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      Posté le Lundi 28 mars 2005 @ 15:03:59

    Cartes.jpg

    Maud

    Archives

    Journal de bord 
    7 mars - 8 avril 2005



    Bonjour à tout le monde - 08 avril 2005

    Milles excuses pour le manque de nouvelle ses derniers temps. Cette première semaine à Paris a été un vrai tourbillon.

    Voici les nouvelles :

    Apres mon arrivée inoubliable aux Marquises, les Polynésiens de Tahiti m’ont à leur tour accueillie comme dans un rêve à Papeete. Pirogues, fleurs et danses étaient au rendez vous.
    Aujourd’hui encore, il me suffit de fermer les yeux pour revoir tous les enfants de l’école Arue 2 avec qui, assise par terre sur la jetée, j’ai savouré, fascinée, l’extraordinaire spectacle des danseurs. Que de beaux souvenirs !

    Le soir même, nous sommes montés dans l’avion Air Tahiti Nui qui devait nous raccompagner à Paris. Il pleuvait sur l’envoûtant lagon turquoise, signe que nous reviendrons sur ses îles enchantées.
    J’ai bien senti qu’Océor était très heureux de pouvoir rester avec Thomas quelques jours de plus au soleil. Il ne quittera Tahiti que cette semaine par un cargo qui arrivera au Havre en mai.
    Puis il y a eu l’accueil à l’aéroport de Roissy, la conférence de presse, les rendez-vous ici et là…. merci à tous ceux qui ont été à mes cotés et plein de bisous aux enfants du Plessis Robinson qui, par clin d’œil à ma couleur préférée, s’étaient, lors de nos retrouvailles tous vêtus de rouge.

    Samedi, je retrouve tous les habitants de ma belle ville de Meaux pour une grande fête à la Mairie. Je sais que tous les enfants seront présents… et plus particulièrement mes chouchous de l’école Guynemer. J’ai vraiment hâte.
    La suite, la voila :
    Un journal de bord toutes les semaines (le vendredi) sur ce site pour vous donner des nouvelles fraîches.
    Début octobre sera publié, chez Robert Laffont, le récit de mon aventure que je commence à écrire en ce moment. Vous pourrez retrouver dans ce livre toutes les photos de la traversée.
    Et bientôt :
    Le prochain projet… à la voile, si, si et en solitaire…
    Enfin, du fond du cœur, je vous remercie pour votre soutien de chaque instant et pour tous vos messages si chaleureux que Maman Chantal m’a si souvent communiqués par l’intermédiaire de mon téléphone satellite.

    J’espère à très bientôt,

    Je vous embrasse très fort,
    Maud
    P.S : Nous avons eu des nouvelles de Petula par un bateau de pêche au Marara (poison volant) qui semble l’avoir croisée au nord des Marquises. Elle poursuivrait tranquillement sa route vers le grand froid…………. 
    27 mars 2005 -      /      dédié à : Mes amis de l'extraordinaire chantier Technologie Marine

    Terre, terre!!

    Je me retourne encore une fois timidement...
    Ca y est, je la vois !
    Une étouffante émotion m'envahit aussitôt. Là, devant moi, à portée de mes avirons, derrière un léger voile blanc de condensation, un trait de crayon presqu'invisible se dessine. Je suis comme un enfant la veille de Noel et trépigne d'impatience devant cette forme bleutée qui se distingue peu peu du ciel.
    Le soleil tombe lascivement jusqu'à l'océan. Tout se colorie d'orange et de rouge. Une nouvelle terre dorée semble être en train de naître sous mes yeux ébahis. Dire qu'il y a à peine quelques heures, seul l'infini Pacifique se dressait devant moi. Je dévore des yeux cette île miraculée qui s'ourle complètement de rose. OCEOR, caressé par ces lumières rougit lui aussi. C'est pleine lune ce soir, comme le jour de mon arrivée de l'Atlantique Nord. Je me laisse envoûter par l'astre laiteuxdans lequel semble déjà se refléter la cime des cocotiers et les toits des petites maisons que j'imagine sur l'île. Hiva Oa sort doucement de la mer.
    La Tapageuse, bateau de la Marine Nationale, m'attend patiemment, presque maternellement. J'ai envie de me jeter dans leurs bras. Il est 2h32 du matin, dans ma main droite brûle un éblouissant feu de bengale rouge. J'ai la gorge nouée de bonheur. Bientôt le terre ferme.
    Bisous nocturnes
    Maud

    **********************************************************************
    L'Arrivée !!

    à Jean-Louis Etienne, encore sur l'île de Clipperton.

    Même en rêve je n'aurais pas imaginé un tel accueil. Les marquisiens ont ouvert les bras d'une facon mémorable. Cela restera l'un des plus beaux souvenirs de ma vie.
    Quelle image que celle d'OCEOR qui bombe infiniment le torse au milieu des traditionnels Va'a recouverts de fleurs de toutes les couleurs. Deux costauds polynésiens m'ont porté jusqu'à terre puis, entourée par plusieurs centaines d'habitants d'Hiva Oa je suis déposée sur une stelle adossée à une grosse pierre sur la plage qui a été gravée à mon nom. Magnifique hommage.
    Croûlant sous les magnifiques colliers de fleurs, aux odeurs envoûtantes je suis embrassée et ré-embrassée par tout le monde. Rebaptisée du nom marquisien "Tahia" (princesse qui danse avec les vagues) j'oublie toute la fatigue et les difficultés des derniers jours, et me laisse porter par la chaleur et l'amitié.
    Le soleil vient de se lever, nous sommes protégés par des montagnes verdoyantes entourées par une végétation luxuriante. Je suis sur un petit nuage.
    Jamais je ne pourrais assez remercier Monsieur le Maire, toute la population ainsi que tous ceux qui ont oeuvré main dans la main pour que cette arrivée soit une telle fête.
    Je pense bien à vous tous. Je rentre à Paris très vite, du soleil plein les yeux.
    RDV Jeudi matin (31 Mars) à l'aéroport de Roissy, Vol Air Tahiti Nui TN22, aérogare 2A à 8h25.
    Je vous embrasse très fort.
    Maud

    Top arrivée
    Communiqué de Presse n°19 h - Samedi 26 mars 2005
    En direct du PC de la ville de Meaux

    Décalage horaire : Heure Paris – 10 h
    Départ : Lima/Puerto Callao : 12 janvier - 17h 15 heure Lima

    Jours passés en mer : 72 jours
    Distance parcourue : 6898,70 km
    Site : www.maudfontenoy.com
    Top arrivée à 14h 30 (heure Paris) – 03h 30 heure (heure locale)
    pour Maud Fontenoy
    Iles Hiva Oa – Les Marquises – Polynésie Française
    Maud Fontenoy vient d’achever en 72 jours sa traversée de l’Océan Pacifique à la rame, une première féminine sur un parcours équatorial de 6 898.70 km.

     

    Le bonheur d’être arrivée
    « Je suis vraiment aux anges d’être enfin arrivée, car c’est vrai que ces derniers jours ont été assez douloureux physiquement et que j’ai énormément énormément ramé ces dernières heures. Je suis vraiment soulagée que cela se termine. J’ai passé officiellement la ligne à 14h 30 heure Paris et 03h 30 heure locale par une nuit étoilée magnifique. Je suis toute proche des côtes, au pied des falaises de l’Ile Hiva Oa des Marquises avec un peu de courrant. Il faut que je continue à être vigilante jusqu’à mon arrivée dans quelques heures dans le port. Pour l’instant, je ne suis accompagnée que d’un bateau Presse, de La Marine Nationale et de la Gendarmerie. En attendant que le soleil se lève, je vais rejoindre gentiment le petit port d’Hiva Oa, où m’attend aux premières du jour un magnifique accueil traditionnel en présence des représentants du Gouvernement. Mon grand bonheur va être de mettre pied à terre, de retrouver ma famille, mes amis …. et de pouvoir enfin vraiment me baigner dans la mer, ce que je n’ai pas vraiment fait pendant ma traversée à cause des requins. »

    Les meilleurs souvenirs

    « Je dirais plutôt les beaux moments que m’ont procuré une très grande proximité avec la nature. Me mettre à son niveau et prendre le temps, ce que permet mon bateau si petit et si proche de l’eau. J’ai ressenti pleins de sensations nouvelles. C’était comme le contraire de se balader en courant en forêt avec un baladeur sur les oreilles. Les rencontres avec les baleines, les dauphins et les poissons ont été des moments qui m’ont beaucoup apporté. »

    Bilan physique

    « Je suis en bonne forme générale, même si en ce moment, je suis, tout en étant portée par l’enthousiasme d’avoir réussi cette traversée, je suis assez fatiguée. Je me suis imposé un rythme assez soutenu ces derniers jours en ramant jour et nuit et je pense que, quand tout cela sera terminé, je vais sentir une immense fatigue me tomber sur les épaules. J’ai toujours ma tendinite à la cuisse qui va être soignée tranquillement et j’ai toujours mal au dos, surtout ces derniers jours avec le rythme que je me suis imposé pour réussir cette arrivée dans de bonnes conditions."

    Etat général du bateau

    « Techniquement, j’ai eu un petit problème de gouvernail au début du mois à cause des anatifes qui bloquaient son bon fonctionnement. Mais ma plongée sous-marine le 11 mars m’a permis de nettoyer toute la surface immergée de mon bateau et de résoudre le problème. A part cela et un peu d’humidité résiduelle dans ma cabine après mon chavirage de dimanche dernier, mon bateau s’est très bien comporté. C’est un très bon bateau."


    Ecouter et télécharger les deux dernières vacations de Maud sur le site

    Samedi 26 – 12h à H – 02h 30 de l’arrivée
    Samedi 26 – 15h 30 à H + 1h de l’arrivée

    www.windreport.com/maud ou en appelant le 02 40 84 30 00

    ARRIVEE

    Maud a réussi son pari en terminant sa traversée du Pacifique à la rame, après 72 jours et 6.900 km à la force du poignet.
    Maud nous donnera de ses nouvelles très prochainement!

    25 mars 2005 - / dédié à : Roland, Sylvie, Stéphane, Cyril et toute l’équipe de Studio 122/Euro2C

     

    Toujours rien en vue!

    Ca en devient presque rageant. Les côtes n’ont tout de même pas pu disparaître du jour au lendemain, saperlipopette !? Oui, il y a bien une multitude d’oiseaux autour de moi, c’est un signe je vous l’accorde. Mais où la terre ?
    La chaleur est cuisante. J’ai l’impression d’être sous un grill dans un four géant. Impossible de régler le thermostat. Je toaste littéralement.
    Je vois bien quelques nuages à l’horizon, peut-être que les Marquisiens se cachent dessous pour s’abriter du soleil !?
    Je rame toujours.
    Pétula n’est pas trop dans son assiette. Je sens bien que l’arrivée ne l’enchante guère. J’ai beau lui parler de bonne douche, de belles tomates fraîches, de senteurs de sous-bois et autres pots de Nutella, ca ne l’attire pas du tout. Depuis quelques jours elle regarde attentivement la carte. Je crois que c’est le Nord qui la tente. Pour retrouver un peu de fraîcheur je suppose. Entre nous, vous en avez vu vous des otaries se faire bronzer sur une plage de sable blanc, un bouquin à la main ??
    Un petit avion 6 places vient de nous passer au-dessus. Je crois que c’est la famille. Ils doivent s’impatienter. S’ils savaient comme moi aussi j’ai hâte.
    Bisous grillés
    Maud



     

    Les îles Marquises prêtes à accueillir Maud Fontenoy, sans doute dimanche

    PAPEETE - Les îles Marquises (Polynésie) s'apprêtent à accueillir, sans doute dimanche, dans la tradition des grands navigateurs européens, Maud Fontenoy, la première femme à avoir traversé le Pacifique à la rame.

    "Nous attendons Maud Fontenoy avec impatience", a déclaré jeudi à l'AFP Guy Rauzu, maire de Hiva Oa (archipel des Marquises).

    Dans la baie du petit village d'Atuona, l'Océor, l'embarcation de Maud Fontenoy, sera entouré de "tout ce qui flotte à Hiva Oa", les grands catamarans traditionnels, les nombreux petits speed boats et des dizaines de pirogues de pêche, a-t-il expliqué.

    L'accueil devrait être alors celui qu'ont connu les premiers navigateurs européens.

    Sur cette plage, Maud Fontenoy sera interpellée par un orateur en habit traditionnel, qui devrait lui expliquer que si son exploit est certes digne d'éloges, Hiva Oa est digne de l'accueillir. Des spectacles de chants et de danses sont également prévus.

    C'est sur l'île d'Hiva Oa que reposent les Français Paul Gauguin et Jacques Brel.

    Maud Fontenoy, 26 ans, a quitté Callao (Pérou) le 12 janvier dans son embarcation de forme ogivale, longue de 7,5 mètres et large de 1,6 mètre.

    (©AFP / 25 mars 2005 10h41)

    24 mars 2005 -     /      dédié à : Christine Fauvel et tous mes amis de l'île de la Réunion 

    Survol de Yelling Delta
    Deux mètres de creux, vingt noeuds de vent, mer croisée...courte trêve !
    OCEOR serre les dents, tandis que je fais très attention de ne pas passer brusquement par dessus bord.
    Un avion de la Marine doit me survoler ; c’est super sympa mais entre nous je suis un peu ennuyée parce que je voudrais bien me laver. Ben oui, avant l’arrivée quoi.
    Je joue donc ma carte chance. Enfin, soyons honnêtes, disons plutôt que je mise sur le fait qu’ils vont avoir, je pense, du mal à me localiser.
    Me voila toute propre et toujours aucune trace du Guardian.
    De grosses vagues déferlent, le soleil cogne dur, je m’enduis à nouveau d’une bonne couche de crème solaire quand, parmi les oiseaux, je distingue un petit point qui m’a tout l’air d’être un avion.
    J’allume aussitôt ma VHF, Yelling Delta me cherche. A plusieurs reprises nous tentons d’établir un contact, mais n’ayant pas une assez longue portée, ils ne m’entendent pas. Au bout d’une heure d’essais, victorieux ils me survolent. Je leur fais de grands sourires mais je ne suis pas certaine que de là-haut ils les voient.
    Il semble que tout le monde m’attend à Hiva Oa. Ca tombe bien, j’arrriiiive !
    Bisous impatients
    Maud

    23 mars 2005 -      /      dédié à : Julia Huvé
    Trève

    Ce midi, coucous lyophylisé (c’est quelque chose !) et petite discussion avec l’océan. Nous avons conclu une trève. De combien d’heures, de jours... je ne sais pas mais je vois néanmoins d’un bon oeil le répit accordé.
    A chaque pause je scrute attentivement l’horizon comme si je m’attendais à voir bondir le début d’une Terre. Mais rien ! Toujours aucun signe des îles Marquises.
    Je regarde la carte. La civilisation semble maintenant si proche. Je vise un petit point ocre sur un fond bleu, île bien connue d’Hiva Oa. Je fredonne déjà des airs de Brel en rêvant aux toiles de Gauguin.
    Je pense y être Samedi ou Dimanche si tout va bien. J’ai du mal à y croire. Je redouble de vigilance et de prudence.
    Mon intérieur est maintenant presque sec. Ne me reste plus que le sel qui rend chaque chose collante et poisseuse. Avec le temps je finis par m’y habituer. Enfin, disons que je me force à ne pas trop y penser.
    Bientôt une bonne douche. De plus en plus d’oiseaux viennent pêcher autour d’OCEOR, au grand plaisir de Pétula qui repère ainsi les bancs de poissons.
    Bisous du point rouge presque arrivé.
    Maud

    equipe.jpg

    Evénement :
    22/03/2005 à 10:48 -Maud Fontenoy attendue à la fin de la semaine aux Marquises

    Maud gets a visit near finish line

    22 mars 2005 -      /      dédié à : Yann, Gipsy & Anya

    Dans ma bulle

    "Voici venu le temps des rires et des chansons,
    dans l'ile aux enfants c'est tous les jours le printemps
    lalala lalala lalala..."
    Le soleil se lève, Pétula mon petit coq des mers a retrouvé sa voix. Dans le cockpit elle fixe des yeux quelques moelleux nuages, édredons de l'aube qui, à l'horizon se maquillent d'une douce et tendre lumière rose. OCEOR y voit là d'appétissants marshmallows. Décidément on a envie de sucre à bord.
    Il va faire beau et chaud, je sors enfin mes affaires pour qu'elles sèchent.
    Dans la journée le ciel se dégage complètement et prend une teinte si pâle qu'il m'apparait presque blanc.
    J'ai l'impression d'avoir été mise sous une cloche de verre. Je ferme les yeux. J'imagine le bout du chemin, de l'autre côté de la bulle, une toute petite porte qui ne pourrait laisser passer qu'OCEOR et moi. Je me vois l'entrouvrir timidement. J'entends déjà le brouhaha de la Terre....
    Doucement je la referme pour reprendre mon souffle.
    Mes avirons s'engouffrent à rythme régulier dans l'eau.
    L'arrivée approche.
    Air Tahiti Nui a déjà déposé mon équipe sur Papeete et pourtant tout cela me semble encore si lointain, tellement irréel.
    Je vous embrasse.

    Maud

    21 mars 2005 -      /      dédié à : Jacques Tailleret 

    Sur le fil

    Mon téléphone ne marche plus une fois sur dix. L'écran n'affiche plus rien, la touche ON/OFF ne répond plus et je ne sais pas s'il charge convenablement.
    La procédure avec la Terre est la suivante: dans le cas où il s'éteint définitivement je branche ma deuxième balise ARGOS et rendez-vous à l'arrivée!
    La nuit fut rude, sans air; allongée sur ma couchette autant gorgée d'eau que mon duvet et mon oreiller, je grelottais.
    De grosses déferlantes soulèvent sans cesse OCEOR, qui retombe à chaque fois plus violemment sur les flots. J'ai mal partout. La peur d'un nouveau chavirage me hante.
    Impossible de faire sécher quoi que ce soit avant que l'océan ne se calme. Je fais le gros dos.
    Besoin de bisous
    A demain j'espère
    Maud

    ballon.jpg

    20 mars 2005 -      /      dédié à : WALTER SIMONSON

    Rappel à l’ordre

    Chavirage le capot à demi ouvert pour pouvoir respirer = frayeur assurée.
    Depuis hier soir, l’océan redouble de violence, bien décidé à me montrer que rien n’est gagné ; lui seul est le maître. Les côtes ont beau n’être plus très loin, le danger reste le même. Je suis cloîtrée dans ma petite cage une main pour me cramponner, l’autre prête à refermer le capot en cas de problème. L’oxygène me manque mais je sais qu’il n’y a rien à faire. Je tente de faire le vide dans ma tête pour que les heures passent plus vite. Une migraine me tient sournoisement éveillée malgré la fatigue.
    Brutalement, un rugissement terrible se fait entendre. Une déferlante de taille démesurée nous engloutit OCEOR et moi. Je bande tous mes muscles, saute sur le capot mais la mer est déjà entrée. Je m’agrippe sur les fermetures ; une peur glacée m’envahit, ma tête vient heurter la bulle, mon estomac me remonte dans la gorge, ma respiration se coupe, mon poids sert de balancier. OCEOR tourne sur lui-même comme broyé par la vague. Je tremble de partout… puis tout s’arrête.
    Nous venons de chavirer.
    J’ai le cœur qui tambourine dans ma poitrine. Ne pas se laisser aller, surtout rester zen. Je respire un grand coup, me force à déglutir, une vive douleur au niveau de ma côte fêlée me crispe, une petite voix à mon oreille me force à relever la tête vers mon nez de clown rouge toujours accroché.
    Allez Maud, un sourire !
    Seule solution : régler un à un les problèmes comme un automate. Je compte :
    1 : un seau pour vider
    2 : sortir les vêtements trempés
    3 : …
    mon téléphone satellite a pris l’eau, il ne marche plus
    Un étrange silence se fait autour de moi.
    Deux heures plus tard : assise sur ma couchette gorgée d’eau de mer, trempée, exténuée, je cajole mon téléphone, coton tige après coton tige… Je serre les dents…Je le branche à la batterie : il n’affiche plus rien. Je suis lasse. J’appuie sur une touche : bip… bip… une douce chaleur m’envahit. Miracle !
    J’y vois là un signe du Grand Univers. Je tente d’appeler la terre… Ca sonne timidement… Chris décroche… et va savoir pourquoi, des larmes coulent sur mon visage.
    Ah les filles !!
    Bisous toujours,
    Maud

    http://sports.fr/fr/cmc/scanner/omnisport/200512/news_61819.html
    Traversée du Pacifique: Maud Fontenoy chavire



    Le 21/03/2005 - 14:00

    Grosse frayeur dimanche pour Maud Fontenoy, qui tente actuellement de traverser le Pacifique à la rame. Réfugiée à l'intérieur de son bateau, Oceor, en attendant des conditions de mer plus clémentes, la jeune femme a chaviré, ce qui l'a obligée à de longues heures passées à écoper toute l'eau infiltrée à bord avant de remettre Oceor à l'endroit. Malgré cela, la jeune femme entrevoit le bout de son périple, puisqu'elle espère arriver le week-end prochain aux îles Marquises, terme de sa traversée (elle est partie de Lima, au pérou).

     

     

    133_MAUD01.jpg

     

    19 mars 2005 -      /      dédié à : PHILIPPE HACALA 

    Il parait que "macarons chauds" ca n'existe pas, mais moi ça me plait bien comme titre
    Aujourd'hui le ciel est comme un macaron. Une épaisse couche nuageuse craquelée de toutes parts laisse transparaître un bleu presque fondant. J'en ai l'eau à la bouche. L'océan gourmand vient lécher l'horizon fuyant toujours devant moi. Appuyée sur mes avirons, je repense à la journée d'hier. Drôle de sensation que cette rupture dans ma solitude. De retour dans mon monde, l'océan respirant tranquillement sous mes pieds, j'observe le vol de quelques pétrels et j'ai encore plus l'impression que ce n'était qu'un mirage. Cette rencontre inattendue me prépare peut être doucement à l'arrivée.
    Des poissons volants me sortent de mes rêveries. Pétula les attire avec des grains de riz. La mer ne m'est jamais parue aussi belle, brillante comme un soulier verni, elle joue innocemment avec le vent qui la fait écumer par endroit.
    Des sourires,
    Maud

     

    prairial.jpg


    etienne.jpg

    18 mars 2005 -      /      dédié à : MARTINE, MARIE-FRANÇOISE, AURELIE, ET TOUS LES CLIENTS DE LA PHARMACIE DE MONTRY

    De la visite
    Imaginez ma surprise, quand, alors qu’isolée, seule dans mon grand univers bleu depuis si longtemps, je vois arriver sur moi un hélicoptère. Il tourne bruyamment autour d’ OCEOR, visiblement très satisfait de nous avoir enfin dénichés dans cette immensité.
    A la VHF on m’annonce ; « La frégate PRAIRIAL sera sur vous dans à peine vingt minutes. Nous faisons route sur CLIPPERTON pour retrouver Jean Louis ETIENNE, nous voulons savoir si tout va bien de votre côté »
    Eh ben ! ! !
    Je suis tout sourire, terriblement heureuse de voir enfin du monde.
    Voilà bientôt l’impressionnante frégate avec à son bord quatre vingt dix personnes ; ça en est presque surréaliste. Mon étonnement n’a plus de limite quand je les vois mettre à l’eau un canot, puis venir faire des photos.
    On me regarde avec des grands yeux ; je savoure cette délicieuse rencontre.
    Ils ont à peine regagné leur bord qu’à Paris on a déjà reçu les clichés ; c’est pas magique tout ça ! !
    Ils repartent doucement comme si tout cela n’avait été qu’un rêve et je me retrouve à nouveau bien seule.
    Gros bisous à tout le monde.
    Maud

    From Press office of Maud, translated:
    "With less than 1 000 km to the end of her voyage, Maud Fontenoy is continuing her fight on the Pacific, thanks to qualities that she has in abundance: courage, determination, the sense of humour but also the capability to dream and to marvel. The end of the voyage of Maud is to be somewhere on the meridian 138 ° 50' West, position of the Isle Puka Puka where the raft Kon Tikki arrived on July 30th 1947, but the coast that she is going to touch first is still unknown - Marquesas or Tuamotou"

     

    l_voixlarge.gif

    17 mars 2005 -      /      dédié à : PIERRE LOUIS CASTELLI ET LAURENT GAURIAT

    Grain sur le Pacifique
    Pétula est rentrée bredouille, la terre est encore trop loin…..faut ramer !
    Le ciel est devenu progressivement tout noir ; je regarde l’ombre menaçante s’approcher, la lumière s’est presque éteinte, la mer se lève, comme attirée par la voûte immense au-dessus d’elle.
    Bien décidée à rester dehors, je tiens ferme mes avirons ; tout à coup il se met à pleuvoir ; un vrai déluge, l’océan devient tout blanc ; il semble en ébullition et fume sous mes yeux, l’eau me fouette le visage.
    Dix minutes plus tard les nuages ont déjà disparu, au loin un arc-en-ciel se dessine.
    Nouvelle couche de crème solaire et s’est reparti !
    Prenez soin de vous.
    Maud

    16 mars 2005 -      /      dédié à : YANNICK PERRIGOT ET L’EPATANTE EQUIPE DE

    Baleine

    Là-bas ! Là-bas !… à moins de 40 mètres devant nous, un puissant geyser déchire la surface de l’océan. Mon estomac se noue, mon cœur se met à battre plus fort, mes jambes se font coton ; une baleine, un gigantesque cétacé croise notre route. Je suis totalement subjuguée. Vite, se rapprocher. Une petite voix à mon oreille me supplie de m’inquiéter, mais je ne l’écoute pas.
    Plus rien, n’existe que l’océan, ce mammifère géant et mon frêle esquif. Je n’ai plus d’yeux que pour cette créature mystérieuse dont il émane tant de magie.
    Doucement, je glisse ma main dans l’eau, espérant secrètement que l’océan lui transmettra mes bonnes intentions. Si mes doigts pouvaient parler, ils lui diraient sûrement : « Tout doux ma belle, tout doux » comme s’ils avaient à faire à un terrible monstre la gueule mais il n’en est rien. Ce magnifique animal à sang chaud transpire certes une puissance hors norme, mais aussi une immense et bouleversante quiétude. Je voudrais la rejoindre, un instant devenir moi-même baleine, comprendre ce à quoi elle peut songer en voyant la coque d’ OCEOR se dandiner à la surface.
    Nous ne sommes plus qu’à une quinzaine de mètres. Elle sort discrètement la tête.
    Complètement sous le charme, je retiens mon souffle. Je voudrais que le temps s’arrête. Comme un rêve, elle pause quelques infimes secondes, puis dans une tendre caresse à l’ océan, replonge sereinement.
    J’ai les larmes aux yeux. Suis-je devenue plus sensible ? Mon armure d’humain est-elle devenue perméable ? Quoiqu’il en soit, j’ai l’impression que l’océan vient de me susurrer un secret, et quelque en ait été le prix, ce moment en valait la peine.
    Souffle du Pacifique
    Maud

    15 mars 2005 -/ dédié à : GILLES THERRY, DOMINIQUE VINCENT, DAVID NATAF ET TOUTE L’EQUIPE DE LA BANQUE DE TAHITI

    Pluie apaisante

    Et il se mit à pleuvoir… le ciel semble être venu à mon secours afin d’adoucir l’océan. Je regarde inlassablement la pluie rebondir sur la surface de l’eau comme sur une terre desséchée. L’océan joue au dur, mais les gouttes d’eau sont patientes, elles redoublent d’effort. Je vois déjà la mer se faire plus tendre, une longue houle s’installe, le ciel a tourné la page et a tout redécoré de bleu clair. Pétula, étonnée de voir l’horizon toujours aussi vierge de terre ferme, est partie faire un petit tour devant.
    Je me sens toute rouillée, alors, pour me dérider un peu, je me penche par-dessus bord pour voler un peu de sérénité au monde d’en dessous.
    Les poissons pilotes nous suivent toujours, mon regard se perd dans les profondeurs envoûtantes.
    Bisous enchantés
    Maud

    14 mars 2005 -      /      dédié à : F.X. TAILLEFER

    Dans le creux de la vague.

    La mer reste très forte. Je regarde les déferlantes se former; les creux augmentent, des montagnes d’eau surgissent en quelques minutes ; elles courent à perdre haleine, écumant de rage, puis, à bout de souffle, s’écrasent dans un bruit sourd, ne laissant derrière elles qu’une longue traînée blanche.
    Mon ventre se vide.
    La mer devient ensuite quelques instants huileuse, comme assagie par le poids impressionnant de la masse d’eau. OCEOR semble minuscule, moi encore plus dérisoire. Je respire à pleins poumons pour me détendre. Le soleil se fraye un passage, l’océan semble alors devenir dur comme du verre, défiant les rayons lumineux qui lui donnent un air des plus féroce….et à coup sur tout puissant.
    A demain
    Maud

     

    13 mars 2005 -      /      dédié à : FRANCIS VALLAT ET A TOUT L’ INSTITUT FRANÇAIS DE LA MER

    Moins une

    Je m’accroche…à mes avirons, aux poignées, aux filières, à tout ce qui me tombe sous la main.
    OCEOR bascule tant et plus. Je rampe dans mon cockpit pour ne pas être entraînée à l’eau. Le vent souffle et soulève de grosses vagues qui déferlent bruyamment, tous mes muscles sont tendus, quand tout à coup nous manquons de chavirer le capot ouvert. Je rattrape le coup en m’agrippant du coté opposé.
    OCEOR serre les dents et se rétablit tant bien que mal.
    Nouvelle inondation, mais ça a bien failli être pire.
    J’ai terriblement mal a dos et à la jambe…je rêve d’un massage.
    Ma montre ETERNA se balance inlassablement sous mes yeux ; je compte les heures ; vivement que l’océan retrouve ses esprits.
    Pétula me parle de l’arrivée ; je ferme alors les yeux pour mieux me souvenir de l’odeur du tiare.
    Vague de bisous
    Maud

    12 mars 2005 -      /      dédié à : MARIE, LA PETITE SUISSE

    Ça se couvre

    Une mer hachée – stop – grosses déferlantes – stop – OCEOR est brinquebalé dans tous les sens – stop – je me cogne partout – stop – mal à la tête et au ventre – stop – espoir que ça aille mieux demain – stop -Maud

    anatife2.jpg
    Lepas anatifera - Anatifes.
    Photo : Gregory Rocher / Ifremer

     

    11 mars 2005 -      /      dédié à : CLEA CHERIE

    Plongée sous-marine
    J’y vais ? J’y vais pas ? Je suis assise sur le bord d’ OCEOR, les pieds dans l’eau, vêtue de mon seul harnais qui, grâce à ma ligne de vie, me relie au bateau.
    Le souvenir des derniers jours à galérer sur mes avirons me donne du courage.
    « Allez Maud » me lance Pétula.
    Je mets mon masque et je saute.
    Je me retrouve dans un banc de poissons pilotes rayés blanc et noir de toutes tailles qui ne semblent pas effrayés par ma présence. Plus bas, au-dessus d’un trou noir impressionnant, des dizaines de bonites m’observent. J’ai le cœur qui bat la chamade ; je pense aux 5000 mètres de profondeur.
    Armée de mon plus grand couteau ( pour le cas d’une pieuvre géante, on ne sait jamais ! ) je coupe à la base les centaines de pieds d’anatifes soudés à la coque. Ils tombent en tourbillonnant et disparaissent dans très vite dans les abysses.
    Les poissons pilotes viennent tout près de mes doigts pour attraper un peu de cette nourriture fraîche. Les tout petits viennent jusqu’à taper au carreau de mon masque.
    « Navrée, je n’ai vraiment pas le temps de discuter »
    Un côté terminé, ma ligne de vie trop courte, je suis contrainte de remonter à bord pour mieux redescendre de l’autre côté.
    J’ai beaucoup de mal à sortir de l’eau, OCEOR bascule avec moi.
    Des images de requins me passent malgré moi dans ma tête.
    Je m’aide d’un bout. Arrivée en haut, il faut maintenant redescendre sur tribord. Inutile de prendre le temps de philosopher : je me lance.
    Des rémoras sont agrippés au tuyau d’aspiration d’eau du desalinisateur ; je les fais fuir. Je suis drossée par les vagues qui restent importantes. Enfin, au bout d’une demi-heure, mon travail terminé, je me hisse de nouveau à bord en m’écorchant le ventre avec la dame de nage.
    Je tremble un peu… mais quel bonheur !
    La vie est belle !
    Bisous tout plein,
    Maud

     

    10 mars 2005 -      /      dédié à : TOUS MES AMIS ROTARIENS DE PAPEETE

    Deux galères

    Vous y croyez, vous, aux anges gardiens ?
    Et bien moi, si j’en ai un, il a du pain sur la planche pour les prochains jours.
    J’ai réussi à tendre une main et un bras sous la coque : pas de chance ; j’en ai retiré un anatife à multiples pieds de plus de trois centimètres !
    Plus de doute, nous avons des passagers clandestins qui ralentissent OCEOR. Je vais donc devoir descendre faire du nettoyage.
    Pas aujourd’hui, la mer est encore trop formée, mais dès que ça se calme.
    Demain peut-être.
    Deuxième problème : mon gouvernail a des signes non équivoques de faiblesse ; il ne veut plus tourner sur tribord. Va savoir ce qui lui arrive.
    Deuxième raison donc pour aller faire un tour dans ce géant Pacifique.
    Je suis un peu inquiète. Je sais pourtant que ce n’est pas ce qui va résoudre mes soucis : je positive donc. Océor me fait un sourire.
    Je vous embrasse.
    Maud

    09 mars 2005 -      /      dédié à : HERVE CARANOBE ET TOUS MES PETITS AVENTURIERS DU PLESSIS-ROBINSON

    Redoux

    « Il était un petit navire,
    Il était un petit navire »
    J’ouvre un œil
    « qui n’avait ja-ja-jamais navigué
    qui n’avait ja-ja-jamais navigué
    ohé ohé….. »
    J’ouvre le deuxième
    Heureusement qu’elle ne connaît pas la suite
    « Ohé Ohééééééééé »
    OCEOR se fait des boules Quies avec des algues
    Il est déjà l’heure de se lever, le soleil est de retour. Je me tire hors de ma petite cabine et tente de me tenir debout dans le cockpit.
    Quelques nuages couleur de suie me rappellent le temps des derniers jours, mais tout le reste du ciel est d’un joli bleu clair mêlé de rose. L’astre s’étire et vient me chauffer le visage.
    OCEOR qui a retiré ses bouchons réclame un croissant chaud. Pétula lui verse un seau d’eau sur la tête pour lui remettre les idées au clair, et déclare :
    « La boulangerie, ce n’est pas avant les Marquises ! »
    Je constate que le cockpit se vide mal ; les dalots ont l’air d’être bouchés.
    Après un travail de ramonage, je découvre les fautifs : des anatifes. Ça laisse présager l’état de la coque. Je me penche alors au maximum vers l’extérieur, mais le bateau suit mon mouvement et je ne peux rien voir.
    Un plongeon va-t-il être indispensable ?
    Bisous du matin
    Maud

    08 mars 2005 -      /      dédié à : PIERRE CORBEL ET LYSE HAUTECOEUR

    Inondation

    Je suis allongée sur ma couchette ; j’écope avec mon bol l’eau de mer qui vient d’ inonder ma cabine.
    Une vague impressionnante nous roule en une seconde sur le côté. OCEOR n’a pas le temps de me prévenir que déjà ma tête vient heurter la cloison. Par réflexe je me précipite de l’autre côté comme je commence à avoir l’habitude pour rétablir l’équilibre et éviter un chavirage.
    Tout s’est cassé la figure ; mon nez de clown rouge flotte, le rouleau de sopalin, lui, coule sous mes yeux, mon bazar a sauté tout seul hors des équipets et se balade dans cette pataugeoire.
    OCEOR s’est redressé, il se secoue, je l’entends qui râle « Je viens d’avaler un poisson volant ! » Pétula me regarde et tente de compter le nombre de litres d’eau que j’évacue, mais les chiffres, c’est pas son truc.
    Je regarde le brûleur coin cuisine, une chance, il est resté accroché ; c’est bon signe, non ?
    La mer et haché, le soleil se planque encore, mais je sais que ça ne peut pas durer toujours, il suffit d’être patiente.
    Une ombre vient me faire un bisou dans l’oreille pour me faire rire ; ça doit être ma moitié.
    A demain
    Maud

    07 mars 2005 - /dédié à : JEAN PIERRE EVENO ET A TOUTE L’EQUIPE DE POLYPAT

    Règles du jeu

    Le ciel a enfilé un épais manteau de laine ; le gris anthracite des jours où il veut tout laver…il pleut…cela semble nous isoler encore plus du reste du monde.
    Océor marmonne entre ses dents quelque chose comme « Forcément, quand Pétula se met à chanter !.. »
    Mon siège à coulisse grince, on dirait que lui non plus n’aime pas ce temps.
    De grosses déferlantes nous surprennent et me voilà trempée.
    « Fais le dos rond » chuchote une petite voix à mon oreille.
    Je ferme les yeux et me revois pendant les entraînements. Le soir, nous rentrions tous bien au chaud grâce aux bons soins de Jean Pierre.
    Aujourd’hui, ivres de liberté, titubant entre les flots, les règles du jeu sont bien établies et nous ne pouvons y déroger.
    Océor n’y comprend rien et demande à Pétula de relancer les dés.
    Bisous sans sel.
    Maud







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    par Anonyme le Lundi 20 août 2012 @ 09:50:39
     
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    par Anonyme le Mercredi 31 octobre 2012 @ 07:56:48
     
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    par Anonyme le Mardi 15 janvier 2013 @ 00:55:43
     
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    par Anonyme le Mardi 15 janvier 2013 @ 18:08:48
     
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    par Anonyme le Mercredi 27 mars 2013 @ 16:50:56
     
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    par Anonyme le Jeudi 10 octobre 2013 @ 22:04:45
     
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