Maud
Fontenoy attend les secours dans l'océan Indien
NOUVELOBS.COM
| 11.02.2007 | 09:17
La
navigatrice, qui a démâté sur son voilier, s'emploie à dresser un gréement de
fortune pour rejoindre la Réunion et terminer son tour du monde "à l'envers".
Maud
Fontenoy ne jette pas l'éponge.
Victime d'un démâtage alors qu'elle était
en passe de réussir son défi, la navigatrice française était bien décidée dimanche
11 février à "reprendre le dessus" et ne renonçait pas à boucler son tour du monde
à l'envers (d'est en ouest) à la voile en solitaire.
Maud Fontenoy, qui n'a
pas déclenché sa balise de détresse et est donc toujours en course officiellement,
a été en contact avec Jean-Luc Van Deen Heede, l'ancien propriétaire et skipper
du bateau, qui juge possible pour la navigatrice de fabriquer un gréement de fortune
qui lui permettrait malgré tout de réaliser son exploit.
Passés le choc du
démâtage et un sentiment passager de découragement, la navigatrice s'est ressaisie.
"Ce matin (dimanche, NDLR), aux premières lueurs du jour, je suis allée sur le
pont et je me suis mis un coup de pied aux fesses pour reprendre le dessus de
la situation et pour m'occuper de mon bateau", a déclaré la jeune femme, jointe
par téléphone satellite en plein océan Indien par RTL.
Un
sale moment
"Je suis en train d'essayer de nettoyer le pont, c'est-à-dire
débarrasser tout simplement des haubans, des mâts, des bouts de carbone partout,
je suis en train de couper, cisailler, je suis avec ma scie à métaux et j'essaie
tout simplement de bosser pour essayer de libérer ce mât de 22 mètres qui fait
des coups de butoir dans la coque", a-t-elle raconté. "J'ai pas mal d'heures de
boulot."
Après son démâtage, la navigatrice a reconnu avoir passé un sale
moment. "J'ai passé une nuit particulièrement difficile", a-t-elle avoué. "J'ai
compté les secondes, les minutes, puis les heures pour que la dépression passe
et que la météo s'améliore."
Le démâtage s'est produit samedi à la mi-journée,
heure de Paris. Maud Fontenoy n'a pas été blessée. Au moment de l'accident, elle
se trouvait à 900 milles nautiques de l'Australie, dans l'océan Indien. Ce coup
dur est intervenu après 119 jours de mer. Fontenoy avait quitté la Réunion le
15 octobre dernier et prévoyait de rallier l'île d'ici 10 à 15 jours.
Fontenoy
s'est illustrée dans le passé en traversant à la rame l'Atlantique Nord et le
Pacifique. (Avec AP)
Maud
Fontenoy n'abdique pas
lefigaro.fr
(avec AFP). Publié le 11 février 2007
Victime d'un démâtage dans l'océan Indien, la navigatrice va tenter de boucler
sous gréement de fortune son tour du monde à la voile en solitaire et à l'envers.
Courageuse
Maud Fontenoy. Victime d'un démâtage hier, la navigatrice s'emploie à dresser
un gréement de fortune pour boucler son tour du monde à contre-courant et rejoindre
La Réunion coûte que coûte. "Elle veut poursuivre et remporter son défi. Elle
jette toutes ses forces dans cette dernière bataille", a assuré son père Marc
Fontenoy à l'AFP.
Secours
Maud Fontenoy doit se débarrasser du mât dont les 2/3 des 27 mètres sont
plongés dans l'eau à la poupe et dégager la bôme sur laquelle elle pourrait gréer
une voile de fortune. La tâche la plus rude est de couper à la scie à métaux les
quatre haubans effondrés -des filins en acier de 3 cm d'épaisseur- puis de faire
glisser, à l'aide de palans, le reste du mât dans l'eau.
Par
ailleurs, la marine Australienne a fait dérouter un porte-containers allemand
qui se trouvait dans la zone et qui devrait rejoindre Maud vers 15h00 GMT (22h00
locales) pour lui porter secours. C'est alors que la jeune femme prendra, ou non,
la décision de poursuivre sa route vers la Réunion, en fonction de l'avancée de
ses travaux sur le pont du voilier.
Maud
Fontenoy continue
Rédaction
Sport365 - dimanche 11 février 2007 - 08h52
La
navigatrice française Maud Fontenoy qui a démâté samedi sur son voilier L'Oréal
Paris dans l'océan Indien, s'emploie dimanche à dresser un gréement de fortune
pour boucler son tour du monde à contre-courant et rejoindre La Réunion coûte
que coûte, a indiqué à l'AFP son père, Marc Fontenoy.
Dès
les premières heures de l'aube, Maud qui a repris courage après cette avarie majeure,
s'est attaquée au déblaiement du pont du voilier, encombré de haubans, cordages
et débris de carbone. Elle doit se débarrasser du mât dont les deux tiers des
27 mètres sont plongés dans l'eau à la poupe et dégager la bôme sur laquelle elle
pourrait gréer une voile de fortune. La tâche la plus rude est de couper à la
scie à métaux les quatre haubans effondrés -des filins en acier de 3 cm d'épaisseur-
puis de faire glisser, à l'aide de palans, le reste du mât dans l'eau. L'Oréal
Paris est à la dérive par 96° de Longitude Est et 27° de latitude sud. La navigatrice,
dont le gouvernail n'a semble-t-il pas été endommagé, est parvenu à faire virer
le voilier, cap au nord-ouest, dans la direction de la Réunion.
Par
ailleurs, la marine Australienne (Maud est à quelque 1.600 km des côtes de ce
pays), a fait dérouter un porte-containers allemand qui se trouvait dans la zone
et qui devrait rejoindre Maud vers 15h00 GMT (22h00 locales) pour lui porter secours.
La jeune femme prendra alors, en fonction de l'avancée de ses travaux sur le pont
du voilier et la possibilité de mettre en place un gréement de fortune, la décision
de poursuivre sa route vers la Réunion ou de jeter l'éponge. " Elle veut poursuivre
et remporter son défi. Elle jette toutes ses forces dans cette dernière bataille
", assure Marc Fontenoy.
Courageuse
Maud Fontenoy
Pierrick
TAISNE - dimanche 11 février 2007 - 08h55
Alors que Maud Fontenoy touchait
au but dans son tour du monde d'est en ouest, à contre-courant des vents dominants,
la navigatrice a démâté samedi. Mais, courageuse, elle a décidé de poursuivre
l'aventure.
Décidemment
Maud Fontenoy ne finira pas de nous surprendre. Alors que la navigatrice française,
à bord de son voilier L'Oréal Paris, avait démâté samedi dans l'océan Indien,
elle a décidé de tenter de poursuivre l'aventure et de s'employer à dresser un
gréement de fortune pour boucler son tour du monde à contre-courant et rejoindre
La Réunion coûte que coûte. C'est son père, Marc Fontenoy, joint par l'AFP qui
a annoncé la nouvelle dimanche matin. Sans perdre de temps, et dès les premières
heures de l'aube, Maud s'est donc attaquée au déblaiement du pont du voilier,
encombré de haubans, cordages et débris de carbone. Elle doit maintenant se débarrasser
du mât dont les deux tiers des 27 mètres sont plongés dans l'eau à la poupe, et
dégager la bôme sur laquelle elle pourrait gréer une voile de fortune. Une première
réussite : la navigatrice, dont le gouvernail n'a semble-t-il pas été endommagé,
est parvenue à faire virer le voilier, cap au nord-ouest, dans la direction de
la Réunion.
Afin
de prévenir tout nouveau coup dur, la marine Australienne a fait dérouter un porte-containers
allemand qui se trouvait dans la zone et qui devrait rejoindre Maud vers 16h00,
heure française afin de lui porter secours. La jeune femme prendra alors, en fonction
de l'avancée de ses travaux sur le pont du voilier et la possibilité de mettre
en place un gréement de fortune, la décision de poursuivre sa route vers la Réunion
ou de jeter l'éponge. " Elle veut poursuivre et remporter son défi. Elle jette
toutes ses forces dans cette dernière bataille ", assure Marc Fontenoy. Rappelons
que samedi, alors que la navigatrice n'était plus qu'à une dizaine de jours de
la Réunion et sur le point de réussir son pari la Française avait démâté vers
midi, en plein milieu de l'océan indien. Jointe par téléphone par l'AFP, Maud
avait alors confirmé qu'elle n'avait pas été blessée mais qu'elle se tenait prête
à évacuer son voilier, L'Oréal Paris. " Je suis indemne, avait-t-elle tenu à préciser.
J'ai mis à l'eau mon canot de survie avec de l'eau et des provisions et enfilé
ma combinaison de survie. Mais je reste pour le moment sur L'Oréal. Je ne suis
pas rassurée. Je ne sais pas comment je vais pouvoir être récupérée. "
Surtout,
la navigatrice avait exprimé sa grande tristesse à l'idée de devoir abandonner
son formidable défi. " J'avançais au près à 7 noeuds (13km/h) sur une mer normale
avec un vent de 20 à 25 noeuds (40 à 50 km/h). Soudain, dans un grand fracas,
le mât est tombé vers l'arrière. J'ai eu très peur. Le mât m'a frôlée à 50 cm.
Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je voulais tellement y arriver, j'en ai tellement
bavé depuis ces quatre mois... " Parti le 15 octobre dernier, la jeune femme de
29 ans avait déjà traversé l'Atlantique nord et le Pacifique à la rame, en 2003
et 2005, Elle avait également prévenu au départ que son défi n'était " ni une
course ni une compétition ". " Je ne cherche pas à battre un record pour entrer
dans les livres d'histoire. Ma quête et ma démarche sont à trois dimensions :
humaine, écologique et pédagogique. Je fais ça pour les enfants, pour les adolescents
et leur montrer qu'on peut y arriver, même en avançant à contre-courant. Il faut
croire en soi ", avait-elle précisé.
Depuis
quelques jours, et après de grosses difficultés au départ, elle semblait aller
mieux. Surtout elle se réjouissait de toucher au but comme elle l'avait déclaré
lors de son dernier point presse, jeudi. " Je suis en super forme car j'ai retrouvé
le soleil, se félicitait-elle. Le ciel s'est découvert et j'apprécie cette nature
fascinante, les mots qui me viennent à l'esprit sont enchantement et émerveillement.
J'ai le sentiment d'être en train de me réconcilier avec l'océan, d'oublier ces
mers très dures, très froides et très violentes et de faire la paix avec mon environnement.
"
