon, je me dis que je me rapproche du chaud, d'une bonne douche, de serrer quelqu'un dans mes bras...
La solitude vous pèse ?
Le départ était une vraie déchirure ! C'est plus facile de se réadapter à la vie de terrien que de s'adapter à la vie de marin. Même si à un certain moment, on trouve le rythme, la solitude est toujours quelque part, dans les moments de bonheur qu'on aimerait partager et les moments de souffrance.
Ce premier tour du monde à la voile vous donne-t-il envie de continuer dans cette voie sportive, de faire des courses, de viser d'autres records ?
Vous savez, même si je me suis fais connaître par mes traversées à la rame, la voile a toujours fait partie de mon univers, je suis née sur un bateau, j'ai passé quinze ans sur la goélette familiale et j'aurai toujours un bateau dans mon coeur. Ce tour du monde est le rêve de tout marin, mais la compétition ne m'attire pas vraiment, je ne me sens pas de faire un Vendée Globe par exemple, ce qui m'intéresse, c'est l'aventure, la transmission de valeurs, plus que le fait de battre un record, d'aller plus vite que quelqu'un d'autre.

jeudi 11 janvier 2007 - Jour J+88 - Descendre en soi . A Pascal Pioppi

Ce matin, le sommeil se cramponne à mes paupières comme moi à mes souvenirs de terrienne. Je sens le froid me piquer le nez ; je rabats mon bonnet sur mon visage, espérant que ce simple geste, à l'instar du mouvement ample de la cape du magicien, parvienne à me transporter parmi les miens. La lumière qui traverse les hublots est voilée, muselée, sa présence m'étouffe. La solitude gagne du terrain et pèse sur moi comme un manteau recouvert de neige. Les pans de brume sont des murs qui nous emprisonnent L'OREAL et moi ; je me recroqueville de plus belle dans mon duvet, des larmes me réchauffent, j'aimerais fermer les écoutilles et me réveiller dans l'océan indien. Il y a des jours comme ça.

Voltaire disait que pour s'élever il fallait descendre en soi…Mais jusqu'où ?

Je vous embrasse, Maud .

vendredi 12 janvier 2007 - Jour J+89 - Objectif : Nouvelle Zélande .

A Christelle, Juliette, Arthur et Yannick Perrigot.

Conditions météo : constantes ; brouillard et bruine. Température : eau à 8°, il fait 10° dans mon appartement.
Moral : J'ai fait du riz au lait ;-) ça va mieux.
Physique : j'essaie de me reposer un peu, une nouvelle dépression est en chemin.

Objectif : passer la Nouvelle Zélande - et donc les hauts fonds - avant l'arrivée des vents forts.

Bon week-end à tous .
Gros bisous, Maud. ____________________________________________________________________________________________

samedi 13 janvier 2007 - Jour J+90 - Hauts fonds. A Richard Bastide

La pale luminosité est devenue matière dense et pesante. Elle semble vouloir ralentir L'OREAL, le retenir encore un peu dans le Pacifique. Nous tirons des bords contre le vent , progressant péniblement dans cette semi obscurité. Résultat des courses ; je vais me retrouver sur les hauts fonds en même temps que le dépression (rafales à 55 Nœuds prévues), c'est quand même pas de chance ! Plus que jamais je me sens dans la peau de Groseille (NDLR : voir le journal de bord du 10/01), engluée par la météo, " grappillant des mises comme des miettes de gâteau, jusqu'à la porte de sortie ;-)

Vite de l'air ! .

Je vous embrasse, Maud .

dimanche 14 janvier 2007 - Jour J+91 - Au sud de la Nouvelle Zélande.

C'est un moment symbolique :Maud Fontenoy franchit le point le plus au Sud de sons parcours. Après 3 mois de mer, la navigatrice contourne la Nouvelle Zélande. Passage symbolique qui annonce désormais l'Australie puis la remontée vers la Réunion.

" Je vais bientôt rejoindre des zones de navigation un peu plus clémentes et chaudes. J'espère, moins de tempêtes. Maintenant il me tarde vraiment d'arriver car je commence à être usée physiquement et moralement par toutes ces tempêtes ! Je croise les doigts pour arriver fin février et boucler mon tour du monde ! " a expliqué la navigatrice jointe par téléphone.

Maud n'a pas pu envoyer de journal de bord ce dimanche. Elle évolue une nouvelle fois dans la tempête " et comme L'OREAL se trouve sur les hauts fonds du sud de la Nouvelle Zélande (pas plus de 200 mètres de profondeur…nous sommes loin des 4000 mètres du Pacifique) les vents de 40 à 50 Nœuds soulèvent une mer très très grosse ".

Notre navigatrice nous racontera peut-être demain cette journée particulière, étape importante sur la route de l'Océan indien et du soleil qu'il promet .

Maud : Passage du Sud de la Nouvelle Zélande
14 janvier 2007 - Vidéo prise par hélicoptère

Maud Fontenoy remonte le temps Lundi 15 janvier 2007
La navigatrice française Maud Fontenoy a franchi ce week-end la ligne de changement de date (180 degrés de Longitude), au sud de la Nouvelle-Zélande et gagné 24 heures en entamant la dernière ligne droite de son tour du monde à contre-courant des vents dominants.
< Cliquez sur la photo

Vacation du 14/01/06 A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex__
lundi 15 janvier 2007 - Jour J+92 - Exténuée.

Pas de journal encore ce soir.

J'ai pu un peu parler à Maud au téléphone ; elle est exténuée.

J'espère que ça ira mieux pour elle demain.

Chantal (sa Maman)

( Que nous tous ses amis autour du monde envoyons lui le maximum de pensées positives et veillons sur son repos en espérant qu'elle puisse en prendre !
Amitié, Jacques)

lundi 15 janvier 2007- Jour J+92 - Treizième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

15 octobre - 15 janvier : Maud Fontenoy est désormais en mer depuis 3 mois. Semaine importante pour la navigatrice qui, ces derniers jours, a franchi le sud de la Nouvelle Zélande, la barre symbolique des 10 000 milles théoriques restant à parcourir et l'antéméridien qui marque le changement de date. Le skipper de L'Oréal Paris, engagé dans son défi à Contre Courant a désormais le Cap Leeuwin en ligne de mire, porte de l'Océan indien, du soleil et de la dernière ligne droite vers la Réunion..! .

Des hauts fonds et du vent, 40 à 50 Noeuds : voici un cocktail détonnant pour passer la Nouvelle Zélande, le tout contre les vents et les courants ; les vagues impressionnantes qui attendaient Maud Fontenoy au sud de ce pays. Hier, la navigatrice a entrepris de le contourner pour prendre ensuite la direction du Cap Leeuwin au sud de l'Australie. ''Il s'agit du point le plus Sud du parcours et normalement je vais bientôt rejoindre des zones de navigation un peu plus clémentes et chaudes'', expliquait Maud hier après-midi, avec en perspective l'opportunité d'entrer dans l'Océan indien. Promesses de Réunion, promesse (enfin) de soleil. La navigatrice se débat dans des tempêtes successives depuis qu'elle a franchi le Cap Horn, ''vivement que j'aie plus de 2 heures de soleil par mois !'' disait-elle ironiquement jeudi dernier lors de sa vacation radio hebdomadaire. Pour l'heure! , le gris du ciel et le mauvais temps sont encore seuls au programme. ''Maintenant il me tarde vraiment d'arriver car je commence à être usée physiquement et moralement par toutes ces tempêtes ! Je croise les doigts pour arriver vers la fin février et boucler mon tour du monde.''

L'Oréal Paris continue sa progression mais Maud ne se sent pas encore sur le retour. Il lui reste plus de 9.000 milles nautiques à parcourir. Moins de 10.000 toutefois, ce qui n'émeut pas le skipper de L'Oréal, ce chiffre, théorique, pouvant être rallongé par les zigzags auxquels elle est contrainte. Maud est toutefois passée de l'autre côté... De la carte si l'on regarde le tracé de son parcours, de l'antéméridien qui marque le passage en longitude Est et non plus Ouest. ''C'est anecdotique mais amusant. Maitenant les longitudes vont décroître jusqu'à la Réunion'', commentait Maud, préoccupée avant tout par la météo qui l'étreint.

Jolie image livrée sur son journal de bord, et entrée d'un nouveau personnage, Groseille, dans l'écriture au quotidien de ce Défi à Contre courants. ''Prenez une fourmi, appelons la Groseille. Déposez la délicatement sur la table. Attrapez un nuage, choisissez le grisâtre et bien gorgé de pluie. Entreposez-le sur le chemin de Groseille. Laissez-la traverser courageusement cet obstacle. Dès que vous la verrez réapparaître de l'autre côté ; demandez lui qu'elle vous raconte !'' Cette petite fourmi sous les nuages chargés de mauvais temps n'est autre que Maud, encore chamboulée jeudi dernier par la plus terrible tempête traversée au cours de cette boucle autour du monde : 70 Noeuds de vent et des creux de 9 mètres il y a dix jours puis des vents de 45 à 50 Noeuds toujours tenaces au début de cette t! reizième semaine de mer. ''Les heures paraissaient des jours et les jours des semaines. J'ai eu terriblement peur, terriblement mal. J'ai crié de désespoir. Dans 70 Noeuds de vent, la nature vous montre qu'elle est plus forte que vous.

On se rend compte également de la force colossale qu'on a à l'intérieur de nous.'' .

mardi 16 janvier 2007 - Jour J+93 Les pieds sur "terre"
A Christophe, Carole, Pierrick et toute la généreuse équipe du Grand Pavois de la Rochelle.

En fait, le plus difficile c'est la longueur. Voilà plus de trois mois que j'ai largué les amarres, que je me suis envolée de ma cage, à la recherche de ce goût si particulier d'absolue liberté. Mais je me rends compte que jour après jour, le vent, les rafales assassines, les coups de boutoir incessants dans la coque de L'OREAL, le manque de sommeil et la solitude viennent étioles mon bagage d'énergie. Nous en sommes au dernier tiers du parcours, la bataille tire à sa fin, L'OREAL est fourbu par l'effort, sa cavalière à bout de souffle.
Ma nouvelle botte secrète (en effet je n'ai plus de Nutella) une boite de Haribo rangée sous ma bannette ;-)
En dehors de ça je tente de garder les pieds sur " terre ", conserver mon calme et rester structurée dans ma tête, étape après étape, minute après minute, geste après geste. Et même si, bien sur, des sanglots me secouent, surtout ne pas les laisser prendre le dessus.

Dans 6 heures : nouvelle dépression !

Je vous parlerai demain (j'espère) des problèmes techniques que je rencontre à bord.

Je vous embrasse. Maud ____________________________________________________________________________________________

mercredi 17 janvier 2007 - Jour J+94 __Ring A Jocelyne Lauret et à toute l'équipe du Comité du Tourisme Réunionnais

Cette traversée du pacifique aura été un " cauchemar "…Mais j'ai beau me pincer je ne me réveille pas ;-) Ce matin je suis toute cassée, une sensation d'avoir été rouée de coups. L'image du ring de boxe est décidément persistante. Mais assez parlé de moi, L'OREAL est lui aussi sacrément amoché.

1. Trois chariots de Grand Voile arrachés. Ce sont les axes en inox qui ont cassé, les forces sur ce bateau sont colossales : attention les doigts !! N'ayant pas avec moi le vaillant bricoleur (mon petit Roch), j'ai passé 3h25 dans le mât à les réparer. J'en tremblais de fatigue à force de m'agripper pour ne pas tomber, mais quel bonheur d'avoir réussi.

2. Fuite à l'avant : angoisse. Je retire 11 seaux (environ110 litres) des fonds. Pourvu que cela ne vienne pas d'une faiblesse au niveau de la quille. Je mets tout à nu mais je ne vois pas le fissure. En fin de journée l'eau est de retour : panique ! Avec une lampe torche je refais un énième tour quand tout à coup je m'aperçois que ça ne vient pas du fond mais la cloison…
…la suite demain.

Gros bisous, Maud

jeudi 18 janvier 2007 - Jour J+95 _Ballast A Maëlle, Marie, Margaux, Bernard…et Véronique.

Par chance, la fissure donne, non pas sur les 5000 mètres de profondeur en dessous de moi, mais sur le ballast tribord ! C'est donc ce dernier qui se vide dans les fonds, ce n'est pas très sympa mais c'est tout de même plus rassurant que si c'était la mer (mais ça fait quand même 3000 litres ;-))

J'ai donc colmaté à la résine époxy avec des renforts en fibre de verre. J'espère que ça va tenir. Je vais mettre une deuxième couche aujourd'hui. Il ne me restera plus qu'à retirer à nouveau tous les planchers pour vider l'eau qui s'est accumulée depuis mon dernier écopage.

A part ça le temps est toujours au gris, espérons que ça s'améliore bientôt ; j'aimerais bien me laver.

Au menu ce midi : riz et sardines (en boite. Je ne pêcherai que lorsque j'aurai atteint les mers plus chaude).

Je vous embrasse, Maud .

Maud Fontenoy at the gates of the Indian Ocean, after three months at sea 12:36 am EST Jan 18, 2007

Stamm va croiser Fontenoy Jeudi 18 janvier 2007 Vacation
Ils ne se verront sans doute pas mais ils navigueront dans des zones proches: Bernard Stamm, actuellement en tête de la deuxième étape de la Velux 5 Oceans, devrait croiser en début de semaine prochaine la route de Maud Fontenoy, bientôt au 100e jour de son tour du monde "à contre-courant", elle qui fait désormais route vers l'Australie, que les marins de la Velux ont quittée dimanche dernier. "Nous avons une super météo avec 35 noeuds de vent au portant, commentait jeudi le Suisse. Mais ça veut dire que pour Maud, qui prend les vents de face, elle est beaucoup moins clémente."

Vacation 18 janvier 2007 Communiqué de presse 18 janvier 2007 : Le Cap Leeuwin en ligne de mire ____


Voile - Tour du monde à contre-courants
Le Cap Leeuwin en ligne de mire

article paru le Vendredi 19 janvier 2007

Cap sur l’Australie pour Maud Fontenoy. La navigatrice et son bateau, l’Oréal Paris, ont croisé la Nouvelle Zélande au du week-end du 13 au 14 janvier 2007. Passage symbolique mais compliqué. Maud Fontenoy doit affronter des dépressions qui ne lui laissent aucun répit et cela depuis le Cap Horn.

 

" J'ai eu une grosse tempête ces derniers jours, 60 Noeud de vent. En plus avec les hauts fonds, je n'ai pas pu aller vers le Nord lorsque j'ai passé la Nouvelle Zélande. Résultat, en allant vers le sud, je me rapprochais de la dépression et des vents violents. Ca a engendré pas mal de soucis sur le bateau, notamment au niveau des chariots de ma grand-voile, les pièces qui relient la voile au mât. Ils ont été brisés sous la violence des chocs" a raconté la navigatrice ce jeudi matin lors de la 14è vacation radio de son Défi à ContreCourant.

Dans les semaines qui viennent, Maud Fontenoy croisera sur sa route la flotte de la Velux 5 Océans, tour du monde à la voile en solitaire avec escales. Les marins de cette cours sont partis de Fremantle en Australie, direction Norfolk sur la côte est des Etats-Unis avec le Cap Horn à franchir. Une flotte emmenée par Bernard Stamm, le skipper de Cheminées Poujoulat, qui évolue au sud de l'Australie et qui était ravi ce matin d'échanger ses impressions avec Maud Fontenoy, en direct par téléphone. " Moi je tourne dans le bon sens, j'admire les gens qui le font à l'envers. Nous avons une super météo avec 35 Noeuds de vent au portant. Mais ça veut dire que pour Maud qui prend les vents de face elle est beaucoup moins clémente. ", explique Bernard Stamm. " Oui mais j'ai choisi, j'ai signé à Contre Courants. Fallait pas signer le contrat avant de partir ! ", répond Maud avec le sourire. " Je m'accroche mais j'ai vraiment hâte de remonter vers des mers avec moins de dépressions." " Quand tu passeras le Cap Leeuwin ça va te changer la vie Maud. Tu vas te retrouver avec un anticyclone, ce sera le bonheur ! ", la rassure le marin suisse. Dialogue étonnant entre deux marins aux options différentes mais complémentaires : l'un engagé dans une course contre le chrono et les concurrents, Bernard Stamm ; l'autre qui s'est lancé un tout autre défi, sans record à la clé, Maud Fontenoy. " Moi j'ai choisi de vivre autre chose, explique Maud. Ca me permet de me consacrer à mon projet avec les enfants où au travail avec la Fondation Nicolas Hulot sinon je serais plus axée sur le fait de gagner du temps sur le concurrent qui est derrière moi. " " De mon côté c'est l'inverse. J'ai fait beaucoup de projet hors compétition avant. A présent le but premier c'est la course et d'essayer de gagner. Celle-ci se déroule plutôt pas mal ! Ca se prépare très différemment que le projet de Maud ", répond Bernard Stamm qui se fait météorologue pour Maud Fontenoy, lui qui traverse les zones qu'elle fréquentera dans les semaines à venir. Au programme, d'après lui, soleil et vent soutenu mais moins fort que ce que Maud a connu jusqu'à présent. " Ca fait plaisir d'avoir une boule de cristal pour savoir ce qui va se passer ! ", conclut Maud.

Les prévisions annoncent donc des jours plus cléments pour le skipper de L'Oréal Paris qui raconte ce temps qui passe tellement doucement, " on compte les minutes, on compte les heures, avec l'angoisse d'avoir un problème technique. On a beau être courageuse, on a quand même mal au ventre." Maud confie qu'elle n'a pas eu de temps pour se reposer, pour souffler un peu, explique qu'elle se sent usée, " toute cassée ", après 95 jours de mer. Pour elle, le principal problème ce sont des fuites constatées sur son bateau ces derniers jours. Une avarie apparue à l'avant de L'Oréal Paris. " Il a fallu écoper, enlever plus de 150 litres d'eau. La fuite vient de la cloison qui donne sur les ballasts. Ils se vident dans le bateau. J'ai fait un peu de résine pour pouvoir colmater et j'espère que ça va tenir ", dit elle. L'occasion au cours de sa vacation hebdomadaire d'en parler avec Gilles Vatton, l'architecte de L'Oréal Paris. Son expertise : le problème vient d'une soudure fissurée. " Il y a malgré tout un bon côté ", explique-t-il. " Ca fait une sécurité, en créant un double fond sur le côté du bateau. Tu viens de passer plusieurs semaines dans des zones où les courses restent généralement quelques jours. Le bateau est très sollicité. " L'Oréal Paris, ancienne monture de Jean-Luc Van Den Heede, a déjà connu un tour du monde à l'envers. " Ce bateau est un compromis, un coffre fort qui doit malgré tout être capable de monter à une vitesse acceptable contre le vent. " Une machine solide avec laquelle Maud a tissé des liens affectifs. " Je parle à mon bateau, sans doute parce que je n'ai personne d'autre à qui je peux m'adresser. Je l'encourage quand ça fonctionne bien à bord. On discute pas mal tous les deux. C'est un bateau avec qui je suis en train de vivre une aventure très forte. "

Maud file maintenant vers le Cap Leeuwin, le dernier pointé sur son parcours qu'elle pense atteindre vers la fin du moins de janvier. Ce sera la porte de l'Océan indien, la promesse du Soleil et l'entrée dans la dernière ligne droite vers la Réunion tant attendue.

vendredi 19 janvier 2007 - Jour J+96 _Baromètre A tous mes amis du Rotary Club de Val d'Europe

Nous nous trouvons entre plusieurs dépressions. Le baromètre chute encore et encore. J'attends d'une minute à l'autre des vents forts. Serons nous épargnés ?

Plus de nouvelles demain.
Gros bisous, Maud

Mme Busson école GUYNEMER Meaux - 19/01/2006
Grande Maud, mon Amie,
Eh! oui, ils l'ont fait ...32 minutes de course pour que tu passes le cap Leeuwin tranquille comme ils l'avaient fait pour ton passage du cap Horn !!! Ils voulaient se prouver qu'eux aussi étaient capables de se surpasser...J'ai une stagiaire , en ce moment, qui avoue qu'on lui en avait tellement dit sur les ZEP qu'elle n'imaginait pas que des enfants étaient , si on sait les motiver et leur donner des exemples comme toi, prêts à apprendre la Vie dans ce qu'elle a de plus beau : se dépasser, connaître ses limites, maîtriser ses angoisses et surtout partager ses efforts, ENSEMBLE! Aller toujours plus loin dans ses effforts, dans son envie de réaliser ses rêves .
A tous ceux qui jugeraient encore ton défi comme " un truc "qui ne sert à rien ... qu'ils viennent lire les pages et les pages qu'ils écrivent sur ton aventure,qu'ils viennnent lire dans les yeux et le coeur de ces gosses qui , eux , mesurent parfaitement la prouesse que tu réalises. Devant les images incroyables filmées à ton passage au sud de la Nouvelle Zélande, j'aurais voulu que tu vois toutes ces paires d'yeux qui n'en revenaient qu'après tant d'épreuves tu aies encore le sourire et la force de faire un message pour Chantal...
Yamna Oubouhou, mon amie championne de cross te dit toute son admiration et comme nous tous, t'encourage pour la fin de ton périple.. Je t'embrasse fort.

Guynemer - Elève de Mme Busson - 19 janvier 2006
Notre Etincelle des Mers,
Cet après-midi, pour toi, nous avons couru 32 mn ...rien que pour toi...pour te montrer ce dont nous sommes capables, c'est à dire : aller jusqu'au bout de nos possibilités. Tous , nous étions fiers d'avoir réussi notre défi même si à côté de ce que tu réalises c'est un projet facile! Nous avons même fait du rugby après cette course d'endurance , tu as raison, en fait, on est capable de battre sans cesse des records si on s'en donne la peine et si on ne ses laisse pas aller à la paresse! Ce week-end, nous allons penser à toi chaque minute et comme d'habitude nous t'enverrons nos ondes positives comme jamais ! Si tu regardes bien en haut de ton mât, tu devrais apercevoir nos visages cachés dans le ciel qui te montrent le cap Leeuwin...Tu as vu Bernard Stamm t'a " promis " du meilleur temps dans l'océan Indien! COURAGE, nous sommes comme toujours avec toi et nous allons nous montrer patients mais tant d'émotions nous épuisent et nous sommes heureux d'apprendre que tu vas faire un bébé...
Il va falloir te reposer!!! 1000 000 000 000 000 000 de bisous meldois !
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Un Grand BRAVO… !!! à tous les " Petits Aventuriers " de Guynemer. Vous êtes bien les dignes disciples de notre Grande Aventurière des mers. Comme elle " vous ne baissez jamais les bras ", bientôt on ne pourra plus vous appeler de " Petits Aventuriers " mais vraiment des AVENTURIERS.
Bisous à tous, Jacques de Rostolan

 

samedi 20 janvier 2007 - Jour J+97 _Invisible A Josy et Yannick Le Saux.

Brouillard toujours, lumière blafarde, le ciel devient fantôme, son soufle froid hurlant dans les haubans me donne la chair de poule. Je serre fort la barre. L'OREAL comprend mon anxiété et il redouble de prudence. Je cligne des yeux pour y voir un peu mieux, mais rien à faire tout reste opaque. Le couloir se rétrécit. Sommes-nous dans une impasse ? Est-ce un guet-apens ? De minuscules perles d'eau se forment, elles me recouvrent entièrement comme un voile. J'ai l'impression de disparaître, de devenir invisible. J'enfonce mes pieds dans le pont, me fais la plus lourde possible, la respiration du ciel se rapproche. Je sens son haleine glacée sur ma nuque. Je ferme le yeux.

Demain, il y aura du soleil ; je veux y croire !

Gros bisous, Maud.

dimanche 21 janvier 2007 - Jour J+98 _Chantier A Fabrice et Seb, merci pour le Ipod.

J'aimerais vous parler de ciels miraculeusement étoilés , de soleils couchants aux couleurs délicieusement acidulées, de reflets argentés balayant l'infini de l'océan…Mais je n'ai à vous proposer en vérité que pluie, brume et ambiance de fin du monde !

Tout mon univers semble en plein travaux, un chantier qui n'en finit plus. Au dessus de nous, au-delà de ces pans de bâches grises de poussières, j'imagine que l'on est en train de tout remettre à neuf : on refait les peintures, change les ampoules, fourbit les cuivres, et fait briller le lustre en cristal. Sincèrement, j'apprécie beaucoup, mais A QUANDL'INAUGURATION ?

Sacha aimerait bien leur donner un coup de main, mais vous avez déjà vu, vous, un albatros en cotte de travail ?

Je vous embrasse, Maud.

dimanche 21 janvier 2007- Jour J+98 - Quatorzième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

99è jour de mer, ce lundi, pour Maud Fontenoy. Après avoir passé la Nouvelle Zélande, la navigatrice touche désormais les côtes de l’Australie. Avec l’objectif de franchir le Cap Leeuwin à la fin du mois de janvier. Maud et L’Oréal Paris, qui sont partis le 15 octobre dernier de la Réunion, enchaînent les tempêtes et rêvent de soleil pour boucler ce défi à Contre courant.

La semaine s'est finie comme elle a commencé pour Maud Fontenoy, dans des vents forts qui agressent le bateau. Depuis qu'elle a passé le Cap Horn, la météo n'a pas été clémente avec la navigatrice, entraînée dans un bal de tempêtes qui ne veut pas finir. '' Mais j'ai choisi, j'ai signé à Contre Courants. Fallait pas signer le contrat avant de partir ! '', expliquait Maud avec le sourire lors de la dernière vacation radio qu'elle a donné jeudi. Le passage de la Nouvelle Zélande et les jours qui l'ont suivi n'ont pas été simples à négocier. A cause des hauts fonds qui caractérisent le sud de ce pays, Maud a du naviguer le moins au nord possible. Conséquence, elle est allée au plus près de la dépression et des vents violents - une ! soixantaine de noeuds - qui n'ont pas épargné L'Oréal Paris. '' Ca a engendré pas mal de soucis sur le bateau, notamment au niveau des chariots de ma grand-voile, les pièces qui relient la voile au mât. Ils ont été brisés sous la violence des chocs '', raconte la navigatrice. Plus inquiétant, l'eau qui s'infiltre dans le bateau, '' une dizaine de seaux écopés en une seule journée '' ; la faute à une fuite sur le ballast tribord du bateau.

Pour colmater, Maud a remis ses habits de bricoleuse. De la résine époxy, des renforts en fibre de verre et la situation redevenait acceptable. '' Par chance, la fissure donne, non pas sur les 5000 mètres de profondeur en dessous de moi, mais sur le ballast tribord ! C'est donc ce dernier qui se vide dans le fond du bateau, ce n'est pas très sympa mais c'est tout de même plus rassurant que si c'était la mer (mais ça fait quand même 3000 litres) '' , décrit Maud. Rien d'anormal pour Gilles Vatton. '' Tu viens de passer plusieurs semaines dans des zones où les courses restent généralement quelques jours. Le bateau est très sollicité '', a expliqué l'architecte de L'Oréal Paris au skipper lors de sa vacation radio jeudi dernier. Maud sent pour autant que de! s liens particuliers se tissent avec ce compagnon taillé pour couper les vagues qui tapent dans sa coque plutôt que de s’offrir à la glisse. Conditions qui accompagnent toute aventure à contre sens. '' Je parle à mon bateau, sans doute parce que je n'ai personne d'autre à qui je peux m'adresser. Je l'encourage quand ça fonctionne bien à bord. On discute pas mal tous les deux. C’est un bateau avec qui je suis en train de vivre une aventure très forte."

Le marin et sa monture continuent donc leur route en faisant le dos rond. '' Le ciel devient fantôme, son souffle froid hurlant dans les haubans me donne la chair de poule. Je serre fort la barre, L'ORÉAL comprend mon anxiété et il redouble de prudence. Je cligne des yeux pour y voir un peu mieux, mais rien à faire, tout reste opaque. J'ai l'impression de disparaître, de devenir invisible. J'enfonce mes pieds dans le pont, me fais la plus lourde possible, la respiration du ciel se rapproche. Je sens son haleine glacée sur ma nuque. Je ferme les yeux '', raconte Maud. '' Je m'accroche mais j'ai vraiment hâte de passer dans des mers avec moins de dépressions. '' Ce sera sans doute après le Cap Leeuwin, peut-être même avant. Maud espère bien franchir ce point d'ici la fin du mois. Il s'agira du ! dernier des trois caps sur la route de son défi A Contre courants. Son passage marquera l'entrée dans l'indien bien plus '' pacifique '' que l’Océan qui porte ce nom.

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________
mardi 22 janvier 2007 Jour J+99 Nouvelle tempête A Patrick Poivre d'Arvor, parrain irremplaçable

J'aimerais vous parler de ciels miraculeusement étoilés , de soleils couchants aux couleurs délicieusement acidulées, de reflets argentés balayant l'infini de l'océan…Mais je n'ai à vous proposer en vérité que pluie, brume et ambiance de fin du monde !

Tout mon univers semble en plein travaux, un chantier qui n'en finit plus. Au dessus de nous, au-delà de ces pans de bâches grises de poussières, j'imagine que l'on est en train de tout remettre à neuf : on refait les peintures, change les ampoules, fourbit les cuivres, et fait briller le lustre en cristal. Sincèrement, j'apprécie beaucoup, mais A QUANDL'INAUGURATION ?

Sacha aimerait bien leur donner un coup de main, mais vous avez déjà vu, vous, un albatros en cotte de travail ?

Je vous embrasse, Maud.


22/01/06
Le Cap imaginaire des 100 jours

mardi 23 janvier 2007 Jour J+100 100ème jour de mer A Alain Armand

100ème jour de mer… Et quasiment la moitié en tempête.

Sacré bilan.

Petite anecdote : cette nuit, enfermée à l'intérieur, accrochée à ma couchette, j'entends le vent se déchirer les cordes vocales. Rafale à 60 Nœuds. L'OREAL est couché sur le flanc, je bondis dans le cockpit, en chaussettes, pour choquer la grand voile (l'ouvrir un peu).?

A ce moment là, mon regard est attiré vers le ciel : des étoiles ! Voilà près de deux mois que je n'en avais pas vues. Dans cette nuit d'angoisse, ce sont comme des milliers de chandelles allumées pour me rassurer.

Mais je reste deux secondes de trop dehors, une vague insidieuse et glacée m'engloutit (je n'ai pas eu le temps de mettre mon ciré), mais quelle merveilleuse contemplations ;-)

Je vous embrasse, Maud.

Mme Busson école GUYNEMER - Meaux - 21/01/07

Ma très chère Maud,
Que c'est long !!! 100 jours déjà que tu te bats avec ce que tu aimes le plus au monde : la Nature avec ce qu'elle a de plus beau et de plus terrible ....Je souffre avec toi comme nous tous...tes petits aventuriers de GUYNEMER ont compris que c'est MAINTENANT plus que jamais que tu as besoin d'eux. Ils sont en train de te rédiger des messages pour te porter vers l'arrivée...Ma stagiaire n'en revient pas du peu de fautes d'orthographe qu'elle corrige...Ils savent qu'ils sont lus par des milliers de gens !!! Tu vois, encore le miracle de notre projet...l'apprentissage de notre belle langue française devient un jeu, le jeu du BONHEUR de communiquer, de nous épauler et de sentir combien nous avons besoin des Uns et des Autres. Ma maman tient à te dire toute son admiration et ses encouragements.Elle trouve l'océan vraiment trop dur avec toi qui l'aimes tant, mais ta victoire n'en sera que plus grande .Tu sais, si je ne manque jamais l'école, c'est bien grâce à ma mère qui , jamais n'a pris de vacances, jamais ne s'est arrêtée de travailler et bien sûr jamais n' a dit combien la vie était difficile. Ce sont ces modèles qui manquent parfois à nos jeunes et devant ce que tu es en train de réaliser, aucun de nos élèves à Meaux ne baissera les bras.
Ah! je dois vérifier les messages de mes élèves à plus tard. Par pitié, demain, annonce-nous du soleil !!!! Ceci dit à Meaux, c'est la tempête et nous attendons peut-être de la neige ...Luc Marescot et toute l'équipe de Gédéon nous ont offert les DVD que Luc a tournés sur l'île de Clipperton avec Jean-Louis Etienne.Tu vois, encore grâce à toi, tes amis nous gâtent. Mais tu sais bien que ce n'est pas pour cela que nous sommes derrière toi mais bien parce que tu esi simple, généreuse et fidèle. Les enfants ne s'y trompent pas quand ils disent que tu es leur " Espoir "...On ne peut pas tricher avec eux et les grandes personnes leur rebattent tellement les oreilles avec des propos pessimistes qu'ils se demandent de quoi sera fait demain.Alors, oui, j'aurai encore besoin de toi et nous allons gagner car jamais, les enfants n'auront montré autant d'envie de réussir leur projet de Vie.
Je t'embrasse de tout mon coeur. .

Elèves de Mme Busson

Madysone Yossra Alicia Ray
Notre Sirène du centième jour,
Aujourd 'hui est une grande victoire pour toi et pour nous, cela fait ton centième jour en mer, toute seule , tout le temps.
Nous avons lu ton journal de bord apparemment Madame la Tempête ne veut pas te lâcher elle te suit à chaque pas, mais ne t'inquiète pas nous sommes derrière toi pour toujours. Chaque jour, nous espèrons de tout notre coeur que le rêve que tu veux réaliser devienne réalité. Que Maître soleil te suive au lieu de Mme la tempête .
Gros Bisous!!! RESPECT on t'aime!! !

Marvin,Zinedine,Foulé,Yusuf,M
Pour Notre Sirène des Mers,
Comme tu le sais nous pensons à toi à chaque seconde. Nous savons que c'est ton 100ème jour en mer. Nous espèrons que nos messages te réchaufferont autant que le soleil réunionnais. La maîtresse a toujours les deux petits cailoux "magiques" qu'elle frottent dans ses mains régulièrement. Elle dit que cela la déstresse et normalement, cela t'envoie des ondes positives. C'est ne pas sérieux évidemment, la maîtresse nous explique que si tu réussis, c'est bien sûr grâce à ton courage et à l' Oréal !
Toute l' école GUYNEMER est derrière toi. Maud, il faut y croire, nous sommes tous derrière toi.
GROS BISOUS MAUD.

Yossra et Alicia
Notre précieux Coquillage,
Comment s'appelle le grand bateau à voiles?
L'Oréal...l'Oréal ! Qui sur le bateau voudrait se laver dans l'eau chaude? Maud ... Maud ! Qui accompagne notre combattante qui ne baisse pas les bras? Sacha...Sacha ! Qui voudrait danser avec les dauphins au bal? Bien sûr Maud, Sacha et l'Oréal ! ! !
1 000 000 000 000 De Bisous ! ! ! ! ! ! ! !

Jérémy, Radouane et
Pour notre Coquillage rare,
Nous avons lu ton dernier journal de bord. Nous t'envoyons des étoiles filantes par millions. Nos étoiles filantes vont faire disparaître le mauvais temps. Espérons que demain il y aura au moins un petit coin de soleil. Et si Maître Soleil venait faire un tour dans le ciel !
7 777 777 GROS BISOUS ALLEZ MAUD !!!.

Awa , Alison , Assatou , et M
Notre adorable Sirène,
Nous savons que c'est dur. Maud tu arrives au but. Ca nous donne envie de pleurer quand nous lisons tes journaux de bord .Tu as besoin de nous pour réaliser ton plus beau rêve. Ne t'inquiète pas, tu vas bientôt arriver. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde, à partir de ce 100ème jour, seront pour toi . Comme nous sommes heureux, admiratifs devant ton courage. De notre côté, nous poursuivons nos efforts. Mme Busson est contente de nous. Nous savons que tu es exténuée mais nous allons t'encourager.
GROS GROS bisous RESPECT ON T'AIME.

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mercredi 24 janvier 2007 Jour J+101
Faute de mieux
A Philippe et à toute l'équipe de Technologie Marine

Fort vent
Froid
Fatigue.

Faute de mieux, promis, un journal de bord plus long demain.

Bisous,
Maud.

jeudi 25 janvier 2007 - Jour J+102 - Le gros dos A messieurs Belot et Uberti de la MAIF

Des vents contraires et de grosses dépressions très peu avenantes dans le sud me font faire un cap plein nord. J'espère parvenir bientôt à faire un peu d'ouest histoire d'avancer vers La Réunion, mais je sais que ces miles en direction de l'Australie me rapprochent de la chaleur et surtout m'éloignent petit à petit du boulevard des dépressions. A nous bientôt (croisons les doigts) un chemin de traverse bordé de ciel bleu, soleil, poissons volants et autre souffle de baleine !

En attendant, il faut faire le gros dos, et " racler " les fonds de tiroirs pour y puiser ses dernières ressources en énergie. C'est le double fond de la valise, le deuxième effet kiss cool et autres métaphores inspirées du muthe de la queue du lézard qui repousse toujours ;-)

Sur ce, je vous embrasse. Maud.

Laurie-Anne Elève de Madame Busson - MEAUX - 25/01/2007

Seule maud !

Seule...
Elle a mal à mal a sa vie
Et elle frôle la folie ...
Elle cherche un regard ,
Mais elle est dans le noir ...

Seule...
Perdue dans ses souvenirs ,
Elle retrouve ses plaisirs
Qu'elle a eu dans sa vie ,
Qu'elle a eu avec nous ...

Seule ...
Elle regarde l'écran de ses pensées ,
Et se remet a rêver
Qu'elle est entourée
De gens sui veulent bien l'aimer

Seule...
Elle est seule au monde ...
Sur cette terre ronde ...
Elle se laisse aller dans ce tourbillon ,
Et elle perd sa raison ...

Seule ...
Elle ne veut plus
Se sentir perdue ...
Elle veut retrouver sa famille ...
Et partir là-bas ...

Seule ...

La Peur...

Qu'elle ferme les yeux et s'en aille à jamais....

Que Monsieur le Vent l'emporte chez maître Soleil ....

Son corps et son âme sont trop fatigués ,

A cause de toutes ces maudites manoeuvres ,

Qui l'éreinte chaque jour ,

Qui s'amusent à la blesser pour toujours ...

Fuir cette terre ...

Vacation 25 janvier 2007 Communiqué de presse 25 janvier 2007 : Guerre d’usure ____


26/01/07
Guerre d'usure
C'est dans une guerre d'usure que s'est lancée il y a 102 jours Maud Fontenoy à bord de son L'Oréal Paris. Une guerre d'usure contre les éléments, contre sa propre volonté d'aller jusqu'au bout du voyage, de son rêve.
Cette guerre a généré des blessures mais n'a pas entamé la détermination de la navigatrice qui peut se réjouir d'avoir accompli à ce jour les deux tiers de son tour du monde à contre courant. Après avoir laissé des plumes au passage de la Tasmanie, elle fait cap au nord sous les côtes sud-est de l'Australie en attendant le prochain coup de tabac. Le troisième et dernier grand cap de son périple, le Cap Leeuwin, n'est plus qu'à quelques jours de navigation .
" Je suis un peu fatiguée. J'ai atteint les limites de mon petit corps qui en a marre et qui est un peu usé " confie t-elle d'emblée à la vacation de ce jeudi. La semaine dernière, la navigatrice a payé le prix fort son passage entre la pointe de la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie. Dans cette énième tempête, elle a du réparer une brèche dans son ballast qui menaçait de déverser ses trois tonnes d'eau à l'avant du bateau, et se résoudre à de multiples ascensions dans le mât pour réparer ses chariots de grand-voile cassés. Résultat : une tendinite à chaque bras. " J'ai mes forces qui s'amenuisent, la météo ne m'a pas laissé de répit " .

Mais Maud Fontenoy reste convaincue de la supériorité de l'esprit sur le corps et surmonte chaque coup dur grâce à une méthode pleine de bon sens, qui consiste à penser " qu'il y a bien un moment où ça va s'arrêter ". " Je n'aime pas trop quand c'est mon corps qui commande. Je préfère quand c'est ma tête. Mon cerveau ordonne à mon corps de faire des choses. Je sais qu'il va râler mais je pense au moment où ça ira mieux. Il y a toujours un moment où l'on peut se reposer." Ces moments difficiles, la navigatrice tente de les exorciser en se remémorant des blagues de Coluche, quand ils ne sont pas radoucis par la contemplation de la nature, comme la vision fugace d'un ciel étoilé.

Et puis il y a aussi cette jubilation à repousser ses propres limites, à aller jusqu'au bout de la mission que l'on s'est imposée : " Ce que je vous raconte n'est pas toujours idyllique mais c'est aussi pour moi une façon de valoriser le goût de l'effort. J'en bave un peu mais ça me force à sortir de moi. Tout ça est une question de volonté, pas de gros bras. "

Progressant à 7 nœuds sous les côtes de l'Australie - à la hauteur de Melbourne- la navigatrice a les yeux rivés et l'esprit tendu vers son nouvel objectif : le Cap Leeuwin. Situé à la pointe sud-ouest de l'Australie, il est le troisième grand cap que franchissent tous les circumnavigateurs. Pour Maud, ce sera la porte de sortie, celle d'une navigation dans des latitudes moins hostiles de l'Océan Indien, cap à l'ouest, en route vers son point de départ et d'arrivée, l'Ile de la Réunion. " Le 1er février, à la prochaine vacation, j'espère avoir passé le cap, ou en tout cas, être sur le point de le passer. Quant à mon arrivée, j'aimerai parfois que ce soit demain, mais j'imagine que ce sera pour la fin du mois de février ".

Avant de laisser ses interlocuteurs, Maud Fontenoy a tenu à saluer la mémoire de Jean François Deniau, diplomate, ministre, académicien et navigateur, décédé ce mercredi 24 janvier. L'urgence pour elle était dorénavant de prendre du repos pour se préparer à affronter une nouvelle dépression qui devrait s'abattre sur L'Oréal Paris dans les prochaines heures.

vendredi 26 janvier 2007 - Jour J+103 - Respire A Jean Luc Allègre ___________________

Le ciel est dense, noir de haine. Nous sommes en plein milieu de la journée et pourtant dans les ténèbres. Mon corps est figé par la peur, je suis crispée de la tête au pieds. L'OREAL l'est tout autant ; ses voiles craquent sous la violence des rafales à 55 Nœuds. A chaque déferlante nous encaissons chacun notre lot ce coups. Je supplie le vent, la mer, cette Nième dépression, de nous épargner.

Le Cap Leeuwin nous fait de l'œil mais il est encore loin. J'ai l'impression que mon stress s'est accumulé dans mon estomac : indigestion de dépressions ; seul remède ; quitter la zone au plus vite.
" Respire Maud, demain ce sera qu'un mauvais souvenir " murmure la petite voix mais il est difficile de l'entendre dans le tohu bohu des éléments.

Je regarde ma montre ; plus que 6 heures et le plus dur sera derrière nous.
6 heures c'est 360 minutes, 21600 secondes. Je compte dans ma tête.
Déjà plus que 21955 secondes.
Bisous. Maud.

samedi 27 janvier 2007 - Jour J+104 - Une vague de bonheur A Walter Simonson _________

C'est étonnant comme, parfois, sans qu'on s'y attende, une vague de bonheur vous submerge. Elle vient vous laver de votre tristesse, faire fondre pour un instant de grâce votre fatigue, et ragaillardir vos sens. Votre visage s'illumine alors d'un sourire béat, un peu niais, bercé par un soupir d'aise. D'un seul coup votre âme se réconcilie avec votre corps. Vous sentez votre nuque se décontracter, une paix intérieure vous envahit.

Un timide rayon de soleil s'échappe victorieux des nuages. La tempête rentre petit à petit ses griffes, j'écoute Ray Charles pour me calmer, la vie ne m'a jamais semblée aussi belle. Les portes s'ouvrent à nouveau devant nous, la montagne récalcitrante laisse apparaître quelques secondes un coin de son sommet. L'OREAL et moi reprenons notre souffle. Notre horizon s'éclaircit : cap à l'ouest toute !

Je vous embrasse. Maud.

Mme Busson école GUYNEMER - Meaux - 27/01/07

ô ma Grande...si tu savais comme tu nous manques !
Bien sûr, ce que tu endures est terrible et nous ne pouvons guère intervenir sur Dame Nature...Il faut dire que tu l'as prends à rebrousse-poil aussi ...hein...toi...!!! Mais je crains qu'il y ait aussi sur cette Terre encore beaucoup à faire sur la nature dite " humaine "...Dans notre Cité, les esprits ont bien du mal à marcher vers l'Autre et à s'écouter...Nous ne baissons bien sûr pas les bras, tu nous connais, mais je m'inquiète pour nos Petits à qui, vraiment les grandes personnes ne montrent pas le chemin de l'écoute et du Respect ...Il faut avouer que la boîte " écran plat " débite des avalanches d'exemples à ne pas suivre alors avec ma morale au quotidien, je passe un peu pour une extra-terrestre ! Cela ira mieux demain... Donc, tu as deux cheveux blancs...normal...voilà deux caps de passés ...attention...le cap Leeuwin arrive donc LE TROISIEME VA POUSSER CETTE SEMAINE!!! Figure-toi que depuis ton départ, non seulement mes cheveux blanchissent mais j'ai, désormais, deux sourcils BLANCS !!! J'attends le troisième , celui du cap Leeuwin Dylan me souffle celui du BONHEUR! Tu as raison, mon coeur fatigué se laissit aller et voilà qu'arrivent dans la classe Notre RUGBYMAN préféré DYLAN avec son petit frère Andy !!! Ils m'ont apporté leur notes... Et voilà, je suis repartie pour 10 ans ...et c'est encore un enfant qui me sort de ce monde , on dira, BIZARRE !!!

Je t'embrasse fort, fort, fort...A bientôt ma grande...

Elèves de Mme Busson
Chère Maud, Vendredi, nous avons courru pendant 35 minutes. Le record à battre est de 7,480 km. Lorsque nous courrions, nous pensions très fort à toi. Nous espérons tous que tu arriveras au cap Leeuwin le plus vite possible. Nous t'aimons tous très fort. RESPECT, allez Maud. Gros bisoussss!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Dylan( RUGBYMAN préféré) et son petit frère Meaux - 27/01/2007
Chère Maud,
Ce samedi matin 27/01/07, je suis venu voir Ma maîtresse, Mme BUSSON pour lui dire que je fais à nouveau de gros efforts au collège car je m'étais laissé un peu aller...Je souhaite de tout mon coeur que rien de grave ne va t'arriver jusqu'à la Réunion. Je compte sur toi, sache que tu resteras toujours mon Amie , mon modèle. Tu es vraiment MERVEILLEUSE. Je t'embrasse ainsi que Andy mon petit frère et toute la famille.
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dimanche 28 janvier 2007 - Jour J+105 - Repos A Philippe Borentin _________

Temps gris mais la dépression est loin derrière, le vent n'est plus qu'un souffle nonchalant, berçant négligemment las pavillons accrochés au pataras. L'Oréal glisse comme une feuille d 'automne dans le lit du cours d'eau. Doucement, sans inquiétude, il se laisse entraîner sans résistance par cette mer qui pour une fois semble vouloir le soulager de son poids. Nous fermons les yeux, presque indifférents à notre sort, résignés. Je ressors de la toile, manœuvre comme un automate, l'esprit en vrac et le corps maladroit. Ivre de fatigue, je titube dans la cockpit.

La barre attachée, je me laisse enfin tomber lourdement sur ma couchette. Enfin un peu de repos.

Bisous,
Maud.

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________
lundi 29 janvier 2007 - Jour J+106 - Etoiles

A Madame Busson et tous mes chouchous de l'école Guynemer

Il fait nuit, pas un nuage, l'espace est enfin libre, j'assiste à la naissance de milliers d'étoiles que le froid fige instantanément dans la voûte céleste. Le voie lactée dessine comme un pont reliant la mer au ciel.

Pelotonnée dans ma veste de quart j'écoute religieusement tous ces vœux qui, palpitant doucement au-dessus de moi, semblent jouer une mélodie silencieuse. Les cieux sont à la fois resplendissants et porteurs, j'en suis sûre, de tous vos messages et pensées positives.

Merci pour votre soutien .

Tendrement,
Maud.

lundi 29 janvier 2007- Jour J+106 - Seizième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

Le Cap Leeuwin s'annonce. Maud Fontenoy devrait franchir la troisième porte de son défi A Contre courant cette semaine. C'est en tout cas ce qu'elle prévoit et espère. La navigatrice passe ce lundi son 196e jour en mer. Décidémment, la météo n'aura pas épargné L'Oréal Paris. Aux tempêtes ont succédé les dépressions. Mais, lueur d'espoir (signe positif pour la suite ?), la semaine qui vient de s'écouler s'est mieux terminée qu'elle n'avait commencé.

'' Ivre de fatigue, je titube dans le cockpit. La barre attachée, je me laisse enfin tomber lourdement sur ma couchette. Enfin un peu de repos.'' C'est ainsi que Maud Fontenoy concluait hier son journal de bord. La navigatrice a enfin trouvé le temps de souffler, elle qui disait être constamment sollicitée, sans répit, depuis le passage du Cap Horn. '' La dépression est loin derrière, le vent n'est plus qu'un souffle nonchalant, berçant négligemment les pavillons accrochés au pataras. L'Oréal glisse comme une feuille d'automne dans le lit d'un cours d'eau. Doucement, sans inquiétude, il se laisse entraîner sans résistance par cette mer qui pour une fois semble vouloir le soulager de son poids". Changement d'ambiance à bord de l'Oréal Paris qui longe la côte sud de l'Australie. En début de semaine, Maud s'interrogeait. Etait-elle arrivée au bout de ses limites ? En proie aux vents, aux! vagues déchaînées, la navigatrice souffra! it d'une tendinite à chaque bras. Le constat est dur. '' Centième jour de mer et quasiement la moitié en tempêtes... Sacré bilan'', écrivait mardi le skipper de L'Oréal Paris.

Dans la morosité, Maud se remémore parfois des blagues de Coluche, arrive tout de même à trouver des occasions d'en rire. Et puis il y a aussi les petites satisfactions du quotidien, celles qui annoncent des jours meilleurs : une nuit étoilée, surprise au détour d'un rush sur le pont, dans 60 Noeuds de vent, alors que le monocoque lèche la mer d'un de ses flancs ; un ciel qui soudain verse dans la lumière. '' C'est étonnant comme, parfois, sans qu'on s'y attende, une vague de bonheur vous submerge'', écrivait Maud ce samedi. ''Un timide rayon de soleil s'échappe victorieux des nuages. La tempête rentre petit à petit ses griffes, j'écoute Ray Charles pour me calmer, la vie ne m'a jamais semblée aussi belle. Les portes s'ouvrent à nouveau devant nous, la montagne récalcitrante laisse apparaître quelques secondes un coin de son sommet. L'Oréal et moi reprenons notre souffle. Notre horizon s'éclaircit; cap à l'ouest toute !'' Le soleil en avant-première de la Terre promise réunionnaise. Le soleil tant attendu qui devrait baigner à nouveau le quotidien du skipper et de sa monture une fois passé le Cap Leeuwin.

Après Bonne Espérance et le Horn, après l'Atlantique et le Pacifique, Maud entrera alors dans l'Indien à la réputation plus clémente. ''Je pense - que dis-je, je rêve - nuit et jour au Cap Leeuwin : pays merveilleux où il fera forcément plus chaud, où les oiseaux chanteront et où la mer aura noyé la hache de guerre ! Mmm, la première chose que je ferai sera d'aller m'allonger à l'avant pou! r me laisser picorer par ses rayons brûlants.'' Du rêve à la réalité : Maud devrait franchir le Cap entre jeudi et la fin de semaine si elle suit sa moyenne actuelle.

mardi 30 janvier 2007 - Jour J+107 - DORA A toute l'équipe de la CORPO à Meaux

Les deux petits soucis du moment :

1/ Le rail de grand voile est abîmé au milieu du mât, conséquence : on ne peut plus affaler la voile complètement (problème en cas de tempête) et donc à fortiori on ne peut pas la hisser complètement non plus (je ne suis pas près d'arriver !)
Solution : il faut monter dans le mât pour voir si c'est réparable. Pour le moment la mer ne me le permet pas.

2/ Nous surveillons actuellement de près DORA… Dora qui n'est pas la petite copine de Babouche, mais un cyclone en formation dans l'océan indien.
Solution : il n'y en a ps ;-) Prions pour qu'il ne croise pas ma route.

A part cela me direz vous ? Et bien le ciel est gris, mais la bonne nouvelle, nous avançons vers l'ouest !

Je vous embrasse,
Maud.

mercredi 31 janvier 2007 - Jour J+108 - Les adieux de l'Albatros A Jean Paul Agon

Le Cap Leeuwin est a porté d'étrave, je ne suis pas mécontente de quitter très bientôt le grand sud. Les rafales à 60 Nœuds ne vont pas me manquer croyez-moi.

Pour Sacha ce n'est pas la même histoire ; lui, les vents qui sifflent à vous faire regretter d'avoir des oreilles, il adore ça. Les mers australes sont faites pour lui et ses ailes de géant.
Je vais être triste de la laisser mais tel qu'on attrape ni le soleil ni le vent, un albatros ne s'enferme pas dans un appartement !

Sacha, à sa façon, m'a donné des ailes. Il m'a fait découvrir son pays, libre, là où la loi des hommes n'a plus d'importance, où l'on apprend à faire abstraction de la durée et où l'humanisme prend tout son sens. Sacha sera toujours pour moi synonyme d'infinie et de liberté .

Gros Bisous,
Maud.

jeudi 1er février 2007 - Jour J+109 - Plumes ______ A Pierre Bellon ___ ___

L'horizon est encore masqué. Le ciel est cas. Le Sud semble vouloir nous garder près de lui. Le vent est déjà moins froid, tous les arguments sont bons pour nous donner envie de rester plus longtemps, mais la solitude me pèse et les embruns m'ont usés le cuir. J'ai besoin des caresses du soleil et des miens pour regagner les plumes que j'ai abandonnées à mon rêve.

Merci Ô Grand Sud de m'avoir laissée passer.

Je vous embrasse,
Maud.

Vacation jeudi 1er février 2007 Communiqué de presse : Besoin de chaleur ____


2/02/07
Besoin de chaleur
Alors que le cap Leeuwin se fait toujours désirer – le phare qui marque la pointe sud-ouest de l’Australie est encore à 150 milles de l’étrave de L’Oréal Paris - Maud Fontenoy évoquait ce 1er février son irrésistible besoin de chaleur et de lumière.
Le navigateur-aventurier Gérard d’Aboville, le handballeur Jackson Richardson et les écoliers - toujours fidèles à ce rendez-vous hebdomadaire- se sont chargés d’apporter à la navigatrice, tout au moins, un peu de chaleur humaine. L’Ile de La Réunion n’est plus qu’à 4500 milles de navigation. Il faut tenir encore quelques semaines.
« Je me suis promis de ne jamais pleurer à la vacation, même quand ça ne va pas » glisse Maud Fontenoy pendant sa liaison téléphonique avec le Musée National de la Marine. A moins de 24 heures du passage du Cap Leeuwin qui marque, dans un tour du monde à contre courant, la porte de sortie des mers du Sud, la navigatrice avoue volontiers que la «récurrence des tempêtes » et cette « boule au ventre » qui ne la quitte pas, l’ont usée physiquement .

Pourtant, le pays de l’ombre, ce lieu « où il faut être allé pour pouvoir l’évoquer » est bientôt dans son sillage. Cap à l’ouest, pratiquement en route directe vers la Réunion, l’allure légèrement freinée par un anticyclone. Une pause météorologique bienvenue pour ‘recharger les accus’, et peut-être envisager de grimper au mât pour réparer le rail qui ne permet pas à Maud d’hisser sa grand-voile complètement, et à l’inverse, de l’affaler.

Gérard d’Aboville, premier homme à avoir traversé l’Atlantique à la rame (en 1980) et parrain de Maud sur cette même aventure, sait ce que veulent dire solitude, fatigue et parfois abattement. Il sait aussi que tout est question de mental : « Je vois que dans la tête, tu es toujours aussi vaillante, et c’est ça le plus important (…). La réussite, c’est dans la tête, le tempérament, la volonté. Voilà le dénominateur commun avec une traversée à la rame. »
Et de rappeler à Maud qu’en comparaison avec un bateau à rame, elle est cette fois logée dans un vrai « palace », bref, que la « vie est belle ». Si le lieu de vie à bord de L’Oréal Paris est loin de ressembler à une suite dans un hôtel quatre étoiles, Maud rend néanmoins hommage à son bateau. « Un bateau taillé pour ce parcours, pour faire du près. Il demande peut-être beaucoup d’énergie avec ses 26 mètres de long et j’ai certainement réduit la toile plus que ne l’a fait VDH (son ancien propriétaire, détenteur du record du tour du monde à l’envers en solitaire), mais je m’y sens en sécurité. J’ai une relation très forte avec ce bateau. »

Son bateau rouge fait désormais route dans l’Océan Indien, où Maud Fontenoy espère trouver « du soleil pour faire sécher mes habits, mes bottes et mon bateau ». Jackson Richardson - en ligne depuis l’Allemagne où il soutien l’équipe de France de Handball pour les demi-finales du Championnat du Monde – a tenu à encourager la navigatrice qu’il avait rencontré lors d’une manifestation contre le chikungunya. Ils ont en commun le lieu d’origine de l’ancien capitaine de l’équipe de France de Handball, qui est aussi le lieu d’arrivée de Maud. L’Ile de La Réunion. Une arrivée à laquelle la navigatrice pense jour et nuit et qu’elle compte bien atteindre pour la fin février.

vendredi 2 février 2007 - Jour J+110 - Ne jamais oublier __________ _______ ___ ___

Un petit journal de bord :

A Chantal

Cette nuit nous naviguons sereinement dans le chenal de lumière que nous offre la pleine lune. Des nuages éteignent encore les étoiles mais une clarté nouvelle a dissipé la pénombre comme le vent éloigne des fumées noires.

Protégée par l'astre laiteux, j'ai la sensation de me réconcillier avec mes heures nocturnes.

Je m'imprègne de cette magie comme d'un parfum rassurant que l'on voudrait ne jamais oublier.

Tendrement,
Maud.

Fontenoy franchit le cap Leeuwin 02/02/2007 - 08:16
Engagée dans son tour du monde à contre-courant des vents dominant depuis le 15 octobre 2006 lorsqu'elle s'est élancée depuis l'Ile de la Réunion, Maud Fontenoy a franchi vendredi le cap Leeuwin, situé sud-ouest de l'Australie. Une étape importante dans le défi de la navigatrice française qui espère désormais rallier à bord de son "L'Oréal Paris" son point de départ vers la fin du mois de février.

vendredi 2 février 2007- Jour J+110 - Maud franchit le Cap Leeuwin

La dernière porte est désormais derrière elle. Maud Fontenoy a franchi le Cap Leeuwin peu après minuit la nuit dernière. La navigatrice et son bateau L'Oréal Paris sont passés à la pointe sud-ouest de l'Australie après 110 jours de mer. Maud Fontenoy espère désormais bénéficier de leilleures conditions climatiques que la succession de dépressions qui a jalonné sa traversée depuis le Cap Horn. " C'est une porte qui se ferme et une autre qui s'ouvre vers des mers plus chaudes et la remontée de l'Océan Indien " a expliqué la navigatrice à l'AFP quelques minutes après avoir franchi le Cap.

Et elle le reconnaît volontiers : Le Grand Sud, cette zone de tempêtes récurrentes qui donne " une boule au ventre " ne lui manquera pas. " Il faut y être allé dans ce pays de l'ombre pour pouvoir l'évoquer " dit la navigatrice.

Maud Fontenoy met maintenant le cap sur le Réunion, l'île où elle coupera la ligne d'arrivée de son Défi A Contre Courant dans quelques semaines''

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