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CONVOYAGE ET SEJOURS A LA REUNION 21/07/06 -14/10/06
DE LA REUNION AU CAP DE BONNE ESPERANCE
DU CAP DE BONNE ESPERANCE AU HORN
DU CAP HORN AU CAP LEEUWIN
Du Cap Leeuwin le 2/02/07 à La Réunion 14/03/07


J + 110 Cap Leeuwin J + 110 à 113 J + 114 à 117 Dématage 10/2 10/2 12/2 13/2 14/2 15/2 16/2 17à18/2 19à20/2 21à24/02 25à28/02 1à4/03 4à7/03 8à9/03 10à13/03 Derniersjours 14/03 Arrivée
4 avril 2007 Cap sur l'avenir !

Le 8/12/06 à 21h GMT Maud à passée le Cap Horn.
"Ca reste néanmoins un grand bonheur et j'ai vraiment l'impression d'avoir accompli quelque chose. "

DEMATAGE 10 février 2007

"Ne jamais baisser les bras !" Maud Fontenoy 11/02/07

Dernières Nouvelles de Maud

Plus que jamais notre amie à tous met en pratique sa leçon de vie donnée à ses "Petits Aventuriers"
"Ne jamais baisser las bras !"
Contre vents, océans et mauvaise fortune elle n'abandonne pas.

Comme dirait les élèves de Madame Busson : RESPECT !

"Un grand MERCI" Maud Fontenoy 17/02/07

Service Newsletter de Maud Fontenoy

vendredi 2 février 2007 - Jour J+110 - Ne jamais oublier __________ _______ ___ ___

Un petit journal de bord :

A Chantal

Cette nuit nous naviguons sereinement dans le chenal de lumière que nous offre la pleine lune. Des nuages éteignent encore les étoiles mais une clarté nouvelle a dissipé la pénombre comme le vent éloigne des fumées noires.

Protégée par l'astre laiteux, j'ai la sensation de me réconcillier avec mes heures nocturnes.

Je m'imprègne de cette magie comme d'un parfum rassurant que l'on voudrait ne jamais oublier.

Tendrement,
Maud.

Fontenoy franchit le cap Leeuwin 02/02/2007 - 08:16
Engagée dans son tour du monde à contre-courant des vents dominant depuis le 15 octobre 2006 lorsqu'elle s'est élancée depuis l'Ile de la Réunion, Maud Fontenoy a franchi vendredi le cap Leeuwin, situé sud-ouest de l'Australie. Une étape importante dans le défi de la navigatrice française qui espère désormais rallier à bord de son "L'Oréal Paris" son point de départ vers la fin du mois de février.

vendredi 2 février 2007- Jour J+110 - Maud franchit le Cap Leeuwin

La dernière porte est désormais derrière elle. Maud Fontenoy a franchi le Cap Leeuwin peu après minuit la nuit dernière. La navigatrice et son bateau L'Oréal Paris sont passés à la pointe sud-ouest de l'Australie après 110 jours de mer. Maud Fontenoy espère désormais bénéficier de leilleures conditions climatiques que la succession de dépressions qui a jalonné sa traversée depuis le Cap Horn. " C'est une porte qui se ferme et une autre qui s'ouvre vers des mers plus chaudes et la remontée de l'Océan Indien " a expliqué la navigatrice à l'AFP quelques minutes après avoir franchi le Cap.

Et elle le reconnaît volontiers : Le Grand Sud, cette zone de tempêtes récurrentes qui donne " une boule au ventre " ne lui manquera pas. " Il faut y être allé dans ce pays de l'ombre pour pouvoir l'évoquer " dit la navigatrice.

Maud Fontenoy met maintenant le cap sur le Réunion, l'île où elle coupera la ligne d'arrivée de son Défi A Contre Courant dans quelques semaines''

samedi 3 février 2007 - Jour J+111 - Engluée ___A Paulette et Bernard Guérin___ ___ ___

Météo pas très avantageuse, nous sommes englués dans l'anticyclone, mais ne le répétez pas trop car les rafales risquent de nous entendre et de venir nous jeter un œil. J'en ai pour monter dans le mât (juste ce qu'il faut) pour traiter (au mieux) mon problème de rail de grand voile.

Le cyclone DORA dont je vous parlais il y a quelques jours s'annonce avec des vents à 135 Nœuds…Mais rassurons nous, normalement, il ne devrait pas croiser ma route :heureusement !

Gros bisous ,
Maud.

dimanche 4 février 2007 - Jour J+112 - J'arrive ! A Alain Evrard __________ _______ ___ ___

Le thermomètre a enfin desserré les dents, j'ai quitté mon deuxième pantalon et ma sur polaire, c'est un début !

Ciel toujours couvert, mer forte, vent entre 25 et 30 Nœuds et pas une âme qui vive : grand désert à qui même la lumière refuse ses faveurs.
Je viens de terminer " La part de l'autre" de Eric Emmanuel Schmitt qui ne m'a pas mise dans une humeur très joyeuse. Il ne faut pas lire ce genre de livre quand on déjà un peu patraque

J'ai très envie de manger des crêpes ; mmm, de bonnes crêpes comme celles de la SNSM Sainte Marie ;-)

AAh, mes chers amis de la Réunion, j'arrrrive !

Je vous embrasse,
Maud.

dimanche 4 février 2007- Jour J+112 - Quinzième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

113è jour de mer pour Maud Fontenoy. La semaine écoulée aura été marquée par un grand évènement : le passage du Cap Leeuwin. Maud a laissé derrière elle les trois portes qu'elle avait prévues de franchir (Bonne Espérance, le Horn, le Leeuwin). Objectif, désormais, remonter sur la Réunion à moins de 4 000 milles nautiques devant l'étrave.

'''Nous sommes englués dans l'anticylcone. Mais surtout ne le répétez pas trop car les rafales risquent de nous entendre et de venir jeter un oeil.'' Changement de ton pour Maud Fonten! oy. Après le tunnel de dépressions qui l'a prise d'assaut dans le Grand Sud, la voici scotchée dans une météo sans éclats. Premières impressions de l'après Cap Leeuwin. Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, à minuit (23 h 00 GMT), le skipper et son bateau L'Oréal Paris ont basculé dans la dernière ligne droite de leur périple. Dernière ligne droite avant la Réunion d'où Maud s'est élancée le 15 octobre dernier.

Le passage de ce Cap est un soulagement pour Maud. La navigatrice avoue sans se faire prier qu'elle ne regrettera pas les mers du Sud et ''les tempêtes récurrentes qui donnent une boule au ventre''. Les dépressions s'éteignant, Maud a fait de l'escalade. Direction le mât de L'Oréal Paris pour tenter de remettre en état les chariots de grand-voile défectueux. La to! ile était coincée dans le rail qui la relie au m! ât : résultat, Maud ne pouvait ni la hisser ni l'affaler en cas de coup de vent.

Jeudi, à quelques heures du basculement de l'autre côté du Cap Leeuwin, Maud avait eu droit à un vant-goût du sourire réunionais qui la saisira bientôt. Le handballeur Jackson Richardson, originaire de l'île était venu l'encourager lors de sa vacation radio hebdomadaire. Il y avait aussi Gérard d'Aboville, qui, le premier, a traversé l'Atlantique à la rame en 1980. ''Je vois que dans la tête, tu es toujours aussi vaillante, et c’est ça le plus important. La réussite, c'est dans la tête, le tempérament, la volonté. Voilà le dénominateur commun avec une traversée à la rame'', a-t-il dit à la navigatrice pour lui redonner un peu de l'énergie que le Grand Sud a dévoré.

Dès le vendredi so! ir, quelques heures après avoir passé son troisième Cap, Maud racontait ses nouvelles sensations, promesses d'une mer renouvelée et douce qu'elle espère bien pratiquer jusqu'au bout de son aventure d'ici quelques semaines. ''Cette nuit nous navigons sereinement dans le chenal de lumiere que nous offre la pleine Lune. Des nuages éteignent encore les étoiles mais une clareté nouvelle a dissipé la pénombre comme le vent éloigne des fumées noires. Protegée par l'astre laiteux, j'ai la sensation de me réconcillier avec ces heures nocturnes. Je m'imprègne de cette magie comme d'un parfum rassurant que l'on voudrait ne jamais oublier.''

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________
lundi 5 février 2007 - Jour J+113 - Mes ailes Chats __________ _______ ___ ___

Lorsque je songe au retour, il m'arrive d'en être un peu effrayée. Mes ailes vont-elles s'atrophier à nouveau ? A passion va-t-il se substituer consommation ou acquisition ? De la même manière, l'enchantement va-t-il disparaître au profit de la course après le temps ?

Et pourtant, ces longs mois sans attache, isolée dans cet univers sans frontière m'ont permis de prendre du recul, ce pas en arrière qui vous fait mieux apprécier encore le tableau du Maître. Alors, même si parfois le brouhaha de l'arrivée peut intimider, le bonheur de bientôt retrouver la terre ferme et son " monde " est inégalable.

Gros bisous,
Maud.

mardi 6 février 2007 - Jour J+114 - Pétales A Patrick et Margaux Fillieux__ _______ ___ ___

Température de l'eau : 16° ça sent presque la plage Boucan Canot et l'Hôtel Saint Alexis !

L'OREAL a aussi hâte que moi ; nous mettons bouchées doubles…Tout en restant, bien sûr, " prudents ", le maitre mot de cette aventure.

Le ciel est blanchâtre, le soleil reste séquestré.

Hier soir, j'ai tout de même eu la chance d'apercevoir, avant que la paupière du ciel ne se referme, quelques couleurs pastels sur l'horizon : un coloriage plein d'innocence et d'espérance qui m'a plongée dans un apaisant bien être. Le bleu de la mer s'est teinté un cours instant de rose, on l'aurait cru recouvert d'une pluie de pétales d'amandiers.

Tendrement,
Maud.

mardi 7 février 2007 - Jour J+115 - Du côté bleu de la planète A Catherine Payet ____

Grand événement ; ce matin je trouve sur le pont un poisson volant !

Depuis quelques jours nous étions encore en équilibre, mais aujourd'hui, ça y'est, nous ne doutons plus. L'OREAL et moi avons basculé du côté plus bleu, plus chaud, plus habité, en bref plus accueillant, de la planète. A plusieurs reprises nous nous retournons pour nous assurer que la porte est bien fermée derrière nous ; on a presque envie de donner un tour de clé. Sur la pointe des pieds nous filons donc en silence vers La Réunion. Surtout, attention à ne pas se faire repérer par les rafales.

Gros bisous du petit point rouge,
Maud.

jeudi 8 février 2007 - Jour J+116 - Emerveillement A Jean Nollet____

Alléluia : du soleil !

J'ose à peine y croire. Pardonnez-moi cet emportement un peu enfantin, mais que c'est beau !
Le ciel est d'un bleu turquoise plus idyllique que le plus paradisiaque des lagons.
Riche de cette lumière dorée je me sens littéralement "renaître".

Cela me rappelle une petite anecdote : alors que je traversais le Pacifique à la rame, un ami de mon frère lui demande comment est la vie à l'intérieur de mon petit bateau. Mon frère réfléchit une seconde puis lui répond avec beaucoup d'humour : "Tu vois les toilettes de ton studio ; et bien va t'y asseoir et décide d'y rester enfermé quatre mois " ;-)

Aujourd'hui, j'ai la délicieuse impression de sortir d'un placard et le premier mot qui me vient à l'esprit est : Emerveillement.

Je vous embrasse,
Maud.

 Vacation 8 février 2007 - Le sourire retrouvé

8/02/07
Soleil et sourire retrouvés !

__ Après une chute de moral et d’énergie la semaine dernière, Maud Fontenoy avouait aujourd’hui être en grande forme. Et pour cause, L’Oréal Paris n’est plus qu’à une quinzaine de jours de l’arrivée et la navigatrice, qui touche du doigt l’accomplissement de son rêve, profitait à l’instant d’une journée ensoleillée et de conditions de navigation idéales.

Pour fêter cela, elle a pu s’entretenir avec deux invités de marque : Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative Jean François Lamour, ainsi qu’une autre femme d’exception, le médecin et alpiniste Christine Janin, première française au sommet de l’Everest (en 1990) et première femme à atteindre le pôle nord sans moyen mécanique ni chien de traîneau (1997).

Dans moins de 3500 milles, soit environ la distance d’une transat, Maud Fontenoy aura bouclé son périple. D’après Richard Silvani, son routeur de Météo France, l’ETA (heure estimée d’arrivée) de la navigatrice à La Réunion se situe entre le 21 et le 23 février. Plus qu’une quinzaine de jours de mer. Pour couronner le tout, Maud bénéficie actuellement d’un contexte extrêmement favorable à sa progression. L’Oréal Paris navigue au portant, poussé par un vent d’est de 10 à 20 nœuds, des conditions dont Maud Fontenoy va pouvoir profiter pendant encore une bonne semaine.
Le sourire était donc revenu dans la voix de l’aventurière : « Je suis en super forme car j’ai retrouvé le soleil. Le ciel s’est découvert et j’apprécie cette nature fascinante, les mots qui me viennent à l’esprit sont enchantement et émerveillement. J’ai le sentiment d’être en train de me réconcilier avec l’océan, d’oublier ces mers très dures, très froides et très violentes et de faire la paix avec mon environnement ».

A l’évocation des péripéties et des difficultés rencontrées par la navigatrice, le Dr Christine Janin qui a délaissé les exploits sportifs pour se consacrer, depuis 10 ans, à son association d’aide pour les enfants atteints de cancer « A chacun son Everest », se souvient : « Quand j’écoute Maud, j’ai l’impression de m’entendre. Je me rappelle de mon expédition au Pôle Nord. Tous les jours, j’avais envie que cela s’arrête. Il faut tenir, tenir, puis il y a ce passage où ça y est, on retrouve le plaisir. C’est aussi cela qui fait l’intérêt de ces expéditions. Il faut être plus fort que les éléments et à la fois être très vigilant et très humble. Il y a un point commun entre la mer et la montagne : c’est toujours la nature qui domine et il faut faire avec ».
Jean François Lamour soulignait quant à lui l’exemplarité du projet de Maud et la nécessité pour les politiques de rester en contact avec les sportifs, les champions et tous ceux qui portent haut, par le biais de leurs exploits, les couleurs de la France : « Voilà une femme sur l’océan qui représente notre pays, qui travaille avec les gamins, qui se surpasse. C’est un exemple à suivre, et disons-le, un bel exemple pour notre pays ».

Pour autant, Maud Fontenoy n’est pas encore au bout de ses peines. Les poissons volants qu’elle croise, synonymes d’alizés et de réchauffement des eaux, ne lui font pas oublier les cyclones et autres dépressions tropicales actuellement en formation dans l’océan indien. « Je sais qu’il faut que je reste très prudente. Le bateau est usé. Nous sommes comme deux petits vieux qui reprenons des forces avec les rayons du soleil. Mais les ennuis peuvent arriver à tout moment, même la veille de l’arrivée. Il ne faut surtout pas se relâcher. »

vendredi 9 février 2007 - Jour J+117 - Crème A Michèle et André Pointis____

Une nouvelle dépression arrive dans le sud, je fais route vers le nord pour échapper au plus fort du vent, on verra bien.

A part ça, la météo m'a permis de faire un grand ménage à bord, histoire de faire sécher mon intérieur et de rincer mes affaires pleines de sel. Une bonne " douche " pour moi aussi ; je retrouve avec plaisir la délicieuse odeur d'une crème hydratante et le confort de vêtements propres et secs.

Gros bisous,
Maud.

Samedi 10 février 2007 "J'étais tellement près du but"


La Marine nationale et L'Oréal Paris sont à pied d'œuvre pour organiser les secours. Maud Fontenoy a démâté à ma mi-journée ce samedi. Il était midi heure de Paris, 11 heures GMT. " C'est très dur, j'étais tellement près du but ! ", a commenté Maud quelques heures après l'accident, jointe par son équipe à terre. " J'avais 20-25 Nœuds de vent avec une grosse houle. Le mât est tombé dans un bruit pas possible. Pourtant j'ai vu tellement plus dur comme conditions avec le bateau. Je suis encore sous le choc. C'est assez effrayant d'être là. " Maud Fontenoy est toujours à bord de l'Oréal Paris. Elle s'est réfugiée dans la cabine alors que la nuit est tombée sur la parcelle de l'Océan indien où l'aventure s'est interrompue.

Le mât, haut de 27 mètres est passé à une cinquantaine de centimètres du skipper lorsqu'il a rompu. Mais Maud n'a fort heureusement pas été blessée. Il a ensuite fallu faire un diagnostic. Bilan : impossible de couper la mât dont un morceau d'une vingtaine de mètres est plongé dans l'eau, tapant contre la coque et menaçant de la percer. " J'ai tout préparé pour évacuer mon bateau s'il le faut ", explique Maud, "J'ai ma combinaison de survie qui est juste à côté. J'ai préparé mon canot de sauvetage, des bidons d'eau sont prêts également. Il faut attendre, je suis secouée car le bateau est roulé par les vagues " .

A bord tous les instruments de navigation sont hors service. Maud dispose toutefois de son téléphone. Toutes les heures, elle peut parler avec les siens, faire le point sur l'organisation des secours qui pourraient mettre trois jours à la rejoindre alors qu'elle se trouve à 1650 km des côtes australiennes. " C'est difficile d'encaisser ça. Je ne souhaite à personne de le vivre. Je suis en plein milieu d'un désert avec le risque de devoir sauter dans un canot de sauvetage. " Après 118 jours de mer, Maud espérait rejoindre la Réunion aux alentours du 20 février. Elle avait traversé dans des conditions extrêmes les mers du Sud et se réjouissait d'avoir enfin avec une mer et un ciel plus clément. " Je pense à tout le travail que ça été. C'est dur que ça arrive maintenant. Je pense à tout ceux qui ont cru comme moi en ce rêve, à tous les enfants qui m'ont suivie. " Des supporters qui, une fois la nouvelle apprise, ont commencé à laisser leurs messages de soutien sur le web à l'image de Jacques : "Personne ne t'en voudra pour ce coup dur, très dur à supporter sans doute. Tu es si loin, et en même temps si proche, comme une sœur, une amie. Bon courage, Maud "

Communiqué Samedi 10 février 2007
L’Oréal Paris a démâté à 900 milles des côtes australiennes

Ce samedi 10 février vers 12h00 heures (11h00 TU), L’Oréal Paris a démâté. Maud Fontenoy est saine et sauve, à l’abri à bord de son bateau, et se trouve actuellement à 900 milles (environ 1600 km) des côtes australiennes. Elle a pu être jointe aujourd’hui vers 16h30, heure locale. Choquée et extrêmement déçue, elle attend que le jour se lève pour faire le point sur son avarie. Toute l’équipe de L’Oréal et la Marine Nationale sont actuellement mobilisés pour réfléchir à l’éventualité de secours.

« J’étais à 7 noeuds avec une mer normale, le vent soufflait à 20-25 noeuds. Le mât est tombé d’un seul coup et s’est cassé en deux. Il est tombé à côté de moi mais j’ai pu sauter dans le cockpit et je n’ai pas été blessée. Maintenant, il y a un des morceaux qui est dans l’eau et qui tape contre la coque. Il fait nuit noire, je n’ai plus de lumière ni d’instrument de navigation. Je suis sous le choc. »

L’incident est en effet survenu à la tombée de la nuit, ne laissant que peu de temps à la navigatrice pour évaluer les dégâts et tenter de libérer son mât pour éviter qu’il ne tape contre le bateau. Une chance : la coque de L’Oréal Paris est en aluminium donc très solide. Maud Fontenoy a d’ailleurs été en contact avec Jean Luc Van Deen Heede, l’ancien propriétaire et skipper du bateau, pour évoquer entre autre la réalisation d’un gréement de fortune.
Mais pour l’instant, la priorité est à la sécurité : « J’ai préparé mon canot de survie avec des bidons d’eau et quelques vivres. J’ai ma combinaison de survie à portée de main, prête à sauter dedans ».

Tout l’équipe de l’Oréal Paris et la Marine Nationale étudient actuellement l’éventualité de secours, mais rappelons que Maud Fontenoy est pour l’instant à l’abri dans son bateau et qu’elle n’a pas déclenché sa balise de détresse. « J’ai des nouvelles toutes les heures de ce qui se passe à terre. A l’heure où je vous parle, aucune décision n’a été prise.»

Les conditions météo sur zone – actuellement une trentaine de noeuds de vent d’ouest- vont s’améliorer confie Richard Silvani de Météo France. Le vent va progressivement faiblir et souffler ‘dans le bon sens’ en passant au sud puis à l’est.

Après 119 jours de mer, Maud Fontenoy n’était plus qu’à une dizaine de jours de son arrivée dans l’Ile de la Réunion. Très déçue, elle va néanmoins attendre que le jour se lève et d’être en mesure de bien analyser la situation pour prendre une décision quant à la suite de son aventure à contre courant.

Info presse Agence Blanco Negro

Vacation radio avec Maud Fontenoy en Media
Conference à 16H30 heure de Paris (15H30 TU). Démâtage du bateau L'Oréal Paris. Maud est saine et sauve Maud Fontenoy engagée dans son tour du monde à l'envers de la Réunion à la Réunion démâté ce samedi vers 12H00 heures française (11H00 TU). Elle en était à son 119e jour de mer, sur son voilier "L'Oréal Paris", à quelques 900 milles nautiques (1.650 km) des côtes australiennes, dans l'océan Indien et était attendue à la réunion dans moins de 10 jours. Maud n'a pas été blessée par la chute du mât, mais elle a préparé son canot de survie et se trouve toujours à bord de "L'Oréal Paris". Sa base arrière en France a entrepris l'organisation des secours, via la Marine Française et la Marine Australienne.

Résumé Vidéo images d'archive

Maud Fontenoy en difficulté dans l'océan Indien

Le 30 juin 2006, rayonnante sous le soleil de La Rochelle, Maud Fontenoy baptisait dans le bassin des Chalutiers "L'Oréal Paris" entourée par son parrain Patrick Poivre d'Arvor, sa marraine Annette Roux et Nicolas Hulot dont elle est l'une des ambassadrices des "Défis pour la terre". Le 15 octobre dernier, la jeune navigatrice quittait l'île de la Réunion pour partir "À contre-courant". Objectif : un tour du monde en solitaire, "à l'envers" contre vents et marées à bord de son monocoque de 26 mètres.

Aujourd'hui, samedi 10 février à 11h G.M.T, au 119e jour de son aventure alors qu'elle touchait presque au but, Maud Fontenoy qui a démâté est contrainte à l'abandon. Son impressionnant mât de 28,60 mètres de haut s'est brisé en deux. Actuellement, les marines australiennes et françaises mettent en place les secours. En attendant, Maud qui espère sauver son bateau a quand même préparé son canot de survie. Elle s'apprête à passer au milieu de l'océan de très longues heures puisqu'il faudra aux équipes de sauvetage entre deux et trois jours pour la rejoindre. Elle espère surtout que le mât qui frappe la coque de son bateau ne va pas la perforer. La solution d'un gréement de fortune n'est pas d'ailleurs pas écartée.

Engagée dans ce nouveau défi depuis près de quatre mois, Maud Fontenoy est à la fois choquée par l'accident et terriblement déçue, d'autant plus qu'elle était attendue à son point de retour dans l'île de La Réunion dans une dizaine de jours. Maud avait dédié son aventure aux enfants et à l'éco-citoyenneté. Les écoliers qui en métropole et à La Réunion suivaient sa traversée partagent ce week-end cette épreuve avec elle.

Si Maud a navigué à contre-sens, son défi lui a du sens. Et au-delà de ce tour du monde éprouvant, les enfants, ses partenaires et ses amis vont continuer à s'engager avec elle autour des "Défis pour la terre" de Nicolas Hulot et plus globalement en faveur d'un nécessaire "pacte écologique". Et dans ce domaine, c'est bien chaque jour qu'il est essentiel de gagner, ensemble, au quotidien comme sur le terrain politique.


Maud Fontenoy: «C’est un monstre de plusieurs tonnes qui est tombé ...
20minutes.fr - Conférence téléphonique tenue depuis 16h45 en direct par son équipe et interrogé par Yannick Perrigot. «Pas facile comme situation à vivre, ...

Fin du rêve pour Maud Fontenoy
Le Figaro - En pleurs et choquée, c’est ainsi que la navigatrice française Maud Fontenoy termine, au milieu de l’océan indien, son tour de monde alors qu’elle était ...

Maud Fontenoy démâte dans l'Indien
20minutes.fr - La navigatrice française Maud Fontenoy a démâté samedi vers 11H00 GMT sur son voilier, à quelques 900 milles nautiques (1.650 km) des côtes australiennes, ...

Maud Fontenoy démâte dans l'océan Indien
Sport.fr - La navigatrice française Maud Fontenoy a démâté samedi vers 11H00 GMT sur son voilier "L'Oréal Paris", à quelques 900 milles nautiques (1.650 km) des côtes ...

La navigatrice Maud Fontenoy démâte dans l'océan Indien
France24 - La navigatrice française Maud Fontenoy a démâté samedi vers 11H00 GMT sur son voilier "L'Oréal Paris", à quelques 900 milles nautiques (1.650 km) des côtes ...

Maud Fontenoy démâte
Sport365.fr - La navigatrice française Maud Fontenoy a démâté samedi vers 12h00, heure française. La navigatrice qui a entrepris le tour du monde à l'envers sur son ...

Voile : Maud Fontenoy démâte
L'équipe.fr - Maud Fontenoy avait franchi le 2 février la dernière étape symbolique de son tour du monde passant au large du cap Leeuwin, au sud-ouest de l'Australie. ...

"Ne jamais baisser les bras !" Maud Fontenoy 11/02/07

Dernières Nouvelles de Maud

Plus que jamais notre amie à tous met en pratique sa leçon de vie donnée à ses "Petits Aventuriers"
"Ne jamais baisser las bras !"
Contre vents, océans et mauvaise fortune elle n'abandonne pas.

Comme dirait les élèves de Madame Busson : RESPECT !

Sur ton Livre d'or nous nous retrouvons tous : ceux de St Pierre et Miquelon à la Réunion, de l'Atlantique à l'Indien, Jeunes et Vieux pour dire avec Dédé : "MOULIS PAS... NOM DE D"DLA"

Sonia de la part de Madame Busson MEAUX - 11/02/2007
Bonsoir MAUD,
Je suis tout dabord désolée pour vous de ce qui vous arrive,surtout si près de l'arrivée. Je suis une amie de Jocelyne BUSSON. Elle m'a chargé de vous transmettre ce message.
Elle a passé L'AM de samedi avec les journalistes de GEDEON dans la "cité". Elle ne veut surtout pas que vous soyez déçue pour les enfants car elle veut vous rassurer sur le fait qu'ils vous aiment énormément et qu'ils sont de tout coeur avec vous comme nous tous. Ils ont inscrit sur une banderole le message suivant : MAUD, RESPECT, ON T'AIME PLUS QUE JAMAIS. Jocelyne m'a demandé de vous dire qu'elle avait regardé une étoile dans le ciel et que vous devriez recevoir très vite des ondes positives. Nous espérons que malgré ce qui vous arrive, le courage est encore présent et que vous gardiez le moral. N'oubliez surtout pas et encore moins dans ces moments là, que beaucoup de monde vous admirent, et attendent avec impatience votre retour. La fête qui vous sera préparée par les enfants, Jocelyne et les autres n'en sera que plus grande.
Le loup blanc de la cité a insisté pour je vous dise à qu'elle point elle pense très fort à vous et qu'elle vous embrasse TRES TRES fort.

Dede - Fredricton - 11/02/2007
Alors ma grande?... Le destin te joue-t-il un mauvais coup? Degueu quand meme d'etre si pres du but et d'avoir a affronter un tel "set back". Tu as su nous demontrer ta determination et ton courage lors des "capsaillages" de l'Atlantique Nord au large de St Pierre - C'est pas le moment de perdre les pedales.. croche dedans comme tu sais le faire et surtout "MOULIS PAS... NOM DE D"DLA" comme on dit cheznoo a St Pierre et Miquelon! T'es un vrai marin Maud - t'as du cran et tu sauras quoi faire pour te tirer de ton petrin! Toutes sortes de pensees positives te viennent de l'Atlantique Nord ou il fait un froid de canard et la mer est glacee!
Garde ton sang froid et encore une fois MOULIS PAS D"UN POIL! Dede

PRISCILLA Paris - 11/02/2007
Ma si belle Maud, Ce tour du monde est largement franchi dans nos coeurs face à ton courage et ta ténacité... Avec toi, toujours...Tiens le coup... Toutes nos pensées t'accompagnent ... Une très grande dame me disait hier "Dignité - démarche -liberté - vision - intelligence - vie - détermination - sont féminins" quand j'entends ces mots, je pense à toi...
De tout coeur Reviens nous vite Priscilla Telmon*

cm2 allmend sarreguemines - 10/02/2007
Bravo maud , nous sommes déçus pour le mât cassé et que tu ne puisses pas terminer ton défi mais on est hyper content que tu sois saine et sauve c'est le plus important pour nous. Et puis ton défi tu l'as gagné de toutes façons car tu nous a prouvé depuis le début de ton aventure que tu étais très courageuse et on ne connaît pas beaucoup de personnes qui auraient tenté cela ( elles doivent se compter sur les doigts d'une main...) Maud revient nous vite sur la terre ferme pour qu'on puisse célébrer avec toi cette victoire contre les forces de la nature et contre soi-même
Les marins d'eau douce du cm2 de l'Allmend de sarreguemines

Walter Bruxelles - 10/02/2007
Chère Maud, Sabine et moi sommes de tout coeur avec toi et te serrons très fort dans nos bras.
Nous avons été consternés d'apprendre ton soudain démâtage, que rien ne pouvait laisser prévoir. Ce coup du sort est vraiment rageant, si près du but alors que les pires difficultés étaient derrière toi. Le principal est que tu sois saine et sauve, ce qui en soi est un petit miracle. Quelle frayeur tu as du ressentir de voir le mât de ton bateau se fracasser si près de toi !
Nous partageons ta déception et ta frustration, mais sache bien que si le mât de ton bateau est brisé, le rêve que tu fais vivre dans nos coeurs reste intact. Il est même plus que jamais vivant dans l'épreuve qui te frappe ! Tu symbolises plus que quiconque la ténacité et le courage authentiques. Par ton optimisme et ton sourire tu rends l'espoir à des milliers de personnes qui sont guettés par le découragement, qui sont tentés de laisser tomber les bras devant les difficultés, la maladie et les autres épreuves de la vie. Les messages touchants qui affluent sur ton livre d'or traduisent bien la sympathie et l'enthousiasme d'une foule de gens de tous âges qui t'aiment et qui t'admirent pour ce que tu es et qui partagent ton idéal. (Après tout l'Oréal, cela rime avec Idéal !) Nous espérons que tu pourras confectionner un gréement de fortune et sauver ton bateau, ce fidèle compagnon d'aventure avec qui tu as vécu en symbiose depuis quatre mois et avec qui tu as affronté toutes ces tempêtes des redoutables mers du Sud.
Prends bien soin de toi. Reviens nous vite, nous sommes impatients de te revoir, chère petite princesse des océans, cher petit point rouge dont nous avons suivi au jour le jour l'extraordinaire périple, dont nous avons fidèlement suivi les vacations radio et dont nous avons lu avec émotion tous les messages remplis de tellement de poésie et de vérité.
Nous t'embrassons bien fort, avec toute notre affection. Walter

Maud Fontenoy attend les secours dans l'océan Indien
NOUVELOBS.COM | 11.02.2007 | 09:17

La navigatrice, qui a démâté sur son voilier, s'emploie à dresser un gréement de fortune pour rejoindre la Réunion et terminer son tour du monde "à l'envers".

Maud Fontenoy ne jette pas l'éponge.
Victime d'un démâtage alors qu'elle était en passe de réussir son défi, la navigatrice française était bien décidée dimanche 11 février à "reprendre le dessus" et ne renonçait pas à boucler son tour du monde à l'envers (d'est en ouest) à la voile en solitaire.
Maud Fontenoy, qui n'a pas déclenché sa balise de détresse et est donc toujours en course officiellement, a été en contact avec Jean-Luc Van Deen Heede, l'ancien propriétaire et skipper du bateau, qui juge possible pour la navigatrice de fabriquer un gréement de fortune qui lui permettrait malgré tout de réaliser son exploit.
Passés le choc du démâtage et un sentiment passager de découragement, la navigatrice s'est ressaisie. "Ce matin (dimanche, NDLR), aux premières lueurs du jour, je suis allée sur le pont et je me suis mis un coup de pied aux fesses pour reprendre le dessus de la situation et pour m'occuper de mon bateau", a déclaré la jeune femme, jointe par téléphone satellite en plein océan Indien par RTL.

Un sale moment
"Je suis en train d'essayer de nettoyer le pont, c'est-à-dire débarrasser tout simplement des haubans, des mâts, des bouts de carbone partout, je suis en train de couper, cisailler, je suis avec ma scie à métaux et j'essaie tout simplement de bosser pour essayer de libérer ce mât de 22 mètres qui fait des coups de butoir dans la coque", a-t-elle raconté. "J'ai pas mal d'heures de boulot."
Après son démâtage, la navigatrice a reconnu avoir passé un sale moment. "J'ai passé une nuit particulièrement difficile", a-t-elle avoué. "J'ai compté les secondes, les minutes, puis les heures pour que la dépression passe et que la météo s'améliore."
Le démâtage s'est produit samedi à la mi-journée, heure de Paris. Maud Fontenoy n'a pas été blessée. Au moment de l'accident, elle se trouvait à 900 milles nautiques de l'Australie, dans l'océan Indien. Ce coup dur est intervenu après 119 jours de mer. Fontenoy avait quitté la Réunion le 15 octobre dernier et prévoyait de rallier l'île d'ici 10 à 15 jours.
Fontenoy s'est illustrée dans le passé en traversant à la rame l'Atlantique Nord et le Pacifique. (Avec AP)

Maud Fontenoy n'abdique pas
lefigaro.fr (avec AFP). Publié le 11 février 2007

Victime d'un démâtage dans l'océan Indien, la navigatrice va tenter de boucler sous gréement de fortune son tour du monde à la voile en solitaire et à l'envers.

Courageuse Maud Fontenoy. Victime d'un démâtage hier, la navigatrice s'emploie à dresser un gréement de fortune pour boucler son tour du monde à contre-courant et rejoindre La Réunion coûte que coûte. "Elle veut poursuivre et remporter son défi. Elle jette toutes ses forces dans cette dernière bataille", a assuré son père Marc Fontenoy à l'AFP.

Secours
Maud Fontenoy doit se débarrasser du mât dont les 2/3 des 27 mètres sont plongés dans l'eau à la poupe et dégager la bôme sur laquelle elle pourrait gréer une voile de fortune. La tâche la plus rude est de couper à la scie à métaux les quatre haubans effondrés -des filins en acier de 3 cm d'épaisseur- puis de faire glisser, à l'aide de palans, le reste du mât dans l'eau.

Par ailleurs, la marine Australienne a fait dérouter un porte-containers allemand qui se trouvait dans la zone et qui devrait rejoindre Maud vers 15h00 GMT (22h00 locales) pour lui porter secours. C'est alors que la jeune femme prendra, ou non, la décision de poursuivre sa route vers la Réunion, en fonction de l'avancée de ses travaux sur le pont du voilier.

Maud Fontenoy continue
Rédaction Sport365 - dimanche 11 février 2007 - 08h52

La navigatrice française Maud Fontenoy qui a démâté samedi sur son voilier L'Oréal Paris dans l'océan Indien, s'emploie dimanche à dresser un gréement de fortune pour boucler son tour du monde à contre-courant et rejoindre La Réunion coûte que coûte, a indiqué à l'AFP son père, Marc Fontenoy.

Dès les premières heures de l'aube, Maud qui a repris courage après cette avarie majeure, s'est attaquée au déblaiement du pont du voilier, encombré de haubans, cordages et débris de carbone. Elle doit se débarrasser du mât dont les deux tiers des 27 mètres sont plongés dans l'eau à la poupe et dégager la bôme sur laquelle elle pourrait gréer une voile de fortune. La tâche la plus rude est de couper à la scie à métaux les quatre haubans effondrés -des filins en acier de 3 cm d'épaisseur- puis de faire glisser, à l'aide de palans, le reste du mât dans l'eau. L'Oréal Paris est à la dérive par 96° de Longitude Est et 27° de latitude sud. La navigatrice, dont le gouvernail n'a semble-t-il pas été endommagé, est parvenu à faire virer le voilier, cap au nord-ouest, dans la direction de la Réunion.

Par ailleurs, la marine Australienne (Maud est à quelque 1.600 km des côtes de ce pays), a fait dérouter un porte-containers allemand qui se trouvait dans la zone et qui devrait rejoindre Maud vers 15h00 GMT (22h00 locales) pour lui porter secours. La jeune femme prendra alors, en fonction de l'avancée de ses travaux sur le pont du voilier et la possibilité de mettre en place un gréement de fortune, la décision de poursuivre sa route vers la Réunion ou de jeter l'éponge. " Elle veut poursuivre et remporter son défi. Elle jette toutes ses forces dans cette dernière bataille ", assure Marc Fontenoy.

Courageuse Maud Fontenoy
Pierrick TAISNE - dimanche 11 février 2007 - 08h55
Alors que Maud Fontenoy touchait au but dans son tour du monde d'est en ouest, à contre-courant des vents dominants, la navigatrice a démâté samedi. Mais, courageuse, elle a décidé de poursuivre l'aventure.

Décidemment Maud Fontenoy ne finira pas de nous surprendre. Alors que la navigatrice française, à bord de son voilier L'Oréal Paris, avait démâté samedi dans l'océan Indien, elle a décidé de tenter de poursuivre l'aventure et de s'employer à dresser un gréement de fortune pour boucler son tour du monde à contre-courant et rejoindre La Réunion coûte que coûte. C'est son père, Marc Fontenoy, joint par l'AFP qui a annoncé la nouvelle dimanche matin. Sans perdre de temps, et dès les premières heures de l'aube, Maud s'est donc attaquée au déblaiement du pont du voilier, encombré de haubans, cordages et débris de carbone. Elle doit maintenant se débarrasser du mât dont les deux tiers des 27 mètres sont plongés dans l'eau à la poupe, et dégager la bôme sur laquelle elle pourrait gréer une voile de fortune. Une première réussite : la navigatrice, dont le gouvernail n'a semble-t-il pas été endommagé, est parvenue à faire virer le voilier, cap au nord-ouest, dans la direction de la Réunion.

Afin de prévenir tout nouveau coup dur, la marine Australienne a fait dérouter un porte-containers allemand qui se trouvait dans la zone et qui devrait rejoindre Maud vers 16h00, heure française afin de lui porter secours. La jeune femme prendra alors, en fonction de l'avancée de ses travaux sur le pont du voilier et la possibilité de mettre en place un gréement de fortune, la décision de poursuivre sa route vers la Réunion ou de jeter l'éponge. " Elle veut poursuivre et remporter son défi. Elle jette toutes ses forces dans cette dernière bataille ", assure Marc Fontenoy. Rappelons que samedi, alors que la navigatrice n'était plus qu'à une dizaine de jours de la Réunion et sur le point de réussir son pari la Française avait démâté vers midi, en plein milieu de l'océan indien. Jointe par téléphone par l'AFP, Maud avait alors confirmé qu'elle n'avait pas été blessée mais qu'elle se tenait prête à évacuer son voilier, L'Oréal Paris. " Je suis indemne, avait-t-elle tenu à préciser. J'ai mis à l'eau mon canot de survie avec de l'eau et des provisions et enfilé ma combinaison de survie. Mais je reste pour le moment sur L'Oréal. Je ne suis pas rassurée. Je ne sais pas comment je vais pouvoir être récupérée. "

Surtout, la navigatrice avait exprimé sa grande tristesse à l'idée de devoir abandonner son formidable défi. " J'avançais au près à 7 noeuds (13km/h) sur une mer normale avec un vent de 20 à 25 noeuds (40 à 50 km/h). Soudain, dans un grand fracas, le mât est tombé vers l'arrière. J'ai eu très peur. Le mât m'a frôlée à 50 cm. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je voulais tellement y arriver, j'en ai tellement bavé depuis ces quatre mois... " Parti le 15 octobre dernier, la jeune femme de 29 ans avait déjà traversé l'Atlantique nord et le Pacifique à la rame, en 2003 et 2005, Elle avait également prévenu au départ que son défi n'était " ni une course ni une compétition ". " Je ne cherche pas à battre un record pour entrer dans les livres d'histoire. Ma quête et ma démarche sont à trois dimensions : humaine, écologique et pédagogique. Je fais ça pour les enfants, pour les adolescents et leur montrer qu'on peut y arriver, même en avançant à contre-courant. Il faut croire en soi ", avait-elle précisé.

Depuis quelques jours, et après de grosses difficultés au départ, elle semblait aller mieux. Surtout elle se réjouissait de toucher au but comme elle l'avait déclaré lors de son dernier point presse, jeudi. " Je suis en super forme car j'ai retrouvé le soleil, se félicitait-elle. Le ciel s'est découvert et j'apprécie cette nature fascinante, les mots qui me viennent à l'esprit sont enchantement et émerveillement. J'ai le sentiment d'être en train de me réconcilier avec l'océan, d'oublier ces mers très dures, très froides et très violentes et de faire la paix avec mon environnement. "

dimanche 11 février 2007 - Jour J+119 - 9h00 GMT - Maud tente de réparer __

Le Soleil s'est levé sur L'Oréal Paris. Maud Fontenoy a alors sorti ses outils est s'est ruée sur le pont de son bateau. La jeune femme a tenté de déblayer le mât qui a rompu hier alors qu'elle naviguait dans l'Océan indien, à un peu plus de 1600 km des côtes australiennes. " J'y arriverai à La Réunion. Oui, je bouclerai ce fichu tour du monde à l'envers ", a déclaré Maud à l'Agence France Presse ce matin.

Désormais après 10heures de travail, la tâche est accomplie à 80%. Il a d'abord fallu couper les gréements, l'ensemble des cordages qui servent au maniement des voiles, puis enlever la toile jetée à terre par l'avarie. Maud s'est alors attaquée aux haubans, les câbles de 3 cm d'épaisseur qui retenaient le mât et qu'il a fallu sectionner à la scie à métaux. Mais une fois coupés, le mât refusait de tomber à l'eau et de libérer le bateau. La navigatrice a alors du aller chercher d'énormes ressources physiques pour le pousser et elle y est arrivée ! Le pont de L'Oréal Paris est maintenant quasiment déblayé.

En pull sous le soleil, pour éviter d'être blessée par les copeaux de carbone, véritables épines projetées au moment de l'incident qui a immobilisé son bateau, Maud est donc allé au combat après une nuit difficile, entre peur et déception, seule dans le noir et l'incertitude de devoir ou non jeter l'éponge. " J'ai les mains en sang. J'ai du aussi découper les voiles à la scie. Puis tout est parti à l'eau. Un bout de mât est resté à la traîne à cause d'un winch coincé. J'ai cogné, tiré dessus, arc-boutée à me rompre le dos. J'ai gagné ", annonce la navigatrice.

Pour l'heure, le skipper de l'Oréal Paris attend un porte-conteneur allemand détourné par la marina australienne. Le bateau doit la rejoindre sur zone à 15 heures GMT (16 heures, heure de Paris) pour lui venir en aide si besoin. Il sera 22 heures dans l'Océan indien. Il passera la nuit qui s'annonce aux côtés de la navigatrice. Maud va ensuite tenter de mettre en place un mât de fortune qui lui permettrait de rallier la Réunion. Les marins du navire allemand n'interviendront que si elle a besoin de leur aide. "

Je ne croyais pas vivre de tels moments dans ma vie et les surmonter. Je suis super fière de moi. Mais je pense surtout à tous les enfants qui suivent mon aventure et qui me soutiennent. C'est à eux que je dédie ces efforts. C'est pour eux que je fais tout ça, pour leur montrer que même dans les pires galéres, on peut s'en sortir à force de volonté et d'énergie. "

Malgré le démâtage de son monocoque, Maud Fontenoy n'a donc pas dit son dernier mot. .

19h00 GMT - Maud Fontenoy n'a donc pas dit son dernier mot __

Le bateau allemand qui devait rejoindre Maud Fontenoy et L'Oréal Paris est arrivé sur zone. L'équipage a eu un contact avec la navigatrice qui a décidé de se reposer un peu pour la deuxième nuit qu'elle passe immobilisée dans l'Océan indien. " Je vais dire aux hommes du cargo que je n'abandonne pas mon bateau et que je continue ma route. En tout cas, cette solidarité des gens de mer me touche beaucoup ", affirmait Maud ce dimanche, jointe au téléphone par son équipe à terre.

Le cargo dérouté doit rester à ses côtés jusqu'au jours. Avec le décalage horaire, Maud doit attaquer la mise en place de son gréement de fortune ce lundi vers minuit, heure de Paris (23 heures GMT) Pour elle ce sera le petit matin. La jeune femme va tenter de construire un mat avec la bôme qu'elle a gardée à bord et une petite voile. Puis elle espère reprendre la mer vers la Réunion.

Depuis samedi et l'annonce du démâtage l'équipe de L'Oréal Paris et la Marine Australienne, ont œuvrés pour parer à l'éventualité de porter secours à Maud. En plus du porte-conteneur allemand, un remorqueur affrété par L'Oréal est parti de Perth. De leur côté , les hommes de la Marine Nationale se tiennent prêt à intervenir depuis la Réunion, comme le signalait le Capitaine de Corvette Serge Soulanille. Entre temps, la navigatrice qui se trouve à plus de 900 miles de l'Australie et 2000 miles de la Réunion, a décidé de prendre les choses en main.

" Dans la nuit de samedi à dimanche, je n'ai pas du tout dormi. Mais aux premières lueurs du jour, je me suis mise au travail pour libérer mon bateau de tout le gréement avec ma scie à métaux. J'ai mis 10 heures, j'en suis sortie lessivée. J'ai du couper toute la grand voile au cutter ! Mais je suis super contente. C'est du bon boulot de fait. J'ai passé avec succès l'étape du nettoyage, j'ai un bateau sain dans lequel je me sens en sécurité ", confie Maud. L'assistance des bateaux partis à sa rencontre pourrait se limiter à un ravitaillement en vivres et en carburant si toutefois Maud en avait besoin afin de continuer à faire fonctionner son électronique à bord et notamment son pilote automatique. La navigatrice décidera seule si elle accepte ou non cette aide. Maud affirme qu'elle a assez de nourriture et d'eau à bord pour boucler son défi. " Je devais arriver dans 10 jours. Là, il faudra que je prenne mon mal en patience. Je ne suis pas un super héros, mais j'ai réussi à m'organiser et à faire ce qu'il fallait pour tente d'aboutir. Je me sens soulagée car je sais que mon projet n'est pas complètement arrêté. "

" On sent à sa voix qu'elle est à nouveau en route vers l'île de la Réunion ! ", s'enthousiasme Patrick Rabain, le vice-président du Groupe L'Oréal. " C'est incroyable, c'est une joie fantastique pour tous les amis de Maud : l'aventure continue ! Le démâtage rend tout cela encore plus impressionnant. " " Il faut savoir garder la force et je suis quand même super contente d'avoir pu faire ça. Je sais que mon projet n'est pas complètement arrêté donc c'est super positif ", conclu Maud prudente malgré tout, consciente que l'installation du gréement de fortune " ne sera pas une partie de plaisir ". Par chance, la météo devrait être de son côté en ce début de semaine.

Vacation radio avec Maud Fontenoy
11/02/2007 - Vacation radio avec Maud Fontenoy, Maud a travaillé toute la nuit pour se débarrasser de son mât qui risquait d’endommager la coque du bateau. Elle est épuisée mais rassurée, elle ne veut pas lâcher et a décidé de repartir. Patrick Rabain vice président de L’Oréal Paris et le capitaine de corvette Serge Soulanille (Marine Nationale) étaient présents à la vacation ce matin.

Résumé Vidéo images archive Communiqué de presse

lundi 12 février 2007 - Jour J+120 - 11h45 GMT - Prête pour le mât __

Dernières photos de Maud Fontenoy prises depuis le cargo Allement Adelaïde Express venu à sa rencontre.
(c) L'Oréal Paris Australie - Libres de droit.

" Aujourd'hui j'ai complètement nettoyé le pont. Tout est bien préparé pour la prochaine étape ". C'est le dernier bilan dressé en fin de matinée ce lundi par Maud Fontenoy lors d'une vacation radio avec son équipe à Terre. Quarante huit heures, après son démâtage dans l'Océan indien, la navigatrice vit une nouvelle journée chargée avant de passer à la construction de son mât de fortune, étape primordiale pour espérer hisser à nouveau une voile vers l'île de la Réunion.

La journée a débuté par la visite d'un cargo allemand auprès du skipper et de son monocoque. " C'était surréaliste, un si gros bateau, un immeuble si prés de moi. " 5 étages de conteneurs surplombaient le voilier blessé, brinquebalé dans tous les sens par la houle produite par le moteur de cet immense navire. " L'équipage a essayé de me lancer un cordage. J'ai trouvé ça très dangereux. Ils m'ont finalement demandés en clair et net si je voulais abandonner mon bateau. J'ai dit non et ils sont partis. " Incroyable rencontre au milieu de nulle part entre un petit bateau et un mastodonte. Expérience psychologique dure. " Ca faisait plus de quatre mois que je n'avais vu personne ", explique Maud, "Etre à côté de ce cargo, avec l'équipage qui prenais des photos ; quand je les ai vu partir, j'étais très mal. Je me suis demandée si j'avais vraiment pris la bonne décision. " Maud qui confie qu'elle continue depuis deux nuits d'allumer les feux de tête de mât, dans un réflexe dont elle n'avait pas pris conscience. " C'est en les mettant en marche machinalement pour que le conteneur me voit bien que je m'en suis rendu compte. " Puis le bateau s'est éloigné, un peu de spleen mais très vite le retour de l'énergie en replongeant dans l'action.

" J'ai réussi à nettoyer tout ce carbone qui me donnait des allergies. La plus grosse opération a été de retirer le bout de voile coincé dans la bôme. Ca me laisse imaginer ce qu ça va être quand je vais m'attaquer à ce gréement de fortune. Chaque opération prend des heures voir des jours. " La bôme, clé des travaux en cours ; cette barre habituellement reliée au mât vers le pont arrière, qui permet de manœuvrer la grand voile, pends en ce moment sur le côté tribord du voilier de Maud. La navigatrice va devoir la hisser sur le pont, puis l'acheminer au centre pour enfin la redresser. Il va falloir permettre à l'ensemble de tenir debout, mettre en place un système de poulie qui permette d'y accrocher une voile avant d'enfin pouvoir reprendre la navigation. " Pour ramener la bôme au centre, je vais devoir progresser centimètre par centimètre " Ce matin, la jeune femme a toutefois trouvé une pièce d'aluminium à bord qui lui permettra une fois la bôme sur le pont de la hisser verticalement, " un coup de chance qu'elle ait été sur la bateau ! " s'exclame Maud qui l'a cherchée toute la matinée après avoir pris contact avec l'architecte de l'Oréal Paris.

L'opération de nettoyage terminée et avant de s'attaquer à la bôme, Maud a du plonger sous le bateau pour faire un état des lieux complet de sa monture. " Je me suis attachée. L'eau était à 18°. Je séteste faire ça surtout par 6000 mètres de fond. En plus j'ai peur des requins, mais il n'y en avait pas, juste des poissons qui devaient faire un mètre. " Maud est remontée rassurée sur le pont de son bateau. Aucune avarie à signaler sur le gouvernail et la quille.

Vacation radio avec Maud Fontenoy
12/02/2007 - Enregistrement de l'ensemble de la vacation radio avec Maud Fontenoy. Elle nous raconte sa rencontre avec le cargo Allemand et comment elle envisage de monter son gréement de fortune.
Communiqué : 12 février 2007 : 60 kilos de chair contre 100 kilos de carbone
Résumé Communiqué de presse

18h00 GMT - Un adversaire de poids __

A la dérive au beau milieu de l'Océan indien, Maud Fontenoy a désormais à faire à un nouvel adversaire : une bôme de 10,50 mètres qu'il va falloir déplacer pour réaliser son gréement de fortune. 60 kilos de chair conte 100 Kilos de carbone. La navigatrice va devoir redoubler d'astuce pour parvenir à mettre en place ce petit mât de substitution qui lui permettra de reprendre sa route en direction de l'île de la Réunion.

Ce lundi, Maud Fontenoy racontait cette rencontre fantomatique avec le porte container allemand, l'Adélaïde Express, un mastodonte de 200 mètres venu à sa rencontre pour lui porte secours. Ce rendez-vous au milieu de nulle part s'est révélé psychologiquement déstabilisant pour la navigatrice, qui, après avoir répondu qu'elle ne souhaitait pas d'assistance, s'est demandée l'espace d'un instant si elle avait pris la bonne décision.

" Psychologiquement, j'étais en piteux état ce matin. Ce cargo, avec tous ces hommes sur le pont, a fait tomber ma carapace. Mais j'ai plus que tout envie de retrouver mes amis de la Réunion. J'ai hâte de rentrer et de retrouver la terre ferme ",confiait-elle lors d'une vacation radio.

L'abattement a donc vite cédé la place à l'action. Après avoir terminé le nettoyage du pont, évacué les restes de carbone de son mât brisé et les morceaux de grand voile encore accrochés à la bôme, Maud Fontenoy a profité de la mer calme pour plonger dans l'eau et inspecter la coque et le safran de L'Oréal Paris. Tout va bien sous la ligne de flottaison. La mission qui la préoccupe dès lors est la réalisation de son gréement de fortune. Epaulée par son père, son frère et par l'ancien propriétaire et skipper du bateau Jean Luc Van Den Heede, Maud Fontenoy n'en demeure pas moins seule pour mettre son chantier en exécution.

Elle doit déplacer une bôme en carbone de 100 kilos et de 10,50 mètres de long actuellement coincée dans les filières, la ramener au milieu di bateau, la monter sur le roof, et enfin la hisser à la verticale. Par chance, Jean Luc Van Den Heede avait prévu un système, la fameuse " pièce en aluminium " évoquée par Maud, permettant de transformer cette bôme en mât de fortune. Reste la question des manutentions.

Comme elle le prévoît, cette opération sera longue et fastidieuse. " Cela va prendre beaucoup de temps, ça va se compter en journées, pas en heures. Chaque petite chose va demander beaucoup d'astuce et de réflexion pour pallier mes 'petits bras' ".

A la fois émue et galvanisée par les innombrables messages de soutien qu'elle a reçu, Maud Fontenoy souhaite plus que jamais surmonter ce nouvel obstacle : " Là, je vais essayer de manger quelque chose pour reprendre des forces, puis je vais retourner dehors, je vais m'asseoir dans le cockpit et réfléchir ce que je peux faire. Même si c'est millimètre par millimètre, je vous promet que je vais m'efforcer de faire bouger cette bôme ".

Actuellement, L'Oréal Paris est à la dérive "Pas vraiment dans le bon sens. Je fais plutôt de l'Est, à la vitesse d'un nœud environ. Ce n'est pas énorme mais c'est quand m^me une raison de plus de m'atteler rapidement au gréement et reprendre une route nord-ouest. "

Ce n'est qu'une fois installé son gréement de fortune qu'elle pourra à nouveau être maître de son cap. A partir de cet instant, elle devra s'armer de patience car elle évoluera à très faible allure : il lui faudra naviguer encore plusieurs semaines pour arriver à destination.

Anne Llopis Paris 20° - 12/02/2007

"RESTER DEBOUT encore un peu et demain
Debout comme rêve de vivre
Sans l'ennui et sans le chagrin
Rester debout comme on se sent bien
Debout comme on se sent libre
Debout on se retrouve enfin.
Oublier la peur de suivre
Le même chemin qu'hier matin
Rester debout et redevenir quelqu'un
DEBOUT PARCE QU'ON VEUT VIVRE
DEBOUT parce que ça fait du bien."

Pour toi qui a toujours la force de te relever,quelques paroles du groupe Debout Sur Le Zinc. Bravo Maud! L'Oréal Paris et toi puissiez-vous rester debout le plus longtemps et le plus loin possible!

Aujourd'hui, tant pis pour les maths et le français, tant pis pour les sciences et l'histoire, tant pis pour le programme, aujourd'hui nous avons bouleversé notre emploi du temps parce qu'il y a parfois des contretemps: leçon d'humanité toute la journée avec toi, Maud!
Les enfants ont d'abord écouté, puis questionné, ils ont ensuite témoigné, raconté, exprimé leurs sentiments, et enfin écrit des messages de soutien. Nous avons mesuré la cour et l'école pour avoir une idée de la hauteur de ce fichu mât, nous avons parlé d'Australie, de Réunion, d'Océan Indien, d'Allemagne le nez sur un planisphère; nous avons discuté autour des mots courage, solidarité, aide, soutien,respect; aujourd'hui nous étions à l'école de Maud et ça vaut tous les programmes!!!
Je suis fière de pouvoir parler de toi avec mes élèves.

Prends soin de toi, Anne .

Maud Fontenoy: Mast down!
01:08 pm EST Feb 12, 2007


Voile - Tour du monde à contre-courants
Maud Fontenoy : «pas question de quitter le l'Oréal Paris»

article paru le Lundi 12 février 2007

Maud Fontenoy a commencé ce lundi matin 12 février 2007 la construction de son mât de remplacement (notre photo). Ce gréement de fortune devrait lui permettre de rejoindre La Réunion. «J'ai du boulot (…) mais pas question que je quitte le l'Oréal Paris» a indiqué la navigatrice par radio lundi matin. Son voilier a démâté samedi alors qu'elle était à son 119ème jour de mer dans son tour du monde à l'envers. Elle avait quitté La Réunion le 15 octobre 2006 et elle était attendue dans l'île vers le 20 février.

«48 heures après le démâtage, une partie de la voile et encore emmêlée dans la bôme. Je suis encore dans le débris de carbone. J'essaye de morceler au maximum. Si cela me prend 2 ou 3 jours tant pis, je veux essayer» a indiqué la navigatrice ce lundi matin dans une interview à France Info.

«J'ai le moral»
Maud Fontenoy travaille toujours à hisser la bôme (la barre accrochée au mât qui permet de diriger la grand-voile). Cette pièce maîtresse pour la navigation pend actuellement sur le côté ribord du bateau. Maud Fontenoy veut mettre en place un système pour redresser cette bôme et en faire un mât. Un travail de titan. «J'avance centimètre par centimètre, mais j'ai le moral. Je veux parvenir à installer seule ce gréement». Elle a déclaré à l'Agence France Presse qu'elle veut y arriver avant que le bateau d'assistance partie dimanche d'Australie ne la rejoigne dans 3 ou 4 jours après avoir parcouru 1 800 kilomètres.

De la nourriture et du fioul
Affrété par l'Oréal, ce bateau a quitté Perth chargé de vivres et de fioul. La navigatrice indique avoir sans doute assez de nourriture et d'eau pour finir son aventure. Par contre, le carburant dont elle disposait à bord s'est en partie renversée lors des tempêtes qu'elle a affrontées dans le Pacifique Sud. Toutefois, la navigatrice décidera seule si elle accepte cette aide ou si elle poursuit sans assistance.

«Do you want to be rescued»
Par ailleurs, le cargo allemand qui s'est dérouté pour aller à la rencontre de Maud Fontenoy et son voilier endommagé, est arrivé à la hauteur de la navigatrice dimanche soir. «C'est un monstre d'acier de 180 mètres de long, transportant 5 étages de conteneurs» a raconté la jeune femme. Elle avoue avoir eu très peur. «Mon pauvre voilier démâté était minuscule et ballotté. Il tremblait sous les vibrations du moteur du cargo» a-t-elle ajouté. «Nous sommes entrés en communication VHF. Je comprenais mal mes interlocuteurs qui parlaient anglais avec un fort accent allemand. Le commandant du navire m'a demandé: "do you want to be rescued" (voulez-vous être secourue, monter à bord). J'ai répondu qu'il n'était pas question que je quitte le l'Oréal Paris» a poursuivi la jeune femme.

«Je veux continuer»
Le cargo allemand est resté à ses côtés toute la nuit. Puis le jour s'est levé. Maud Fontenoy s'est lancée dans ses travaux. À 20 mères d'elle l'équipage a pris des photos avant de s'éloigner et de laisser la navigatrice seule. «Au fond de moi j'ai pris la décision de continuer. C'est difficile, mais je sais que j'ai cette énergie au fond de moi» a-t-elle conclu. "


[12 février 2007]
Maud Fontenoy continue avec un mât de fortune


Tandis que les messages de soutien et de sympathie se multiplient, la navigatrice Maud Fontenoy après avoir déblayé le pont de l’Oreal Paris a décidé de monter ce matin un gréement de fortune pour repartir, boucler son tour du monde à contre-courant en ralliant La Réunion coûte que coûte.

L'Oreal Paris envoie un bateau d'assistance depuis Perth

Jointe par téléphone samedi par France Inter, Maud expliquait, au bord des larmes, sa déception. Elle se disait désolée pour tous les enfants qui la soutiennent. Mais après une nuit réparatrice la jeune femme a repris du poil de la bête. Et dès les premières heures, hier matin, elle s’est attaquée au déblaiement du pont du voilier, encombré de haubans, cordages et débris de carbone. Elle devait se débarrasser du mât dont les 2/3 des 27 mètres sont plongés dans l’eau à la poupe et dégager la bôme sur laquelle elle pourrait gréer une voile de fortune. La tâche la plus rude était de couper à la scie à métaux les quatre haubans effondrés - des filins en acier de 3 cm d’épaisseur - puis de faire glisser, à l’aide de palans, le reste du mât dans l’eau. Jointe par téléphone hier, elle raconte comment elle est parvenue à reprendre le cap de La Réunion : “La nuit n’a pas été facile.

Les deux morceaux de mât risquaient à tout moment de perforer la coque. Mais, je ne baisse pas les bras. Je repars, je vais y arriver. Dès le lever du jour, je me suis attelée au déblaiement du pont. Un fouillis inextricable de haubans, cordages, voiles couchées. Un désastre. J’ai d’abord attaqué les haubans à la scie à métaux pour libérer le mât couché sur la poupe. Dix heures à m’acharner. J’en suis sorti lessivé, épuisé. J’ai les mains en sang et des ampoules. J’ai une allergie aux yeux à cause de la poussière de carbone. J’ai dû aussi découper la grand-voile au cutter. Puis tout est parti à l’eau.

“Dix heures à m’acharner”
“Un bout de mât est resté accroché à la traîne à cause d’un winch coincé. J’ai cogné, tiré dessus, arc-boutée à me rompre le dos. J’ai gagné. Je ne croyais pas vivre de tels moments dans ma vie et les surmonter. Je suis super fière de moi. Mais je pense surtout à tous les enfants qui suivent mon aventure et me soutiennent. C’est à eux que je dédie ces efforts. C’est pour eux que je fais tout ça, pour leur montrer que même dans les pires galères, on peut s’en sortir à force de volonté et d’énergie. J’y arriverai à La Réunion. Oui, je le bouclerai ce fichu tour du monde à l’envers”. Après tous ces efforts, Maud s’est réfugiée dans son habitacle pour se reposer et manger un peu pour reprendre des forces. “Le bateau est maintenant en sécurité, poursuit-elle. Je n’ai pas envie d’abandonner. Demain matin (N.D.L.R. lundi matin), je vais tenter d’établir un gréement de fortune en montant la baume que j’ai gardé et en mettant une petite voile dessus. Ma volonté reste de rallier coûte que coûte la Réunion. La dépression est passée dans le sud. Il reste une grosse houle résiduelle. J’espère que je ne rencontrerai pas trop de difficultés pour hisser la baume. Je ne sais pas trop encore comment je vais m’y prendre. J’ai toujours l’angoisse des cyclones et des forts coups de vent. J’espère très vite faire le prochain mille.”

Frédérique Seigle, avec AFP

mardi 13 février 2007- Jour J+121 - Dix-septième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

C’était samedi, vers midi heure de Paris (11 h 00 GMT) : le bateau de Maud Fontenoy démâtait. Coup dur pour la navigatrice qui évoluait alors à un peu plus de 1500 km à l’ouest de l’Australie, dans l’Océan indien. Après avoir évalué les dégâts, Maud a décidé de mettre un mât de fortune sur pied. ''Je n’abandonnerai pas'', dit le skipper de L’Oréal Paris bien décidé à rallier la Réunion et boucler ainsi son aventure. Récit de trois jours qui ont bouleversé l’histoire de ce Défi à Contre Courant.

'Une bôme de 10,50 mètres et 100 kilos à soulever, à ramener sur le roof de L'Oréal Paris et à dresser à la verticale pour en faire un mât. Voilà le défi qui attend Maud Fontenoy dans les jours à venir. La navigatrice s'apprête désormais à passer à la construction du gréement de fortune. ''Cela va prendre beaucoup de temps, ça va se compter en journées, pas en heures. Chaque petite chose va demander beaucoup d'astuce et de réflexion pour pallier à mes 'petits bras' '', expliquait Maud hier lors d'une vacation radio. La bôme qui doit lui permettre de hisser à nouveau une voile pour reprendre le fil de sa navigation est actuellement coincée dans les filières sur le côté tribord du bateau. Maud va donc devoir trouver une solution pou! r pouvoir la manœuvrer et la mettre debout. Par chance, Jean-Luc Van den Heede, l'ancien propriétaire du monocoque avait prévu un système qui permet transformer cette bôme en mât de fortune. Tout repose sur une pièce métallique qui se trouve à bord de L'Oréal Paris.

''Même si c'est millimètre par millimètre, je vous promet que je vais m'efforcer de faire bouger cette bôme !'', promet Maud, regonflée par l'action et la mise en œuvre des travaux sur le bateau. Des propos qui tranchent avec l'immense déception des premières heures qui ont suivi cette avarie. ''J'étais à 7 nœuds avec une mer normale, le vent soufflait à 20-25 nœuds. Le mât est tombé d'un seul coup et s'est cassé en deux. Il est tombé à côté de moi mais j'ai pu sauter dans la cabine et je n'ai pas été blessée'', décrit Maud, elle qui avait connu des conditions de mer bien plus difficiles notamment dans le Sud du Pacifique ces dernières semaines. Pour autant la jeune femme ne déclenche pas sa balise de dé! ;tresse. Elle donne l'alerte à son équipe à Terre qui commence à organiser les secours. La Marine nationale prend contact avec la Marine australienne. Maud est plus proche de ce pays que des premières côtes françaises, celles de la Réunion. Un cargo allemand se détourne pour aller à sa rencontre. Dans le même temps, depuis Paris, le groupe L'Oréal prend contact avec sa filiale australienne. Un navire est affrété. Il part de Perth avec à bord des vivres et du fioul en direction de L'Oréal Paris qu'il devrait rejoindre dans quelques jours. Maud Fontenoy décidera alors si elle accepte sa cargaison où si elle poursuit sans assistance.

Le cargo allemand, plus proche, est le premier à arriver sur zone dans l'après-midi de dimanche. Rencontre étonnante entre un mastodonte de 200 mètres et 5 étages de conteneurs et un voilier abîmé. ''C'était surréaliste'', raconte Maud. ''L'équipage a essayé de me lancer un cordage. J'ai trouvé ça très dangereux. Ils m'ont finalement demandé clair et net si je voulais abandonner mon bateau. J'ai dit non et ils sont partis.'' Expérience pas évidente à vivre pour Maud qui n'avait pas vu d'êtres humains depuis près de 4 mois. ''Sur le moment je me suis demandée si j'avais fait le bon choix.'' Mais la jeune femme replonge alors dans le travail qui lui reste à réaliser : après avoir dégagé le mât du pont, Maud a fini de&nbs! p;déblayer les morceaux de carbone qui jalonnaient le bateau avant d'enlever la voile coincée dans la bôme. La navigatrice a également du plonger sous le monocoque pour s'assurer qu'il n'y avait aucune avarie sous la ligne de flottaison : rien à signaler, ni sur la quille ni sur le gouvernail.

A l'heure actuelle, le bateau est à la dérive. ''Pas vraiment dans le bon sens. Je fais plutôt de l'Est, à la vitesse d'un nœud environ. Ce n'est pas énorme mais c'est quand même une raison de plus pour m'atteler rapidement au gréement et reprendre une route au nord-ouest'', disait Maud hier.

Une fois construit son mât de fortune, la navigatrice pourra reprendre le bon cap, direction la Réunion qu'elle n'atteindra que dans plusieurs semaines.

mardi 13 février 2007 - Jour J+121 - 11h45 GMT - Maud s'attaque à la bôme__

Après avoir fine le déblayage du pont de son bateau, Maud Fontenoy s'est attaquée aujourd'hui à la bôme qui va lui servir pour construire son gréement de fortune. Cette barre de carbone qui mesure 10 mètres et pése une centaine de kilos, gisait sur la côté tribord de L'Oréal Paris depuis le démâtage du monocoque. " Désormais elle est aucentre du roof ", explique la navigatrice. Maud a du trouver des astuces pour la faire bouger, s'appuyant sur tout ce dont elle dispose à bord. " Ca m'a pris 4 heures, la bôme avançait millimère par millimètre. J'ai démonté les planchers du bateau, pour la faire coulisser dessus. Et pour la hisser, j'ai mis en place un système avec de haubans et des palans ", raconte la jeune femme qui ajoute en souriant, "je me suis même servie de shampoing pour la faire glisser ".

La navigatrice a également procédé au changement d'une pièce d'aluminium au pied de la bôme. Un système imaginé par Jean Luc Van Den Heede, l'ancien propriétaire du bateau, pour transformer cette barre en mât de fortune. Désormais, Maud va essayer de la tirer vers l'avant. Une opération qui ne sera pas simple. " Je suis en train d'installer toutes les boules, toutes les poulies. Mon père travaille sur un plan d'action et essaie de m'expliquer par téléphone. Mais malgré ce téléphone satellite qui permet de me joindre, je reste seule sur le bateau. " Une fois cette étape franchie, Maud devra mettre son nouveau mât à la verticale puis construire un système qui permette d hisser une voile pour espérer reprendre la route d'ici quelques jours.

La jeune femme fatiguée par les dernières heures éprouvantes physiquement et psychologiquement, doit également penser à se reposer. Elle est entrée dans une véritable gestion du sommeil. " C'est comme un travail . J'essaie de trouver des moments pour essayer de dormir. C'est indispensable si je veux continuer. " Toutefois Maud ne veut pas perdre du temps et empiète sur les nuits pour poursuivre ses travaux. Objectif : terminer l'installation du gréement tant que les conditions météorologiques qui l'entourent restent clémentes

Vacation radio avec Maud Fontenoy
13 février 2007 : Bricolage du matin au soir
Partie 1 Partie 2 Communiqué de presse

Le CROSS Réunion suit le l'Oréal Paris
«Allo Maud, ici La Réunion»
Mardi 13 février 2007

Elèves de Madame Busson école GUYNEMER -- MEAUX - 13/02/2007

Notre Reine des Océans,
Depuis hier, nous n'avons qu'une pensée : " que tu parviennes avec les conseils de Marc à hisser cette " lourde " bôme...La maîtresse nous a fait comprendre à l'aide d'un schéma toutes les difficultés que tu vas avoir à affrontrer pour soulever les deux premiers mètres car cela va tendre les cordages au maximum...Surtout, sois prudente mais nous te connaissons et nous savons que tu ne fais rien sans avoir réfléchi et quand tu sauras que c'est la bonne décision tu te lanceras.Nous croyons en toi plus que jamais.Fais-nous encore rêver. Nous espérons que tu vas voir des animaux de ce monde bleu que tu aimes tant...Nous t'envoyons des dauphins...Pense à regarder les étoiles...nos pensées et toutes celles de nos camarades de Meaux sont accrochées à ce grand manteau noir...
JUSTE POUR RIRE : tu aurais emporté TES RAMES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Bon d'accord, 30 tonnes à tirer, c'est un peu lourd ...mais tu sais presque tout faire....!!!!
GROS BISOUS, RESPECT, ON T'AIME PLUS QUE JAMAIS.

Classe de CM2-Ecole de Neauphle le Château Neauphle le Château - 13/02/2007

Chère Maud,
nous avons préparés des poèmes (des calligrammes) pour ton arrivée à la Réunion mais nous t'en envoyons deux dès à présen,pour te soutenir et te dire que nous pensons bien à toi. Je te trouve très rêveuse, Et ton rêve tu vas le faire, J'ai le plaisir de te dire que tu es courageuse, Maud, tu es super! (Sarah)
Le rêve Mon rêve est de partir, Loin des Caraïbes, Voguer sur l'océan, Voir un pélican, Découvrir des poissons, De plus en plus longs. Voir une femme seule Avec un grand coeur. (Lucie et Estelle)

Elève de madame Busson, Jérémy, Anas, Abby, Yossra Meaux - 13/02/2007

Pour les lecteurs du livre d'or de Maud, madame Busson, notre professeur ( ancienne institutrice) nous demande de refaire une phrase de notre message qui était incorrecte. Depuis la rentrée, la maîtresse nous a résumé " La grammaire est une chanson douce" et nous lit " Les chevaliers du subjonctif" d'Erik Orsenna auteur qu'elle a eu la chance de rencontrer en 1 999 à Nantes. Donc , nous nous excusons d'avoir " blessé" notre langue française mais nous étions bouleversés par la mésaventure de notre amie Maud. Nous savons aussi que ce grand auteur a écrit " Salut au Grand Sud " avec une autre Sirène des Océans:"Isabelle Autissier". Phrase corrigée: " Si tu avais arrêté ton aventure, nous aurions été vraiment fiers de toi malgré tout car dans ce projet, tu ne nous as appris que de merveilleuses choses." A bientôt pour de nouvelles aventures...Pour nous , elle a gagné ...nous vivons des moments inoubliables et si forts...que Maud sera dans nos coeurs pour toujours.C'est promis, notre planète, on va bien la soigner et JAMAIS on ne se découragera quand la vie sera trop dure avec nous..Nous resterons debout.

James Burwick: If anyone knows how Maud is feeling, it’s me 10:16 pm EST Feb 13, 2007

13/02/07

Maud Fontenoy tente de construire un mât de fortune

Une petite silhouette blanche perdue sur le pont nu d’un bateau sans mât au milieu de l’océan Indien : la première photo de Maud Fontenoy, 48 heures après son démâtage, livre toute l’étendue du désastre vécu par la jeune navigatrice, quelques jours avant son arrivée à La Réunion, dans le cadre de son tour du monde à contre-courant.

L’équipage d’un porte-conteneurs allemand qui a approché L’Oréal Paris a repris sa route hier à l’aube, Maud ayant refusé d’abandonner son voilier et s’employant à monter un gréement de fortune pour poursuivre sa navigation. « Le porte-conteneurs est arrivé dans la nuit. Il s’est immobilisé à une vingtaine de mètres de L’Oréal Paris. J’ai d’abord eu très peur. Mon pauvre voilier démâté était minuscule et ballotté », a-t-elle raconté à l’AFP.
Depuis qu’elle a décidé, au lendemain de la sévère avarie, « de ne pas baisser les bras et de repartir », Maud n’a de cesse de déblayer le pont, pinces, couteau et scie à la main pour cisailler les derniers morceaux de haubans, couper des morceaux de voile qui traînent pour faire place nette avant d’entreprendre de transformer la bôme en mât de fortune. « Il faut que je parvienne à dresser cette bôme de 10 m qui est pour le moment empêtrée sur la filière tribord. Je ne sais pas encore comment y parvenir. Je dois mettre au point un système de palans pour la hisser », a-t-elle ajouté. « Mais j’ai le moral. J’avance centimètre par centimètre. Je veux parvenir à installer seule ce gréement, avant l’arrivée du bateau d’assistance parti hier d’Australie, mais qui a près de 1 000 nautiques (1 800 km) à parcourir avant de me rejoindre dans trois ou quatre jours. » L’Oréal Paris est son seul compagnon depuis plus de quatre mois et Maud est encore sous le choc : « J’ai encore le réflexe, la nuit, d’allumer les feux du mât englouti. Ça me fait mal de maltraiter, de massacrer les morceaux restants de ce beau gréement », confie-t-elle Mais elle prend sur elle et s’est même résolue à plonger dans l’océan, lundi, pour inspecter pendant deux heures la coque, la quille et le gouvernail. « Rien n’a été endommagé. Mais j’ai une peur bleue des requins. Il y a 6 000 mètres de fond et quelques gros poissons qui m’ont frôlée, m’ont donné de grosses émotions. » En France, ce sont les parents de Maud, Marc et Chantal Fontenoy qui, sachant que leur fille avait plongé, mais restant sans nouvelle d’elle pendant ces deux longues heures, ont redouté le pire.

« Dans l’eau, on ne voit pas le temps passer... » lâche la navigatrice. Dimanche, elle a eu la surprise de recevoir un appel de Ségolène Royal, à peine sortie du meeting de Villepinte où la candidate socialiste avait présenté son « pacte présidentiel ».
« J’ai aussi reçu des appels de Jean-François Lamour, le ministre de la Jeunesse et des Sports, et de Jean-François Copé, le maire de Meaux » (la ville de Maud), a-t-elle indiqué.

mercredi 14 février 2007 - Jour J+122 - 12h20 GMT - Maud est repartie__

" Je vais super bien. Je suis contente de ce qui m'arrive à bord du bateau ! " Fatiguée mais ravie, Maud Fontenoy a repris sa route mercredi. Quatre jours après le démâtage de son bateau, la navigatrice a réussi l'opération qui consistait à transformer la bôme en mât de fortune. Hier, elle avait acheminée sur le roof de L'Oréal Paris. Elle avait également installé un système avec palans et poulies pour pouvoir soulever cette barre de carbone de plus de 10 mètres et 100 kilos. Aujourd'hui la jeune femme a hissé la bôme à la verticale et l'a fixée sur le monocoque. Un travail énorme : " Il a fallu beaucoup de réflexion pour tout. 1000 fois je me suis arrêtée en me disant que je n'y arriverai pas, en ayant crainte qu'elle me retombe dessus. J'ai mis 10 heures à fixer la bôme après avoir tout préparé. Maintenant j'ai un gréement très solide. J'ai utilisé tous les types d'attaches possibles : des haubans, des étais, des pataras. De chaque côté des cordages tiennent le mât, il y en a également à l'avant et à l'arrière."

Désormais, la jeune femme a hissé une première voile, la trinquette de L'Oréal Paris. Le bateau avance à la vitesse de 3 nœuds dans la bonne direction, vers la Réunion. " Ca a été super émouvant après des jours de galére et de désespoir. C'est magnifique de voir cette voile en l'air, le soleil se couche. C'est la première fois que j'ai un ciel superbe et mon bateau qui avance en même temps, on fait vraiment une bonne équipe tous les deux ! " Maud a repris sa marche en avant mais les travaux ne sont pas totalement terminés. D'après elle il reste beaucoup de réglages à faire pour que l'installation soit totalement efficace. Demain, la navigatrice devra également adapter puis hisser la grand voile qui lui permettra de gagner en vitesse.

Maud profitera également de ce jeudi pour faire le point sur les réserves dont elle dispose à bord. " Les ressources s'amenuisent, que ce soient les vêtements secs, l'eau ou le dentifrice ", explique la jeune femme , moins inquiète quant à l'énergie. Même si ses réserves de fioul ont diminué, Maud peut à nouveau compter sur ses panneaux solaires pour produire l'électricité dont elle a besoin.

La Réunion s'annonce désormais à plus de 2000 milles nautiques, près de 4000 km. D'ici là la crainte du skipper est de croiser de cyclones. Un risque qui sera accru au fur et à mesure qu'elle approchera de l'île à Contre Courant. " Pour l'instant, d'après mon météorologue, il y en a plusieurs en formation mais aucun sur ma route dans l'immédiat. Les cyclones sont devant moi et la question va se poser dans une semaine voir 15 jours. Je croise les doigts pour ne pas en rencontrer. " Mais pour l'heure Maud Fontenoy savoure après être allée chercher l'énergie au fond d'elle-même, à la lisière de ses limites, émue par les rapports entretenus ces derniers jours avec son équipe, avec les siens, présents en permanence au bout du téléphone satellite, pour l'aider à établir les plans de mise en œuvre du nouveau gréement. Maud reste toutefois prudente : "Echelon après échelon, c'est une bonne partie de faite. Mais l'escalier est long et il est en colimaçon ! "

Vacation radio complète du 14/02/2007avec Maud Fontenoy
Elle a réussi à faire de sa bôme un mât et peut reprendre sa route. Communiqué

Mme Busson école GUYNEMER MEAUX - 14/02/2007

Chère Maud, notre BRICOLEUSE préférée, Je dois , tout d'abord, encore nous excuser car hier, tes chouchous de GUYNEMER ont envoyé au nom de TOUS LES ENFANTS DE MEAUX,( et ils ont bien fait ...) un message où j'ai retrouvé une faute de conjugaison que nous allons corriger dès demain. Chers lecteurs, il faut lire " TU AURAIS DÜ EMPORTER TES RAMES " mais je leur pardonne " un tout petit peu !!! car ils sont encore sous le chocà l'idée qu'ils auraient pu perdre leur Exemple et modèle dans la Vie . Toutefois, je leur expliquerai que comme Maud, même quand l'émotion est à son comble, on ne doit pas pour autant perdre son sang-froid et surtout pas " faire souffrir Dame CONJUGAISON française". Oui, je sais, ce n'est pas ce que les élèves préfèrent mais , regardez , en ce moment, notre Maud CONJUGUE tous ses efforts pour hisser son mât de fortune...donc, RESPECT à Maud et à notre belle langue française...Soyez rassurés, le cours est terminé, notre aventure avec notre Reine des Océans continue PLUS QUE JAMAIS.

Allez ma grande, nous sommes tous derrière toi. Je suis à l'école, nous sommes mercredi Luc Marescot, JB et Julien sont à Meaux pour recueillir les impressions des élèves de l'école. Ils t'embrassent...et te font confiance, une battante comme toi, même s' ils ont déjà fait le tour du monde avec des dizaines de reportages , ils m'avouaient que tu étais vraiment un cas " à part ".
Ma maman m'a chargée de te dire toute l'affection qu'elle a pour toi et ne cesse de me demander de tes nouvelles . (Comme toutes les mères, elle pense à Chantal ). Elle te remercie au nom de toutes les femmes de sa génération ( 70/80 ans) qui ne se sont jamais découragées même si ce n'était pas un tour du monde qu'elles faisaient , mais à leur époque élever des 5/6 enfants et plus,était un combat de tous les jours.Elle est heureuse que du haut de tes 29 ans , tu fasses taire aussi ces " aigris de la Vie " qui répètent que les jeunes devraient se bouger plus...A chaque génération, ses combats, ses rêves...Elle est très bien cette " PETITE " me répètent mes anciens d'Auvergne, du Jura... Parmi eux, il y a des résistants de la dernière guerre 39-45 et tu leur donnes de l'espoir...ils se disent qu'ils n'ont pas fait tout cela pour rien..Nous, professeurs, avec des gens comme toi, nous allons poursuivre notre tâche de transmission des valeurs comme le courage, la persévérance , la rigueur avec un grand bonheur au regard de l'aventure que tu nous écris depuis 123 jours... La réalité dépasse la fiction...c'est fait Mlle FONTENOY , vous êtes une grande..Je t'envoie toutes mes forces...mon coeur tient toujours...les cheveux blancs poussent encore et encore...( avec mes nouvelles lunettes rouges, les élèves trouvent que cela va très bien !


14/02/07
Bricolage du matin au soir


Depuis son démâtage samedi dernier au milieu de l'Océan Indien, Maud Fontenoy s'escrime à réaliser un gréement de fortune afin de terminer son tour du monde et rejoindre la Réunion où elle est très attendue.

Lors des dernières 24 heures, la jeune navigatrice a réussi à placer sa bôme de 100 kilos au milieu de L'Oréal Paris et a préparé les systèmes de palans pour pouvoir la dresser verticalement.

Réfléchir. Anticiper. Trouver les moyens les plus simples et les plus ingénieux pour déplacer seule une pièce de 10,50 mètres et 100 kilos sur le pont d'un bateau ballotté par une mer toujours en mouvement. L'équation n'est pas évidente. Après quatre heures de travail acharné mardi, Maud Fontenoy a réussi, en utilisant tous les stratagèmes possibles, à centrer sa bôme au milieu du bateau. " Je me suis servi des planchers et de shampooing pour faire glisser la bôme jusqu'au centre du bateau. J'ai pu changer la pièce du pied de bôme (le vît-de-mulet, ndlr). Maintenant, je prépare le futur gréement, les poulies, bouts et haubans pour hisser la bôme et en faire un petit mât. Et qu'une fois hisser, elle puisse accueillir une voile et ne pas tomber à la moindre tempête. Chaque petite manœuvre me prend beaucoup de temps. Mais je dois faire vite, car la météo clémente pour l'instant, ne va pas le rester longtemps. Et chaque journée passée à la dérive, ce seront des jours très difficiles sur la fin au niveau de l'eau et de la nourriture. "

Pour corser une situation qui s'apparente déjà à une bonne grosse galère, Maud doit faire face à un problème d'allergie au carbone et, par conséquent, a très mal aux yeux. Elle essaye de se soigner mais ne peut évidemment pas s'arrêter de bricoler. D'autant que l'exercice le plus délicat reste encore à venir : réussir toute seule, en plein océan, à ériger cette bôme afin de repartir au plus vite. Un sacré challenge…

Source : Agence Blanco Negro
14-02-2007 > Communiqué de presse


14/02/07

Maud Fontenoy : l’ouvrière de l’océan Indien __

Un travail de fourmi, lent, difficile et harassant, parfois décourageant : depuis 72 heures, Maud Fontenoy a troqué sa combinaison de skipper contre le bleu de l’ouvrière et s’acharne à mettre en place un gréement de fortune afin de poursuivre sa route vers La Réunion.

Elle est enfin parvenue à déplacer la bôme de L’Oréal Paris coincée dans la filière tribord et qui pèse une centaine de kilos, pour la ramener au centre du pont où elle devra la dresser en guise de mât de fortune.
« Des heures et des heures de boulot avec les moyens du bord, a-t-elle raconté hier à l’AFP par téléphone satellite. C’est le système D. Je l’ai faite rouler sur des bidons, glisser sur une planche enduite de shampoing, tirée, poussée. Mais j’y suis enfin arrivé. »
« La prochaine étape sera de la dresser (la bôme mesure une dizaine de mètres) avec un système de palans que je m’efforce de bricoler. Je n’ai jamais fait ça. Et puis je dois être très prudente et ne pas la prendre sur la tête. Le mât m’a raté de peu lorsqu’il est tombé. J’en ai encore la frayeur rétrospective. »
L’étape suivante et finale, vraisemblablement aujourd’hui ou demain, sera de gréer la voile de fortune. « Pour le moment, la mer est calme, mais il y a une dépression au sud qui m’apporte de la houle. Le vent, selon les prévisions, doit forcir à partir de demain. Or, travailler sur un bateau à la dérive ballotté comme une coquille de noix est impossible. Je dois me dépêcher », a-t-elle ajouté.
Et puis, « last but not least », la navigatrice a contracté une sévère allergie aux yeux en raison des infimes particules de carbone qui ont inondé le pont au moment de la chute du mât. Conseillée par un médecin militaire, elle s’est administré du collyre et enduit les yeux de pommade. Mais sa vue est très altérée.
Enfin, le bateau parti dimanche matin d’Australie pour lui porter assistance, a du retard. Il ne pourra la rejoindre que dans trois ou quatre jours.
« Je ne peux compter que sur mes propres forces », a-t-elle conclu.

mercredi 14 février 2007 - Jour J+122 - 18h30 GMT - Cap sur la Réunion__

Après quatre jours d'efforts acharnés, d'ingéniosité et aussi de doutes, Maud Fontenoy, seule au milieu de l'Océan indien, a réussi à bricoler un gréement de fortune suite à son démâtage samedi dernier, à environ 15 jours de son arrivée à La Réunion. C'est avec beaucoup d'émotion qu'elle a pu annoncer aujourd'hui à la vacation qu'elle était enfin repartie vers sa destination finale.

" Je suis très contente car je n'ai pas chômé depuis 48 heures et j'ai enfin hissé la bôme en réfléchissant à tous les stratagèmes pour la mettre verticale et éviter qu'elle retombe à la moindre occasion, avouait d'entrée la jeune navigatrice jointe à la mi-journée ce mercredi. J'ai hissé la trinquette il y a dix minutes et c'est très émouvant de voir le bateau avancer après ces quatre jours de galère, pendant lesquels je ne savais pas si j'arriverai à repartir. Cela m'a pris dix heures juste pour mettre la bôme à la verticale, centimètre par centimètre. "

Rappelons que l bôme de 10,50 mètres de long pèse tout de même 100 kilogrammes. La voix de Maud Fontenoy traduit quelques larmes. " Ce sont les nerfs qui craquent un peu ", reconnaît-elle avec pudeur. Elle qui qualifie son corps de " machine qu'(elle) a poussé jusqu'au bout. " Ses mains lui font mal et son corps est meurtri par les efforts.

Mais une nouvelle fois, sa détermination et sa force de caractère lui ont permis de se dépasser et de surmonter le plus dur des obstacles de son périple autour du monde. " J'ai vécu ces trois derniers jours des expériences intenses et variées. Moi qui aime l'extrême j'ai été servie ! Entre le choc psychologique de voir le mât tomber à côté de moi, l'angoisse des coups de boutoir du mât sur la coque toute la première nuit, puis devoir envisager de quitter le bateau, ce à quoi je ne m'étais pas préparée mentalement. Et puis finalement, échelon par échelon, j'ai réussi à gravir ce long escalier en colimaçon. Mais ce n'est pas fine. Il me faut encore établir une "mini " grand voile pour accélérer une peu. Car pour le moment, je n'avance qu'à 3 noeuds en route directe vers La Réunion."

Maud Fontenoy se trouve encore à 2400 milles de La Réunion. Difficile évidemment d'estimer le temps de navigation qu'il lui reste. Cela dépendra aussi bien aussi bien des conditions météo qu'elle va rencontrer que de la vitesse moyenne que L'Oréal Paris sera capable de maintenir une fois sa voilure de fortune optimisée.

Anita Lamberti bastia - 14/02/2007 - un petit poème qui vous accompagne et vous protège

Le grand voilier

Le grand voilier qui penche
au-dessus de la vague
a dans sa voile blanche,
mes pensées qui divaguent.

Il a dans son sillage,
l'écume ouvrant la mer,
mes rêves de voyages,
mes envies de croisières.

Il a dans sa voilure,
la plume d'une mouette,
la brise qui murmure,
des récits de tempêtes.


Il a contre sa coque,
des baisers de sirène.
Aux plis de son grand foc,
des senteurs de lichen.

Il fend de son étrave,
le bleu de l'océan,
ou dorment les épaves,
nefs, aux ventres béants.

Le grand voilier qui penche,
au-dessus de la vague,
a dans sa voile blanche
mes rêves qui divaguent

© Anita Lamberti


15/02/07
___C'est reparti! ___

Après quatre jours d’efforts acharnés, d’ingéniosité et aussi de doutes, Maud Fontenoy, seule au milieu de l’Océan Indien, a réussi à bricoler un gréement de fortune suite à son démâtage samedi dernier, à environ 15 jours de son arrivée à La Réunion.

C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle a pu annoncer aujourd’hui à la vacation qu’elle était enfin repartie vers sa destination finale. « Je suis très contente car je n’ai pas chômé depuis 48 heures et j’ai enfin hissé la bôme en réfléchissant à tous les stratagèmes pour la mettre à la verticale et éviter qu’elle retombe à la moindre occasion, avouait d’entrée la jeune navigatrice jointe à 12h. J’ai hissé la trinquette il y a dix minutes et c’est très émouvant de voir le bateau avancer après ces quatre jours de galère, pendant lesquels je ne savais pas si j’arriverais à repartir. Cela m’a pris dix heures juste pour mettre la bôme à la verticale, centimètre par centimètre. ».

Rappelons que la bôme de 10,50 mètres de long pèse tout de même 100 kilogrammes. La voix de Maud Fontenoy traduit quelques larmes. « Ce sont les nerfs qui craquent un peu » , reconnaît-elle avec pudeur. Elle qui traite son corps de « machine qu’(elle) a poussé jusqu’au bout. » Ses mains lui font mal et son corps est meurtri par les efforts.

Mais une nouvelle fois, sa détermination et sa force de caractère lui ont permis de se dépasser et de surmonter le plus dur des obstacles de son périple autour du monde. « J’ai vécu ces trois derniers jours des expériences intenses et variées. Moi qui aime l’extrême j’ai été servie ! Entre le choc psychologique de voir le mât tomber à côté de moi, l’angoisse des coups de boutoir du mât sur la coque toute la première nuit, puis devoir envisager de quitter le bateau, ce à quoi je ne m’étais pas préparée mentalement… Et puis finalement, échelon après échelon, j’ai réussi à gravir ce long escalier en colimaçon. Mais ce n’est pas fini. Il me faut encore établir une “mini“ grand-voile pour accélérer un peu. Car pour l’instant, je n’avance qu’à 3 nœuds en route directe vers La Réunion. »

Maud Fontenoy se trouve encore à 2400 milles de La Réunion. Difficile évidemment d’estimer le temps de navigation qu’il lui reste. Cela dépendra aussi bien des conditions météo qu’elle va rencontrer que de la vitesse moyenne que L’Oréal Paris sera capable de maintenir une fois sa voilure de fortune optimisée.

Source : Agence Blanco Negro
15-02-2007 > Communiqué de presse

jeudi 15 février 2007 - Jour J+123 - 19h00 GMT - Retour à la “normale“_____

La page du démâtage est quasiment tournée, même si les traces de cette mésaventure accompagneront Maud Fontenoy et son L’Oréal Paris jusqu’à l’arrivée. Depuis mercredi, la jeune navigatrice a réalisé un gréement de fortune qui lui permet de faire route, lentement, vers l’Ile de la Réunion. Jeudi, lors de sa vacation traditionnelle avec le Musée National de la Marine, Jean-Luc Van Den Heede et Yves Parlier, deux grands marins ayant vécu le même genre de mésaventure, ont apporté leur soutien à Maud.

La discussion est technique entre Jean-Luc Van Den Heede, l’ancien propriétaire de L’Oréal Paris, et Maud Fontenoy. VDH distille ses conseils et racontent qu’il a déjà navigué dans la configuration actuelle de Maud, c’est-à-dire avec la bôme en guise de mât. Mais c’était en France, le long de la côte, juste pour tester l’efficacité de ce gréement de fortune.

Aujourd’hui, Maud Fontenoy le teste grandeur nature, au milieu de l’Océan Indien. Le système imaginé par VDH semble déjà fonctionner, alors qu’elle n’a pas encore pu envoyer sa “mini“ grand-voile. « Je vais essayer de hisser la grand-voile avant la nuit, expliquait Maud par liaison satellite. Aujourd’hui, je suis très fatiguée. Ce doit être le contrecoup de tout le travail des derniers jours et du choc du démâtage. Pour l’instant, j’avance toujours entre 3 et 4 noeuds grâce à la trinquette. Il y a 25 noeuds de vent mollissant. Je n’ai pas bien dormi la nuit dernière. Le bateau roule beaucoup, et puis ça grince. Je suis évidemment inquiète que ça me retombe dessus. » VDH et Parlier la rassurent. « Ne sois pas trop stressée, dit le premier, c’est un gréement de fortune qui tient. » « Courage, on est derrière toi » ajoute Yves Parlier, surnommé le Robinson des mers pour avoir réparé son mât cassé lors du Vendée Globe 2000, puis avoir bouclé son tour du monde en mangeant des algues et en buvant l’eau de pluie. Pour ne pas finir son aventure solitaire comme Parlier, Maud va se rationner aussi bien en eau qu’en nourriture. « Il me reste 50 litres d’eau, ce qui est peu. Je vais faire attention, et aussi essayer de pêcher. »

Après ces quatre jours d’interruption, de galères hors du temps, la vie reprend donc son cours à bord de L’Oréal Paris, en route vers l’Ile de la Réunion.

Contact Média Conférence : Windreport’ maudradio@windreport.com Bureau : 02 40 84 30 00
Contact presse : Agence Blanco Negro Laurence Dacoury - Stéphanie André - Florence Elizalde
agenceblanconegro@wanadoo.fr Bureau : 01 47 72 81 41 Port : 06 18 41 30 28.

Vacation radio avec Maud Fontenoy
Vacation Radio (complète) du 15/02/2007 au Musée de la Marine. Jean-Luc Van Den Heede était présent ce jeudi pour échanger avec Maud.
Résumé Communiqué de presse 15 février 2007 : Retour à la "normale"

vendredi 16 février 2007 - Jour J+124 - Un peu de calme__

Une zone de calme qui autorise un peu de repos. Maud Fontenoy a pu prendre le temps de souffler un peu ce vendredi. La navigatrice prend ses marques avec son gréement de fortune, la bôme transformée en mât de près de 11 mètres qui porte L'Oréal Paris vers la Réunion.

Il y a maintenant une semaine que Maud a démâté. Dès l'annonce de l'avarie le groupe L'Oréal s'est mobilisé pour lui venir en aide. Sa filiale australienne avait affrété un bateau avec des vivres et du fioul au départ de Perth, sur la côte Ouest de l'Australie. Ce cargo ne pourra pas rejoindre Maud, contraint à des vitesses très limitées par une météo défavorable. " Je pense que ça va être un peu difficile pour eux de revenir bredouille vers la Terre ferme. Désormais je suis repartie, nous les avons donc libérés de cette contrainte ", explique Maud.

Pour la jeune femme, l'objectif est désormais de retrouver ses marques avec sa nouvelle voile, une " mini " grand-voile en remplacement de la trinquette qui l'a portée pour les premières heures sous le gréement de fortune. Elle pourra ainsi augmenter sa vitesse, dépasser le 3 à 4 Nœuds qu'elle tient actuellement

Mme Busson école GUYNEMER MEAUX - 16/02/2007
Chère Maud,
Vacances, pour moi signifie plus d'internet...mais je vais tâcher de me débrouiller pour " squatter " un ordinateur quelque part. Je vais dans la Sarthe auprès de ma mère qui en a bien besoin.Tu as vu, ils l'ont fait : 40 mn de course...jusqu'où vont-ils aller? Abby a même , pendant la course, parlé au soleil pour qu'il t'accompagne jusqu'à la Réunion alors que c'était l'une des filles qui avait le plus de mal en course, elle fait cela dans une décontraction étonnante...Tu me les fais grandir dans leur projet de vie et pour cela jamais je ne te remercierai assez. bisous ...

Elève de Mme BUSSON Rayan,Marvin, Zinedine,Yussuf Meaux - 16/02/2007
Pour notre Emeraude,
Aujourd'hui ,c'est le jour J, pour te montrer nos capacités, aujourd'hui nous allons essayer de courir 40 mn. Pendant ton démâtage tu nous as montré qu'il ne faut pas baisser les bras . Madame BUSSON nous a dit que tu as pêché un seul poisson dans l'océan Pacifique.D'après elle, il voulait se suicider!!! Cette fois, on espère que tu feras une bonne pêche.
Nous avons ramassé presque 10 kg de pièces jaunes, pour les enfants hospitalisés pour que leur mère et leur père soient près d 'eux *************BISOUS DE LA VILLE DE MEAUX************

Elèves de Mme Busson ,Sofiane, Meaux - 16/02/2007
Chère navigatrice du Courage,
Aujourd'hui, nous allons essayer de battre notre record d'endurance de 35 mn.Tu as dit que tu allais pêcher. Mme Busson est inquiète, parce que tu n'as pêché qu'un poisson en 73 jours dans le Pacifique alors elle espère que tu as fait des progrès. Nous savons qu'il te reste 50 litres d'eau et ce n'est pas beaucoup mais cela va suffire, tu verras. Pour ton retour, Mme Busson te garde du " champagne" ! Nous sommes avec toi tous les jours, jusqu'à la fin de ton parcours même si ce sont les vacances. Nous t'encouragerons jusqu'à la fin. Cela nous fait rire que vous fassiez la course avec le bateau de secours!!!

Sois rassurée, on va te racheter du chocolat, des fraises... En rentrant...Pas de régime!
GROS BISOUS!!! RESPECT,on T'AIME PLUS QUE JAMAIS!!!

Elèves de Madame Busson Madsyone,Foulé,Assatou Meaux - 16/02/2007
Notre championne de la scie, Nous avons battu notre record d'endurance.
Nous avons tous couru 40 mn(7,920km ! le record détenu par Radouane, Jérémy et Rayan.) Mme Busson a couru avec nous. Désormais, notre cri de ralliement est l' imitation du bruit de ta scie (10 fois = 10 heures) et nous crions: "On a réussi." Nous avons tout fait pour réussir notre défi des 40 mn pour que tu finisses ta traversée en toute tranquillité
7 777 777 de BISOUS

Laura - Deborah - Antibe -Vallauris - 16/02/2007
Bonne chance Bravo!!!!! Maud tu es une bonne bricoleuse. Tu as reussi à réparer ton mât . Toi et l'Oréal, vous vous en sortez bien !! Toi et l'Oreal vous êtes au bout de votre defi . Maud,nous esperons que tu as assez de provisions. Et surtout, nous te souaihtons du courage

sofiane et alexandre - antibes - 16/02/2007
Maud Fontenoy Nous espérons que tu vas réusir ton difi à contre courant car ce que tu fais est extraordinaire. ALLEZ MAUD ,ALLEZ MAUD !!!! TU VAS Y ARRIVER,CAR TU AS DU COURAGE,LA RAGE ET LA VOLONTé LA FORCE ET LE GOUT DE L' EFFORT.

Christophe et Sherley - Antibes - 16/02/2007
Pour Maud Tu es une jeune femme que nous n'en n'avons jamais vue,qui a risqué sa vie pour un défi à contre courant extraordinaire et en plus en solitaire.Nous espérons que tu n' es pas bléssée par la chute de ton mât et que tu n'es pas trop choquée.Bravo pour avoir réparé ton mât. Bonne chance ! Bravo Maud ! .

julien,alexandre - antibes - 16/02/2007
Chere Maud ! Félicitations !!!! D'avoir réparé ton mât !Nous espérons que tu fais bonne route.Avec la maîtresse et la classe nous lisons ton livre(atlantique face nord).Courage!Ton défi est bientôt terminer.Tu as énormément de courage.Nous étudions ton trajet.Nous apprenons le mot déssalinisateur.Nous lisons tous tes mots.Nous espérons que tu termines bien ton voyage. Tu es quelqu'un d'exceptionnel !!!

Alizée et Elsa - Antibes - 16/02/2007
Félicitations Maud !!! Après les aventures de samedi , toute la classe te félicite.La maîtresse admire ton courage et ton talent de bricoleuse. Nous éspérons que tu auras assez de nouriture pour ariver à la Réunion ! Allez Maud tu vas y arriver!!!Elsa et Alizée

Alexia et Victoire - Juan-les-Pins - 16/02/2007
Chère Maud , Bravo!!! Nous te suivons de près , tu as un courage exceptionnel ! Nous avons tout tes livres , tes textes grâce à Mr Debyze et à ta maman Chantal . Nous avons ton petit bateau en papier , collé sur le planisphère qui donne ta position . Nous parlons beaucoup de toi en classe . Notre Dame de la Tramontane. Gros bisous à la Vanille !

Guerric-Camila - -Juan -les-pins - 16/02/2007
Allez Maud ! Nous admirons ton défi Nous trouvons ta volonté et ton courage exceptionnels. Nous explorons ton livre de la traversée de l'Atlantique, avec beaucoup d'attention. Vous êtes une vraie pro de la poèsie Nous te suivons du début jusqu'à la fin de ton défi.

Antoine et Luca - - Antibes - 16/02/2007
BRAVO !!!!! Tu es extraordinaire Maud ! Nous sommes très contents que tu puisses continuer ton défi. ALLEZ MAUD !!! on est avec toi et on pense à toi tous les jours depuis le début de ton défi. Nous espérons que ton déssalinisateur tiendra le coup. Bisous MAUD !!!!!!!!!!!!!! Luca et Antoine

Fanny et Sasha - Antibes - 16/02/2007
BRAVO MAUD!!!! Tu avais démâté et tu es arrivé à remettre ton mât de 29 mètres de haut .Nous t'avons suivie depuis ton départ.Maud tu nous as fait peur,car tu as failli abandonner. Toi qui veux montrer aux enfants que,avec de la volonté et beaucoup d'efforts: tout est POSSIBLE. Tu peux y arriver !!!!!

Clara et Margaux - ANTIBES-JUAN LES PINS - 16/02/2007
BRAVO MAUD !! Tu as passé les 3 de ton défi .Tu es une fille fantastique ! Tu montres à toutes les personnes qu'avec de la volonté on peut y arriver ! Tu es un modèle pour nous : tu es belle , intelligente et courageuse !! Tu nous impressionnes vraiment ! La Réunion t'attend avec impatience alors reste en confiance ! BONNE CHANCE !!!!!!!!!


16/02/07

Maud Fontenoy : le bateau d’assistance fait demi-tour

Le Thakka, bateau d’assistance australien qui était parti dimanche pour porter secours à Maud Fontenoy dans l’océan Indien, a fait demi-tour sans avoir rejoint la navigatrice, a-t-on appris auprès du groupe L’Oréal qui l’avait affrété.
Avec huit hommes d’équipage, ce bateau de type remorqueur de haute mer avait notamment embarqué de l’eau et du fioul pour la skipper française.
Mais il avait pris beaucoup de retard et n’est pas parvenu à rattraper Maud Fontenoy qui a repris sa route, mardi, vers la Réunion, sous gréement de fortune.
Le bateau a donc reçu l’ordre de rentrer à Perth (côte ouest de l’Australie).
De son côté, la navigatrice a estimé qu’elle disposait à bord de L’Oréal Paris de suffisamment d’eau et de fioul pour faire tourner le moteur et assurer son alimentation en électricité.
Elle dispose aussi de deux éoliennes et de panneaux solaires. Maud est encore à quelque 2 300 milles nautiques (4 000 km) de la Réunion, et aucune date approximative n’a encore pu être fixée pour son arrivée.

Maud Fontenoy back on course towards Reunion 12:41 am EST Feb 16, 2007
samedi 17 février 2007 - Jour J+125 - Un grand MERCI - A Annette Roux ____

Bonjour à tous,

AAAHHHH, Quel plaisir de vous retrouver !

Vous ne pensez tout de même pas que j'allais vous abondonner comme ça sans un dernier bisou ou sourire :-)

Déjà, pour commencer : un très grand MERCI à tous pour vos messages, soutiens, coups de fil à Maman, et autres pensées positives ou cierges à Sainte Rita. Sans tout cela , qui sais si cette bôme de près de 11 mètres aurait pu être dressée en ce fameux mât de fortune.

Notre chère Madame Busson nationale (école Guynemer de Meaux) voudrait, pour l'accrocher dans la classe, la scie avec laquelle j'ai coupé les haubans et tout ce qui retenait encore le mât à mon bateau. Je vais lui offrir, mais je sais qu'un petit bout de cet outil restera toujours dans ma mémoire, et peut-être en la votre, pour me rappeler que c'est à force de patience et de volonté que l'on se sort de tout.

Les gros bras peuvent bien sur aider à aller plus vite mais ne règlent rien à eux tout seul !

Ceci étant dit, nous revoilà " doucement " en route. Le nombre de jours de navigation qu'il me reste est un peu désespérant, mais je me force à ne pas trop y penser. L'arrivée est devenu une chimère !

L'OREAL se remet petit à petit de sa blessure et moi j'en fait encore des cauchemars la nuit mais j'imagine que ça va s'arranger.

Plus que jamais je pense à vous et vous embrasse fort.
Votre petite Maud qui a hâte de rentrer.

PAYET Sophie SAINT-LEU - 17/02/2007

Sans cesse je demande à mes élèves d'écrire des poèmes pour le journal des jeunes du Quotidien alors lundi après ta mésaventure nous avons encore décidé d'écrire pour te donner du courage et un élève m'a dit mais maîtresse pourquoi toi tu n'écris pas pour elle? Car tu écris mieux que nous et là elle a vraiment besoin d'encouragement. Donc ce mercredi je m'y suis employée et sans grande prétention je leur ai proposé mon poème jeudi matin et leur ai demandé quelle utilisation ils pouvaient faire de cette production. Ils m'ont proposé de faire un jeu pour les jeunes lecteurs du quotidien en supprimant des mots de mon poème et en faisant des énigmes (devinettes, rébus, charades...) pour les faire deviner. C'est maintenant chose faite nous y avons travaillé d'arrache pied et le jeu est prêt, il passera ce mercredi dans le journal des jeunes du Quotidien et tous mes élèves m'ont demandé si tu recevais les productions des élèves qui paraissent dans le journal. Alors je l'espère sinon j'essayerai de te les donner lors de ton arrivée car la classe de CM1C de Stella a fait jusqu'alors 4 poèmes pour toi donc un dont nous sommes assez fier " A la Maud de Stella". Mes élèves espèrent de tout coeur te voir à l'arrivée au Port comme ils sont venus au départ. Un simple hic je suis hors département du 12 au 19 mars alors j'espère que tu n'arriveras pas pendant cette semaine car ils aimeraient te faire une surprise à l'arrivée. Tout était calé pour ton arrivée mais ce maudit mât a tout gâché mais bon l'essentiel est que tu sois repartie et bientôt arrivée j'en suis sûre.

Bravo à toi pour ton obstination.

Sophie Payet et sa classe de CM1 de Stella. .

dimanche 18 février 2007 - Jour J+126 - " Patience, patience " A Isabelle Grange_

Calme plat. NOUS N'AVANCONS PAS.

De quoi me reposer, terminer l'installation de mes voiles, fignoler les réglages…Certes ! Mais malheureusement le temps s'allonge, l'avitaillement (en eau principalement) s'amenuise, l'arrivée devient de plus en plus inaccessible. Ces longues heures, jours, d'attente me font l'effet d'une punition. Je suis comme " enfermée dehors " sous la pluie ! Voilà plus de quatre mois maintenant que nous sommes à la recherche de la clé pour enfin rentrer à la maison.

J'interroge du regard l'horizon impassible ; l'immensité déserte de l'océan me donne le vertige.

" Patience, patience " me susurre LA petite voix.

Gros bisous,
Maud.

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex___________________________

Maud Fontenoy scotchée dans une bulle anticyclonique
Dimanche 18 février 2007

Maud Fontenoy est scotchée depuis trois jours dans une bulle anticyclonique et son voilier "L'Oréal Paris", sous gréement de fortune, est quasi immobile dans l'océan Indien, à quelque 4.000 km de l'île de La Réunion, ligne d'arrivée de sa circumnavigation à contre-courant.

"J'en profite pour me reposer, me refaire une santé après les fortes émotions de la semaine dernière et mon démâtage", a-t-elle confié dimanche à l'AFP par téléphone satellite.

Maud doit maintenant naviguer avec une voilure extrêmement réduite: une trinquette de 30 m2 et une voile de secours de la même surface. Pour faire avancer "L'Oréal Paris", un bateau de 26 mètres de long et de 30 tonnes, elle disposait avant sa sévère avarie, d'une grand voile de 170 m2, d'un génois de la même surface et d'une solent (foc) de 85 m2.

Ainsi, le voilier se trouve transformé en camion doté d'un moteur de 2CV. Mais la navigatrice devrait rapidement retrouver du vent et notamment des alizés de sud-est portants pour rejoindre cahin-caha l'ancienne "île Bourbon".

"J'espère que les grosses galères sont maintenant derrière moi. J'en fais encore des cauchemars, dit-elle. Mais je sais que je suis soutenue. Je reçois des appels qui m'encouragent, comme ceux du ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean-François Lamour, qui me parle régulièrement: +Nous sommes avec toi, tu vas y arriver, ne lâche pas+, me dit-il".

"Non, je ne lâcherai pas", conclut Maud

lundi 19 février 2007- Jour J+127 - Dix-huitième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

Maud Fontenoy passe ce lundi son 127è jour en mer. La navigatrice a repris sa route vers la Réunion après le démâtage de son monocoque. La semaine écoulée a été marquée par la construction d'un mât de fortune pour Maud, opération réussie qui lui a permis de hisser à nouveau les voiles.

''Calme plat. NOUS N'AVANCONS PLUS !'' Après une semaine mouvementée, Maud Fontenoy et sa monture sont scotchés dans un anticyclone, en plein milieu de l'Océan indien, quelque part entre l'Australie et la Réunion. Pas de vent à l'horizon et une poign&eacut! e;e de milles parcourus par jour. Avantages et inconvénients d'une situation nouvelle : Maud peut se reposer et apprivoiser son bateau réparé, avec son nouveau mât. ''Mais malheureusement, le temps s'allonge, l'avitaillement (en eau principalement) s'amenuise'', explique la jeune femme. ''Ces longues heures, jours, d'attente me font l'effet d'une punition. Je me sens comme 'enfermée dehors' sous la pluie.''

Mercredi, Maud a réussi une mission qui n'était pas gagnée d'avance. Le skipper a mis sur pied le gréement de fortune qui lui permet de poursuivre son Défi à Contre Courant. Opération en 4 étapes : d'abord nettoyer le pont des débris, des morceaux de mât et de carbone, des bouts de voile, résidus du démâtage du monocoque. Puis dégager la bôme de L'Oréal Paris, coincée sur le flan tribord de son bateau en ima! ginant des trésors d'astuces, Maud a même ut! ilis&eac ute; du shampoing pour la faire coulisser. Enfin, mettre cette barre de carbone d'une centaine de kilos, de près de 11 mètres, à la verticale. Pendant les 4 jours qu'aura duré l'ouvrage, Maud aura été en contact permanent avec son équipe à Terre et avec Jean-Luc Van Den Heede, l'ancien propriétaire du bateau. Le marin avait d'ailleurs prévu le cas de figure qu'a connu la navigatrice. La bôme de L'Oréal Paris était adaptable en mât de fortune. Cela grâce à un vît-de-mulet spécifique. Par chance, la pièce était bien à bord.

Après la déception et le retour aux affaires déterminé, c'est donc la satisfaction qui rayonnait dans la voix de Maud Fontenoy lors d'une vacation radio mercredi dernier. ''Je vais super bien, je suis très contente de ce qui m'arrive sur le bateau ! Il a fallu beaucoup r&! eacute;fléchir pour tout. 1 000 fois je me suis arrêtée en me disant que je n 'y arriverai pas. J'ai mis dix heures à fixer la bôme en ayant la crainte qu'elle me retombe dessus.'' Après 4 mois de mer en solo, Maud a repris contact avec les Hommes dans une configuration étonnante... Alors qu'elle répare son bateau, un porte-conteneurs allemand se détourne sur demande de la Marine australienne, en contact permanent avec la Marine française. Le cargo rejoint donc L'Oréal Paris. Rencontre surréaliste entre un monocoque blessé et un immeuble de conteneurs de plus de 200 mètres de long. Maud refusera d'abandonner sa monture et après une nuit passée sur place, le cargo allemand reprend sa route. Dans le même temps, un bateau affrété par le groupe L'Oréal, en lien avec sa filiale australienne, fait route de Perth vers la navigatrice. Mais la météo complique sa tâche et le retar! de. Maud repart, le bateau doit faire demi-tour. C'est donc sans assistance que la jeune femme a repris sa route.

Désormais se pose la question des réserves, d'eau, de fioul, de vêtements propres ou de nourriture. ''Je vais même rationner le dentifrice'', explique Maud qui va sortir ses lignes et pêcher, ''mon prochain défi'', dit la navigatrice. La jeune femme, qui, dans le premier journal de bord qu'elle a pu livrer après son accident a remercié tout ceux qui lui ont témoigné leur affection : en une semaine près de 1500 messages de soutien ont été déposés sur son site internet.

lundi 19 février 2007 - Jour J+127 - Rais de lumière A Lili Jen_

La mer est plate et lisse comme une feuille de papier. A perte de vue, du bleu, sombre et mystérieusement calme, semble vouloir nous aspirer L'OREAL et moi. Des rais de lumière fendent la surface de l'eau comme des épées d'argent et disparaissent dans ce vide. Il m'arrive d'avoir quelques frissons quand je pense aux vertigineux abysses en dessous de nous : 6000 mètres d'océan et tant de secrets engloutis.
Nous attendons…En attendant les anatifes poussent plus que jamais sous la coque. De quoi nous ralentir encore un peu quand Eole sera de retour .

Demain sera un autre jour.
Gros bisous ,

Maud.

Ecole Van der Meersch (59) - 19/02/2007 - A contre courant Chanson pour Maud Fontenoy, Navigatrice

A Contre Courant, sur son voilier blanc
Seule dans l'immensité, en bravant tous les vents
Quittant ses amis, quittant sa famille
Sous des cieux agités, elle s'est élancée
Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est partie, elle est partie
Vous rencontrer Ho Hissé Hé .

Les premiers bobos, orteil cassé
Annulaire fêlé, les larmes qui coulaient
Vêtements pleins d'eau, entraînée sous les vents
40ème rugissants et 50ème hurlants
Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est partie, elle est partie
Vous rencontrer Ho Hissé Hé .

Elle a adopté des animaux marins
Calamar sur son voilier et un groupe de dauphins
Puis à l'horizon " Sacha " son albatros
Dansait des arabesques, les vagues pour orchestre.
Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est partie, elle est partie
Vous rencontrer Ho Hissé Hé .

Le froid, les tempêtes, le vent qui souffle fort
Sous un ciel gris couvert, découragement à bord
Bateau qui tape les vagues, des rafales de pluie
Sur cette mer de métal, et ce n'est pas fini.
Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est partie, elle est partie
Vous rencontrer Ho Hissé Hé .

Troisième mois de mer, Noël qui approche
Et loin de toute terre, y'a quelque chose qui cloche
Nuit et jour se confondent, brouillard, manque de sommeil
Ambiance de fin du monde, elle attend le soleil.
Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est partie, elle est partie
Vous rencontrer Ho Hissé Hé .

Dans ce désert humide, ce Pacifique démon
Maud n'a plus qu'une envie, revoir ses compagnons
Encore quelques efforts, se battre comme un lion
Pour rejoindre le port, l'île de la Réunion.
Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est partie, elle est partie
Vous rencontrer Ho Hissé Hé .

Longtemps on gardera cette aventure gravée
Bravo pour cet exploit, qui nous a fait vibrer
Nous te félicitons, élèves de 6è A,
Dans cette petite chanson, écrite rien que pour toi.
Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est partie, elle est partie
Vous rencontrer Ho Hissé Hé

Refrain final

Va Bonne Espérance, Horn et Leeuwin
Sur son bateau, beau capitaine,
Elle est venue, elle est venue
Nous rencontrer, Ho Hissé Hé.

Paroles :
Les élèves de la 6èA et Béatrice Simpelaere Professeur
Collège Maxence van der Meersch
59180 Cappelle la Grande

Merci à Mr Talleux pour l'enregistrement des voix


Musique :

Béatrice et Clément Simpelaere

Technique :
Clément Simpelaere

mardi 20 février 2007 - Jour J+128 - Endormi A David Eve_

Nous sommes en plein cœur de l'anticyclone. Tout semble endormi autour de nous ; les éléments se reposent. L'OREAL est roulé doucement par la houle persistante. Nous dérivons.

Pensée du jours : j'aimerais bien ne pas tomber en panne d'eau !

A part ça, vous allez rire mais je mangerais bien une bonne salade :-)

Patience toujours.

Je vous embrasse ,
Maud.

mercredi 21 février 2007 - Jour J+129 - Anthracites A Pierre Louis Castelli_

Le vent revient doucement. Une grosse dépression tropicale " GAMEDE " passe dans mon nord. Je sens que je n'ai pas fini d'avoir une boule d'angoisse au ventre avec mon gréement de fortune qui grince à tout va.

Après être passée par l'état fort ressemblant à une nappe de mercure, mouvante comme du magma, la mer s'agite de nouveau comme une baignoire dans laquelle on vient tout à coup d'actionner la fonction " jacuzzi "

Le ciel est couvert. Sur l'horizon je distingue des grains menaçants, des murs d'eau anthracite qui dévalent verticalement des cieux

Mais le plus important est que nous avançons. L'évidence est là : chaque mille parcouru est un peu moins de chemin à faire :-)

AAAHHH l'arrivée.

Je vous embrasse ,
Maud.

Maud Fontenoy update: Dead calm
11:16 am EST Feb 21, 2007

Vacation radio avec Maud Fontenoy
Vacation Radio (complète) du 22/02/2007 au Musée de la Marine. Invité de la vacation du jour François Baroin : ministre de l'Outre-mer, une région à laquelle Maud a toujours été très attachée depuis le début de ses aventures : Réunion, Polynésie Française, Saint-Pierre et Miquelon...
Extrait 1 Extrait 2 22 février 2007 : Doucement mais sûrement

jeudi 22 février 2007 - Jour J+130 - Ivre de couleur A Jean Dominique Tortil_

Je frissonne, ivre de couleurs. Rouge vermillon, jaune d'or, rose magenta, violet épiscopal ; l'œil de braise ma laisse sous le charme de sa parure. Incendiant autant mon cœur que l'horizon tout entier, il réchauffe mes sens et s'acharne à faire fondre mes craintes et impatiences. L'OREAL s'empourpre. J'ai le sentiment d'avoir du ouvrir mille portes pour assister à cet instant magique, pansement précieux sur nos ailes blessées.

Tendrement,
Maud.


23/02/07
Petit à petit Maud se rapproche de son nid

Une semaine après avoir établi son gréement de fortune sur L'Oréal Paris, Maud Fontenoy progresse difficilement en direction de la Réunion. La faute à un anticyclone où le vent brille par son absence.

" Je savais qu'en approchant de la fin du parcours, j'aurais des conditions plus clémentes. Après des mois à subir dépressions sur dépressions, je me réjouissais d'avance de meilleures conditions où je pourrais envoyer toute la toile et faire parler la vitesse de mon L'Oréal Paris. Maintenant, avec seulement un tiers de mât, ce n'est pas facile de faire avancer le bateau lorsqu'il n'y a pas beaucoup de vent. " Maud Fontenoy doit rester philosophe. Le sort s'obstine à lui mettre des bâtons dans les roues. Le dernier a le mérite de ne pas être dangereux. Au contraire, l'anticyclone qui lui a barré la route cette semaine a permis à la navigatrice de bien se reposer. Mais la faible progression réalisée depuis la mise en place de son gréement de fortune ne peut rassurer la jeune navigatrice. " C'est dur psychologiquement de savoir qu'on est si proche et d'avancer aussi lentement, a-t-elle constaté. J'essaye de le prendre avec le sourire. Aujourd'hui, le vent est un peu revenu. Je passe mon temps à manœuvrer, à changer les réglages pour avancer du mieux possible. Mais je ne progresse qu'à 3 nœuds ! " .

A ce rythme, il faudrait encore quatre semaines à Maud Fontenoy pour rejoindre la Réunion, distante de 2300 milles. La réserve de vivres à bord pourrait alors poser problème. " Côté nourriture, j'ai encore beaucoup de lyophilisé, mais je vais quand même essayer de pêcher ce week-end. Le problème risque de venir de l'eau, car la température monte. Il va falloir qu'il pleuve et que je trouve un système pour récupérer l'eau. " Son aventure maritime est décidément semée d'embûches…

Source : Agence Blanco Negro
23-02-2007 > Communiqué de presse

Maud Fontenoy: après la "pétole", la menace cyclonique
Vendredi 23 février 2007

Maud Fontenoy qui était scotchée depuis plusieurs jours dans la "pétole" (calme plat, absence de vent), doit maintenant faire face à une sérieuse menace cyclonique en travers de sa route, au milieu de l'océan Indien.

"J'ai été immobilisée pendant près d'une semaine, sans un souffle de vent. Puis, +L'Oréal Paris+ est reparti à faible allure (3 à 4 noeuds - 6 à 8 km/h). On m'annonce maintenant une forte dépression tropicale se transformant en cyclone, pile sur mon chemin, la galère continue...", a déclaré vendredi matin la navigatrice.

Maud, qui navigue sous gréement de fortune depuis son démâtage il y a deux semaines, a dû dérouter plein nord pour tenter de contourner ce nouvel et dangereux obstacle.

"Ca rallonge ma route vers La Réunion et ça accroît mon inquiétude. Affronter des vents de 150 km/h serait un cauchemar. Croisons les doigts", a-t-elle ajouté.

La navigatrice se trouve encore à quelque 2.000 milles nautiques (3.700 km) de l'île de La Réunion d'où elle est partie le 15 octobre dernier pour sa circumnavigation de l'hémisphère sud, à contre-courant des vents dominants.

Selon les prévisions les plus optimistes, Maud Fontenoy ne devrait pas toucher au but avant un mois de navigation, en slalomant entre les dépressions cycloniques de la fin de l'été austral dans l'océan Indien."

vendredi 23 février 2007 - Jour J+131 - Gamede et Humba _

A Ingrid Betancourt,
prisonnière des FARCS depuis 5 ans

Après " GAMEDE ", voila " Humba " qui va être déclaré cyclone dans quelques heures…Et qui, cette fois risque de croiser ma route ! Il parait que " la saison cyclonique est particulièrement active dans l'Océan Indien cette année ", moi je peux vous dire que ça donne un nouveau coup sur la tête. Supplice insidieux qui me torture le moral. Option de mon météorologue : faire cap plein nors pour tenter de lui échapper.

L'OREAL et moi courbons l'échine, il faut se dépêcher de fuir.

Je vous embrasse,
Maud.

samedi 24 février 2007 - Jour J+132 - Vers le Nord A Cyrille Genin___________

Nous tentons toujours d'échapper à " HUMBA " en fuyant vers le nord. Le ciel est tout gris, plafond très bas et masses nuageuses anthracites qui me disent rien de bon.

Vous savez, l'ancien gréement de L'OREAL me manque ; j'avais trouvé mes marques avec lui et je me sens un peu " perdue " aujourd'hui.
Nous réapprenons donc à faire équipe et à progresser sans plus aucun instrument de navigation ni feu de route !

Mes pensées vont vers tous mes amis de l'île de La Réunion qui sont en alerte cyclonique rouge. Je croise les doigts pour que " GAMEDE " ne leur fasse pas trop de dégâts.

Tenez bon.

Gros bisous,
Maud.

dimanche 25 février 2007 - Jour J+133 - Peur à voir _A Yves Petit_____________

Nous sommes en périphérie du cyclone " HUMBA ". Il fait une chaleur étouffante, l'air devient difficilement respirable, les fichiers météo font peur à voir ; " tu n'as qu'à pas les regarder ", dirait Chantal.

En effet !

Nous sommes donc secoués, roulés, malmenés mais nous nous accrochons… Et prions surtout pour qu'il ne change pas de trajectoire.

Je vous embrasse,
Maud.

Lundi 25 février 2007- Jour J+134 - Dix-neuvième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

134e jour de navigation pour Maud Fontenoy. La jeune femme qui tente de rallier la Réunion sous gréement de fortune apprend à apprivoiser son bateau réparé. Et cela dans une météo qui vacille : entre le calme plat et les cyclones qu'il faut éviter. Il reste désormais moins de 2 000 milles nautiques à parcourir pour L'Oréal Paris avant couper la ligne d'arrivée de ce défi A Contre Courant.

L'Oréal Paris joue au chat et à la souris avec Humba et Gamède, les noms donnés à deux cyclones tropicaux qui chassent actuellement dans la zone de la ! Réunion et, au large, du monocoque de Maud Fontenoy. ''Nous sommes en périphérie de Humba. Il fait une chaleur étouffante, l'air est irrespirable. Les fichiers météo font peur à voir'', expliquait la jeune femme ce dimanche dans son journal de bord. Eviter les cyclones, à tout prix, tel est le crédo de la navigatrice deux semaines après l'avarie subie par son bateau. Maud amis le cap vers le Nord avec l'espoir que l'ouragan ne change pas de trajectoire et lui permette un contournement. ''Il paraît que la saison cyclonique est particulièrement active dans l'Océan indien cette année. Moi je peux vous dire que ça me donne un nouveau coup sur la tête.''

Le temps change vite autour de la navigatrice et de son embarcation. En début de semaine, le petit point rouge qui les symbolise sur la carte du Défi à Contre Courant peinait &ag! rave; sortir d'un périmètre bien étr! oit. Le vent avait décidé de se taire dans les voiles du monocoque. ''Après des mois à subir dépression sur dépression je me réjouissais d'avance de meilleures conditions où je pourrais envoyer toute la toile et faire parler la vitesse de mon L'Oréal Paris. Maintenant, avec seulement un tiers de mât ce n'est pas facile de faire avancer le bateau lorsqu'il n'y a pas beaucoup de vent'', expliquait Maud jeudi lors de sa vacation radio hebdomadaire. Difficile de se sentir proche de la Réunion et de tenir un rythme aussi faible, ''4 Noeuds lors des pointes''. Avant de devoir slalomer pour contourner les cyclones et leurs vents démesurés, Maud aura toutefois pu se reposer. Mais à bord les préoccupations ne manquent pas, en particulier en ce qui concerne les vivres disponibles. La jeune femme prévoyait de tendre ses lignes ce week-end pour attraper un peu de poisson et p! réserver ainsi ses vivres. Elle espérait également un peu de pluie afin de reconstituer en partie ses réserves d'eau.

Dans cette aventure semée d'embûches Maud a pu s'ennivrer de bonheur, à la vue de quelques images que réserve l'Océan. Consolations délectables après les semaines de gris insipides qui avaient jalonné son parcours dans les mers du Sud. ''Rouge Vermillon, jaune d'or, rose magenta, violet épiscopal ; l'oeil de braise me laisse sous le charme de sa parure. J'ai le sentiment d'avoir du ouvrir mille portes pour assister à cet instant magique. Pansement précieux sur nos ailes blessées.''

lundi 26 février 2007 - J+134 - A tâtons __A Laure Maloubier et à toute l'équipe de PHENOMENE ___

Après être montés pendant plusieurs jours, à tâtons, nous recommençons à faire doucement cap vers l'ouest. Il serait bien temps d'arrêter de zigzaguer et de progresser enfin vers la terre ferme. Le baromètre baisse toujours, le cyclone descend que très lentement vers le sud.

Je sais qu'il y a malheureusement des dégâts sur l'île de La Réunion ; je pense bien à vous tous mes amis. Courage. Je suis de tout cœur avec vous.

Croisons les doigts pour que la saison cyclonique se termine maintenant.

Gros bisous ,
Maud.

Maud Fontenoy échappe à Humba
Lundi 26 février 2007

Maud Fontenoy est parvenue à échapper au cyclone "Humba", qui évolue en travers de sa route vers La Réunion, au milieu de l'océan Indien. "Je l'ai contourné par le nord. J'ai ainsi du rallonger ma route, mais je ne pouvais pas prendre le risque d'affronter des vents de 150 km/h avec mon gréement de fortune", a déclaré la navigatrice.

Son voilier "L'Oréal Paris" qui avait démâté le 10 février dernier, pique maintenant plein ouest sur l'île de La Réunion, distante encore de quelque 3.500 km.

"J'ai récupéré des vents de 35 nds (70 km/h) et j'avance à environ 5 nds (10 km/h). Je surveille ma réserve d'eau qui baisse dangereusement. C'est mon principal souci aujourd'hui. Si je traîne encore, je devrai compter sur l'eau de pluie".

Mais Maud qui ne devrait pas arriver à La Réunion -point de départ le 15 octobre 2006 de sa circumnavigation à contre-courant des vents dominants- avant la fin du mois de Mars, n'est pas à l'abri d'autres mauvaises rencontres cycloniques.

"Cette année, l'activité dépressionnaire tropicale est particulièrement intense sur l'océan Indien, précise-t-elle. J'ai beaucoup pensé à mes amis de la Réunion qui ont souffert cette nuit du passage de +Gamède+. Je croise les doigts pour la fin de mon périple. Mais j'ai le sentiment d'aborder enfin la dernière ligne droite", a-t-elle conclu.

mardi 27 février 2007 - J+135 - Eau de pluie __ A Jean-Jacques Dubrac _____ ___

Ciel noir, orages à répétition, les vagues dans cette pénombre ont des airs d'épouvante.

Coté positif : je tente de recueillir de la précieuse eau de pluie (quand j'arrive à temps pour vider mes seaux, c'est à dire avant que les mouvements d L'OREAL et/ou les rafales ne les renversent ! ).

Merci pour ces messages plein de tendresse et de réconfort.

Je vous embrasse,
Maud.

27/02/2007 : Interview de Richard Silvani, météorologue et routeur de Maud Fontenoy à propos des cyclones qui gravitent actuellement autour de la Réunion et de la zone de navigation de Maud
27/02/2007 : Maud Fontenoy a pu dévier sa trajectoire pour ne pas rencontrer celle du cyclone Humba. Elle pense également à ses amis de La Réunion durement touchés par le cyclone Gamède.

mercredi 28 février 2007 - J+136 - Humba est passé __A Nathanaëlle Courtois ___

Ca y est, le cyclone HUMBA est passé dans notre sud, pourvu qu'il y reste. Nous repartons vers l'ouest. Cette fois j'ai vraiment l'impression d'être sur la dernière ligne droite. Peut-être est-ce encore un rêve ? Pourtant La Réunion est maintenant bien devant nous, ça fait chaud au cœur ;-)

Le soleil quitte subitement la vaste rondeur de l'océan. Nous restons L'OREAL et moi, abandonnés à la discrétion des étoiles.

Assise à l'arrière, je regarde avec tendresse mon bateau, mon toit, mon bien aimé protecteur. Je me demande si après ces si long mois j'arriverai à le quitter.

Gros bisous ,
Maud.

Anaïs - Réunion - 28/02/2007

Le cyclone est passé.
Tout d abord tous les Réunionnais remercient MAUD et tout ceux d'ici ou d ailleurs ,qui nous ont soutenus d une manière ou d'une autre pendant ces quelques jours .
La vie reprend son cours tout doucement.
Dans ces moments ou nous étions cloîtré chez nous attendant que le cyclone passe, nous avons eu une pensée pour Maud quand elle nous parlait de ces moments difficiles ou il faut laisser passer le mauvais temps et prier. Une pensée aussi lorsqu'elle parlait de pénurie d eau; qu'elle n avait plus l'électricité qu'elle avait été coupée quelques heures de toute communication: eh bien nous avons vécus à peu près la même chose. Même si nous sommes maintenant habitués a vivre avec les cyclones il ne reste pas moins que l'exemple et les conseils de Maud nous ont beaucoup aidés à surmonter tout cela et à prendre la vie comme elle vient et à tirer partie du positif qu'elle apporte.
La vie économique s est arrêtée quelques jours, le silence est revenue , le flot d'embouteillage avait disparu; l'air semblait revivifié; nous avons pu admirer la beauté de la flamme d une bougie; la maisonnée s est retrouvée réunie autour de repas chauds et conviviaux; ,les liens se sont renforcés par l'entraide.
Nous nous sommes relevé non pas en colère contre le ciel mais le remerciant de nous avoir protégé du pire car d'autres parmi nous, étaient plus démunis ou avaient perdu un être cher . Certains ont pu sauver des vies d autres non.

Ainsi va la vie, les difficultés nous font mûrir et grandir MERCI à TOUS , pour tout

jeudi 1er mars 2007 - J+137 - Le clin d'œil de La Fontaine ______ ______

A Pierre Maccioni, Préfet de La Réunion

Les cyclones ont complètement détraqués la météo. Les vents semblent avoir perdus la tête. Cette nuit, nous avons même reculés ! En bref, il m'arrive de me demander si je n'irais pas plus vite à la rame ;-)

Je suis en train de faire la Nième manœuvre quand j'entends un petit bruit inhabituel ; je fonce à l'arrière : une tortue à bord !

Bien sur, elle aurait eu du mal à montrer sur le pont ; la mignonne était tout simplement sur la jupe de L'OREAL (NSLR : prolongement de la coque à l'arrière qui facilite la remontée du ou de la plongeuse). Cette bien jolie visiteuse fit naître sur mon visage un sourire émerveillé. Le temps de lui caresser un peu la tête et je la rendais à son élément naturel.

Sacré clin d'œil de La Fontaine.
Gros bisous ,

Maud.

Vacation hebdomadaire au Musée national de la marine avec Maud Fontenoy - 1er mars 2007 - (Intégralité)
Extrait 1 Depuis la dernière vacation radio, Maud a du slalomer et dévier sa route pour échapper au cyclone "Humba" qui se trouvait sur sa trajectoire. Après quelques jours à s'éloigner de la Réunion elle a enfin pu remettre cap vers son point de destination "parfois je me demande si je n'irai pas plus vite avec des avirons". Comme elle le dit elle même, "rien n'est jamais gagné et la saison des cyclones n'est pas terminée, mais je suis entrée dans la dernière ligne droite vers la terre ferme" !
Extrait 2
A l'occasion de la vacation radio hebdomadaire en direct du Musée National de la Marine, nous en avons profité pour prendre des nouvelles de La Réunion après le passage du cyclone Gamède. C'est Gérard Andrieux, président de la Station Nord de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en mer) qui s'est entretenu avec Maud et Michel Khelifa, l'animateur, pour faire un point sur la situation. - Click droit enregistrez sous pour récupérer la vacation

 

Secours populaire français - Site -- Paris - 01/03/2007

A l'attention de Mademoiselle Maud FONTENOY,

Au nom des 72 000 bénévoles du Secours Populaire Français et surtout des enfants « Copain du Monde », nous vous adressons toute notre amitié et notre soutien pour votre tour du monde à contre courant. Certains du rôle d'intégration que joue le sport dans le combat contre les exclusions, nous aimerions vous avoir à nos côtés. Vôtre courage et votre détermination est un exemple pour tous les exclus du sports. Merci pour tous ces moments d'émotions et de joie, en espérant vivement vous retrouver sur la terre ferme.
Veuillez recevoir Mademoiselle, l'expression de nos sentiments tous dévoués aux causes humanitaire.

Julien LAUPRÊTRE PRESIDENT SECOURS POPULAIRE FRANCAIS
sports.solidarite@secourspopulaire.fr

vendredi 2 mars 2007 - J+138 - Foulard ___A Olivier Charlier___ ________

Le soleil, gonflé de lumière, me fait baisser le regard. Les bras rassemblés autour de mon corps, la tête posée sur mes genoux, je plisse les yeux et observe résignés l'océan qui ondule lascivement comme un foulard.

Nous reculons, tournons en rond, avançons comme un animal égaré, hésitant sur la direction à suivre.

Peut-être est-ce la sanction du vent pour avoir lâchement tenté d'échapper à ses rafales.

Dans tout les cas, et quel qu'en soit le prix à payer, nous avons beau être lessivés par ces derniers mois, nous attendrons le temps qu'il faut, nous ne céderons rien… Dans quelques semaines, ce ne sera qu'un souvenir !

Je vous embrasse,
Maud.

2 mars 2007 : Trop ou pas assez

samedi 3 mars 2007 - J+139 - Le Paradis _____ ___________________

A Jean Yves Langenier et à toute la Municipalité du Port_

Hourrah ! Le vent est de retour. Pour la Niéme fois : nous repartons !

De gros nuages blancs roulent dans le ciel. L'OREAL glisse doucement sur l'eau comme sur du velours. Je le regarde avec tendresse, tentes de se faire plus léger possible, pour nous porter rapidement vers La Réunion.

Dire qu'un beau jour, au loin, au bout de cette immensité bleue, nous apercevrons la silhouette d'une terre. Ce ne sera pas seulement une île…Mais le Paradis.

Gros bisous ,
Maud.

dimanche 4 mars 2007 - J+140 - Impatients _____ ___________________

A Monsieur Cabooter et à toute l'équipe de la CILAM_

25 Nœuds de vent -STOP- 2 mètres de creux -STOP- Ciel partiellement nuageux -STOP- Faisons cap directement sur La Réunion -STOP- Avançons bien -STOP- Merci beaucoup pour les messages -STOP- Bisous impatients d'arriver -STOP- Maud.

lundi 05 mars 2007- Jour J+141 - Vingtième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

Maud Fontenoy passe aujourd'hui son 141e jour en mer. Tôt ce matin, la navigatrice a reçu des invités un peu particuliers, une visite ''surprise'' qui l'a beaucoup émue alors que s'annonce la dernière ligne droite de son défi A Contre Courant.

Rencontre au beau milieu de l'Océan indien à moins de 1300 milles de la Réunion. C'était ce matin, L'Oréal Paris et Maud Fontenoy accueillaient la Jeanne d'Arc, bateau fleuron de la Marine nationale qui avait décidé de faire une surprise à la navigatrice. ''J'étais sur le pont à l'aube quand j'ai vu apparaître cette masse grise à l'horizon faisant route vers moi. Puis la radio VHF a crépité : 'Ici le capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, commandant de la Jeanne d'Arc. Nous faisons route vers vous" a raconté Maud Fontenoy par téléphone satellite à l'agence France Presse. Le porte-hélicoptère et ses 600 hommes revenait d'une mission dans le Sud-Est asiatique et en a profité pour venir saluer le skipper dont la Marine nationale a toujours été un fidèle partenaire. ''Elle n'était pas facile à localiser'', explique le ''pacha'' de la Jeanne d'Arc, Gilles Tillette de Mautort. ''Nous avons fait une petite course-poursuite pour la rejoindre et c'est l'un de nos hélicoptères qui l'a trouvée dans cette zone de l'océan Indien très peu fréquentée''. Le bateau, 7 fois plus grand que le monocoque de Maud Fontenoy, a pris place à bonne distance pour que les vagues qu'il provoque ne gênent pas la navigatrice. A bord, l'équipage s'est réuni sur le bastingage et a déroulé une banderole : ''Courage Maud !''. ''Après 4 mois et demi de mer, dans la solitude et les épreuves, cette visite surprise m'a émue aux larmes. Elle me réconforte, me rassure et m'enthousiasme. C'est la France qui vient me soutenir et m'encourager. C'est un beau témoignage de solidarité des gens de mer'', commente la jeune femme qui va pouvoir profiter de cette compagnie humaine pendant quelques jours, ''d'autant qu'une nouvelle dépression tropicale est en train de se creuser au nord. Nous la surveillons et sommes prêts à lui porter assistance'', ajoute Gilles Tillette de Mautort.

Dernières 48 heures occupées par deux visites en somme : celle de la Jeanne d'Arc mais aussi celle du vent. Maud a parcouru 152 milles nautiques pour la seule journée de dimanche, sa meilleure distance quotidienne de la semaine écoulée. Le vent, clé de 7 jours passés notamment à contourner le cyclone Humba. Maud a du revoir sa trajectoire, s'écartant au Nord tandis que les signes avant coureurs de l'ouragan venaient lécher les flans de son monocoque. ''La température de l'eau a augmenté; d'un coup pour passer à plus de 26 degrés autour du bateau. Après, le cyclone s'est vraiment approché, j'ai eu une grosse mer car les vents en son centre dépassaient les 100 Nœuds plus de 200 km/h ! Le ciel était très noir, il y avait beaucoup d'orages'', décrit la navigatrice, bien heureuse d'avoir échappé à la tempête, exprimant ses pensées pour la Réunion blessée. Dans le même temps, l'île qui accueillera prochainement Maud et sa monture essuyait les caprices d'un autre cyclone, Gamède. Bilan tragique : 2 morts et d'importants dégâts. Lors de la vacation radio hebdomadaire, Gérard Andrieux, le président de la station Nord de la S! NSM à la Réunion a pu raconter ces journées de peur. ''Les Réunionnais sont habitués aux cyclones. Nous avions donc fait toutes nos provisions avant et nous sommes restés enfermés chez nous dès le lancement de l'alerte rouge. Désormais c'est la solidarité qui est en marche, tout le monde s'entraide. Sur tous les bateaux, on se donne des coups de main pour réparer ce qui est cassé, pour larguer à nouveau les amarres.'' .

La route Nord a écarté Maud de sa destination finale mais la jeune femme a remis le Cap sur l' ''Ile paradis''. Pas de pronostics pour la date à laquelle elle coupera la ligne d'arrivée, leçon des expériences difficiles, mais des moments de grâce sous le soleil retrouvé, une fois qu'Humba s'est éloigné de L'Oréal Paris ; la visite d'une tortue sur le pont du bateau, ''un sacré clin d'œil à la fable de La Fontaine'', commentera malicieusement la jeune femme, impatiente de toucher terre.

lundi 5 mars 2007 - J+141 - Aux anges __A l'Amiral Oudot de Dainville__________

Surprise de taille, je suis aux anges, le Chef d'Etat Major de la Marine m'annonce par téléphone que la célébre Jeanne d'Arc sera sur zone demain matin. Je n'en dors pas de la nuit tellement je suis impatiente et heureuse de cette idée ; c'est Noël avant l'heure.
J'en oublie les longs mois de galére et attends, fébrile, l'arrivée de cette compagnie inespérée.
Plus de 700 marins en uniforme sur le pont et une grande banderole " BON COURAGE MAUD. A BIENTOT ". Envahie par l'émotion j'en ai les larmes aux yeux.
Quelle chance d'avoir La Marine Nationale comme partenaire. J'aimerais pouvoir tous les serrer dans mes bras un par un pour les remercier d'être là.
Malheureusement les conditions de mer sont telles que la mise à l'eau d'un canot ne peut pas s'envisager. C'est donc de loin que je leur fait de grands signes amicaux.
Ils restent là, à portée de vue, prêts à intervenir en cas de pépins… Cette présence quasi maternelle me rassure.

Tendrement, Maud.

La Jeanne d'Arc rejoint Maud
Lundi 5 mars 2007

Visite surprise pour Maud Fontenoy au beau milieux de l'Océan indien. L'Oréal Paris a été rejoint par la Jeanne d'Arc, le porte-hélicoptères fleuron de la Marine nationale française tôt ce lundi matin. " J'étais sur le pont au lever du jour, quand j'ai vu apparaître cette masse grise à l'horizon faisant route vers moi. Puis ma radio VHF a crépité. +Ici la capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, commandant de la Jeanne d'Arc. Nous faisons route vers vous…+ " a raconté Maud à l'Agence France Presse.

Le bateau instructeur, de retour d'une mission en Asie du Sud-Est s'est approché du voilier pour saluer la navigatrice. L'équipage s'est alors massé sur le bastingage et a déployé une banderole où l'on pouvait lire " Courage Maud ". Beaucoup d'émotion pour la navigatrice dont la Marine nationale a toujours été un partenaire très proche.

" Dans la solitude et les épreuves, cette visite surprise m'a émue aux larmes. Elle me réconforte, me rassure et m'enthousiasme. C'est la France qui vient me soutenir et m'encourager. C'est un beau témoignage de solidarité des gens de mer ",commente Maud. Le bateau est resté à bonne distance pour ne pas provoquer de houle qui aurait pu ballotter le voilier de 26 mètres, 7 fois plus petit que le porte-hélicoptères capable de transporter 600 hommes d'équipage.

A l'heure actuelle la Jeanne d'Arc est toujours auprés de Maud, étonnante rencontre à moins de 1300 milles nautiques de la Réunion.


Une nouvelle fois et comme elle l'a toujours fait depuis la première traversée à la rame, la Marine Nationale apporte son soutien au projet de Maud. Le capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, commandant de la Jeanne d'Arc nous raconte comment son navire a rendu hommage à Maud. "On a tous été très émus ce matin en voyant son gréement de fortune. C'est un travail de pro ! Nous sommes autour d'elle et nous allons rester quelques jours pour qu'elle se sente moins seule

Vacation Dépêche AFP

Quelle surprise pour Maud ce matin au lever du jour : la Jeanne d'Arc, bâtiment de la Marine Nationale de 182 mètres avec 700 membres d'équipage à bord est venue lui rendre visite. Grande émotion pour la navigatrice seule en mer depuis près de 5 mois. "Je n'en ai pas cru mes yeux. J'avais les larmes aux yeux en voyant la banderole qu'ils avaient préparée !"

Vacation Vidéo

Copyright photos vidéo : Marine Nationale

05/03/2007 - 08:18 Une visite pour Maud Fontenoy
Le fleuron de la Marine nationale française et principal bâtiment d'instruction de ses officiers, le porte-hélicoptères "Jeanne d'Arc", a rejoint Maud Fontenoy, lundi matin, dans l'océan Indien.

Le bâtiment de 181 mètres avec plus de 600 membres d'équipage, est de retour d'une mission dans le sud-est asiatique. Sa route croisant celle du voilier de Maud, "L'Oréal Paris", la Marine française a décidé de rendre une "visite surprise" à la navigatrice qu'elle a toujours épaulée lors de ses précédentes traversées à la rame de l'Atlantique en 2003 et du Pacifique en 2005.

mardi 6 mars 07: J+142 Ange gardien A Patrick Olivier et à toute l'équipe de la SOMIP_

Mon ange gardien est toujours sur zone, me surveillant de loin tout en poursuivant ses exercices. Nous cheminons (pour le moment) de conserve vers La Réunion.

Cette visite a été un moment si fort après ces cinq derniers mois de solitude que je me suis attachée à eux comme à une " bouée de sauvetage " :-).


De mon coté défile dans ma tête la liste non exhaustive de tout ce que je vais faire en rentrant : retrouver ma famille, toucher des mains, effleurer des visages, partager des regards, boire de l'eau dans un verre, respirer l'odeur des fleurs, manger des fruits frais, mettre une chemise de nuit en satin après une bonne douche…

Je vous embrasse,
Maud.

mercredi 7 mars 07: J+143 - Nez de clown Au Commandant Gilles Tillette de Mautort__

La Jeanne d'Arc, poursuivant sa mission, est repartie. Je me retrouve seule à nouveau… Ca me fait tout drôle !

L'OREAL maintient l'allure. Je le soupçonne d'avoir hâte de se faire chouxhouter par les majorettes de la Pointe des Galets :-).

Lorsque je les ai vu s'éloigner, je me suis (bêtement j'en conviens) sentie abandonnée. Mais rassurez-vous, je me suis secouée et j'ai vite remonté la pente, mon nez de clown rouge dans la poche.

Incroyable comme je suis une petite nature parfois !

Dans tous les cas, un immense MERCI chers amis de La Royale.

Gros bisous,
Maud.

jeudi 8 mars 07: J+144 - Myriades d'étoiles A Sophie Lajeunesse__

La nuit referme ses bras sur mous. Une myriade d'étoiles fleurit dans le ciel. Je promène mon regard dans ce jardin dans ce jardin suspendu, imaginant dans chaque scintillement le clin d'œil d'un proche ou le souvenir d'un marin passé ici avant moi. Sous la lumière laiteuse de la lune, L'Oréal se nimbe d'innocence. Une douce sensation de plénitude me fait frissonner de plaisir.

Ni les 30/35 nœuds de vent, ni les vagues qui nous secouent n'entacheront la magie de cet instant dont toutes les fibres de mon corps s'imprègne.

Je vous embrasse,
Maud.


8/03/07

Maud Fontenoy à La Réunion en début de semaine prochaine

La navigatrice Maud Fontenoy prévoit d’arriver à l’île de La Réunion, lundi ou mardi prochain.

À bord de son voilier L’Oréal Paris sous gréement de fortune depuis son démâtage le 10 février, Maud se trouve encore à quelque 850 milles nautiques (1 600 km) du point de départ de sa circumnavigation à contre-courant des vents dominants. « J’avance régulièrement, portée par des alizés de sud-est, dans une mer forte, avec des creux de 3 à 4 mètres. Si je maintiens mon allure, j’espère être en vue des côtes de La Réunion le 12 ou le 13 mars, après quelque 150 jours de mer depuis mon départ le 15 octobre dernier », a-t-elle ajoutée. « Mais je reste prudente et surveille de près mon gréement de fortune, mis à forte épreuve lorsque la vitesse du vent monte à 30 nœuds (60 km/h) », a-t-elle précisé.

Escortée pendant 48 heures par le croiseur porte-hélicoptères Jeanne d’Arc de la marine nationale, Maud Fontenoy est de nouveau seule au milieu de l’océan Indien depuis hier matin, le bâtiment militaire ayant poursuivi sa route vers l’île de La Réunion..


Voile - Tour du monde à contre-courants
Une médaille pour Maud Fontenoy

reportage paru le Jeudi 08 mars 2007

Maud Fontenoy devrait arriver à La Réunion en début de semaine prochaine. En avant goût de l'accueil sans doute chaleureux qui lui sera réservée, le conseil régional lui a remis une médaille ce 8 mars 2007 à l'occasion de la journée de la Femme. Paul Vergès, président de la Région le lui a annoncé par téléphone. Il lui a également proposé de participer à l'organisation d'une course entre la Bretagne et La Réunion en passant par le Brésil et l'Afrique du Sud.

Article avec Vidéo

Vacation radio avec Maud Fontenoy 8 mars 2007 : Encore quelques jours en mer
08/03/07 : Vacation complète avec Maud Fontenoy. Invités de la vacation : Capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, commandant de la Jeanne d'Arc - Commandant Perrin de la Base navale de la Réunion - Monsieur Verges, président du Conseil Régional de la Réunion ...
Maud Fontenoy fait le point sur la situation météo qu'elle rencontre actuellement
Maud Fontenoy nous raconte son émotion lors de la visite, il y a quelques jours, du porte-hélicoptères "Jeanne d'Arc"

vendredi 9 mars 07: J+145 - Danaïdes A Claude Cosquer et ses Princesses__

Maud Fontenoy devrait passer la ligne d'arrivée mercredi 14 ou jeudi 15 mars. Pour tous les Réunionnais qui souhaitent suivre cet événement depuis la Terre, rendez-vous au port ouest de la Pointe des Galets (ancien port) poste 8. En mer, une ligne virtuelle d'arrivée sera établie entre le Cap la Houssaye et la Boudeuse, patrouilleur de la Marine nationale. Place maintenant au journal de bord…

Pour changer du lyophilisé j'ai mis une ligne de pêche à l'eau. Mais pour le moment rien n'a mordu. Les seuls poissons que j'attrape sont ceux qui viennent la nuit se suicider sur le pont de L'Oréal. Tous les matins je rends à lla mer une vingtaine de mini poissons volants.

A part ça l'horizon reste muet ; mes efforts pour y voire un signe que nous avançons, un repère dans l'immensité, le moindre indice sur l'arrivée, reste infructueuse.

Pour les jours passent, plus j'ai le sentiment que l'île de la Réunion nous fuit. La distance qui nous sépare d'elle est un vrai tonneau des Danaïdes :-)

Gros bisous,
Maud.


9/03/07
Encore quelques jours de mer


Il reste environ 600 milles à Maud Fontenoy à bord de L’Oréal Paris pour rejoindre l’Ile de La Réunion d’où elle était partie le 15 octobre dernier. Après quatre mois et demi de navigation d’est en ouest contre vents et courants dominants et un démâtage qui l’a fortement ralentie, Maud Fontenoy devrait retrouver la terre ferme en début de semaine prochaine.

A l’approche de l’île de La Réunion, Maud Fontenoy se prépare doucement à retoucher terre et à retrouver la civilisation. Comme un petit avant-goût de ce qui l’attend sur place, le porte-hélicoptères de la Marine, la Jeanne d’Arc, parti de Kuala Lumpur à destination de La Réunion, a rendu visite à la jeune navigatrice lundi dernier. Une rencontre exceptionnelle chargée d’émotion. « C’était un moment très fort , a reconnu Maud Fontenoy aujourd’hui au cours de sa probable dernière vacation hebdomadaire avec le Musée National de la Marine à Paris. J’étais très émue. Tout l’équipage était sur le pont avec une grande banderole. C’était un moment fort, car cela fait un petit moment que je suis seule en mer. Je me suis sentie entourée, et j’ai relâché un peu la pression. C’était mon premier témoignage humain après cinq mois un peu dur. J’aurai beaucoup de plaisir à les retrouver à La Réunion. » En liaison satellite à bord de la Jeanne d’Arc pendant la vacation, le Capitaine de Vaisseau Gilles Tillette de Mautort avouait que l’émotion était partagée par tout l’équipage. « Nous étions très heureux de croiser Maud. C’était très émouvant. Nous avons beaucoup d’admiration et de respect pour ce qu’elle a fait. » Embarqué à bord de la Jeanne d’Arc en tant que chef de quart, Eric Van Den Heede, le fils de Jean-Luc, l’ancien propriétaire du monocoque L’Oréal Paris, a tenu également à féliciter Maud Fontenoy pour son exploit.

La Jeanne d’Arc, attendue lundi prochain à La Réunion, précèdera de quelques jours l’arrivée de la navigatrice. Une arrivée qui se précise jour après jour. « J’y pense de plus en plus à l’arrivée parce que ça approche et que j’ai hâte d’y être, a ajouté Maud. Je me prépare doucement, mais j’appréhende un peu aussi. Cela va mettre un point final à ce rêve. »

Mais Maud sait que beaucoup de monde l’attend sur place pour fêter son retour. Président du conseil régional de l’Ile de la Réunion, Paul Vergès, lui a fait part de son admiration et d’une distinction qui l’attend à son arrivée : « en cette journée de la femme, sache Maud que nous aurons le plaisir aujourd’hui de te distinguer avec d’autres femmes qui se sont illustrées pour la Réunion. »

Consciente que la fin de cette grande aventure approche, Maud Fontenoy a tenu à envoyer un dernier message depuis son bateau. Pendant quatre heures, en pleine nuit, elle a écrit quelques mots dans sa grand-voile à l’aide de rubans adhésifs de différentes couleurs. Grâce à une photo prise par un hélicoptère de la Jeanne d’Arc, on pouvait y lire : MERCI À L’ORÉAL PARIS. Et un peu plus bas, la phrase d’Antoine de Saint-Exupéry. « Fais de ta vie un rêve, et de ton rêve une réalité ». Après quoi Maud a rappelé en guise de conclusion de cette probable dernière vacation : « il ne faut jamais laisser personne nous dire que ce n’est pas possible… » La preuve dans quelques jours à la Réunion.

Source : Agence Blanco Negro
9-03-2007 > Communiqué de presse


[9 mars 2007]
Maud Fontenoy à quelques milles de l’exploit


La navigatrice a retrouvé le vent depuis une semaine et file vers l’île de La Réunion qu’elle devrait atteindre mardi soir, au plus tard jeudi si le vent lui fait encore des caprices. Près d’un mois après son démâtage, cinq mois après son départ, Maud Fontenoy s’apprête ainsi à boucler son tour du monde à contre-courant. La jeune femme se prépare à changer de monde en posant les pieds sur terre, alors que La Réunion lui réserve une ovation à la mesure de son exploit.

Cette photo a été prise en début de semaine d’un hélicoptère de la Jeanne d’Arc. Sur la voile, à l’aide d’un scotch de plusieurs couleurs, Maud a écrit un message de Saint-Exupéry qu’elle applique depuis 145 jours : “Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité.”

Rien n’est impossible, la preuve : l’héroïne est en vue. Naviguant au ralenti la semaine dernière, Maud, impatiente et lasse, annonçait son arrivée au mieux entre le 15 et le 20 mars. Mais dès samedi dernier, le vent a repris du service pour pousser le voilier à une vitesse de 7 nœuds. Du coup, la skipper du L’Oréal-Paris a surpris son monde en avançant son accostage sur l’île à mardi soir ou mercredi matin, au pire jeudi si le vent venait une nouvelle fois à ramollir. Il restait hier à Maud moins de 800 milles nautiques (1 500 km) à parcourir, sachant que son voilier filait à une vitesse de 6 nœuds (11 km/h), de quoi avaler 150 milles par jour. Autant dire que son aventure hors-norme vit ses dernières heures, même si la vigilance, en cette période cyclonique, ne doit pas être baissée. Partie de la Pointe des Galets le 15 octobre, Maud aura ponctué sa circumnavigation à contre-courant en cinq mois. Les prévisions initiales, avec une arrivée le 25 février, n’auront été contrariées que de 15 jours, évidemment à cause du malheureux démâtage du voilier, le 10 février, lequel avait failli mettre un terme brutal au périple.

LES LARMES ET LA “JEANNE”
Mais Maud n’a rien lâché depuis, ni lors de passages difficiles comme celui du Cap Horn, “le plus dur”, ni lorsque le vent l’a régulièrement abandonnée. Des efforts répétés auxquels le croiseur porte-hélicoptères “Jeanne d’Arc” a rendu un premier hommage en escortant L’Oréal pendant 48 heures, de lundi à mercredi. Deux hélicoptères lui ont offert un ballet aérien et 700 marins sur le pont ont tendu une large banderole pour lui souhaiter bon courage. Une rencontre surprise qui l’a émue aux larmes et qui restera comme un des moments les plus forts de son aventure. “C’est la solidarité des gens de mer qui s’est exprimée. C’était très très fort. Surtout, c’était pour moi le premier témoignage humain après cinq mois seule en mer”, a confié Maud hier, lors de sa 21e et ultime vacation radio en lien avec le musée de la Marine à Paris. Une anecdote résume bien son état d’esprit : “Je voulais écrire un message sur ma voile mais je n’ai pas de marqueurs à bord. Alors, la nuit précédant l’arrivée de la Jeanne, à l’aide d’une lampe frontale, j’ai passé quatre heures avec du scotch de toutes les couleurs pour l’écrire.” Le message reprend une phrase-leitmotiv de Saint-Exupéry : “Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité.”

“J’Y PENSE DE PLUS EN PLUS”
La Réunion s’apprête donc à accueillir deux monuments des mers dans la foulée, la “Jeanne” lundi et Maud mardi. La navigatrice vit ces derniers jours entre deux eaux. Les images de son arrivée sur terre se bousculent déjà dans sa tête, mais elle doit aussi rester concentrée sur son voilier, toujours sous gréement de fortune. “Cette nuit, j’ai encore été bien secouée à bord. J’étais sur le pont toute la nuit pour vérifier le bateau, car je suis très angoissée avec mon gréement. Je serai en sécurité quand j’aurai atteint les côtes. La solitude commence à me peser vraiment. Je n’ai personne à qui parler, personne pour m’aider. Lors de mon démâtage, il y avait des choses toutes bêtes à faire à deux, mais impossibles seule. J’étais désespérée. Aujourd’hui, je n’ai qu’une hâte, c’est de toucher terre.” Et d’ajouter : “Mes livres sont mes biens les plus précieux à bord, et je n’en ai plus à lire !” Elle ne peut s’empêcher d’imaginer cette arrivée tant attendue, tant méritée, qui se profile à l’horizon : “J’y pense de plus en plus. J’ai une liste de choses à faire qui s’allonge d’heure en heure. J’imagine des scènes, je pense à de nouveaux projets, à mes proches...”

LA RÉUNION SE PRÉPARE
Une préparation psychologique indispensable : du monde de la mer, elle va brutalement débarquer dans celui des humains. “Je suis à un stade où j’ai le temps, où je vis au rythme du soleil, de la mer, de la météo, avec pour seuls compagnons les animaux marins, sans repères sur ce que me réserve le lendemain. Et puis je vais retomber sur terre, où tout est calculé à la minute, où tout va très vite. J’éprouve toujours un sentiment de tourbillon quand je rentre. Le monde civilisé est parfois un peu agressif. Il y a un gouffre entre ces cinq mois et le retour sur terre.” Et de prévenir : “Cela va être une renaissance, je vais voir des visages, des sourires... Mais excusez-moi si je suis un peu sauvage au début.” Sur l’île, la Marine nationale et la mairie du Port, entourés de tous les partenaires, lui préparent un accueil magistral et chaleureux, auquel devrait se joindre une foule d’anonymes. “On se doit d’être à la hauteur pour marquer un tel exploit”, lance déjà le commandant Perrin. Maud n’est pas inquiète : “Je sais que les majorettes vont chouchouter mon bateau.” Le patrouilleur militaire La Boudeuse devrait accompagner les derniers milles de la skipper, alors qu’un zodiac emmènera les proches de Maud, notamment ses parents, à la rencontre du L’Oréal. L’aventurière ne restera qu’une seule nuit sur l’île, avant de regagner Paris où un agenda de ministre l’attend durant deux ou trois jours. Pas de panique, elle reviendra aussitôt sur l’île, vers le 16 mars si tout va bien, pour “remercier les Réunionnais” qui l’ont soutenue. L’impatience est réciproque.

Sylvain Amiotte

9 mars 2007 - Maud et La Réunion, unies dans un projet de course à la voile


Pendant la vacation radio hier, Paul Vergès a proposé à Maud Fontenoy de devenir la marraine d’une course reliant La Bretagne à La Réunion via le Brésil et l’Afrique du sud. Le président de la Région exhume ainsi un projet vieux “de quinze ans visant à renouer avec le passé maritime de l’île”. Il lui donne surtout un sacré coup de starter.

C’était il y a presque cinq mois. Maud Fontenoy posait sur son voilier avant son départ. Mardi, si tout va bien, la navigatrice posera à nouveau le pied sur l’île.

Deux skippers de renom, Yvan Bourgnon et Catherine Chabot, sont attendus la semaine prochaine sur l’île pour étudier la question. Mais déjà, la Région avait approché Éric Tabarly entre autres grandes figures de la voile. Au niveau local, Paul Vergès en a également parlé à droite et à gauche, notamment à Jean-Louis Dupuis, président de Cosmobelle (entreprise représentant L’Oréal sur l’île). “Oui, effectivement, nous en avons discuté, mais de façon informelle. Le dossier n’est pas bouclé. D’ailleurs, je n’en ferais peut-être pas partie in fine”, explique ce dernier. Quoi qu’il en soit, selon Jean-Louis Dupuis, cette “Route des Indes” ou “Route des épices”, serait basée “sur le concept Vendée globe challenge”. Il poursuit : “La première version se limitait à longer les côtes africaines depuis la métropole. Cela aurait manqué de piquant technique pour la quinzaine de skippers participants. Avec la traversée de l’Atlantique puis du Cap de Bonne Espérance avant d’arriver à La Réunion, tous les ingrédients d’une grande course seront réunis”. On s’orienterait également vers “une transat pour monocoques de 15 à 20 m, surtoilés pouvant atteindre des pointes de 50 nœuds”, poursuit Jean-Louis Dupuis. Il ajoute : “Avant de voir aboutir ce projet, il faut auparavant repenser l’accueil hôtelier, mettre en place la logistique, trouver des sponsors...” Et ça prend du temps... Cette course ne débarquera pas à La Réunion avant “au moins trois ans”, selon Paul Vergès. En attendant, la réponse de Maud s’est faite du tac au tac : “C’est forcément une idée qui me plaît. Vous pouvez compter sur mon entier soutien. Je serais toujours du côté de La Réunion, c’est une île que j’adore”. Ses lettres de noblesses d’aventurière maritime, bien méritées, devraient donc rejaillir sur ce projet en devenir.

B.G.

samedi 10 mars 07: J+146 - Sushis .__

A Alexandra, Stéphanie, Jennifer, les " Majorettes " de la Base des Galets

Ah ça oui, j'ai pêché un gros morceau ! Un thon énorme… Sauf que le problème c'est que je ne l'ai pas remonté à bord de L'OREAL ; il a arraché la ligne, emmenant leurre et hameçon dans les profondeurs de l'Océan Indien. Pour les Sushis, ça ne sera donc pas pour tout de suite : dommage :-)

Au menu ce midi : hachis parmentier lyophilisé. En ce qui concerne mes ressources en eau douce, ça va être juste, mais en finissant bien les jerricans, je pense que je devrais tenir jusqu'à jeudi prochain.

Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit mais : j'ai hâte d'arriver !

Tendrement,
Maud.

dimanche 11 mars 2007- Jour J+147 - Vingt-et-unième semaine de mer

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

L'arrivée est plus proche que jamais pour Maud Fontenoy et L'Oréal Paris. Après 148 jours de mer, la navigatrice devrait franchir la ligne mercredi ou jeudi si tout se passe bien, bouclant son périple là où elle l'avait commencé, à la Réunion où une grande fête lui est promise.

''Je pense de plus en plus à l'arrivée. Ca approche et j'ai hâte d'y être. Je me prépare doucement mais j'appréhende aussi un peu. Cela va mettre un point final à ce rêve''. La Terre ferme s'annonce pour Maud Fontenoy. La navigatrice a désormais moins de 400 milles nautiques à parcourir avant d'arriver à la Réunion. Une fois sur zone, elle devrait faire un tour de l'Ile avant d'aller franchir la ligne d'arrivée. Jour d'atterrissage prévu : mercredi ou jeudi. Une information qui sera affinée selon les données de la semaine qui commence.

Pour l'heure Maud est partagée entre deux sentiments : savourer ses derniers milles, s'ennivrer encore des magnifiques paysages que lui offre l'Océan indien mais aussi patienter alors que l'envie d'en finir se fait sentir. ''Plus les jours passent, plus j'ai le sentiment que l'Ile de la Réunion nous fuit. La distance qui nous sépare d'elle est un vrai tonneau des Danaïdes'', écrit la navigatrice dans son journal de bord. Avant-goût du retour des êtres humains la semaine dernière, près de 5 mois après avoir quitté la Terre ferme. Ils étaient environ 700, les marins de la Jeanne d'Arc, le porte-hélicoptères fleuron de la Marine nationale qui a croisé Maud alors qu'il prenait lui aussi la direction de la Réunion. Le bâtiment devrait d'ailleurs arriver sur zone ce lundi, quelques jours seulement avant la jeune femme. La Jeanne d'Arc de retour de mission à Kuala Lumpur avait réservé une surprise à Maud, prévenue au dernier moment de cette visite en haute mer et qui a pu profiter de cette escorte pendant 48 heures. ''C'était un moment très fort'', raconte la navigatrice. ''J'étais très émue, tout l'équipage était sur le pont avec une grande banderole''. ''Bon courage Maud !'' avait écrit les hommes de la Jeanne. Lundi dernier, à l'aube, Maud avait vu sortir de l'horizon une masse grise qui se dirigeait vers elle. Puis la radio a crépité à bord de L'Oréal Paris. A l'autre bout, le capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, le commandant de la Jeanne d'Arc, annonçant son intention de rejoindre le monocoque. ''Cela fait un petit moment que je suis seule en mer. Je me suis sentie entourée et j'ai relâché un peu la pression''! , explique le skipper. ''C'était mon premier témoignage humain après 5 mois un peu durs.'' Maud Fontenoy pourra remercier ses visiteurs directement, une fois qu'elle aura atterri à la Réunion.

Sur place la fête s'annonce immense. Ferveur populaire pour saluer le marin de retour et distinction officielle, le Président du conseil régional de l'Ile, Paul Vergès, compte bien distinguer Maud Fontenoy. Une intention qu'il lui a annoncé lors de la journée de la Femme, le 8 mars dernier.

Et alors que l'arrivée s'annonce, Maud a tenu a saluer son sponsor : ''Merci L'Oréal Paris !'' a-t-elle écrit sur la voile qui orne son mât de fortune. Une inscription visible depuis la Terre grâce aux photos prises par les hélicoptères de la Jeanne d'Arc. Il aura fallu 4 heures et pas mal de rouleaux adhésifs à la jeune femme pour décorer ainsi la toile blanche qui la guide vers la Terre. En-dessous, Maud a tenu a rappeler sa devise favorite, empruntée à Saint-Exupéry : ''Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité''.

Maud Fontenoy devrait passer la ligne d'arrivée mercredi 14 ou jeudi 15 mars. Pour tous les Réunionnais qui souhaitent suivre cet évènement depuis la Terre, rendez-vous le jour même au port ouest de la Pointe des Galets au poste 7 (terminal sucrier). En mer, une ligne virtuelle d'arrivée sera établie entre le Cap la Houssaye et la Boudeuse, patrouilleur de la Marine nationale.

dimanche 11 mars 07: J+147 - Féerie _____________________________

A l'Amiral Gard et à toute l'équipe du Musée National de la Marine

C'est le petit matin, assise à la barre, je regarde rêveuse le ciel s'élargir et se purifier à la fois. La nuit disparaît peu à peu en volutes comme de la fumée dessinée par le vent. Le soleil s'arrache tendrement de bras amoureux de l'horizon ; s'échappent avec lui des rayons de lumière qui viennent ourler de safran quelques gros nuages. On croirait une nuée de papillons dorés venant habiller le ciel.La mer se fait aussitôt plus douce et calme. Je l'écoute ronronner sous la coque de L'OREAL.

Je me régale de cette féerie d'autant plus sublime qu'elle est éphémère.
Devant des instants empreints d'une telle noblesse on comprend mieux combien il ne faut jamais confondre le coût et la valeur des chose .

Je vous embrasse ,
Maud.

_ A contre courant, en mer avec Maud Fontenoy par Christian Bex_11 mars 2007__________________

lundi 12 mars 07: J+148 - S'attendre à tout
_____ _______A Teddy Dufour et toute l'équipe de BOERO___________________

Une nouvelle dépression se creuse dans mon nord. Le vent se renforce avec des rafales à 40 Nœuds ; décidément pas de répit, il faut s'attendre à tout même à quelques encablures de l'arrivée.

Je sais que la porte de " secours " n'est plus très loin, pourtant à deux jours à peine de mon arrivée, je me demande de quel coté sont réellement les barreaux.
Pourvus que je ne perde jamais ni les clés, ni l'énergie de m'échapper .

Le souffle pur et sain de la mer me pousse dans le dos comme on encourage un oisillon à sortir du nid. Je respire à pleins poumons, bien décidée à emmagasiner au plus profond de moi un peu de cet océan.

Arrivée sur terre, ma seule arme ne sera plus qu'une fine pellicule de sel. Pourvu qu'il ne pleuve pas !

Tendrement ,
Maud.


12/03/07
Semaine de délivrance pour Maud Fontenoy

L'arrivée est plus proche que jamais pour Maud Fontenoy et L'Oréal Paris. Après 148 jours de mer, la navigatrice devrait franchir la ligne mercredi ou jeudi si tout se passe bien, bouclant son périple là où elle l'avait commencé, à la Réunion où une grande fête lui est promise.

Crédit Photos © Marine Nationale

''Je pense de plus en plus à l'arrivée. Ca approche et j'ai hâte d'y être. Je me prépare doucement mais j'appréhende aussi un peu. Cela va mettre un point final à ce rêve''. La Terre ferme s'annonce pour Maud Fontenoy. La navigatrice a désormais moins de 400 milles nautiques à parcourir avant d'arriver à la Réunion. Une fois sur zone, elle devrait faire un tour de l'Ile avant d'aller franchir la ligne d'arrivée. Jour d'atterrissage prévu : mercredi ou jeudi. Une information qui sera affinée selon les données de la semaine qui commence.

Pour l'heure Maud est partagée entre deux sentiments : savourer ses derniers milles, s'ennivrer encore des magnifiques paysages que lui offre l'Océan indien mais aussi patienter alors que l'envie d'en finir se fait sentir. ''Plus les jours passent, plus j'ai le sentiment que l'Ile de la Réunion nous fuit. La distance qui nous sépare d'elle est un vrai tonneau des Danaïdes'', écrit la navigatrice dans son journal de bord. Avant-goût du retour des êtres humains la semaine dernière, près de 5 mois après avoir quitté la Terre ferme. Ils étaient environ 700, les marins de la Jeanne d'Arc, le porte-hélicoptères fleuron de la Marine nationale qui a croisé Maud alors qu'il prenait lui aussi la direction de la Réunion. Le bâtiment devrait d'ailleurs arriver sur zone ce lundi, quelques jours seulement avant la jeune f! emme. La Jeanne d'Arc de retour de mission à Kuala Lumpur avait réservé une surprise à Maud, prévenue au dernier moment de cette visite en haute mer et qui a pu profiter de cette escorte pendant 48 heures. ''C'était un moment très fort'', raconte la navigatrice. ''J'étais très émue, tout l'équipage était sur le pont avec une grande banderole''. ''Bon courage Maud !'' avait écrit les hommes de la Jeanne. Lundi dernier, à l'aube, Maud avait vu sortir de l'horizon une masse grise qui se dirigeait vers elle. Puis la radio a crépité à bord de L'Oréal Paris. A l'autre bout, le capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, le commandant de la Jeanne d'Arc, annonçant son intention de rejoindre le monocoque. ''Cela fait un petit moment que je suis seule en mer. Je me suis sentie entourée et j'ai relâché un peu la pression''! , explique le skipper. ''C'était mon premier tém! oignage humain après 5 mois un peu durs.'' Maud Fontenoy pourra remercier ses visiteurs directement, une fois qu'elle aura atteri à la Réunion.

Sur place la fête s'annonce immense. Ferveur populaire pour saluer le marin de retour et distinction officielle, le Président du conseil régional de l'Ile, Paul Vergès, compte bien distinguer Maud Fontenoy. Une intention qu'il lui a annoncé lors de la journée de la Femme, le 8 mars dernier.

Et alors que l'arrivée s'annonce, Maud a tenu a saluer son sponsor : ''Merci L'Oréal Paris !'' a-t-elle écrit sur la voile qui orne son mât de fortune. Une inscription visible depuis la Terre grâce aux photos prises par les hélicoptères de la Jeanne d'Arc. Il aura fallu 4 heures et pas mal de rouleaux adhésifs à la jeune femme pour décorer ainsi la toile blanche qui la guide vers la Terre. En-dessous, Maud a tenu a rappeler sa devise favorite, emprûntée à Saint-Exupéry : ''Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité''.

Source : Agence Blanco Negro
12-03-2007 > Communiqué de presse


12/03/07
Vents violents sur la route de Maud Fontenoy attendue jeudi à La Réunion

La navigatrice Maud Fontenoy doit arriver jeudi à l'île de La Réunion, alors qu'un nouvelle dépression cyclonique, baptisée Indlada, s'est formée au nord de sa route et pourrait lui apporter des vents violents, a-t-elle indiqué lundi. "Je n'aurai pas une minute de répit avant de franchir la ligne d'arrivée. Je croise les doigts. Le vent forcit à 30 noeuds (60 km/h) et la mer se creuse. Mon gréement de fortune gémit. Les haubans et étais sont tendus à se rompre et ça va souffler encore plus fort...", a-t-elle ajouté.

A bord de "L'Oréal Paris", Maud Fontenoy doit encore parcourir quelque 250 milles nautiques (moins de 500 km), avant de toucher terre à l'île de La Réunion, point de départ, le 15 octobre, de sa circumnavigation de l'hémisphère sud à contre-courant des vents dominants. L'île française de l'océan Indien est prête à l'accueillir et des milliers de personnes (dont de nombreux écoliers qui suivent son périple depuis 5 mois), sont attendues jeudi sur les quais du port de la Pointe des Galets, sur la côte ouest de l'île.

Mais lundi matin, en avant-garde de la navigatrice, c'est le croiseur porte-hélicoptères "Jeanne d'Arc" avec ses 600 membres d'équipage, qui a accosté à La Réunion, de retour d'une mission en extrême-orient. Le navire de la Marine nationale avait rejoint Maud la semaine dernière et avait navigué pendant 48 heures de conserve avec "L'Oréal Paris".

Maud Fontenoy: One more storm before Reunion 10:07 am EDT Mar 12, 2007


Voile - Tour du monde à contre-courants
La mère de Maud Fontenoy à la rencontre de la Jeanne

rreportage paru le Lundi 12 mars 2007

Il y a quelques jours quelque part dans l'océan indien, la Jeanne d'Arc était allée à la rencontre de Maud Fontenoy. Le bâtiment l'avait accompagné pendant deux jours. Lundi, une Fontenoy, en l'occurrence la mère de la navigatrice a rendu la politesse au navire en saluant son arrivée au port de la pointe des galets

Article avec Vidéo


[13 mars 2007]
Maud Fontenoy : “J’ai peur du retour sur terre”

Comme fait exprès, la navigatrice se retrouve une fois de plus dans des conditions météo difficiles, au sud de l’île Maurice, à quelque 400 kilomètres de La Réunion. Fatiguée et impatiente, elle pense avec soulagement à son arrivée, prévue jeudi matin à la Pointe des Galets, même si elle appréhende ce retour sur terre dans l’agitation humaine. Jointe au téléphone hier en fin de matinée, au 148e jour de son tour du monde à contre-courant, Maud confie ses impressions, ses angoisses, ses projets, son amour de la mer et de La Réunion.

Décidément, tu fais durer le suspense... Où en es-tu ?
J’avance à 5-6 noeuds (10 km/h, ndlr). Les conditions météo se sont fortement détériorées. Une dépression est en train de se former au nord (lire page 14) et devrait passer entre La Réunion et Madagascar. Le bateau est très secoué en ce moment avec une mer extrêmement forte et des vents de 30 noeuds (55 km/h). Une grosse vague vient de submerger le cockpit. Il faut bien se tenir sur le pont, c’est musclé. Les derniers milles sont vraiment difficiles, c’est fou. Il faut que je me bouge les fesses pour arriver jeudi dernier carat. Je croise les doigts. En plus, je suis à bout physiquement, après ces cinq mois de tension permanent .

Ce n’est pas gagné donc ?
Non, je dois rester très concentrée. Mon mât de fortune est très fragile. Et puis j’ai un bateau fantôme sans aucune lumière de nuit, ce qui va devenir dangereux au fur et à mesure que je vais m’approcher des côtes et que je vais rencontrer des bateaux de pêche et de commerce. Je serai sauvée quand la Boudeuse viendra à ma rencontre et que j’aurai un bateau autour de moi .

Tu vas boucler ton tour du monde après 150 jours en mer. Que ressens-tu en ce moment ?
Les sentiments sont un peu mélangés dans ma tête. Evidemment je suis super impatiente de retrouver ma famille et de les embrasser, et de redécouvrir le contact humain. Mais je suis aussi angoissée par rapport à la météo. Et puis j’ai peur du retour sur terre après ces cinq mois. J’appréhende un peu la foule, le monde. Je vais recevoir tout d’un seul coup, sans aucun sas de décompression. Les bruits, les voix, les questions... tout ça me fait un peu peur. Cette arrivée représente aussi la fin de mon projet, je vais devoir quitter mon bateau... C’est la première fois que je ressens tout ça, car ce défi était plus long, plus fort, plus dur que les autres.

Quels ont été les moments les plus difficiles dans cette aventure ?
Tous. Ces cinq mois en mer ont été très durs, avec toujours un nœud dans le ventre. J’ai eu tout le temps une météo pourrie, des vents très forts et des grosses vagues... Je n’ai vraiment pas eu de chance, mon aventure a cumulé les scénarios catastrophes, avec notamment ce démâtage. J’ai été sous tension permanente pendant cinq mois. Tu as été surprise par de telles difficultés ? J’étais bien préparée, je savais que j’allais rencontrer de grosses dépressions, les 40e Rugissants, les 50e Hurlants... Mais avec le dérèglement climatique, j’ai vraiment eu des conditions extrêmes. Des tempêtes aussi grosses, c’était du jamais vu. Du coup, je n’ai vraiment pas eu beaucoup de moments pour souffler. Même en ce moment.

Un tel défi se gagne-t-il d’abord mentalement ou physiquement ?
Pour moi, c’est la volonté qui fait tout. Si j’ai mal physiquement, je me soigne par la tête. J’ai cassé mes doigts, la tête a eu du mal à gérer, mais il faut reprendre son calme et trouver une solution. Tu n’as pas le choix. La souffrance, l’angoisse, la solitude, la fatigue... Tu n’as jamais craqué ? Mille fois j’ai craqué ! J’étais désespérée, j’avais tellement peur ! Il faut voir les rafales de vent, la mer qui claque... C’est un truc à faire dresser les cheveux sur la tête ! Quand tu as mal, qu’il faut sortir en pleine tempête et en pleine nuit pour régler quelque chose sur le bateau, tu en pleures de douleur. Je me disais que je n’y arriverais jamais, que c’était impossible.

Au plus fort des tempêtes, au beau milieu de l’océan, as-tu eu peur qu’un drame survienne ?
Si j’ai eu peur de mourir ? Oui, j’y ai pensé. À la base, je suis quelqu’un qui a très très peur de la mort, il y a tellement de choses que j’ai envie de vivre. Et pourtant je me lance dans des projets comme celui-là. Je me suis fait très peur, avec des vagues de 12 mètres de creux, des rafales à 60 noeuds (110 km/h)... Je me disais “mon dieu, mon dieu !”, je faisais des cauchemars atroces. Je savais que je pouvais tomber à tout moment et le temps qu’on vienne me chercher, j’aurais déjà été noyée. Mais j’ai cherché à limiter ces risques au maximum par le travail et la prudence. Je suis quelqu’un de très discipliné et besogneux.

Ta motivation première, tu le répètes, c’est le dépassement de soi. Tu dis aussi que tu n’es pas partie uniquement pour souffrir, mais pour “régler des comptes” avec toi même. Tu peux nous en dire un peu plus ?
Mon défi était de montrer à tous les enfants que la vie est une question de volonté. C’est une aventure intérieure. Il faut prendre sur soi en permanence, aller à l’encontre de ses défauts. On apprend à devenir humble et calme, à dominer son corps. Dans une telle aventure, on est recentré sur soi, c’est une leçon de vie. J’ai pu me nettoyer, me purifier. Cette expérience super forte va me permettre de me consacrer aux autres par la suite. En général dans la vie, on a tous du mal à être disponible pour les autres. Ce voyage intérieur touche à sa fin... Oui, j’en ai fait le tour. C’est une de mes dernières aventures en solitaire. J’ai trouvé ce que je cherchais, cette émotivité exacerbée. La mer vous nettoie tellement, elle vous rapproche de l’essentiel. C’est un grand bouleversement.

As-tu déjà une idée de tes projets à court et long terme ? Tu as parlé d’avoir un bébé, on a entendu Paul Vergès te solliciter pour une course à la voile... et peut être as tu un nouveau défi en mer qui te tenterait dans le futur ?
Ce qui est certain, c’est que j’aimerais garder un contact très fort avec La Réunion et être sa meilleure ambassadrice. En rentrant sur terre, beaucoup de choses vont se précipiter. Je vais d’abord m’occuper de réaliser le film du projet. J’ai beaucoup filmé à bord et ces images seront mises en parallèle avec celles des enfants qui ont suivi l’aventure, notamment une classe de CP. Et puis je vais aussi écrire un livre, qui sera un livre de fond sur ce que la mer peut m’apporter.

Et le bébé ? Ta maman explique qu’elle serait rassurée de te voir te consacrer à la maternité car tu risquerais peut-être moins ta vie après...
(Rires) Oui, je sais que maman aimerait bien. Mon aventure a dû être très pénible pour ma famille, même si j’étais en lien tous les jours avec eux. Oui j’ai envie d’avoir un enfant, c’est un projet de famille qui me tient à cœur. Mais cela ne m’empêchera pas de retourner sur l’eau, même si je ne me lancerai plus jamais dans des défis aussi extraordinaires. Je suis promise à l’océan depuis mes premiers jours. J’aurai toujours besoin de la mer à côté de moi.

Question bête : tu ne feras pas de courses ?
Non, cela ne me ressemble pas. J’ai toujours navigué pour moi même, et pas pour aller plus vite que les autres.

Que va devenir L’Oréal-Paris, ton bateau ?
Dès mon arrivée, il va partir par container à Marseille, où un mât sera remonté. En juillet-août, je serai à bord pour un tour de France avec mon sponsor. Je serai avec un équipage, nous irons de ville en ville pour donner des conférences, exposer l’écologie et emmener les gens naviguer sur le bateau. J’ai envie de partager ça.

Toute la Réunion t’attend avec impatience. Tu ne resteras donc qu’une seule nuit ?
Non, finalement je reste sur l’île jusqu’à dimanche soir avec toute ma famille. Je suis très très contente, je n’avais pas envie de partir aussi vite. Je vais pouvoir aller me balader dans les Hauts, au Maïdo. Je rêve de respirer à nouveau le vert et la beauté de l’île. J’étais allée prier là-haut avant de partir et je veux y retourner. Je partirai dimanche à Paris et je reviendrai à la Réunion du 10 au 15 avril. J’aurai alors une semaine pour voir un peu tout le monde, et notamment Paul Vergès puisqu’il a apparemment quelque chose à me dire...

Propos recueillis par Sylvain Amiotte


13/03/07
Moins de 400 milles nautiques avant d'arriver à la Réunion

Pour l'heure Maud est partagée entre deux sentiments : savourer ses derniers milles, s'ennivrer encore des magnifiques paysages que lui offre l'Océan indien mais aussi patienter alors que l'envie d'en finir se fait sentir. ''Plus les jours passent, plus j'ai le sentiment que l'Ile de la Réunion nous fuit. La distance qui nous sépare d'elle est un vrai tonneau des Danaïdes'', écrit la navigatrice dans son journal de bord. Avant-goût du retour des êtres humains la semaine dernière, près de 5 mois après avoir quitté la Terre ferme. Ils étaient environ 700, les marins de la Jeanne d'Arc, le porte-hélicoptères fleuron de la Marine nationale qui a croisé Maud alors qu'il prenait lui aussi la direction de la Réunion. Le bâtiment devrait d'ailleurs arriver sur zone ce lundi, quelques jours seulement avant la jeune femme. La Jeanne d'Arc de retour de mission à Kuala Lumpur avait réservé une surprise à Maud, prévenue au dernier moment de cette visite en haute mer et qui a pu profiter de cette escorte pendant 48 heures. ''C'était un moment très fort'', raconte la navigatrice. ''J'étais très émue, tout l'équipage était sur le pont avec une grande banderole''. ''Bon courage Maud !'' avait écrit les hommes de la Jeanne. Lundi dernier, à l'aube, Maud avait vu sortir de l'horizon une masse grise qui se dirigeait vers elle. Puis la radio a crépité à bord de L'Oréal Paris. A l'autre bout, le capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, le commandant de la Jeanne d'Arc, annonçant son intention de rejoindre le monocoque. ''Cela fait un petit moment que je suis seule en mer. Je me suis sentie entourée et j'ai relâché un peu la pression'' , explique le skipper. ''C'était mon premier tém! oignage humain après 5 mois un peu durs.'' Maud Fontenoy pourra remercier ses visiteurs directement, une fois qu'elle aura atteri à la Réunion.

Sur place la fête s'annonce immense. Ferveur populaire pour saluer le marin de retour et distinction officielle, le Président du conseil régional de l'Ile, Paul Vergès, compte bien distinguer Maud Fontenoy. Une intention qu'il lui a annoncé lors de la journée de la Femme, le 8 mars dernier.

Et alors que l'arrivée s'annonce, Maud a tenu a saluer son sponsor : ''Merci L'Oréal Paris !'' a-t-elle écrit sur la voile qui orne son mât de fortune. Une inscription visible depuis la Terre grâce aux photos prises par les hélicoptères de la Jeanne d'Arc. Il aura fallu 4 heures et pas mal de rouleaux adhésifs à la jeune femme pour décorer ainsi la toile blanche qui la guide vers la Terre. En-dessous, Maud a tenu a rappeler sa devise favorite, emprûntée à Saint-Exupéry : ''Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité''.

Maud Fontenoy devrait passer la ligne d'arrivée mercredi 14 ou jeudi 15 mars. Pour tous les Réunionnais qui souhaitent suivre cet évènement depuis la Terre, rendez-vous le jour même au port ouest de la Pointe des Galets au poste 7 (terminal sucrier). En mer, une ligne virtuelle d'arrivée sera établie entre le Cap la Houssaye et la Boudeuse, patrouilleur de la Marine nationale.

Source : Agence Blanco Negro

mardi 13 mars 07: J+149 - On tient le bon bout
A Alain Laplace Toulouse et à toute l'équipe de TDCom

POUR SUIVRE L'ARRIVEE DEPUIS LA REUNION : L'arrivée de Maud Fontenoy est prévue ce mercredi 14 mars dans l'après-midi. En mer, une ligne virtuelle d'arrivée sera établie entre le Barachois à Saint-Denis et un patrouilleur de la Marine nationale. Jeudi matin tous les Réunionnais sont invités à accueillir Maud au port ouest de la Pointe des Galets (ancien port), poste 7, terminal sucrier.

La dépression INDLADA se creuse, elle se transformer en cyclone et va passer à l'ouest de La Réunion. J'ai donc des vents forts et une mer formée.

En bref, il faut plus que jamais qu'on se dépêche de rentrer à la maison, mais on tient le bon bout. La côte n'est pas encore en vue mais ça va venir vite !

Je commence à avoir des papillons dans le ventre ; l'excitation monte. J'espère que je serai à la hauteur de l'arrivée qui se prépare. Parcourant ces tout derniers milles mes pensées vont vers vous qui m'avez accompagnée pendant ces cinq longs mois.

Chapeau bas pour l'endurance et un très gros merci pour tous vos messages d'encouragement. Ce tour du monde, je peux vous assurer que vous l'avez bouclé avec moi.

Gros bisous,
Maud.

Vacation radio avec Maud Fontenoy
13/03/07 : A la veille de son arrivée, Maud confie "sa grande impatience" de franchir la ligne à La Réunion. La navigatrice estime qu'elle coupera la ligne d'arrivée demain vers 16 heures (13h heure française) au large de Saint-Denis à la Réunion. Il lui reste moins de 100 milles à parcourir.

Fontenoy: "J'ai hâte d'arriver"
13/03/2007 - 15:34 Par AXEL CAPRON De Sports.fr

La galère est sur le point de se terminer pour Maud Fontenoy! Partie le 15 octobre dernier de la Réunion pour un tour du monde "à contre-courant", contre vents et courants dominants, la jeune femme n'était plus mardi qu'à 100 milles de l'arrivée, où elle est attendue mercredi après-midi ou en soirée. La Réunion a préparé un comité d'accueil digne de ce nom à celle qui navigue sous gréement de fortune depuis son démâtage le 10 février. A 24 heures du but, la skipper de L'Oréal Paris a confié mardi sa hâte d'en finir...

L'Oréal Paris avec son mât de fortune.L'Oréal/Marine nationale.Encore un dernier effort! Privée de mât depuis le 10 février et son démâtage en plein océan Indien à 900 milles des côtes australiennes, Maud Fontenoy devrait donc en terminer mercredi avec son tour du monde "à contre-courant", avec finalement une quinzaine de jours de retard sur le timing qu'elle s'était fixé, elle qui nous confiait le 10 janvier, alors qu'elle se trouvait sous la Nouvelle-Zélande, vouloir finir ce périple "avant le 1er mars".
Le démâtage est passé par là, mais comme elle l'avait promis au moment où elle cogitait sec pour imaginer comment elle allait pouvoir fabriquer un gréement de fortune avec sa bôme, la jeune femme est passée outre ces difficultés pour finir cette circumnavigation qui, il faut bien le rappeler, ne s'inscrit nullement dans le cadre d'un record homologué (pour cela, il faut partir et revenir dans l'hémisphère Nord), le record du tour du monde en solitaire «à l'envers» étant la propriété depuis mars 2004 de Jean-Luc Van den Heede en 122 jours 14 heures et 3 minutes.
Partie le 15 octobre de la Réunion à bord de L'Oréal Paris, géant d'aluminium de 27 mètres et 45 tonnes, justement l'ancien Adrien de Jean-Luc Van den Heede, Maud Fontenoy n'avait d'autre objectif, comme sur ses précédentes traversées à la rame, de se prouver, et par là même aux nombreux enfants qui l'ont suivie tout au long de ses cinq mois de mer, qu'on peut réussir à condition d'y croire. "Je ne suis pas partie pour réaliser un exploit, mais avant tout pour montrer, notamment aux enfants, que dans la vie, on peut aller à contre-courant si on le veut. On n'a pas forcément besoin d'être le premier pour réussir, il faut avoir son objectif personnel et essayer de l'atteindre, même par des chemins de traverse. J'essaie de transmettre ces valeurs de courage et de détermination, on a tous une énergie au fond de soi, il faut aller la chercher".

"Je suis un vrai danger public"
Un objectif atteint si l'on en croit ce qu'elle confiait ce mardi lors de la vacation spéciale organisée par son équipe à terre: "Je rentre super bien dans mes baskets, je suis partie chercher des réponses à mes questions, je les ai trouvées. Je n'aurais pas cru que j'y parviendrais, ça s'est fait étape par étape, le doute m'a accompagné tout au long de l'aventure." Et jusqu'au bout, puisque L'Oréal Paris a encore subi un gros coup de vent ce week-end, au point de faire parcourir quelques frissons dans le dos de sa skipper. "J'ai fait beaucoup de cauchemars, j'ai été traumatisée, ces dernières nuits, je me suis mille fois réveillée, persuadée que mon petit mât de fortune était tombé dans le coup de vent. Je surveille prudemment mon gréement, je croise les doigts pour essayer de me dépêcher, je dois absolument arriver avant jeudi car après, le cyclone sera vraiment trop près."
Un cyclone se présente en effet pour la fin de la semaine sur La Réunion, déjà durement frappée ces derniers temps, et pour corser le tout, la jeune femme a dû veiller en permanence pour éviter les collisions avec les navires passant dans sa zone: "Je n'ai quasiment pas dormi car mon bateau n'a pas de lumières, je suis un vrai danger public pour les cargos, les porte-containers, il faut que je veille, je suis pas mal angoissée, d'autant que les conditions ne sont pas super clémentes." '

"La mer va me manquer"
Qu'elle se rassure, elle ne sera plus seule lors de sa dernière nuit en mer mardi, puisqu'un bâtiment de la Marine nationale, La Boudeuse, va venir à sa rencontre et veiller sur elle jusqu'à l'arrivée, avec son père, véritable cheville ouvrière du projet, à bord. "L'arrivée d'un membre de ma famille, ça veut vraiment dire que je suis en train de gravir les derniers milles, je pense que je vais en finir en fin de journée demain, sur les coups de 16h", a-t-elle confié avant d'ajouter, à propos de la venue de La Boudeuse: "Je vais savourer sa présence, il va pouvoir veiller sur moi, je vais pouvoir dormir, reprendre quelques forces avant le grand saut dans la foule."
Un grand saut qui s'annonce en effet brutal, la forte médiatisation de son aventure (qui a d'ailleurs le don d'énerver un certain nombre de skippers professionnels, coutumiers de ce genre d'exploit sans qu'on en parle autant...) lui promettant un accueil mouvementé avec des festivités organisées par ses nombreux partenaires et d'innombrables sollicitations médiatiques. De quoi provoquer un peu d'appréhension chez l'intéressée: "Ça fait drôle quand on a vécu si longtemps dans sa petite bulle, avec ses petites habitudes, sans aucun contact avec l'être humain, de se dire que ça va se terminer du jour au lendemain, c'est surréaliste, quasi incompréhensible. La mer va me manquer, le bateau va me manquer, ça va me faire drôle d'enjamber les filières, j'ai un sentiment mélangé." Mais apparemment, mardi, l'appréhension avait laissé la place à la hâte, Maud Fontenoy confiant: "Il y a quelques jours, j'avais peur d'arriver, l'angoisse de quitter ce projet, la mer, j'arrive sans carapace, un peu toute nue. Mais comme l'arrivée est un peu longue, je suis maintenant passée de l'autre côté, j'ai vraiment hâte, ça va être très fort au niveau émotionnel, j'ai des tortillons dans le ventre, je suis contente d'arriver, très soulagée. J'ai vraiment une grande impatience de toucher terre." Plus que 24 heures...

mardi 13 mars 07: J+149 - Maud Fontenoy arrive ce mercredi

Pour voir la position de L'OREAL, cliquez ici

Après 150 jours de mer, Maud Fontenoy devrait couper la ligne d'arrivée de son Défi A Contre Courant demain vers 16 heures, heure de la Réunion, 13 heures, heure de Paris, midi en temps universel. A la veille de ce grand jour la navigatrice se dit impatiente alors qu'une première visite celle de la Boudeuse annonce la terre ferme...

''J'arrive, j'arrive! Je fais mon maximum pour faire avancer mon joli bateau. Je devrais voir les côtes demain matin et passer une ligne imaginaire dans l'après-midi pour faire la fête et embrasser ma famille jeudi matin.'' Résumé des 36 prochaines heures par Maud Fontenoy, alors que s'annonce l'arrivée du Défi A Contre Courant. Ce sera vraisemblablement ce! mercredi, vers 16 heures, heure de la Réunion, 13 heures, heure de Paris, midi en temps universel. Reste qu'en mer les caprices de la météo sont mâitres des avancées des skippers...

Sur sa route, Maud a été rejointe par la Boudeuse ce mardi après-midi pour une première rencontre tant attendue. Son père, Marc Fontenoy, se trouve en effet à bord du bâtiment militaire de 55 mètres qui avait pris la mer quelques heures auparavant depuis Saint-Denis en direction du monocoque. Il va désormais escorter L'Oréal Paris car Maud qui se définit elle-même comme ''un danger public'', faute d'éclairage sur son bateau, entre dans une région où le trafic n'a rien à voir avec le coeur de l'Océan indien. Au menu, cargos et porte-conteneurs que la Boudeuse sera chargée de surveiller. Alors qu'elle a désormais moins de 100 milles à parcourir, Maud va profiter de cette protection de taille pour savourer sa dernière nuit en mer. ''Je vais essayer de reprendre des forces avant le grand! saut dans la foule. Je n'ai pas vraiment de quoi me faire un grand repas. Mais il me reste un petit paquet de fraises tagada et je vais me faire plaisir. Ca fait drôle que ça s'arrête. Quant on a vécu si longtemps dans un bateau avec nos petites habitudes, se dire que ça va se terminer comme ça du jour au lendemain ça paraît incompréhensible. La mer, mon bateau, vont me manquer.''

A Terre, la Réunion est en effervescence. Après le passage de la ligne, Maud restera en mer toute la nuit de mercredi avant de toucher terre le jeudi matin. Des milliers de Réunionnais sont attendus sur place. Le ponton, vide pour pouvoir acceuillir L'Oréal Paris, a été sécurisé pour permettre aux dizaines d'enfants venus fêter la navigatrice d'y prendre place. Quant à Maud, son grand rêve est désormais de boire de l'eau minérale dans un verre propre et sans résidus de sel, un luxe non négligeable après 5 mois de mer.

Mais dans l'immédiat, les côtes sont encore hors de portée visuelle. ''J'ai beaucoup de mal à y croire'', dit Maud. ''Je vais voir une silhouette de terre dessinée au fusain, ça va être une image superbe. Pour l'instant je suis toujours au milieu de mon immensité désertique.'' Demain, une autre réalité commencera pour la jeune femme avec une forêt d'embarcations venue la saluer au large, des milliers de Réunionnais prêts à fêter son exploit, la terre ferme plutôt que la mer. L'occasion pour Maud de déboucher enfin le rhum arrangé et le champagne emportés au départ et qui sont toujours à bord.


13/03/07
Maud Fontenoy escortée par la Marine nationale
NOUVELOBS.COM | 13.03.2007 | 17:19

Un patrouilleur a rejoint le monocoque de la navigatrice, L'Oréal Paris, afin de l'escorter jusqu'à la Réunion.

Partie faire un tour du monde à contre-courant sur son monocoque L'Oréal Paris, la navigatrice Maud Fontenoy, toujours avec un mât de fortune après son démâtage le 10 février dernier, a été rejointe, mardi 13 mars dans l'après-midi, par un bâtiment de la Marine nationale qui l'escortera jusqu'à son arrivée prévue mercredi à l'île de la Réunion.
A bord du patrouilleur La Boudeuse, long de 55 mètres, se trouve le père de la sportive, Marc Fontenoy, et 30 hommes d'équipage. Il est le premier de la famille à venir au devant de sa fille à qui il a prodigué pendant cinq mois et quotidiennement par téléphone, ses conseils de navigation et encouragements.
"Nous tournons autour de L'Oréal Paris qui avance sous trinquette (petite voile de proue) dans une mer forte avec des creux de 4 à 5 mètres", a déclaré Marc Fontenoy par téléphone satellite.
"Il est impossible de mettre un canot à l'eau. Je devrai attendre encore un peu pour embrasser ma fille, mais Maud est sur le pont qui nous fait des grands signes, visiblement ravie et rassurée", a-t-il ajouté.

151 jours de mer
La navigatrice qui se trouvait mardi soir à quelque 100 milles nautiques (moins de 200 km) des côtes de La Réunion, espère franchir mercredi vers 16h00 heure locale (12h00 GMT), une ligne d'arrivée virtuelle, tracée au nord de Saint-Denis-de-La-Réunion, à la pointe septentrionale de l'île.
Après 151 jours de mer, la jeune femme bouclera ainsi sa circumnavigation de l'hémisphère sud à contre-courant des vents dominants, entreprise le 15 octobre au départ de l'île française de l'océan Indien.
Mais ce n'est que jeudi, après une nuit de cabotage, qu'elle touchera terre au port de la Pointe des Galets, sur la côte ouest, où sont attendus des milliers de Réunionnais pour une cérémonie festive en l'honneur de son retour et du succès de son défi "à contre-courant".


Voile - Tour du monde à contre-courants
Maud Fontenoy en vue

article paru le Mercredi 14 mars 2007

Après 151 jours de mer Maud Fontenoy et le l'Oréal Paris étaient à 10 km au large de Saint-Benoît (Est) ce mercredi matin 14 mars 2007 vers 9 heures. Visiblement très en forme (nos photos) malgré les multiples tempêtes péripéties de son tour du monde à contre-courant, la navigatrice devrait boucler sa boucle autour du globe dans le courant de l'après-midi. Toutes les photos et les images vidéo de ce grand défi réussi seront mises en ligne par Imaz Press Réunion peu de temps après le franchissement de la ligne d'arrivée

http://www.ipreunion.com/photo_jour.php?PK=3040

Vacation radio avec Maud Fontenoy
14/03/07 : Dernière liaison avec Maud encore en mer. Jointe ce matin à 10h30, heure de la Réunion, Maud nous donnait ses dernières impressions avant de franchir la ligne d'arrivée. En ce jour de la Sainte Maud, la journée s'annonce intense ! - Click droit puis enregistrer la cible sous pour récupérer le son

mercredi 14 mars 07: J+150 - Maud Fontenoy réussit son défi

EN DIRECT DE SAINT-DENIS (REUNION) 14/03/2007 - 13HGMT :

Un sourire radieux aux lévres, son feu de main brandi alors que las bateaux de la SNSM déclenchent des fumigènes roses et oranges, Maud Fontenoy a coupé ce mercredi après-midi la ligne d'arrivée de son défi A Contre Courant.
La jeune femme a rallié la Réunion à 11h21 GMT (12h21 heure de Paris, 15h21 à la Réunion). Elle aura donc passé 150 jours 23 heures et 48 minutes en mer depuis son départ de la même île le 15 octobre dernier.

Une petite flotte s'est constitué dès le large autour de L'Oréal Paris, pour l'accompagner dans les derniers milles nautiques de son marathon. Sous le soleil alors que le vent soufflait et provoquait des creux de deux mètres, Maud et sa monture ont salué leurs accompagnateurs tandis que le public s'était massé sur la côte pour voir passer le bateau. Cette nuit, Maud va rester en mer, sur son monocoque avant de rejoindre la terre ferme demain matin.

Pour Maud Fontenoy, l'aventure aura duré près de 22 semaines. La navigatrice a franchi trois caps : Bonne Espérance, le Horn et le Cap Leeuwin. Elle a passé ma ligne d'arrivée sous le mât de fortune qu'elle a construit après son démâtage, le 10 février dernier. Sur sa petite voile blanche qui l'a emmenée jusqu'à la côte, la jeune femme de 29 ans a écrit sa devise favorite empruntée à Saint*Exupéry : "Fais de ta vie un rêve et de tonrêve une réalité ".

Place désormais à la Grande fête qui attend Maud ce jeudi matin. Des milliers de Réunionnais doivent rejoindre le port ouest de la Pointe des Galets (ancien port), poste 7, terminal sucrier. Parmi eux des centaines d'enfants qui lui ont préparés quelques belles surprises.

Ecoutez Maud à l'arrivée.
14 Mars 07 : Maud Fontenoy est arrivée à la Réunion
14 mars 07 : Maud Fontenoy réussit son défi après 5 mois de mer

Maud Fontenoy: Bienvenue a Reunion! 01:00 pm EDT Mar 14, 2007

mercredi 4 avril 2007 : Cap sur l'avenir !

Accéder au site de Maud

Chers amis,

Me voilà de retour sur la terre ferme... C'est bien agréable!

Le contraste n'en est pas moins ''saisissant''. Je cours dans tous les sens, happée par le tourbillon de la vie ''civilisée'', enchaînant les rendez-vous, conférences, rencontres et autres demandes en tous genres.

Nous travaillons actuellement avec mon partenaire au rapatriement de L'Oréal en Méditerranée où un nouveau mât et des voiles toutes neuves l'attendent.

Cet été (juillet et août), nous ferons tous les deux un tour de France à la voile pour faire naviguer des enfants et parler de la préservation de la planète. Un programme qui m'enchante. Plus que jamais, depuis mon tour du monde, j'ai pris conscience de l'urgence face au réchauffement climatique.

J'espère que j'aurai la chance de vous rencontrer à cette occasion. Les dates et les ports choisis seront indiqués sur le site d'ici quelques semaines. Alors attention, tenez vous prêts a venir prendre l'air ''coté Mer''.

A côté de cela, je me suis mise à l'écriture. Je prépare un livre texte avec Arthaud qui devrait sortir début octobre. Un gros projet pour moi car j'aimerais aller au fond des choses. Cela sera entre autre un livre sur la mer, le bonheur malgré les difficultés et cette quête d'absolue qui m'habite depuis si longtemps. Je croise les doigts pour qu'il vous plaise.

Par ailleurs, suite à beaucoup de demandes, début novembre, sortira un livre de photos et aquarelles avec le journal de bord. De quoi de pas s'arrêter de rêver !

Enfin, Gédéon Production est en train de découvrir, cassette après cassette, les images que j'ai tournées pendant ces 5 mois. Luc Marescot (le réalisateur) va nous concocter une belle histoire avec, tout au long du film, un parallèle entre ce que je vis en mer et ce que les enfants en perçoivent.

Je découvre aujourd'hui tout ce que mes chers petits aventuriers ont réalisé en mon absence : C'est tout simplement fabuleux. Mes visites dans les classes me font monter les larmes au yeux... Comme quoi il n'y a pas que les 40èmes rugissants qui font pleurer ;-)

Je pense bien à vous, recevez mes meilleures ondes positives pour le défi de la vie au quotidien,

Un très grand merci une nouvelle fois pour votre soutien journalier, 151 jours de messages et d'attention, je me rends compte de ma chance.

J'aimerais un jour pouvoir rendre à quelqu'un ce que vous m'avez si chaleureusement offert.

MERCI.

Je vous embrasse tendrement... Et j'espère à très vite,

Maud sans sel.

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